Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 avril 2015 7 19 /04 /avril /2015 08:09

Pedro González

1190-1246

 

Il naquit à Astorga (Castille-León, Espagne NO), d’un père noble nommé Frómista, lui-même neveu de l’évêque de Palencia, ce qui valut à Pedro, dès l’enfance, d’avoir le titre de chanoine de la cathédrale de Palencia, et d’être promu doyen de ce chapitre avant même d’être prêtre.

L’enfant avait reçu une éducation fort soignée, surtout intellectuellement, dans un climat de plaisir et de luxe propre à ces familles trop mondaines. 

Au moment d’aller prendre possession de son siège de chanoine, il voulut traverser la ville sur un cheval richement équipé, le jour de Noël. La Providence fit alors que le cheval trébucha et jeta à terre notre chanoine dans une mare de boue, sous les huées de la foule.

L’humiliation fut salutaire : le chanoine mondain s’en alla méditer chez les Dominicains de Palencia, où la conversion profonde fit son travail dans l’âme de Pedro, qui ne désira désormais que réparer sa vie mondaine, ses mauvais exemples, et travailler au salut des âmes.

Il demanda l’habit de l’Ordre des Prêcheurs et commença le noviciat. Ce ne fut pas sans épreuves, car certains voulurent le rappeler dans le monde, lui reprochant d’avoir seulement cédé à une vexation momentanée et lui suggérant d’abandonner cette vie de pénitence et de mortifications.

Pedro persévéra. Il étudia désormais avec joie la théologie et l’Ecriture. Ordonné prêtre, il ramena beaucoup d’âmes dans le bon chemin. 

Le roi Ferdinando l’appela à la cour, et le garda près de lui pour bénéficier de ses sages conseils, dans sa reconquista contre les Maures, qui occupaient la Castille depuis six siècles.

Pedro conserva toutes ses habitudes de vie personnelle : prière, recueillement, humilité. S’il profita de sa place privilégiée, ce fut pour s’attaquer au mal où qu’il fût ; il parvint à réformer les mœurs corrompues des courtisans, des soldats, des libertins du monde.

Quand Cordoue fut reprise, il intervint en faveur des enfants et des femmes, toujours menacées par les troupes victorieuses ; puis il purifia les mosquées pour les utiliser comme églises et prêcha la Vérité aux Maures pour les arracher à la funeste doctrine islamique.

Cet apôtre ne pouvait se contenter de ces labeurs : il se tourna vers les populations locales de Galice et des Asturies, les paysans, les pêcheurs, instruisant, remettant la paix au milieu des disputes…

On a prétendu que Pedro fut aussi prieur d’un monastère dominicain à Guimarães (Portugal). Et comme si cela ne suffisait pas, on lui a aussi attribué la construction d’un pont sur le Minho entre Ribadavia et Orense ; il est à remarquer que le même jour que Pedro González, on fête saint Bénezet, qui fut à l’origine du pont d’Avignon ; d’aucuns prétendent d’ailleurs que ce pont sur le Minho fut l’œuvre de Gonzalvo d’Amaranthe (v. 10 janvier).

Pedro aurait été avisé divinement du jour de sa mort  et l’aurait annoncé lui-même à ses auditeurs,  le jour des Rameaux 1246. Il se trouvait alors près de Túy, et voulut aller mourir parmi les Dominicains de Compostelle. En cours de route, il dit cependant à son compagnon que Dieu lui ordonnait d’aller mourir à Túy et fit demi-tour, toujours à pied.

Il mourut donc à Túy, le 14 avril 1246.

Il avait fait des miracles avant sa mort, il en fit encore plus après. Pedro fut béatifié dès 1254 et faillit être canonisé «officiellement». Le culte fut confirmé en 1741, et Pedro resta Bienheureux.

Mais sa popularité l’a fait invoquer par les marins espagnols et portugais, de même que tous les marins invoquaient traditionnellement saint Erasme (v. 2 juin). Chez les pêcheurs et les marins de la péninsule ibérique, saint Erasme s’appelle sant’Erasmo, qui est devenu populairement sant’Elmo ou san Telmo, surnom qui fut aussi attribué à notre Pedro González.

Partager cet article
Repost0
8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 23:02

Pietro de Sienne

† 1321

 

Pietro ou Piero.

Voir la notice Tommaso de Tolentino et Compagnons

Partager cet article
Repost0
5 avril 2015 7 05 /04 /avril /2015 23:00

Pietro de Vérone

1206-1252

 

Pietro vit le jour à Vérone, de parents gagnés par la secte des Manichéens (Cathares). Mais il eut l’heur d’être confié par son père à un maître catholique et grandit dans l’affirmation fervente de la doctrine catholique. Il tint même tête à son oncle en lui affirmant qu’il n’y a qu’un principe, le Créateur, et non pas un deuxième principe, celui du Mal.

Il alla étudier à Bologne, où il rencontra saint Dominique et reçut de celui-ci l’habit dominicain.

Il commit l’imprudence de pratiquer d’excessives mortifications, qui le rendirent malade, mais il guérit, semble-t-il, miraculeusement, et fit la profession.

Ayant reçu le sacerdoce, il prêcha d’abord dans les provinces voisines, suscita beaucoup de conversions, mais on ne sait s’il réussit à convertir ses propres parents ; il fut tellement convainquant, que les hérétiques commencèrent de le haïr mortellement, et ce fut là le début du complot qui aboutit au martyre de Pietro.

Il y eut d’abord des accusations lâches. Peut-être est-il vrai que Pietro avait parlé imprudemment à un pénitent qui s’était accusé d’avoir donné un coup de pied à sa mère ; Pietro lui avait dit qu’il méritait qu’on lui coupât le pied, et l’autre s’imposa lui-même cette pénitence ; le pauvre Religieux lui rappela alors le devoir de prudence et de clairvoyance, et lui remit son pied avec un signe de croix.

Une autre fois qu’il était en conversation avec les trois vierges saintes Catherine, Agnès et Cécile, durant une vision dans sa cellule, il fut accusé d’avoir reçu des femmes dans le monastère et relevé de toute mission. Quand le prieur comprit la Vérité, le pape lui-même nomma Pietro inquisiteur (1232). Pietro allait reprendre ses pérégrinations apostoliques, assisté par la main puissante de Dieu qui multipliait les miracles par sa parole et sa prière.

Un jour qu’un habitant de Milan, fortement enraciné dans l’hérésie, avait simulé une maladie pour supplier Pietro de le guérir, dans l’espoir qu’il n’y parviendrait pas, Pietro lui répondit : Je prie Celui qui a tout créé et qui voit tout, que si ta maladie n’est point véritable, il te traite selon tes mérites. Le faux malade éprouva alors de telles douleurs, qu’il ne put en guérir qu’en venant supplier Pietro, se confesser et rejeter son erreur. 

Toujours à Milan, lors d’une controverse publique en plein été, Pietro invoqua de Dieu quelques nuages pour rafraîchir l’air, et fut exaucé sur place.

Pietro fut nommé prieur en plusieurs couvents à Plaisance, à Gênes, à Côme, et s’employa à y faire approfondir l’étude de l’Ecriture Sainte, pour former les jeunes à combattre l’hérésie.

Le pape l’envoya examiner le nouvel Ordre des Servites de Marie à Florence et l’approuva sur son rapport ; c’est pourquoi les Servites considèrent Pietro comme leur deuxième Fondateur.

Les manichéens décidèrent de mettre à exécution leur plan honteux. Pietro fut divinement averti de son prochain martyre et en informa ses auditeurs à Cesena. Pour le jour des Rameaux de 1252, il se trouvait à Milan où il avertit les Milanais de son prochain assassinat, et regagna son couvent de Côme.

Le samedi de Pâques, il repartit pour Milan. Les sicaires le rattrappèrent en route ; l’un lui ouvrit le crâne avec une serpe, frappa mortellement son compagnon, et Pietro reçut un coup de poignard qui lui traversa le cœur. Il mourut en essayant encore d’écrire le Credo avec son sang. C’était le 6 avril 1252.

Horrifié, l’assassin se convertit et prit l’habit d’humble convers pour le reste de ses jours : c’est Carino Pietro da Balsamo qui, pleinement repenti, fut absout par le bienheureux Giacomo Salomoni à Forlí (v.31 mai), mourut saintement le 1er avril 1293 et fut béatifié en 1822. Plusieurs ennemis de Pietro se convertirent aussi sur son tombeau.

De nombreux miracles, retentissants, permirent une rapide canonisation, qui eut lieu en 1253.

 

 

Partager cet article
Repost0
29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 23:00

Pedro Regalati

1390-1456

 

Pedro était né en 1390 à Valladolid (Espagne) de Pedro et María de Costanilla.

Très tôt orphelin de père, il demanda à sa mère à dix ans de pouvoir entrer chez les Franciscains. Sa mère le fit attendre trois ans, pour mettre à l’épreuve cette jeune vocation.

A treize ans donc, Pedro reçut l’habit chez les Franciscains de Valladolid et prononça les vœux un an après. Il ne faut pas s’étonner de cette précocité : l’Eglise n’avait pas encore statué sur l’âge minimum requis de seize ans pour admettre un candidat à la vie religieuse.

Dans le cas de notre Pedro, les Supérieurs n’eurent qu’à se féliciter de leur jeune Frère.

La maman de Pedro, si heureuse des progrès spirituels de son garçon, venait souvent le voir, au point que Pedro demanda au Ciel d’être nommé ailleurs, pour couper ces liens naturels trop forts. On l’envoya bientôt, effectivement, à Aguilar de Campos, où l’Ordre voulait fonder un nouveau couvent de l’Observance. Pedro y reçut le sacerdoce. 

Rempli de zèle pour la réforme de l’Ordre, il fut bientôt nommé Gardien de ce couvent, et même d’un autre à Tribulos.

Pedro ne s’enfla pas de cette double tâche. Il prêcha d’exemple à tous les Religieux, surtout par son amour de la pauvreté, du jeûne, de la prière.

La prière de Pedro obtint de nombreux miracles, mais surtout on le vit souvent verser des larmes abondantes pendant l’oraison et la célébration de la Messe, ou aussi élevé de terre et immobile pendant des heures, dans un nuage de feu (au point que les habitants des environs crurent à un incendie dans le couvent).

Sur sa prière, un jour d’hiver où la neige avait été abondante, le couvent n’avait plus de pain. Pedro invita les Confrères à venir manger comme d’habitude ; à l’heure du repas, on sonna à la porte : pas de traces de pas, mais une mule chargée de pain attendait là ; le temps de porter le pain au réfectoire, la mule avait aussi disparu, sans laisser de traces dans la neige.

Durant l’office nocturne, il fut un jour transporté miraculeusement de l’église du couvent de Tribulos à celle d’Aguilar, distante d’une vingtaine de kilomètres, suscitant une bien compréhensible surprise parmi les Religieux.

Sachant sa mort approcher, il fit un long voyage pour aller voir un grand ami, à une soixantaine de kilomètres, le père Lopez de Salazar, puis revint à Tribulos et enfin à Aguilar. En mars 1456, il tomba malade. On lui proposa les derniers sacrements, mais il proposa qu’on attendît la venue de l’évêque. Inquiets de devoir attendre «trop longtemps», les Religieux entendirent alors arriver l’évêque, de passage par là. Le pontife donna à Pedro l’Onction des malades et pria alors Pedro de guérir son neveu, qui l’accompagnait, et qui était malformé de naissance. Pedro fit faire au jeune homme une bonne confession, lui fit donner l’Eucharistie, et obéit à l’évêque : il pria pour la guérison du jeune homme, que Dieu accorda sur place.

La vie de Pedro Regalati fut en réalité une suite de miracles. 

Pedro mourut le 30 mars 1456. Il fit encore un miracle peu après sa mort, lorsqu’un pauvre, déçu d’être arrivé trop tard pour recevoir l’aumône habituelle, alla prier sur sa tombe : Pedro apparut vivant, lui remit un pain, et disparut dans la tombe.

D’innombrables miracles advinrent encore. Quand on exhuma son corps en 1782, il n’était pas corrompu.

Pedro fut béatifié en 1684 et canonisé en 1746.

Partager cet article
Repost0
23 mars 2015 1 23 /03 /mars /2015 00:02

Peter Higgins

1601-1642

 

Le nom gaélique de Peter Higgins est Peadar Ó hUiggin

Il naquit vers 1601 à Dublin (Irlande).

En 1622, il entra chez les Dominicains, fut envoyé en Espagne pour ses études et fut ordonné prêtre en 1627. 

Revenu en Irlande en 1630, il fut ensuite nommé prieur du couvent de Naas pour le restaurer.

Lors de l’invasion anglaise de 1641, il se dévoua au secours des sans-abris et protégea beaucoup de gens en danger. Il empêcha les Catholiques d’exécuter un ministre anglican.

En février 1642, il fut arrêté et conduit à Dublin ; on lui proposa la liberté s’il apostasiait. Il demanda qu’on lui présentât par écrit les termes de cette proposition quand il serait aux pieds de la potence. Ayant lu le texte, il répondit :

Voilà bien à quelle condition on me laissera en vie. On veut que je renie ma religion. Mais je repousse leur proposition. Je meurs en catholique et en prêtre dominicain. Je pardonne de tout mon cœur à tous ceux qui ont conspiré pour m’amener à la mort.

Condamné à mort pour avoir refusé de reconnaître la suprématie royale sur l’autorité papale, il fut exécuté à Dublin le 23 mars 1642, sur une place qui s’appelle maintenant St.Stephen’s Green.

Il fut béatifié en 1992.

Partager cet article
Repost0
22 février 2015 7 22 /02 /février /2015 00:00

Piero Damiani

1007-1072

 

Piero (ou Pier) était le dernier d’une nombreuse fratrie, et fut mal accueilli : quand il naquit, en 1007 à Ravenne, sa mère refusa de l’allaiter. C’est une servante de la maison qui s’en occupa ; l’enfant put vivre. A la mort de ses parents, il fut pris en charge par un de ses aînés, qui lui fit garder les cochons.

Puis il fut recueilli par un autre frère, Damiano, qui se comporta cette fois en véritable père pour Pietro. Il l’envoya étudier à Ravenne, Faenza, Parme. Pietro eut toujours envers son aîné une profonde reconnaissance, et c’est pourquoi il signa toujours Pier de Damiano ou, en latin, Petrus Damiani.

Il fut très brillant et enseignait déjà à vingt-cinq ans à Parme et à Ravenne.

On suppose qu’il fut ordonné prêtre vers 1035.

Il entra alors dans le «désert» (couvent) camaldule de Fonte Avellana, et en devint bientôt cellérier (économe), maître des novices et prieur. Il y rétablit la pieuse coutume d’ajouter le petit Office de la Sainte Vierge. Il y développa la bibliothèque et fonda ou restaura un grand nombre d’autres monastères. Il y rétablit aussi l’esprit de mortification et les austérités traditionnelles (flagellations, pénitences, jeûnes, travail manuel).

Il y eut un intervalle, durant lequel Piero fut envoyé à Pomposa Guido (1040-1042) puis à San Vincenzo al Furio (Urbino). Piero était apparemment «sévère», mais parce qu’il voulait retrouver l’austérité initiale de son Ordre. Et c’est pour cela qu’il fut apprécié.

A cette époque, l’Eglise était rongée par deux plaies profondes : la simonie et l’incontinence des clercs. Il ne se gêna pas pour écrire aux Papes de solennelles invitations à plus de rigueur. Ce n’est qu’en 1058 que le pape Etienne IX agréa ses conseils et même le créa cardinal et évêque d’Ostie.

En 1059, le nouveau pape, Nicolas II chargea Piero d’une mission «purificatrice» à Milan, qui rétablit un ordre précaire quelques années seulement, tant le mal était grand.

Il fut chargé d’autres légations, à Cluny, Florence, Mantoue, Ravenne, Mont Cassin.

A Cluny, il y eut un gentil accrochage entre lui et l’abbé Hugues. Pier lui suggérait d’intensifier les mortifications physiques des moines, à quoi le saint abbé répondit : Fort bien, tu veux augmenter notre couronne en augmentant nos jeûnes. Mais, porte toi-même notre fardeau pendant huit jours, et tu jugeras alors ce qu’il convient d’y ajouter ; car, enfin, tu ne peux dire ce qui manque de sel à un mets avant d’y avoir goûté ; de même tu ne peux apprécier le poids que portent nos frères si tu n’y mets pas au moins le petit doigt. Pier Damiani essaya, et fut bien convaincu de ne pas insister !

Il rendit aussi visite à l’évêque Hugues de Besançon, qui le reçut fort bien.

Il insista beaucoup auprès du Pape pour renoncer à se charge épiscopale et regagner son couvent. Le fameux conseiller papal, Iildebrando, futur Grégoire VII, le menaçait d’une «pénitence de cent ans»… que Damiani accepta : il put se démettre et regagner Fonte Avellana, où il reprit ses habitudes monacales, ses mortifications sévères, ses jeûnes, etc.

Il fut encore envoyé en Allemagne pour s’opposer au divorce de l’empereur Henri IV.

En 1071, il alla rétablir la paix dans Ravenne, où l’évêque avait pris parti pour l’antipape. Au retour, la fatigue et la maladie l’arrêtèrent à Faenza, au monastère de Sainte Marie Hors les Murs : c’est là qu’il mourut, le 22 février 1072.

Il avait lui-même rédigé son épitaphe : Ce que tu es, je le fus ; ce que je suis, tu le seras (…) De grâce souviens-toi de moi. Regarde avec pitié ces cendres de Piero. Prie, pleure et dis : Seigneur, épargne-le.

Depuis 1512, il fut le patron de Faenza, qui fut délivrée du pillage par son intercession.

Pier Damiani fut canonisé par la voix populaire ; en 1821, son culte a été étendu à l’Eglise universelle, en même temps qu’il était proclamé Docteur de l’Eglise.

Sa fête liturgique est actuellement au 21 février.

Partager cet article
Repost0
10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 00:03

Petrus Sanpō

1580-1622

 

Voir d’autres détails historiques sur cette persécution dans l’article Japonais Martyrs 1603-1639.

Petrus naquit vers 1580 à Ōshu (Japon).

Il vint au centre du pays et obtint une bonne position auprès d’un seigneur local. Puis il partit pour Hiroshima et c’est là qu’il devint chrétien.

Il entra alors au service du daimyo de Hoki, puis partit pour Nagasaki, où son patron mourut. Il se rasa la tête et se construisit une maisonnette, tout près du noviciat des pères Jésuites, et devint catéchiste.

Lors d’un premier édit de persécution (1614), il accompagna les Jésuites à Macao, mais revint au Japon et reprit son activité de catéchiste, dans la clandestinité. Finalement, il rejoignit le petit ermitage de Antonius Kyūni et de ses compagnons.

Ils furent arrêtés et mis en prison. Dans l’infecte prison de Suzuta, où ils retrouvèrent le père Spinola, Petrus fit vraiment son «noviciat» et put émettre la profession peu de jours avant son martyre.

Avec le père Spinola, il subit le supplice du feu à Nishizaka (Nagasaki) le 10 septembre 1622, et fut béatifié en 1867.

Partager cet article
Repost0
24 décembre 2014 3 24 /12 /décembre /2014 00:00

Pablo Meléndez Gonzalo

1876-1936

 

Pablo (Paul) naquit le 7 novembre 1876, aîné des sept enfants d’une famille très chrétienne, qui le fit baptiser le 9 novembre suivant.

A quatorze ans, il «perdit» son père et dut consacrer tout son temps libre pour aider sa mère à élever ses petits frères et sœurs.

A quinze ans, il s’inscrivit dans les rangs d’une congrégation mariale et participa bientôt à l’adoration nocturne du Saint-Sacrement.

Son amour pour l’Eucharistie le portait à la recevoir chaque jour à la messe. Puis, animé par cette force céleste, il allait visiter le Christ dans les malades.

Il fit des études de droit à Valencia, collaborant toujours à l’Action Catholique, dont il fut président pour la zone de Valencia.

Une fois avocat, il écrivit des articles dans les journaux, et fut même directeur de Las Provincias.

Il épousa en 1904 Dolores Boscá, qui mettra au monde dix enfants (Pablo, Antonio, Alberto, Rafael, Carlos, María Teresa, María Desamparados, María Luisa, Josefa, María Dolores).

Il s’engagea dans la politique, comme membre de la Ligue Catholique, et recouvrit quelques charges publiques, donnant toujours le témoignage d’une vie chrétienne sans compromis, et la préférence pour la moralité publique et les intérêts de l’Eglise.

Mais à Valence, on n’aimait pas les gens qui sentaient l’encens : dès 1931, les incidents commencèrent, reprirent en 1934, et explosèrent en 1936.

En juillet 1936, Pablo se trouvait à Paterna : on fouilla sa maison une première fois. Il se transféra à Valencia : impossible de trouver où se cacher, et de plus, il dut s’occuper de faire hospitaliser son fils Carlos. On lui proposa la fuite, il refusa, surtout pour son fils malade.

Le 25 octobre, on vint l’arrêter, avec son fils Alberto. On lui demanda : Vous êtes catholique ? Il répondit : Je suis catholique, apostolique et romain.

Le mandat d’arrêt provenait du Conseil Provincial de Vigilance Antifasciste : Monsieur Meléndez était catholique. C’était là tout son «crime» !

En prison, il dit à Alberto : Si la Providence nous destine au martyre, on nous fusillera, sinon on restera libres. Et aussi : C’est Dieu qui a permis que nous fussions ici. J’ai ordonné à ma famille de ne rien faire pour ma liberté. Je demande seulement à Dieu de me donner son amour et sa grâce, et cela me suffit.

Il répète encore cette phrase quand on lui annonce la mort de Carlos, son fils.

Au matin du 24 décembre, on fait sortir Pablo et Alberto, et on va les fusiller immédiatement, sur la route de Castellar (Valencia). On fait annoncer à la famille qu’on les a «mis en liberté» : une des filles se précipite au cimetière, où elle voit les deux cadavres, criblés de balles.

Le Martyrologe et quelques sources commémorent Pablo au 23 décembre.

Pablo Menéndez Gonzalo a été béatifié en 2001.

 
Partager cet article
Repost0
23 décembre 2014 2 23 /12 /décembre /2014 00:00

Pedro Luis Luis

1915-1936

 

Pedro naquit le 11 septembre 1915 à Monsagro (Salamanca, Espagne), fut baptisé le lendemain, et fut confirmé en 1918.

Orphelin de mère à trois ans, il grandit auprès de sa grand-mère paternelle.

En 1928, il entra à l’école apostolique dominicaine de Las Caldas de Besaya, puis en 1931 passa à Corias. Mais la maladie l’obligea à revenir chez son père, où il travailla au milieu des bêtes du pâturage.

Il fréquenta le proche sanctuaire de Notre-Dame de la Peña de Francia où, en été 1932, les pères Dominicains lui suggérèrent la vie religieuse en tant que Frère coopérateur. Après le noviciat, il fut au couvent dominicain de Salamanque, avec la profession en 1934. 

Il fut ensuite envoyé à Las Caldas de Besaya en 1935.

C’était un excellent Religieux, qui s’occupa principalement du vestiaire.

Lors de la révolution de 1936, le 22 juillet, les Religieux furent arrêtés et conduits quelques heures à la tchéka Neila de Santander puis, après leur avoir fortement attaché les bras au corps et leur avoir accroché un poids pesant, on les jeta à la mer dans la baie de Santander, dans la nuit du 22 au 23 décembre 1936.

Il y eut (au moins) une dizaine de Religieux qui furent ainsi martyrisés de cette façon. Certains corps remontèrent jusqu’en Vendée, où l’on put encore en identifier quelques-uns.

Le frère Pedro fut béatifié en 2007.

Partager cet article
Repost0
21 décembre 2014 7 21 /12 /décembre /2014 00:00

Petrus Canisius

1521-1597

 

Petrus naquit à Nimègue. Son vrai nom est Pieter Kanijs (qu’on écrit aussi Kanîs). Il naquit le 8 mai 1521. Jacob, son père, est (sans jeu de mot) le maire de Nimègue (Pays-Bas), alors dans le diocèse de Cologne. Ægidia van Houweningen, sa mère, mourut peu après la naissance de Petrus.

Mystérieusement, Petrus fut inspiré dès l’enfance à porter un cilice.

En 1536, il part à Cologne pour étudier les arts, le droit, la théologie. Après un court séjour à Louvain (1539), il est reçu Maître ès Arts à Cologne.

Son conseiller spirituel, Nicolaus van Esch, lui fait connaître plusieurs personnalités du monde catholique. En 1540, contre les désirs de son père qui lui proposait un mariage avec une riche jeune fille, Pieter fait le vœu de chasteté.

Il est un des huit premiers membres du tout récent Ordre des Jésuites, et le premier Allemand à en faire partie. Il y entre le jour de ses vingt-deux ans, le 8 mai 1543, en faisant ses vœux à Mayence. Il fonde avec ses compagnons la première maison allemande de Jésuites à Cologne ; il va prêcher, en ville et dans les environs ; il participe à des débats et enseigne à l’université.

Ordonné prêtre en 1546, il publie alors les œuvres de saint Cyrille d’Alexandrie et de saint Léon le Grand ; puis il est appelé à Liège pour contrer les doctrines néfastes de l’archevêque apostat. En 1547, l’évêque de Augsburg l’appelle à participer au Concile de Trente, où il intervient par deux fois. C’est à ce moment-là que Pieter commençe à latiniser son nom en Petrus Canisius. 

Au concile, on était partagé sur le fait de donner l’Eucharistie sous les deux formes du Pain et du Vin. Petrus fut d’abord d’avis de le permettre pour les Chrétiens de Bohême et pour certains Catholiques dont il fallait consolider la foi ; mais plus tard il pensa que ce rite aurait plutôt divisé les Catholiques.

En 1548, il enseigne la rhétorique à Messine (Sicile), prêchant en italien et en latin.

A la demande du duc de Bavière, et avec l’approbation du pape, il est recteur et professeur de théologie à Ingolstadt (Munich) ; en chemin, il est reçu Docteur en théologie à l’université de Bologne ; puis il va être un des premiers Jésuites à être dirigés sur Vienne, pour organiser la Contre-réforme. Petrus connaîtra désormais une activité inlassable, sans borne, qui lui vaudra aussi des attaques : son nom lui vaudra le sobriquet de chien (en latin canis). On publiait des faux sous son nom.

A la cour, il contrera les positions d’un célèbre prêtre (Phauser), qui était passé au luthéranisme et s’était marié. Phauser dut démissionner et en gardera toujours de la rancœur contre Petrus. Trois fois le roi proposera Petrus pour la charge épiscopale de Vienne, qu’il refusera toujours. 

En 1555 il publie son catéchisme ou Somme de la doctrine chrétienne, en réponse aux positions de Luther, et qui comptera deux-cents rééditions. L’évêque de Augsburg l’introduira dans toutes les écoles de son diocèse à partir de 1591.

Il prêchera en 1556 dans une cathédrale de Prague archi-comble. Petrus prit part à plusieurs discussions publiques à Worms et contre Melanchton : partout les Protestants, qui n’avaient pas de doctrine commune entre eux, devaient céder à la parole convaincante de Petrus.

Puis il fut à Strasbourg, où il prêcha, expliqua le catéchisme aux enfants, entendit leur confession, et confirma les habitants dans leur foi catholique. Appelé en Bavière, Petrus prêcha jusqu’à quatre fois par jour pour ramener les populations à la foi catholique.

Le pape l’envoya alors à Cracovie (Pologne), où il s’adressa au clergé et aux membres de l’université. En 1559 (l’année où il ouvre un collège à Munich), il est envoyé à la diète de Augsbourg, où il prêchera jusqu’en 1566 sur la demande du chapitre.

Petrus traite tous les thèmes de la religion : le Décalogue, la Messe, les prophéties, l’évangile du jour, la Justification, la Liberté chrétienne, l’interprétation des Ecritures, les Saints, les cérémonies de l’Eglise, les vœux religieux, les indulgences, l’obéissance aux autorités de l’Eglise, la confession, la communion, le jeûne, l’aumône. Mais il ne s’adresse pas qu’à la foule : il censure les fautes du clergé, quand celles-ci sont trop évidentes.

Il y a tant de monde qui vient l’écouter et se confesser à lui, qu’une partie du clergé en prend ombrage ; on finit par un accord : Petrus se serait «contenté» de prêcher, laissant aux prêtres de la cathédrale l’administration des sacrements.

Durant cette période, Petrus voyage encore : en 1562 il ouvre le collège d’Innsbruck et devient le confesseur de la fille du roi, Magdalena. En 1563, il prêche en Souabe ; en 1564 il envoie des missionnaires en Bavière, fonde un collège à Dillingen. En 1565 il est à Rome pour le deuxième chapitre général de l’Ordre jésuite. Le pape le charge de répandre en Allemagne les décrets du Concile de Trente et de convaincre les autorités civiles de défendre l’Eglise catholique. Petrus rencontra beaucoup de princes et d’évêques, mais finit par renoncer à cette mission, constatant qu’elle suscitait des jalousies et aussi des suspicions d’espionnage ou d’interférence politique… A Wiesensteig il ramène la cour de Helfenstein au catholicisme. 

En 1567 Petrus enseigne à la cathédrale de Würzburg, va à Dillingen, Mayence, Speyer, Ingolstadt, Innsbruck où s’ouvrira un collège en 1569. 

C’est à Dillingen qu’il recevra dans l’Ordre des Jésuites le jeune Stanislaus Kostka (v. 15 août).

Le travail et la patience de Petrus ne s’arrêtaient pas. Toujours en voyage, toujours prêchant, toujours priant, toujours écrivant, il ramena et confirma dans le Catholicisme beaucoup d’âmes ébranlées par les doctrines luthériennes.

C’est encore Petrus qui fondera à Fribourg en Suisse le Collège Saint-Michel (1580), qui deviendra la célèbre université que l’on connaît (il sera momentanément fermé quand les Jésuites furent expulsés de Suisse). Fribourg n’avait pas été épargnée par les fausses doctrines, et c’est grâce à la prédication de Petrus que Fribourg resta ensuite un solide bastion de l’Eglise catholique. De là, Petrus alla aussi à Augsbourg, à Lucerne, où il alla vénérer la Vierge de Einsiedeln ; c’est là, d’après Petrus lui-même, que saint Nicolas de Flüe lui aurait demandé de ne jamais quitter Fribourg (sur saint Niklaus de Flüe, v. 21 mars).

Il y resta. Il obtint du pape une permission pour ériger à Fribourg une maison d’impression, en même temps qu’il rencontrait les principaux éditeurs d’Anvers, Cologne, Dillingen, pour diffuser la doctrine catholique.

Petrus Canisius sut par sa charité et sa douceur, regagner au catholicisme beaucoup de régions de l’Europe centrale ; on l’a appelé le marteau des hérétiques, non pas pour la dureté de sa parole, qui était toujours patiente et respectueuse, mais pour le résultat obtenu.

Frappé d’hydropisie compliquée de catarrhe, épuisé de travaux, Petrus mourut le 21 décembre 1597. Son infirmier attesta qu’il passa cette dernière année dans la prière, le recueillement, parlant peu, écoutant. Il dut cesser de célébrer, avec tristesse, quelques jours avant sa mort. Il ne demandait rien, il ne se plaignait pas.

Petrus Canisius fut béatifié en 1864, canonisé en 1925, en même temps qu’il fut proclamé Docteur de l’Eglise. Pour le troisième centenaire de sa mort (1897), il fut appelé deuxième apôtre d’Allemagne, après saint Boniface (voir au 5 juin).

Depuis, il a été pris comme Patron du nouveau diocèse de Innsbruck (1964).

Si le dies natalis de saint Petrus Canisius reste au 21 décembre, il est localement fêté le 27 avril dans la zone germanique.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de samuelephrem
  • : Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
  • Contact

Recherche

Liens