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8 novembre 2014 6 08 /11 /novembre /2014 00:00

Phaolô Nguyễn Ngân

1771-1840

 

Phaolô (Paul) naquit à Kẻ Bền (Thanh Hóa, Tonkin), en 1771.

Il fut arrêté avec deux autres prêtres, tonkinois eux aussi, et deux laïcs, le 31 mai 1840, sur une dénonciation.

Après un mois de détention dans la capitale Nam-Ɖịnh, ils furent soumis à des interrogatoires, pour leur faire avouer l’identité et la cachette d’autres prêtres. Puis on les invita à apostasier, sous la torture. N’ayant rien obtenu de ces fidèles serviteurs du Christ, le gouverneur prononça la sentence de mort, qui devait être confirmée par le roi.

La confirmation arriva seulement le 6 novembre.

Il y eut une dernière sommation à apostasier. Mais les cinq «accusés» répondirent : 

Grand mandarin, nos résolutions sont immuables ; elles ne sauraient changer. 

En se rendant au lieu du supplice, le père Phaolô récita les prières du Chemin de la Croix.

Phaolô fut exécuté à Bảy Mẫu (Tonkin), le 8 novembre 1840.

Béatifié en 1900, il fut canonisé en 1988.

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3 novembre 2014 1 03 /11 /novembre /2014 00:00

Pierre-François Néron

1818-1860

 

Pierre-François naît à Bornay (Jura) le 21 septembre 1818, cinquième des huit enfants de cette belle famille chrétienne (un neuvième enfant ne vivra pas). Sa jeunesse se passe dans l’insouciance. 

A dix-neuf ans, il désire un soir aller danser, mais son père le lui interdit. Il passe alors sa nuit à lire un livre pieux qui va l’amener à la vocation. Le titre de l’ouvrage est significatif : Pensez-y bien !

Pierre-François change du tout au tout, du jour au lendemain ; un ami dit de lui qu’il n’avait jamais connu un tel changement radical. Le jeune homme veut devenir prêtre. Mais à dix-huit ans, sans autres études que l’école primaire (et encore…), et si pauvre…

Avec son curé, il se met à l’étude du latin.

A vingt-et-un ans, avec quelle humilité il entre en cinquième au petit séminaire de Nozeroy !Rien ne l’arrête : ensuite c’est la philosophie à celui de Vaux sur Poligny, puis la théologie au grand séminaire de Lons-le-Saunier.

En 1846, il va au Séminaire des Missions Etrangères de Paris, où Mgr Affre l’ordonne prêtre la même année : il a trente ans.

Deux mois plus tard, il doit s’embarquer pour le Tonkin ; avant le départ, il va prier à Notre-Dame des Victoires pour demander la grâce du martyre. Son bateau est contraint par les vents contraires, à faire un «crochet» par Rio de Janeiro, avant de repartir pour l’Indochine par le Cap de Bonne Espérance.

A Hong Kong, Pierre-François doit apprendre la langue tonkinoise ; il n’y met que cinq mois, avant d’être envoyé à Kim Son, où on l’accueille assez bien, car le mandarin est encore tolérant. Mais bientôt Pierre-François doit rejoindre Ké-Vinh (ou Vinh-Tri), car la persécution se fait sentir.

Pierre-François enseigne les mathématiques, les sciences, la philosophie, et devient supérieur du collège. Puis il s’installe à Ta Xa pour s’occuper des seize mille chrétiens : à cause de la persécution, on doit se déplacer de nuit seulement. Peu à peu, même la population prend peur et les prêtres ne sont plus en sécurité.

Début août 1860, Pierre-François est arrêté par le maire de Ta-Xa, un de ses amis, qui «s’excuse» de devoir «faire son devoir». Pierre-François lui répond gentiment : C’est bien, je vous pardonne tout ! 

Livré au mandarin, il attend sa sentence, enfermé dans une cage où il ne peut que rester accroupi. Interrogatoires et bastonnades de rotin se succèdent.

Le 3 novembre arrive de Hué la confirmation de la sentence de mort. Pierre-François est décapité dans la journée à Son-Tay.

Selon le «rite» annamite, la tête du supplicié reste exposée trois jours avant d’être jetée dans le fleuve ; le corps de Pierre-François, toutefois, a pu être enseveli par un chrétien.

Pierre-François Néron, prêtre jurassien et missionnaire, martyr, fait partie des nombreux Martyrs du Vietnam canonisés en 1988, et fêtés ensemble le 24 novembre.

Son dies natalis est au 3 novembre dans le Martyrologe Romain.

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1 novembre 2014 6 01 /11 /novembre /2014 00:00

Pere Josep Almató Ribera Auras

1830-1861

 

Ce prêtre dominicain eut la particulière destinée de naître et de mourir le 1er novembre.

Il était né à San Feliú Saserra (Barcelona, Espagne).

Entré chez les Dominicains, il fut donc envoyé prêcher la Bonne Nouvelle au Tonkin en 1855.

Arrêté, il fut sommé de fouler aux pieds un crucifix, ce qu’il refusa de faire, préférant l’adorer à genoux.

Il fut décapité par ordre de l’empereur Tu-Duc le 1er novembre 1861 à Hai Duong (Tonkin). Il avait trente-et-un ans.

Son confesseur en Espagne attesta qu’il était toujours resté très chaste et n’avait jamais souillé son âme d’un quelconque péché mortel.

Béatifié en 1906, il est un des nombreux Martyrs du Tonkin canonisés en 1988 et fêtés ensemble le 24 novembre.

Le dies natalis de saint Pere (Pierre) est le 1er novembre au Martyrologe.

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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 00:00

Pilar Isabel Sánchez Suárez

1906-1936

 

Elle vit le jour le 5 novembre 1906 à Madrid (Espagne).

Elle entra chez les Filles de la Charité en 1926. Son dernier poste d’infirmière fut à Madrid, dans la Maison de la Santé et à la Maternité, où elle travailla au bloc opératoire.

Cette Sœur sympathique transmettait sa confiance en Dieu et en Marie Immaculée.

Devant le nombre croissant de blessés, elle s’offrit pour aller travailler en d’autres maisons, avec Sœur Modesta. C’étaient les deux plus jeunes.

Apprenant que dans leur maison provinciale on allait fêter la Toussaint, elles voulurent s’y rendre. Elle furent arrêtées sur la route de Tolède et fusillées.

C’était le 31 octobre 1936 ; les deux Sœurs furent béatifiées en 2013.

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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 23:00

Phaolô Tống Viết Bưòng

1773-1833

 

Phaolô (Paul) était né vers 1773 à Phủ Cam (Phu Xuân, actuelle Huế, Vietnam), d’une famille où l’on était catholique depuis plusieurs générations.

Le père et le grand-père de Phaolô étaient mandarins ; lui-même entra dans la garde royale et devint capitaine de la 1e compagnie de son régiment ; même le roi disait de lui qu’il remplissait son devoir avec zèle et activité. Il avait été décoré de la plaque d’ivoire pour ses services.

Dans le cours de son service, le souverain l’envoya en mission inspecter les opérations militaires contre les populations primitives de la province de Quang-Ngai. Quand il vit son rapport, le roi lui demanda s’il était allé visiter la pagode de Non-Duoc. Phaolô répondit d’abord qu’il n’en avait pas reçu l’ordre exprès, et ajouta ensuite qu’il n’y était pas allé parce qu’il était chrétien.

Le roi lui fit alors de terribles reproches, se mit en colère et ordonna de le décapiter ; un des amis de Phaolô ayant intercédé pour lui, la peine fut commuée : le capitaine reçut quatre-vingts coups de rotin, fut dégradé et condamné à servir comme simple soldat.

Phaolô put acheter le droit de se retirer dans sa famille. Un an plus tard, le roi demanda la liste de ses soldats chrétiens ; Phaolô manquait : le roi le fit arrêter et mettre en prison.

Phaolô fut mis à la cangue en prison pour six mois, puis fut chargé d’une chaîne au cou et aux jambes. Tous les dix jours, on l’interrogeait et, comme il refusait d’apostasier, on lui administrait une vingtaine de coups de bâton. Il refusa catégoriquement de marcher sur la Croix. Ses blessures n’avaient pas le temps de cicatriser d’une séance à l’autre. Epuisé, il sentait ses forces le quitter, mais ne se plaignait jamais. Il priait pour obtenir la grâce d’être fidèle.

Le roi ne voulait pas le tuer ; il préférait une apostasie, plus efficace, selon lui, pour éteindre la foi dans le pays. Il ordonna de le battre encore et encore ; et s’il en mourait, qu’on le jetât hors des murs de la ville. Mais pour abréger l’attente, il finit par prononcer une sentence de mort. Phaolô devait être décapité et sa tête exposée plusieurs jours en signe d’ignominie.

Le vaillant soldat mourut pour le Roi céleste le 23 octobre 1833 à Thở Ɖuc (Saigon, Vietnam), et fut béatifié en 1900, canonisé en 1988.

 
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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 23:00

 

 

Passionistes de Daimiel

† 1936

 

Daimiel est une localité proche de Ciudad Real (Castille la Manche, Espagne centrale), où se trouvait un important couvent de Passionistes, dédié au «Christ de la Lumière» (Santo Cristo de la Luz). On y formait principalement de jeunes vocations en vue de les envoyer en mission en Amérique latine (Mexique, Cuba, Vénézuéla) : on s’apercevra plus bas que beaucoup avaient en effet entre dix-huit et vingt-et-un ans.

Dans le couvent se trouvait le père Provincial, Nicéforo de Jésus et Marie, avec, à ses côtés, le supérieur du couvent, Felipe de l’Enfant-Jésus.

La Révolution anti-cléricale venait d’éclater au grand jour. Le 21 juillet 1936 un peu avant  minuit, un groupe d’hommes armés se présenta au couvent de Daimiel. Les trente-et-un Religieux étaient en ce moment rassemblés autour de leur Supérieur, le père Nicéforo de Jésus, qui leur adressait ces paroles : 

Mes enfants, voici notre Gethsémani. Notre esprit est profondément angoissé à contempler cette dure perspective du Calvaire, comme ce fut le cas pour Jésus ; de même notre nature humaine, dans sa faiblesse, tremble, prend peur… Mais Jésus est avec nous. Je vais vous Le donner, Lui qui est la force du faible… Jésus a été réconforté par un ange ; c’est Jésus lui même qui nous réconforte et nous soutient… Dans quelques instants, nous serons avec le Christ… Citoyens du Calvaire, courage ! Mourons avec le Christ ! C’est mon devoir, maintenant, de vous encourager, et moi-même je suis encouragé par votre exemple.

Ensuite, le père Nicéforo donna à toute la communauté l’absolution générale puis la Communion. 

Les hommes armés firent sortir toute la communauté et la rassembla dans le cimetière voisin. Un des cinq rescapés put raconter : 

Notre imagination s’emballait à la vue des tombes déjà creusées. Allaient-ils nous enterrer vivants ou morts ? Déjà, la pensée de la mort suffisait à nous terroriser, mais l’idée d’être enterrés vivants, encore plus.

Les hommes partagèrent les Religieux en différents groupes, qu’ils laissèrent partir librement, avec ordre de ne plus reparaître à Daimiel. Mais leurs mouvements, leurs points de chute, furent strictement contrôlés par le Front populaire et annoncés à divers groupes armés, avec cet avertissement fallacieux : Les Passionistes de Daimiel vont passer par là. C’est de la viande fraîche ! Ne les laissez pas partir… A part cinq d’entre eux qui réussirent à rejoindre Madrid et à survivre après mille péripéties, les vingt-six autres furent martyrisés.

1. Le 22 (ou plutôt probablement le 23) juillet, neuf d’entre eux, furent mis dans un train à destination de Madrid, avec un sauf-conduit indiquant qu’ils étaient religieux : ce sauf-conduit suffisait par lui-même à dénoncer les Religieux. Mis en prison dans le proche quartier de Carabanchel Bajo, accusés d’être des religieux qui tuaient les gens, puis exposés dans la rue pour recevoir les moqueries des passants ; ils furent ensuite abattus et mis dans une fosse commune, avec au poignet l’énoncé de leur «crime» : Pour être un religieux Passioniste de Daimiel.

2. Le 23 juillet, furent abattus à Manzanares (Ciudad Real) le père Nicéforo et cinq autres. Six autres furent «seulement» blessés (l’un perdit un œil, un autre avait une balle dans le bras, un autre avait la mâchoire fracassée) ; ils formeront le dernier groupe, et seront fusillés une deuxième fois le 23 octobre suivant (voir plus bas).

3. Trois autres Religieux pensèrent rejoindre Madrid, en train ou à pied ; on les fit descendre du train à Urda (Tolède), et on les fusilla au matin du 25 juillet.

4. Deux autres, le père Juan Pedro de Saint-Antoine et le frère Pablo María de Saint-Joseph, rejoignirent Carrion de Calatrava (Ciudad Real), où ils purent se cacher pendant deux mois. Découverts, on les abattit, le 25 septembre, tandis qu’ils baisaient leur crucifix et criaient Vive le Christ Roi ! Avec eux fut aussi exécuté un autre Religieux mariste.

5. Six autres, ceux dont il a été question plus haut, recueillis par la Croix-Rouge à Manzanares, hospitalisés pendant trois mois, sortis de l’hôpital, furent exécutés trois mois plus tard, le 23 octobre, dans les environs de Manzanares (Ciudad Real).

Des témoins oculaires purent affirmer que tous les Passionistes pardonnèrent à leurs assassins avant de mourir. Un autre raconta que, après avoir été abattu, le père Nicéforo avait les yeux tournés vers le ciel et souriait. L’un des assassins alors, furieux, lui tira encore une fois à brûle pourpoint, en disant Quoi, tu souris encore ?

Ces vingt-six Martyrs furent béatifiés en 1989.

Ils sont commémorés au Martyrologe à leurs dies natalis respectifs. Comparant d’autres sources, on pourra trouver quelques variantes de dates (entre le 22 et le 23 juillet, entre le 23 juillet et le 23 octobre) ; on a privilégié ici les sources officielles passionistes.

 

Voici la liste de ces Martyrs, rangés par ordre chronologique de leur martyre, puis par ordre chronologique de leur naissance

 

1. Le 23 (ou peut-être le 22) juillet 1936, à Carabanchel Bajo (Madrid) :

Prénom Nom Nom de religion Qualité Naissance Lieu de Naissance
Felipe Valcobado Granado F. de l’Enfant-Jésus Prêtre 26-05-1874 San Martín de Rubiales (Burgos)
Manuel Pérez Jiménez Germán de Jésus et Marie Prêtre 07-09-1898 Cornago (La Rioja) 
Anacario Benito Nozal A. de l’Immaculée Frère 23-09-1906 Becerril del Carpio (Palencia)
Felipe Ruiz Fraile F. de Saint-Michel Frère 06-03-1915 Quintanilla de la Berzosa (Palencia)
Maurilio Macho Rodrígue M. de l’Enfant-Jésus Clerc 15-03-1915 Villafría (Burgos)
José Osés Sáinz J. de Jésus et Marie Clerc 29-04-1915 Peralta (Navarra)
Julio Mediovilla Concejero J. du Cœur de Jésus Clerc 07-05-1915 La Lastra (Palencia)
José Ruiz Martínez J. María de Jésus Agonisant Clerc 03-02-1916 Puente La Reina (Navarra)
Laurino Proaño Cuesta L. de Jésus Crucifié Clerc 14-04-1916 Villafría (Burgos)

 

2. Le 23 juillet 1936, à Manzanares (Ciudad Real) :

Prénom Nom Nom de religion Qualité Naissance Lieu de naissance
Vicente Diez Tejerina Nicéforo de Jésus et Marie Prêtre 17-02-1893 Herreruela (Cáceres)
José Estalayo García J. des Sacrés-Cœurs Clerc 17-03-1915 San Martín de Perapertú (Palencia)
Epifanio Sierra Conde Sierra Conde Clerc 12-05-1916 San Martín de los Herreros (Palencia)
Fulgenzio Calvo Sánchez F. du Cœur Imm. de Marie Clerc 16-01-1917 Cubillo de Ojeda (Palencia)
Abilio Ramos y Ramos A. de la Croix Clerc 22-02-1917 Resoba (Palencia)
Zacarías Fernández Crespo Z. du Saint-Sacrement Clerc 24-05-1917 Cintruénigo (Navarra)

 

3. Le 25 juillet 1936, à Urdá (Tolède) : 

Prénom Nom Nom de religion Qualité Naissance Lieu de naissance
Benito Solana Ruiz B. de N.Dame de Villar Frère 17-02-1882 Cintruénigo (Navarra)
Pedro Largo Redondo P. du Cœur de Jésus Prêtre 19-05-1907 Alba de los Cardaños (Palencia)
Felix Ugalde Irurzun F. des Cinq Plaies Clerc 06-11-1915 Mendigorria (Navarra)

 

4. Le 25 septembre 1936, à Carrion de Calatrava (Ciudad Real) :

Prénom Nom Nom de religion Qualité Naissance Lieu de naissance
Pedro  Leoz Portillo Pablo María de Saint-Joseph Frère 17-02-1882 Leoz (Navarra)
José María    Bengoa Aranguren Juan Pedro de Saint-Antoine Prêtre 19-06-1890 Santa Águeda de Guesalíbar (Guipúzcoa)

 

 

5. Le 23 octobre 1936, à Manzanares (Ciudad Real) : 

Prénom Nom Nom de religion Qualité Naissance Lieu de naissance
Anatolio García Nozal  Ildefonso de la Croix Prêtre 15-03-1898 Becerril del Carpio (Palencia)
Justiniano Cuesta Redondo J. de S.Gabriel de l’Addolorata Prêtre 19-08-1910 Alba de los Cardaños (Palencia)
Eufrasio De Celis Santos E. de l’Amour Miséricordieux Clerc 13-03-1913 Salinas de Pisuerga (Palencia)
Tomás Cuartero Gascón T. du Saint-Sacrement Clerc 22-02-1915 Tabuenca (Saragosse)
Honorino Carracedo Ramos H. de N.Dame des Douleur Clerc 21-04-1916 La Lastra (Palencia)
José María Cuartero Gascón J.M. de Jésus et Marie Clerc 24-04-1918 Tabuenca (Saragosse)
           

 

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21 octobre 2014 2 21 /10 /octobre /2014 23:00

  

Andrés Zarraquino Herrero

1908-1936

Álvaro Ibáñez Lázaro

1913-1936

Pedro Lorente Vicente

1914-1936

 

Andrés Zarraquino Herrero naquit à Bañón (Teruel, Espagne) le 18 avril 1908.

Il commença le noviciat ches les Frères des Ecoles Chrétiennes à Cambrils, et prit l’habit en 1924 au noviciat de Hostalets de Llers, avec le nom religieux de Honorato Andrés.

Il commença son apostolat à Tortosa, puis Gracia, Barcelone (1931) et Bonanova.

 

Álvaro Ibáñez Lázaro était né le 12 juin 1913 à Godos (Teruel, Espagne), et fut baptisé le lendemain.

En 1927, à quatorze ans, il entra au noviciat des Frères des Ecoles Chrétiennes de Cambrils et y prit l’habit en 1929, avec le nom religieux de Florencio Martín.

Son apostolat commença en 1932 à Barcelone, et continua à Bonanova en 1933.

 

Pedro Lorente Vicente, le plus jeune des trois, était né à Ojos Negros (Teruel, Espagne) le 7 janvier 1914, et fut baptisé le 11 janvier suivant.

Il fut d’abord chez les Frères des Ecoles Chrétiennes à Monreal del Campo, puis commença le noviciat à Cambrils en 1925, pour y prendre l’habit en 1930, à seize ans, avec le nom religieux de Ambrosio León.

En 1932 il commença son activité au collège de Notre-Dame de Bonanova.

 

A partir de 1933, donc, ces trois Religieux partagent la vie de communauté à Bonanova, où allait sévir la persécution en 1936.

Le 19 juillet, la communauté fut dispersée, et les Frères devaient trouver refuge quelque part. Ils errèrent quelques jours puis décidèrent de partir chez eux, en Aragón, en passant par Valencia, où ils se dirigèrent, à pied. Mais à Valencia, ils constatèrent que la guerre civile les empêchait de continuer leur voyage.

Les deux Frères Honorato et Florencio trouvèrent refuge chez Madame Adelantado, où ils menèrent une vie très édifiante.

L’autre Frère, Ambrosio, trouvait à donner des leçons particulières aux enfants dans une autre maison, où il édifia tout le monde.

Ils eurent tous les trois l’idée d’exercer leur «métier» d’enseignants, en se présentant à une école qui avait besoin de maître. On leur demanda leur diplôme, qu’ils n’avaient pas avec eux, et qu’on demanda à Barcelona. La réponse fut qu’ils avaient effectivement leur diplôme de maîtres, mais qu’ils étaient Frères des Ecoles Chrétiennes, ce qui était leur arrêt de mort.

Le 22 octobre vers midi, un groupe de miliciens se présenta au domicile où se trouvaient nos deux premiers Frères, pour les arrêter. Ils furent conduits à la «tchéka», dans le Séminaire transformé en caserne, en attendant de pouvoir arrêter aussi le troisième Frère, ce qui se fit à son retour plus tard dans l’après-midi.

Les trois Frères furent alors conduits dans un coin de Valencia et fusillés vers dix-huit heures, ce même 22 octobre 1936.

Ces trois martyrs ont été béatifiés en 2001.

Ils sont inscrits au Martyrologe le 23 octobre, suite à une petite erreur bien explicable devant le grand nombre de Martyrs à inscrire dans ce saint livre.

 

  

Andrés Zarraquino Herrero

1908-1936

Álvaro Ibáñez Lázaro

1913-1936

Pedro Lorente Vicente

1914-1936

 

Andrés Zarraquino Herrero naquit à Bañón (Teruel, Espagne) le 18 avril 1908.

Il commença le noviciat ches les Frères des Ecoles Chrétiennes à Cambrils, et prit l’habit en 1924 au noviciat de Hostalets de Llers, avec le nom religieux de Honorato Andrés.

Il commença son apostolat à Tortosa, puis Gracia, Barcelone (1931) et Bonanova.

 

Álvaro Ibáñez Lázaro était né le 12 juin 1913 à Godos (Teruel, Espagne), et fut baptisé le lendemain.

En 1927, à quatorze ans, il entra au noviciat des Frères des Ecoles Chrétiennes de Cambrils et y prit l’habit en 1929, avec le nom religieux de Florencio Martín.

Son apostolat commença en 1932 à Barcelone, et continua à Bonanova en 1933.

 

Pedro Lorente Vicente, le plus jeune des trois, était né à Ojos Negros (Teruel, Espagne) le 7 janvier 1914, et fut baptisé le 11 janvier suivant.

Il fut d’abord chez les Frères des Ecoles Chrétiennes à Monreal del Campo, puis commença le noviciat à Cambrils en 1925, pour y prendre l’habit en 1930, à seize ans, avec le nom religieux de Ambrosio León.

En 1932 il commença son activité au collège de Notre-Dame de Bonanova.

 

A partir de 1933, donc, ces trois Religieux partagent la vie de communauté à Bonanova, où allait sévir la persécution en 1936.

Le 19 juillet, la communauté fut dispersée, et les Frères devaient trouver refuge quelque part. Ils errèrent quelques jours puis décidèrent de partir chez eux, en Aragón, en passant par Valencia, où ils se dirigèrent, à pied. Mais à Valencia, ils constatèrent que la guerre civile les empêchait de continuer leur voyage.

Les deux Frères Honorato et Florencio trouvèrent refuge chez Madame Adelantado, où ils menèrent une vie très édifiante.

L’autre Frère, Ambrosio, trouvait à donner des leçons particulières aux enfants dans une autre maison, où il édifia tout le monde.

Ils eurent tous les trois l’idée d’exercer leur «métier» d’enseignants, en se présentant à une école qui avait besoin de maître. On leur demanda leur diplôme, qu’ils n’avaient pas avec eux, et qu’on demanda à Barcelona. La réponse fut qu’ils avaient effectivement leur diplôme de maîtres, mais qu’ils étaient Frères des Ecoles Chrétiennes, ce qui était leur arrêt de mort.

Le 22 octobre vers midi, un groupe de miliciens se présenta au domicile où se trouvaient nos deux premiers Frères, pour les arrêter. Ils furent conduits à la «tchéka», dans le Séminaire transformé en caserne, en attendant de pouvoir arrêter aussi le troisième Frère, ce qui se fit à son retour plus tard dans l’après-midi.

Les trois Frères furent alors conduits dans un coin de Valencia et fusillés vers dix-huit heures, ce même 22 octobre 1936.

Ces trois martyrs ont été béatifiés en 2001.

Ils sont inscrits au Martyrologe le 23 octobre, suite à une petite erreur bien explicable devant le grand nombre de Martyrs à inscrire dans ce saint livre.

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19 octobre 2014 7 19 /10 /octobre /2014 00:35

Paul VI, pape

1897-1978

 

Giovan Battista Montini naquit le 26 septembre 1897, deuxième des trois enfants de Giorgio Montini et Giuditta Alghisi, habitants de Brescia (Italie) ; ils avaient leur villa de campagne à Concesio, où eut lieu la naissance. L’enfant était si maigre et faible, que les médecins lui donnèrent un jour de vie. Son aîné, Ludovico, fut sénateur ; le benjamin, Francesco, fut médecin.

L'enfant reçut au baptême, le 30 septembre suivant, les noms de Giovanni Battista Enrico Antonio Maria.

La maman était une femme noble, délicate, mais peu expansive et un peu froide en apparence ; le père, jeune avocat, se battait contre l’anticléricalisme, et dirigea le quotidien Il Cittadino di Brescia. Très actif, il lança dans les campagnes les Ligues Blanches, fonda une maison d’éditions, fut dirigeant local de l’Action Catholique et fut trois fois élu député.

Giovan Battista reçut la Première communion et fut confirmé en 1907. Il fréquenta souvent les Bénédictins de Chiari, et reconnut que c’est là que mûrit sa vocation.

A la maison, il rencontra souvent des personnalités religieuses et politiques : don Sturzo et Romolo Murri, qui fondèrent avec Giorgio Montini le Parti Populaire Italien, ancêtre de la Démocratie Chrétienne ; et aussi Alcide De Gasperi.

Ce cadre de vie explique l’atmosphère dans laquelle l’enfant grandit, dans l’enthousiasme des idées et de l’activité de son père, mais aussi avec un caractère sévère, mélancolique, frappé par de fréquentes fièvres ; il dut être confié pendant plus d’une année à un couple de bons paysans, dans l’espoir qu’il se développerait mieux, mais Giovan Battista demeura toujours timide, hypersensible, inquiet même.

Giovanni Battista étudia chez les Jésuites, mais avec des interruptions, dues à sa santé, et obtint son baccalauréat comme candidat libre (1916), puis fréquenta le séminaire (1916-1920) : en réalité, il dut compléter ses études à la maison, en laïc, toujours à cause de sa santé, assisté par des prêtres.

Durant cette période, Giovanni Battista lança la bibliothèque du soldat, pour envoyer aux soldats de bons livres, le magazine La Fionda, où il préconisait une université catholique ; il défendit la liberté de l’enseignement, la défense de la famille.

En 1919, il put enfin vêtir la soutane et six mois plus tard il fut ordonné prêtre, le 29 mai 1920.

En 1920 également, il passa la licence en Droit canonique à Milan et fut envoyé à Rome, où il étudia à l’Université Grégorienne et à la Faculté des Lettres La Sapienza. Il entra peu après à l’Académie des Nobles Ecclésiastiques. En 1922, il fut reçu docteur en droit canonique.

L’abbé Montini se montra brillant, facile à apprendre les langues, et fut appelé à travailler à la Secrétairerie d’Etat du Vatican. Il passa le doctorat en Théologie, le diplôme de l’Académie des Nobles, mais dut renoncer au doctorat de Lettres. Il fut envoyé étudier également à Paris et à Varsovie. Revenu à Rome, il obtint de s’occuper de la jeunesse dans le Cercle Universitaire Catholique. Les jeunes étudiants, enthousiastes, le tutoyaient, l’appelaient Gibiemme, d’après ses initiales GBM.

En 1925, il fut nommé assistant national de la Fédération Universitaire des Catholiques Italiens (FUCI) et s’engagea dans l’opposition à l’idéal fasciste qui montait alors ; c’est là qu’il rencontra et encouragea des jeunes dont les noms illustrèrent la vie politique de l’Italie : Aldo Moro, Giulio Andreotti, Amintore Fanfani, Giorgio La Pira, Guido Carli, Giuseppe Dossetti… Pour aider les étudiants à conserver une culture fondée sur la foi catholique, il fonda la maison d’édition Studium.

En 1934, il fut appelé à collaborer avec le nouveau Secrétaire d’Etat, Eugenio Pacelli (futur Pie XII) et dut quitter la FUCI. Un autre collaborateur, ancien camarade, fut Domenico Tardini : ce dernier était aussi  «conservateur» que Montini était «progressiste» et, s’ils ne furent jamais amis, collaborèrent tout de même pendant près de vingt ans.

Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, il eut une très importante collaboration avec le pape Pie XII. Il soutint la formation de la Démocratie Chrétienne et l’adhésion de l’Italie à l’OTAN.

En 1943 moururent ses deux parents.

En 1952, il refusa, dit-on, la distinction cardinalice. Il y a à ce sujet des incertitudes ; Pie XII aurait personnellement renoncé à créer Montini cardinal. Mgr Montini fut nommé pro-secrétaire d’Etat, puis archevêque de Milan en 1954. Là aussi, cette nomination apparut comme un éloignement du Vatican, voulu par le pape. La devise épiscopale de Mgr Montini fut : In nomine Domini. Dans le diocèse de Milan, il fit construire près de cent nouvelles églises.

En 1958, il fut créé cardinal par le pape Jean XXIII (v. 3 juin). Dès 1959, il fit partie de la commission préparatoire du concile Vatican II. Des bruits pénibles circulèrent dans les années cinquante-soixante, sur de prétendus scandales immoraux dans lesquels le Prélat se serait trouvé impliqué.

En 1963, Mgr Montini succéda à Jean XXIII avec le nom de Paul VI. Il était le deux-cent soixante-deuxième pape.

 

Sous son pontificat se poursuivirent et s’achevèrent les travaux du concile en cours, dont il promulga les décrets et les constitutions.

En 1964, Paul VI fit un voyage à Jérusalem, où il rencontra le patriarche de Constantinople, Athénagoras 1er.

A l’issue de la troisième session, en novembre 1964, il proclama Marie, Mère de l’Eglise, à la suite d’une intervention dont l’initiative venait de Marthe Robin.

Alors que la Constitution sur la Sacré Liturgie avait été votée à la quasi unanimité (il ne manquait que quatre voix sur les deux mille cent-cinquante-et-une), Paul VI créa la surprise en publiant en 1969 le nouvel Ordo Missæ, qui apportait de substantielles modifications au rit de la Messe et qui fit couler beaucoup d’encre.

Paul VI est à l’origine de la création du Synode, qui se réunit périodiquement pour discuter de problèmes importants de l’Eglise, et soumet au Pontife un document de base à partir duquel il est amené à prendre certaines décisions.

L’année 1968 fut aussi l’année de la Foi, pour le mille neuf-centième anniversaire du martyre de saint Pierre. En la fête de l’Apôtre, 29 juin 1968, le pape lut sa Profession de Foi, qui énonçait toute la doctrine fondamentale de l’Eglise à partir du Credo de Nicée.

Ce pape montra le zèle apostolique de l’apôtre saint Paul, en inaugurant les grands voyages pontificaux :  il se rendit en Inde (Bombay), aux Etats-Unis (ONU), au Portugal (Fatima), en Colombie (Bogotà), à Genève, en Ouganda, aux Philippines. C’est durant ce dernier voyage, que le Pape fut victime d’une tentative d’assassinat, dont il lui resta deux blessures au cou. C’est à Manille qu’il répéta la parole de l’Apôtre : Malheur à moi si je n’évangélise pas (1Co 9:16).

C’est aussi Paul VI qui eut l’initiative de proclamer deux femmes Docteurs de l’Eglise : sainte Thérèse d’Avila et sainte Catherine de Sienne (v. 15 octobre et 29 avril). C’est ce Pape qui renonça à porter la tiare pontificale, qui supprima beaucoup d’habitudes vaticanes désuètes comme la fameuse sedia gestatoria, et fit moderniser les bureaux du Vatican.

Paul VI publia huit encycliques : Ecclésiam suam (1964), Mense maio (1965, sur la dévotion mariale), Mystérium fídei (1963, sur l’Eucharistie)), Christi matri (1966, sur la Très Sainte Vierge Marie), Populórum progésssio (1967, sur la question sociale), Sacerdotális cælibátus (1967, sur le célibat des prêtres), Humánæ vitæ (1968, sur le respect de la vie naissante), Matrimónia mixta (1970, sur les mariages mixtes).

Paul VI eut des échardes dans sa chair (cf. 2Co 12:7) comme certaines initiatives de l’épiscopat hollandais, l’abandon de centaines de prêtres et religieux, dont il se voyait obligé de signer à contre-cœur la réduction à l’état laïc, la rébellion de l’évêque français M.Lefebvre…

En 1978, retiré à Castelgandolfo pour la période estivale, Paul VI fit une dernière allocution en la fête de la Transfiguration, faisant allusion à la prochaine fête de l’Assomption.

Au soir de ce 6 août 1978, ayant pris froid, il succomba à une crise cardiaque.

Cette mort inattendue fit qu’on convoqua le conclave le plus tard possible et que le nouveau pape fut élu le 26 août : ce fut Jean-Paul 1er.

Paul VI a été béatifié en 2014 et sera canonisé en 2018.

Son successeur fut Jean Paul Ier, pendant vingt-huit jours, immédiatement suivi par Jean Paul II.

Le Martyrologe mentionne s.Paul VI au 6 août, son dies natalis ; en 2019, a été instituée sa commémoraison liturgique au 29 mai, jour anniversaire où ce Pape reçut l’ordination sacerdotale.

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18 octobre 2014 6 18 /10 /octobre /2014 23:00

Philipp Howard

1557-1595

 

Né le 28 juin 1557 à Kenninghall (Norfolk), Philipp était le fils aîné de Thomas, quatrième duc de Norfolk et de Mary FitzAlan, fille d’Henry, douzième comte d’Arundel. La famille était restée catholique après l’arrivée au pouvoir de la reine Elisabeth.

La famille royale était même présente lors du baptême de Philipp au palais de Whitehall, où il reçut le nom du roi Philippe II.

Dès sept ans, il grandit dans un ancien monastère de Chartreux ; à quatorze ans, on lui fit épouser sa belle-sœur, Anne Dacre ; à dix-sept ans, il sortit diplômé du Collège Saint-Jean (Cambridge) et fut présenté à la cour d’Elisabeth.

En 1569, Thomas Howard, son père, fut inculpé de complot contre la reine, arrêté, destitué et finalement décapité en 1572.

Mais Philipp hérita de son grand-père maternel, et demeura comte d’Arundel en 1580. 

Lors d'un débat à Londres entre catholiques et protestants, il fut tellement impressionné par les arguments du Jésuite anglais, Edmund Campion (†1581, voir au 1er décembre), qu’il renonça à sa vie frivole, et se réconcilia avec son épouse.

Philipp décida de quitter la vie de cour et de se rendre sur le continent. Mais dénoncé par un domestique, il fut arrêté et emprisonné à la Tour de Londres, en 1585.

Il resta dans cette prison pendant dix années, durant lesquelles un procès l’accusa de haute trahison et le condamna à mort, mais la reine ne signa jamais le décret d’exécution.

Sa seule compagnie en prison fut son fidèle chien, à qui il confia des messages à porter à un autre prisonnier notoire, le prêtre Robert Southwell (voir au 21 février), qui lui répondait de la même manière.

Sur son mur de prison, il écrivit en latin : Quanto plus afflictiones pro Christo in hoc sæculo, tanto plus gloriæ cum Christo in futuro (Plus nous souffrons pour le Christ en ce monde, plus nous aurons de gloire avec le Christ dans l’autre, cf. Ro 8:18).

Victime d’une dysenterie qui l’amena à la mort, il implora de la reine la permission de revoir une fois son épouse et son enfant, qui était né après son emprisonnement. La reine lui offrit le chantage de le remettre dans tous ses titres et propriétés, s’il acceptait seulement d’assister à un office protestant, à quoi il répondit : Dites à Sa Majesté que, si ma religion est cause de mes tourments, je regrette de n’avoir qu’une seule vie à perdre.

Il mourut dans cette même solitude, le dimanche 19 octobre 1595.

On l’ensevelit dans une fosse à l’intérieur de la Tour de Londres. Plus tard sa famille obtint de le déplacer dans la chapelle de la famille Fitzalan.

Ses biens furent confisqués, mais finalement restitués à son fils Thomas, qui retrouva son titre de comte d’Arundel.

Considéré dès sa mort comme martyr, Philipp Howard fut béatifié en 1929, avec Edmund Campion et les Martyrs d'Angleterre et du Pays de Galles.

Ces quarante Martyrs furent canonisés en 1970.

Le miracle retenu pour la canonisation, advint par l’intercession de Cuthbert Mayne et de ses Compagnons en 1962 : un malade fut guéri instantanément et de façon stable d’un sarcome à l’épaule.

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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 23:16

Paolo Francesco Danei

1694-1775

 

La vie de ce saint Fondateur est vraiment extraordinaire.

Paolo vit le jour le 3 janvier 1694 à Ovada (Piémont, Italie NO), de très pieux parents Luca et Anna Maria Massari, qui le firent baptiser le 6 janvier suivant. Luca avait été veuf en 1690, sans enfant ; il tenait une petite boutique.

Luca et Anna Maria étaient aussi humbles que pieux. Leurs lectures favorites étaient les vies des Saints. De ce mariage naquirent seize enfants. Juste avant Paolo, était née une petite fille qui mourut à trois jours. Un des jeunes frères de Paolo fut Giovanni Battista (ou Gian Battista), qui fut intimement lié à son aîné d’une sainte amitié jusqu’à la fin de leur vie.

Paolo, qui avait une mémoire remarquable, fréquenta l’école paroissiale à Cremolino, tenue par un religieux carme. Dès ses jeunes années, Paolo s’intéressa beaucoup aux leçons de catéchisme ; il priait beaucoup, assistait chaque jour à la Messe… Il semble qu’il ait reçu de nombreuses visions du Christ souffrant et qu’il se soit très vite habitué à s’imposer de dures mortifications, en souvenir de la passion du Christ.

Il y eut en 1713 un événement particulier (une vision, une inspiration ?) qui fut déterminante pour l’avenir de Paolo. Il conçut un tel mépris de sa personne, de ses moindres défauts, qu’il résolut d’être entièrement à Dieu. Cette grâce toute spéciale fut suivie d’une période de dur combat contre mille attaques de l’esprit malin qui cherchait à l’entraîner dans le doute. Mais sa prière et sa fidélité intérieure eurent le dessus.

Lorsque le pape appela les Chrétiens à s’unir pour combattre l’Islam menaçant, Paolo s’enrôla, et passa par diverses villes (Crema, Parma, Ferrare, Alba et Novello, Tortona), mais très vite il comprit que Dieu l’appelait à d’autres «combats», il quitta l’armée et revint chez les siens à Castellazzo.

Il fut reçu à Novello par un couple âgé, riche et sans enfants, qui voulaient faire de lui leur héritier : il refusa.

Paolo fit partie de la confraternité de Saint Antoine Abbé (v. 17 janvier), et même en devint le prieur. Il passait presque tout son temps dans l’église, au point qu’on disait : Si vous cherchez Paolo, allez voir à l’église. Sa nuit de prédilection était celle du Jeudi au Vendredi Saints, qu’il passait en union profonde avec le Christ à l’agonie. Il fut tellement frappé par l’expression Le Christ s’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort (cf. Ph 2:8), qu’il fit le vœu d’obéissance, et se soumit totalement à la volonté de tous. Il se confessait souvent et communiait trois fois par semaine, disant : Le Seigneur m’a donné faim de deux choses : la communion et la souffrance.

Paolo se mortifiait durement, il se flagellait, couchait sur la dure, jeûnait ; à ces souffrances s’ajoutèrent les sévérités, quelquefois très exagérées du curé, son confesseur, qui l’humiliait exprès pour éprouver sa soumission : un jour que, pour l’éprouver, le curé lui commanda d’entrer chez des gens qui étaient en train de faire la fête et de danser, à peine Paolo s’était-il dirigé vers la porte, que toutes les cordes des instruments se cassèrent, interrompant la fête. Dès lors, le prêtre n’eut plus de doute sur la sainteté de Paolo.

Un oncle prêtre de Paolo chercha à lui organiser un bon mariage, grâce auquel Paolo aurait pu aider sa famille ; ce dernier obéit, alla au rendez-vous, mais resta les yeux baissés, de sorte que rien ne put se conclure ; puis le prêtre mourut, lui laissant tout son héritage : Paolo s’en «débarrassa» en le remettant à sa famille et ne garda que le bréviaire du prêtre.

Il se mit au service de la paroisse, pour enseigner aux enfants. Peu à peu se forma une petite association de jeunes animés d’un même amour de la solitude et de la piété, dont beaucoup entrèrent dans les Ordres. Puis Paolo s’occupa des malades, et surtout des malades dans l’âme. Il eut le don de la lecture des âmes, et invita les pécheurs à se convertir, à se confesser. Par deux fois, des pécheurs refusèrent de suivre son conseil, et moururent bientôt ; le bruit s’en répandit.

Paolo eut un jour une cruelle vision de l’enfer, et fut pris d’un profond désir de sauver les âmes, par la méditation de la Passion et la prédication. Il eut fréquemment de telles visions célestes.

En 1720, comme il l’écrivit, il eut l’inspiration de fonder un institut ; la Sainte Vierge lui apparut vêtue d’un habit noir avec une croix blanche, et l’expression Iesu Xri Passio (Passion de Jésus-Christ) sur la poitrine, ce qui sera l’habit des Passionistes par la suite. La même Sainte Vierge lui demanda de fonder cet institut nouveau. Paolo se consacra totalement à Dieu le vendredi 22 novembre, lendemain de la fête de la Présentation de Marie au Temple, puis alla se prosterner devant toute sa famille pour en prendre congé définitivement. L’évêque remit ensuite à Paolo cet habit précieux.

L’hiver suivant, Paolo vécut dans une petite cellule près de l’église de Castellazzo, dans de grandes mortifications, et où il écrivit sa Règle, d’après ce qu’il avait vu en vision. L’évêque l’approuva ; Paolo commença à prêcher dans les rues. Son succès - et ses miracles -, décidèrent le saint évêque à l’autoriser à prêcher dans l’église même.  

Paolo fit un premier voyage à Rome pour obtenir la bénédiction papale ; non seulement on refusa de le recevoir, mais il fut copieusement insulté tout au long de son voyage, ce qui n’arrêta pas un instant sa détermination.

C’est sur une inspiration céleste qu’avec son frère Gian Battista, qui avait reçu à son tour le même habit que lui, et désirait partager la même vie, ils allèrent s’installer sur le Monte Argentario, une petite île au large de la Toscane. Ils s’y définirent comme des Pauvres de Jésus, priaient, allaient à l’église le dimanche et y prêchaient.

L’évêque de Gaeta leur confia un très ancien ermitage dédié à Marie, puis les invita à prêcher dans la cathédrale, ainsi qu’aux séminaristes qui se préparaient à recevoir la prêtrise. 

Pour Pâques 1724, ils allèrent à Naples et assistèrent au Miracle de saint Gennaro (v. 19 septembre) ; c’est alors que l’évêque de Troia (près de Naples), entendit parler d’eux et les invita : ils y allèrent en passant par le sanctuaire de Saint Michel au Monte Gargano ; l’Archange, par la suite, lui apparut plusieurs fois, et devint un des principaux protecteurs des Passionistes. 

L’évêque de Troia, quant à lui, les reçut paternellement et les aida : il rédigea pour eux plusieurs lettres de recommandation à présenter à Rome, pour obtenir la bénédiction du pape, en même temps qu’ils auraient gagné l’indulgence de l’Année Sainte (1725).

Cette fois-ci, ils furent admis à l’audience papale ; le pape fut immédiatement convaincu et leur accorda de vive voix son approbation.

Paolo et son frère s’installèrent dans l’ermitage de Gaète, qu’ils appelèrent Ritiro (Retraite). Paolo devint célèbre pour ses prophéties. Pour fuir cette célébrité et les dérangements, ils allèrent s’installer encore plus loin et plus haut, au sanctuaire de Notre-Dame de la Cité. Puis ils retournèrent à Rome, où on leur confia le nouvel hôpital San Gallicano.

Deux ans après, ils furent ordonnés prêtres par le pape. On imaginera facilement avec quels transports Paolo et son frère offrirent désormais le Sacrifice du Christ. Paolo en eut de nouvelles visions, sur le Ciel, sur la Trinité.

La Providence fit que les deux frères tombèrent malades : ils furent dispensés de leur responsabilité dans l’hôpital et Paolo fut intimement prévenu de regagner le Monte Argentario. La communauté naissante comporta bientôt sept membres, parmi lesquels un autre frère de Paolo et Gian Battista, Antonio. Malheureusement, seuls les trois frères persévérèrent, les autres quittèrent l’ermitage.

En 1730, ils furent appelés à prêcher à Talamone ; leur succès arriva aux oreilles du pape, qui les établit Missionnaires

Paolo eut la révélation qu’il devait ensuite installer son ermitage à Orbetello. Le démon y suscita tant de difficultés - jusqu’à la menace de la destruction de tout l’édifice - que l’Archange Michel intervint lui-même pour mettre en déroute l’ennemi. La nouvelle église fut consacrée le 14 septembre 1737.

Dans une mémorable nouvelle vision céleste, Paolo reçut à son doigt un précieux anneau, en signe d’union mystique avec Marie et son Divin Fils.

En 1741, la Règle fut définitivement approuvée par le Pape, qui y avait suggéré quelques modifications. Les Religieux firent alors leur consécration solennelle. Paolo prit le nom de Paolo de la Croix.

La nouvelle famille religieuse avait pour idéal la dévotion à la Croix, la méditation et l’enseignement du message de la Passion du Christ. A cela s’ajouta la particulière dévotion de Paolo pour la conversion de l’Angleterre. C’est à cette époque que l’on s’habitua à appeler ces Religieux non plus Missionnaires mais Passionistes.

En 1742 leur fut donné à Vetralla (Viterbo, Latium) un ancien couvent bénédictin, dédié à saint Michel ; en 1743, on leur confia un sanctuaire abandonné à Soriano, dédié au martyr saint Eutizio et à la martyre sainte Corona. Il y eut ensuite d’autres fondations à Ceccano, Tuscania, Falvaterra, Terracina, Paliano, Monte Cavo.

Il y eut un chapitre en 1747 sur le Monte Argentario, et Paolo - contre son gré - fut élu supérieur général à l’unanimité, et le resta jusqu’à sa mort.

Il serait encore beaucoup trop long de rapporter tant de faits admirables de cette vie de Paolo de la Croix. La Règle fut à nouveau solennellement approuvée par le Saint-Siège ; d’autres missions, mais aussi d’autres épreuves marquèrent le chemin de Paolo, avec heureusement d’autres consolations, des recrues, des interventions célestes, des miracles, des signes extraordinaires (bilocation, prophéties, conversions…)

En 1771, Paolo fonda la branche féminine des Passionistes.

En 1773, le pape confia aux Passionistes la maison et l’église romaines des Saints-Jean-et-Paul, deux frères martyrs (v. 26 juin), en considération de la précieuse amitié des deux frères, Paolo et Giovan Battista. Paolo avait prophétisé ce don, trente ans plus tôt.

Paolo vécut ses dernières années dans cette maison. Il y reçut encore beaucoup de gens. Une fois, il parla du nouveau pape (Pie VI) et prophétisa qu’il devrait souffrir beaucoup (on sait comment ce pape fut maltraité par Napoléon).

Le 15 juin 1775, Paolo célébra pour la Fête-Dieu ; ce fut sa dernière Messe. Il déclina de plus en plus, ne pouvant presque plus rien prendre. Il priait le rosaire chaque jour.

Le 30 août, il reçut le Viatique. Le 18 octobre 1775, après une dernière vision céleste, il s’endormit dans la plus grande paix.

Les deux miracles retenus pour la béatification furent : en 1816, la guérison instantanée d’un enfant malade de tuberculose et, en 1844, celle d’une jeune fille atteinte d’un cancer à la poitrine.

Béatifié en 1853, canonisé en 1867, saint Paolo de la Croix est fêté liturgiquement le 19 octobre, car son dies natalis, le 18 octobre, tombe le jour de la fête de saint Luc évangéliste.

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