Martinianus de Césarée de Palestine
† 400
Né vers le milieu du quatrième siècle à Césarée de Palestine (proche de l’act. Hadera, Haïfa, Israël), Martinianus se retira à dix-huit ans dans une solitude montagneuse des environs, où se trouvaient déjà des ermites.
Cette vie dura vingt-cinq ans, période durant laquelle Martinianus grandit beaucoup dans les voies de la sainteté, au point que Dieu lui permit d’accomplir des miracles.
Mais la sainteté ne consiste pas à faire des miracles. C’est un combat de tous les instants, où l’Esprit du mal s’acharne à nous faire perdre la paix. Voici un épisode concernant Martinianus.
Un soir, une femme en haillons vint le supplier de l’héberger pour la nuit. Martinianus ne sut la renvoyer et lui donna la meilleure place dans sa hutte, se retirant au fond, sur la terre nue. Il était seulement convenu que la femme devrait sortir dès le petit jour. Mais celle-ci montra alors sa perfidie : elle s’habilla d’habits luxueux et proposa à Martinianus un heureux mariage. Martinianus ne sut pas reconnaître tout de suite la tentation diabolique et se contenta de différer jusqu’au soir sa réponse. Dans la journée cependant, il comprit son erreur, en fut profondément bouleversé et repenti ; pour expier son «péché», il se mit les pieds dans l’âtre.
Horriblement brûlé, il s’écria : Je peux à peine supporter ce feu, et que ferai-je du feu de l’enfer, pour m’être ainsi exposé à la tentation ? La femme comprit sa perfidie, en fut contrite et se convertit sur l’heure. Martinianus l’adressa au monastère Sainte-Paule de Bethléem, où elle se consumma en pénitences. Il mit sept mois à guérir ses brûlures.
Il quitta son ermitage et alla s’installer sur un îlot, où il resta six années, par tous les temps. Il cultivait quelques légumes et, trois fois par an, recevait la visite d’un marinier qui lui apportait un peu de vivres. Mais là aussi le Diable le rejoignit. Le résumé qui suit a peut-être été un peu manipulé.
Un bateau fit naufrage, et une seule rescapée put venir demander du secours à Martinianus. Celui-ci réagit différemment : il laissa à la jeune fille le pain et l’eau qui lui restaient, lui annonça la «prochaine» visite du marinier dans deux mois, et rejoignit la côte à la nage ; on prétend - pourquoi pas ? - que deux dauphins vinrent le prendre sur leur dos.
La rescapée se plut à sa nouvelle vie et la prolongea pendant plusieurs années. Martinianus, lui, visita plusieurs villes encore pendant deux années.
Il vint mourir en Athènes, vers 398 ou 402.
Il mourut le 13 février.
Saint Martinianus de Césarée de Palestine est commémoré le 13 février dans le Martyrologe Romain.