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1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 23:03

Armand de Foucauld de Pontbriand

1751-1792

 

(Voir la notice : Septembre (Martyrs de).

Prêtre né à Celles (Dordogne) le 24 novembre 1751. 

Vicaire général d’Arles, abbé commendataire de Solignac.

Il fut martyrisé au Couvent des Carmes de Paris le 2 septembre 1792, et béatifié en 1926.

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1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 23:02

André Angar

1759-1792

 

(Voir la notice : Septembre (Martyrs du 3).

Prêtre du diocèse de Paris, né à Paris en 1759. 

Vicaire à Saint-Sauveur.

Il fut martyrisé au Couvent des Carmes de Paris le 2 septembre 1792, à trente-trois ans, et béatifié en 1926.

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1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 23:00

Ambroise-Augustin Chevreux

1728-1792

 

 (Voir la notice : Septembre (Martyrs de). 

Prêtre bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, né à Orléans (Loiret) le 13 février 1728. 

Supérieur général de la même congrégation et député à l’Assemblée nationale.

Il fut martyrisé au Couvent des Carmes de Paris le 2 septembre 1792, et béatifié en 1926.

Voir la notice : Septembre (Martyrs du 2)

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31 août 2014 7 31 /08 /août /2014 23:13

Alfonso Sebastiá Viñals

1910-1936

 

Il naquit le 27 mai 1910 à Valencia, dans une bonne famille chrétienne, d’un humble père ouvrier.

Il entra en 1920 au Petit séminaire de Orihuela, puis au Grand séminaire de Valencia ; il fut ordonné prêtre en 1933.

Nommé curé-archiprêtre de Castellón, il reçut des menaces s’il restait dans cette paroisse, mais il persévéra fidèlement, se donnant à fond à l’Action Catholique.

En 1935, on le nomma à Valencia comme professeur à l’Ecole de Formation Sociale, une matière où il était particuièrement préparé ; il y fut directeur spirituel. C’était une fondation de l’Association Catholique Nationale, qui convenait très bien au jeune prêtre, préoccupé par la question sociale, la situation des ouvriers.

Quand le palais archiépiscopal fut la proie des flammes en juillet 1936, le père de don Alfonso lui suggéra de se retirer chez un de ses frères à Ruzafa ; les autres frères d’Alfonso lui conseillaient aussi de partir de Valencia, car il avait un passeport en règle, mais le jeune prêtre préférait rester là où Dieu l’avait mis, fidèle pasteur au milieu de ses brebis menacées.

Il se savait condamné et affirma : Je vais mourir bientôt, j’en suis convaincu. Prie pour moi, pour que j’aie la force de pardonner jusqu’au bout.

Le 20 août, on vint l’arrêter pour le conduire au Gouvernement Civil, d’où on le mit à la prison San Miguel de los Reyes. 

Le 1er septembre 1936, au moment où sa mère et sa sœur attendaient à la porte de la prison pour lui rendre une visite, elles le virent monter dans un camion en leur faisant adieu de la main.

Don Alfonso fut fusillé à Paterna.

Il a été béatifié en 2001.

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31 août 2014 7 31 /08 /août /2014 23:00

Alejandro Cobos Celada

1887-1936

 

Alejandro vit le jour le 9 juillet 1887 à Palencia (Espagne).

Entré à quatorze ans dans l’Ordre Hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu, il professa avec le nom de Benjamín.

On lui fit faire des études appropriées et il fut un infirmier titulaire très compétent. On apprécia beaucoup sa présence dans les maisons de Ciempozuelos, Barcelone, Madrid, Llobregat, Málaga, et en dernier lieu à Carabanchel Alto (Madrid).

 

Voir ici les détails des événements de juillet-août 1936 dans la notice Hospitaliers martyrs à Carabanchel Alto

 

Il fut martyrisé le 1er septembre 1936 et béatifié en 1992.

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31 août 2014 7 31 /08 /août /2014 23:00

Antonio Lahoz Gan

1858-1936

 

Antonio vit le jour le 22 octobre 1858 à Híjar (Teruel, Espagne), de Antonio et Rafaela, qui le firent baptiser le lendemain. C’était une famille plutôt aisée.

Le garçon grandit dans la piété, bon chrétien, assidu au chapelet du matin, aux sacrements, à la chorale paroissiale, jamais au bal.

Entré dans l’Ordre des Mercédaires à El Olivar il reçut l’habit en 1903, à quarante-cinq ans ; il dut recevoir une dispense d’âge pour entrer, car c’était peut-être un peu difficile de commencer un noviciat à cet âge-là ; terminé le noviciat, il fit la première profession en 1904 et les vœux solennels en 1907.

La veille de ce grand jour, il renonça à ses biens, car sa famille lui avait laissé une petite fortune, qu’il partagea entre ses frères et le couvent.

Il fut tout le temps à El Olivar, où il travailla au jardin, au poulailler, à l’accueil. Tout son bonheur était de procurer à la communauté de bons légumes, de beaux œufs frais, de beaux lapins bien nourris… Si on lui proposait de se reposer un peu, il répondait laconiquement : Se reposer ? Au ciel !

Il ne goûtait jamais de ses fruits en dehors des repas ; si on le tentait, il répondait : la Règle !Si on lui en demandait, il refusait de donner ce qui appartenait à la communauté et renvoyait au Supérieur pour en obtenir son autorisation.

S’il devait surveiller les bêtes, il avait aussi un livre à lire ; s’il avait les mains libres, il égrenait le chapelet.

Les Confrères affirmaient qu’à quatre-vingts ans, le Frère Antonio avait conservé son innocence baptismale.

Il fut dans les derniers à quitter le couvent de El Olivar en juillet 1936.

Le Supérieur l’autorisa à rejoindre son pays natal. Il se mit en route avec le Frère Pedro.

Ils arrivèrent à Burillo, se firent reconnaître des gens et firent prévenir la famille de Pedro, qui vint les chercher. Ils s’établirent dans le voisinage, travaillant aux champs, recevant leurs repas, lisant et priant.

La famille chercha à les faire fuir vers la zone nationale et ils se remirent en route, mais revinrent sur leurs pas, expliquant qu’ils ne voulaient pas fuir la mort, et qu’il est au contraire très grand et très glorieux d’être des martyrs. En vérité, le bon Frère Antonio se déplaçait difficilement en raison de son âge (soixante dix-huit ans) et de sa grande fatigue, et le Frère Pedro ne voulait pas le laisser seul.

Vers minuit, au début de septembre, un groupe de miliciens arriva, l’un d’eux ouvrit la porte et se trouva en face du Frère Pedro, qui présenta sa poitrine : Je n’ai pas peur, Vive le Christ Roi ! Antonio était à côté de lui.

Ils firent sortir les deux Frères, leur tirèrent dessus et les laissèrent là. Le chef du groupe rentra au pays et racontait ainsi sa soirée : Les gars, hier soir, on a tué deux moines, et au premier coup que j’ai envoyé à l’un des deux, toutes les tripes lui sont sorties.

On ne peut pas préciser mieux duquel des deux Frères parlait ce milicien, ni le jour précis de ce début de septembre. C’est pourquoi on attribue aux deux Frères le 1er septembre 1936 comme dies natalis.

Les Frères Antonio et Pedro furent béatifiés en 2013.

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31 août 2014 7 31 /08 /août /2014 23:00

Antonio Villanueva Igual

1913-1936

 

Antonio vit le jour le 23 janvier 1913 à Sarrión (Teruel).

Orphelin de père à quatre ans, il fut éduqué chrétiennement par sa grand-mère maternelle.

Entré une première fois à dix ans à l’école de l’Ordre Hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu à Ciempuzuelos, il dut revenir à la maison pour raison de santé ; guéri, il entra au noviciat de Ciempozuelos et professa avec le nom de Faustino.

Il fut à Carabanchel Alto (Madrid).

 

Voir ici les détails des événements de juillet-août 1936 dans la notice Hospitaliers martyrs à Carabanchel Alto

 

Il fut martyrisé le 1er septembre 1936 et béatifié en 1992.

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29 août 2014 5 29 /08 /août /2014 23:00

Antonio María Arriaga Anduiza

1903-1936

 

Antonio María naquit le 15 décembre 1903 à Busturia (Biscaye, Espagne).

Il entra dans l’Ordre augustinien et fit la profession en 1920.

Ses études sacerdotales furent malencontreusement interrompues par une paralysie progressive ; il n’était donc pas ordonné prêtre en 1936.

Le 6 août 1936, il fut de ceux qu’on arrêta à l’Escorial (Madrid) ; on voulait le transporter à l’hôpital, mais il ne voulait pas se séparer de sa communauté.

A Madrid toutefois, il fut victime d’une attaque d’épilepsie. Aussi les miliciens ne tardèrent pas à le sacrifier, avec quelques autres, et le fusillèrent à El Tomelloso (Madrid) le 30 août 1936, tandis qu’il encourageait ses compagnons et acclamait le Christ-Roi.

Il fut béatifié en 2007.

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29 août 2014 5 29 /08 /août /2014 23:00

Alfredo Schuster

1880-1954

 

Il vit le jour le 18 janvier 1880 à Rome (Italie), de Giovanni et Maria Anna Tutzer. Giovanni était tailleur principal pour les zouaves pontificaux. Alfredo fut baptisé le 20 janvier, avec les noms de Alfredo Ludovico.

Après la mort prématurée de son père, Alfredo étudia chez les bénédictins de Saint-Paul-hors-les-murs (l’abbaye située non loin du lieu du martyre de saint Paul).

Les études étant achevées, le jeune Alfredo entra à l’abbaye bénédictine, avec le nom de Ildefonso et professa en 1900.

Il compléta ses études, toujours à Rome, à l’abbaye bénédictine Saint-Anselme et fut ordonné prêtre en 1904.

Ses matières de choix furent la liturgie (il publia dix volumes sur le sujet), l’art sacré, l’archéologie.

Il fut nommé procureur général de la congrégation bénédictine du Mont-Cassin, puis prieur de l’abbaye Saint-Paul-hors-les-murs, et abbé en 1918.

A cette époque, il y eut déjà des tentatives de dialogue avec la communauté juive de Rome, et l’abbé y participa.

En 1928, la congrégation des Rites le chargea d’examiner la suppression de la fameuse expression perfidis Judæis ; finalement, l’idée fut abandonnée (et ne sera reprise que cinquante ans plus tard).

En 1929, il fut nommé archevêque de Milan, et cardinal par voie de conséquence.

Mgr Schuster devait rester un quart de siècle sur ce siège ; pendant ces vingt-cinq années, à l’exemple du saint évêque Carlo Borromeo (v. 4 novembre) il fit cinq fois la visite pastorale complète du millier de paroisses que comptait alors le diocèse. Il organisa deux congrès eucharistiques, cinq synodes diocésains.

Il fit aussi construire le nouveau séminaire de Venedono Inferiore, et créa une école de musique.

En 1937, l’abbaye bénédictine de Solesmes fêtait son centenaire ; il appréciait énormément cette abbaye, son école de chant grégorien et son interprétation ; il participa activement aux cérémonies de ce centenaire.

S’il condamna énergiquement le racisme au même titre que le bolchevisme, il organisa la reddition de Mussolini par une rencontre dans son propre archevêché de Milan. Il proposa même au Duce de rester sous son toit, mais, comme on sait, ce dernier préféra tenter la fuite…

Le cardinal Schuster, malade et âgé, se retira dans le séminaire de Venegono, où il mourut le 30 août 1954.

Aux séminaristes, il rappela peu avant de mourir : Le diable n’a pas peur de nos terrains de sport et de nos salles de cinéma. Ce qui lui fait peur, c’est notre sainteté.

Son procès de béatification fut ouvert par son successeur, Mgr Montini, futur pape s.Paul VI. Le cardinal Schuster fut béatifié en 1996.

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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 07:37

 Augustin d’Hippone

354-430

 

Aurelius Augustinus, ce géant de la pensée théologique naquit le 13 novembre 354 à Thagaste (auj. Souk Ahras, Algérie), de Patricius et Monnica, la sainte Monique dont on va aussi parler.

La plupart des détails qu’on connaît bien sur lui nous viennent de ses Confessions.

Augustinus eut un frère, Navigius, une sœur qui mourut en 424, Supérieure d’un monastère à Hippone, et peut-être une autre sœur.

Si Augustinus suivait sa mère à l’église, il n’appréciait pas énormément l’étude. Il finit tout de même par être envoyé à Madaure pour étudier la grammaire, où il se familiarisa avec l’auteur latin Virgile (beaucoup plus qu’avec la langue barbare qu’était pour lui le grec). Puis il fut à Carthage pour la rhétorique : c’est là qu’il connut Alypius, futur évêque de Thagaste. Augustinus s’intéressa à la philosophie et, mais très peu, à la Sainte Ecriture. Il se fit manichéen, une secte philosophique sans grandes exigences pour ses adeptes.

De retour à Thagaste, il fut professeur de grammaire et gagna à ses idées son ami Alype. Puis il alla enseigner la rhétorique à Carthage, y ouvrant une petite école. Il se lia avec une femme qui lui donna un fils, Adeodatus.

En 383, il préféra quitter le sol africain pour Rome, d’où il gagna Milan pour enseigner là encore la rhétorique. Il y rencontra l’évêque Ambroise (voir au 7 décembre), qui allait être l’artisan de sa conversion.

Sa mère le rejoignit bientôt. Elle veillait sur son «philosophe» de fils, priant secrètement pour sa conversion. Elle fut déjà bien soulagée d’apprendre qu’Augustin n’était plus manichéen et réussit au moins à lui faire envisager un vrai mariage avec sa concubine, et le baptême de son fils. Mais Augustin se lia quelque temps à une autre femme.

La grâce le poursuivait : il apprit la conversion d’un certain rhéteur Victorinus, le scrupule de sa vie déréglée le travaillait ; il se trouvait chez son ami Alype, quand il se prit à pleurer sincèrement. Il aurait entendu une voix céleste qui lui disait : Tolle, lege, qu’on a interprété de diverses façons : Enlève (le mal), choisis (le bien), ou aussi : Enlève le mal par la Loi, ou encore : Prends (l’Ecriture) et lis. Le fait est qu’il ouvrit l’Ecriture au hasard et tomba sur les mots de saint Paul : Point de ripailles ni d’orgies, pas de luxure ni de débauche (Ro 13:13).

La conversion fut franche, totale, et Augustin persévéra, pour la plus grande joie de sa mère. Huit mois plus tard, le 24 avril 387, il recevait le baptême de la main de saint Ambroise. L’épisode fut longtemps consigné dans le Martyrologe romain à cette date.

Sainte Monique mourut peu après, à Ostie (Rome), durant un voyage qu’elle faisait avec ses deux fils pour regagner l’Afrique.

Augustin regagna donc l’Afrique, avec Alypios et son fils Adéodatus. Il aborda à Carthage, gagna Thagaste. Il vendit son petit patrimoine. Son fils mourut environ trois ans plus tard.

C’est alors que le vieil évêque d’Hippone, qui cherchait un coadjuteur, proposa l’élection d’Augustinus, qui fut acclamé. Le candidat demanda à réfléchir : il n’était pas même prêtre, et devait apprendre tant de choses ! 

En 394, il reçut l’ordination épiscopale. Désormais, il parlerait chaque jour à ses fidèles, et même deux fois par jour. De là sont venus ses Sermons.

Il parlera, fera le juge, répondra aux questions, combattra les hérésies : on lui écrivait de Rome, d’Italie, de Gaule, d’Espagne, de Bethléem. Sa correspondance avec saint Jérôme est fameuse !

Il réunit son clergé : il en fit une petite communauté, où l’on partageait fraternellement et la pensée et la table.

Il écrivit contre le donatisme et contre le pélagianisme. Il rédigea ses Confessions, sa Cité de Dieu, et principalement son De Trinitate, mais aussi un commentaire sur la Genèse, sur les Psaumes.

Les quelques titres donnés ici ne sont qu’un mince apperçu de l’œuvre immense d’Augustin.

Agé et fatigué, en 426, il fit acclamer Heraclius pour son successeur. Puis vint l’épreuve de l’invasion des Vandales en Afrique ; ce fut une profonde douleur pour le vieil évêque qui avait tant œuvré depuis quarante ans pour le relèvement de son diocèse.

Dans sa chambre, il recevait encore, guérissant tel possédé, tel malade. Il fit afficher aux murs en grosses lettres des psaumes qu’il répétait.

Saint Augustin mourut le 28 août 430, alors qu’Hippone était assiégée par Genséric et les Vandales.. 

Son corps fut d’abord porté loin des envahisseurs, en Sardaigne, puis à Pavie, où sa tombe est sous la garde des pères augustins.

La loi de l’Eglise d’alors n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui. Augustin ne fut canonisé et proclamé Docteur de l’Eglise, qu’en 1298. Il est aussi reconnu par l’Eglise orthodoxe.

On l’a pris comme patron des brasserus, des imprimeurs et des théologiens.

Il est un des quatre grands Docteurs occidentaux de l’Eglise, avec Ambroise, Jérôme et Grégoire 1er (v. 7 décembre, 30 septembre et 3 septembre). 

Augustin d’Hippone

354-430

 

Aurelius Augustinus, ce géant de la pensée théologique naquit le 13 novembre 354 à Thagaste (auj. Souk Ahras, Algérie), de Patricius et Monnica, la sainte Monique dont on va aussi parler.

La plupart des détails qu’on connaît bien sur lui nous viennent de ses Confessions.

Augustinus eut un frère, Navigius, une sœur qui mourut en 424, Supérieure d’un monastère à Hippone, et peut-être une autre sœur.

Si Augustinus suivait sa mère à l’église, il n’appréciait pas énormément l’étude. Il finit tout de même par être envoyé à Madaure pour étudier la grammaire, où il se familiarisa avec l’auteur latin Virgile (beaucoup plus qu’avec la langue barbare qu’était pour lui le grec). Puis il fut à Carthage pour la rhétorique : c’est là qu’il connut Alypius, futur évêque de Thagaste. Augustinus s’intéressa à la philosophie et, mais très peu, à la Sainte Ecriture. Il se fit manichéen, une secte philosophique sans grandes exigences pour ses adeptes.

De retour à Thagaste, il fut professeur de grammaire et gagna à ses idées son ami Alype. Puis il alla enseigner la rhétorique à Carthage, y ouvrant une petite école. Il se lia avec une femme qui lui donna un fils, Adeodatus.

En 383, il préféra quitter le sol africain pour Rome, d’où il gagna Milan pour enseigner là encore la rhétorique. Il y rencontra l’évêque Ambroise (voir au 7 décembre), qui allait être l’artisan de sa conversion.

Sa mère le rejoignit bientôt. Elle veillait sur son «philosophe» de fils, priant secrètement pour sa conversion. Elle fut déjà bien soulagée d’apprendre qu’Augustin n’était plus manichéen et réussit au moins à lui faire envisager un vrai mariage avec sa concubine, et le baptême de son fils. Mais Augustin se lia quelque temps à une autre femme.

La grâce le poursuivait : il apprit la conversion d’un certain rhéteur Victorinus, le scrupule de sa vie déréglée le travaillait ; il se trouvait chez son ami Alype, quand il se prit à pleurer sincèrement. Il aurait entendu une voix céleste qui lui disait : Tolle, lege, qu’on a interprété de diverses façons : Enlève (le mal), choisis (le bien), ou aussi : Enlève le mal par la Loi, ou encore : Prends (l’Ecriture) et lis. Le fait est qu’il ouvrit l’Ecriture au hasard et tomba sur les mots de saint Paul : Point de ripailles ni d’orgies, pas de luxure ni de débauche (Ro 13:13).

La conversion fut franche, totale, et Augustin persévéra, pour la plus grande joie de sa mère. Huit mois plus tard, le 24 avril 387, il recevait le baptême de la main de saint Ambroise. L’épisode fut longtemps consigné dans le Martyrologe romain à cette date.

Sainte Monique mourut peu après, à Ostie (Rome), durant un voyage qu’elle faisait avec ses deux fils pour regagner l’Afrique.

Augustin regagna donc l’Afrique, avec Alypios et son fils Adéodatus. Il aborda à Carthage, gagna Thagaste. Il vendit son petit patrimoine. Son fils mourut environ trois ans plus tard.

C’est alors que le vieil évêque d’Hippone, qui cherchait un coadjuteur, proposa l’élection d’Augustinus, qui fut acclamé. Le candidat demanda à réfléchir : il n’était pas même prêtre, et devait apprendre tant de choses ! 

En 394, il reçut l’ordination épiscopale. Désormais, il parlerait chaque jour à ses fidèles, parfois deux fois par jour. De là sont venus ses Sermons.

Il parlera, fera le juge, répondra aux questions, combattra les hérésies : on lui écrivait de Rome, d’Italie, de Gaule, d’Espagne, de Bethléem. Sa correspondance avec saint Jérôme est fameuse !

Il réunit son clergé : il en fit une petite communauté, où l’on partageait fraternellement et la pensée et la table. Saint Augustin n’a pas, à proprement parler fondé un Ordre, mais celui des Augustins s’inspire des principes qu’il a énoncés ; et beaucoup de Congrégations s’inspirent de la règle augustine.

Augustin écrivit contre le donatisme et contre le pélagianisme. Il rédigea ses Confessions, sa Cité de Dieu, et principalement son De Trinitate, mais aussi un commentaire sur la Genèse, sur les Psaumes. Ces quelques titres ne sont qu’un mince aperçu de l’œuvre immense d’Augustin.

Agé et fatigué, en 426, il fit acclamer Heraclius pour son successeur. Puis vint l’épreuve de l’invasion des Vandales en Afrique ; ce fut une profonde douleur pour le vieil évêque qui avait tant œuvré depuis quarante ans pour le relèvement de son diocèse.

Dans sa chambre, il recevait encore, guérissant tel possédé, tel malade. Il fit afficher aux murs en grosses lettres des psaumes qu’il répétait.

Saint Augustin mourut le 28 août 430, alors qu’Hippone était assiégée par Genséric et les Vandales.. 

Son corps fut d’abord porté loin des envahisseurs, en Sardaigne, puis à Pavie, où sa tombe est sous la garde des Pères augustins.

La loi de l’Eglise d’alors n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui. Augustin ne fut canonisé et proclamé Docteur de l’Eglise, qu’en 1298. Il est aussi reconnu par l’Eglise orthodoxe.

On l’a pris comme patron des brasseurs, des imprimeurs et des théologiens.

Il est un des quatre grands Docteurs occidentaux de l’Eglise, avec Ambroise, Jérôme et Grégoire 1er (voir aux 7 décembre, 30 septembre et 3 septembre).

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