Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 décembre 2014 7 21 /12 /décembre /2014 00:00

Peter Friedhofen

1819-1860

 

Peter était le sixième enfant d’une famille qui allait connaître une grande misère. Son papa meurt quand il n’a qu’un an et demi, et sa mère meurt à son tour quand il a neuf ans.

Il naquit à Weitersburg (Coblence, Allemagne de l’ouest). Après l’école primaire, il apprit chez son frère aîné, Jakob, le métier de ramoneur, fut ramoneur ambulant pendant trois ans puis exerça son activité à Ahrweiler, enfin à Vallendar.

A la mort de Jakob, Peter s’occupa de sa veuve et de ses onze enfants, mais il se rendit compte que ni sa santé (un début de tuberculose) ni ses moyens ne pouvaient faire face à ces exigences croissantes.

Dès ses jeunes années, Peter se sentait poussé vers l’apostolat. En plusieurs paroisses il avait fondé de petites fraternités auxquelles il avait donné une règle, et que l’évêque de Trier avait approuvées.

Plus tard, dans ses déplacements comme Compagnon et comme Maître, il rencontra beaucoup de misère et de solitude, surtout parmi les malades. La compassion pour les malheureux, les malades et les gens dans le besoin le touchaient de plus en plus. Il finit par se consacrer totalement à Dieu et à rassembler autour de lui des Frères de la Miséricorde, des hommes qui partageaient ses sentiments. Et pour approfondir cette vocation, il voulut passer quelques mois dans un monastère.

L’évêque pensa fonder ces Frères de la Miséricorde dans son diocèse, pour soigner les malades. Il orienta Peter vers les Frères de Saint-Alexis, qui se trouvaient déjà à Aix-la-Chapelle, Cologne ou Neuss, mais Peter ne se sentait pas la force de faire revivre un Ordre ancien. Il voulait du neuf.

Il apprit alors ce que signifie fonder un Ordre. L’entreprise de construire une maison, coûteuse, difficile, échoua. Il reprit courage au contact d’une autre fondatrice, Katharina Kasper (v. 2 février). Il exposa son projet à l’évêque, qui l’approuva et qui encouragea Peter à reprendre la construction, et aussi à apprendre les soins à donner aux malades. Peter alla commencer son noviciat à Aix-la-Chapelle, avec son ami Karl Marchand.

Il y apprit, écrit-il lui-même, comment soigner les malades et les mourants, comment faire les lits, reconnaître les signes des maladies et de la mort prochaine, aider les malades à manger et à boire, soigner les plaies, raccommoder les épaules, les fractures de bras et de jambes, les laver, etc.

En novembre 1850, il revient à Weitersburg, prêt à se mettre au travail. Mais l’endroit ne se prêtait pas à l’installation d’une telle œuvre de charité. Il alla s’installer avec ses Confrères à Coblence, où il fut aidé et recommandé par un jeune curé et par des médecins. Il trouva une maison adaptée à son projet. Les Frères de la Miséricorde pouvaient s’y retrouver ensemble après avoir soigné les malades en ville.

En 1851, Peter reçut l’habit, avec deux Compagnons. L’œuvre grandit vite. Elle fut reconnue pas la Princesse de Prusse (future impératrice Augusta). 

En 1852, il fit les vœux perpétuels de religion. Il écrivit tout simplement : Que de larmes j’ai versées, quand je me suis retrouvé presque seul. Mais le Bon Dieu et ma chère Marie, Mère de Dieu, m’ont aidé et m’ont porté à la victoire.

A partir de 1853, les Frères s’installèrent aussi à Trèves, puis à l’étranger. Peter ne pouvait assumer tout ce travail, car la tuberculose l’envahissait. Il recommandait surtout à ses Frères l’esprit de pauvreté. 

Après une longue agonie de six semaines, celui qu’on appelait partout le bon samaritain mourut le 21 décembre 1860, à quarante-et-un ans. 

Il a été béatifié en 1985.

Les Frères de la Miséricorde de Marie-Auxiliatrice se trouvent actuellement, outre qu’en Europe, aussi en Amérique latine et en Asie. Ils tiennent des hôpitaux, des maisons de retraite, des centres de rééducation.

Partager cet article
Repost0
21 décembre 2014 7 21 /12 /décembre /2014 00:00

Phêrô Trưong Vǎn Thi

1763-1839

 

Pierre était né vers 1763 à Kẻ Sở (Hanoi, Vietnam).

A onze ans il se signala tellement par ses vertus et son zèle, qu’il fut bientôt nommé catéchiste.

Plus tard, la vocation sacerdotale s’épanouit en son cœur et il entra au séminaire. Il fut ordonné prêtre en 1806, à quarante-trois ans.

Pendant vingt-sept ans il exerça le ministère sacerdotal dans la province de Phú Thǫ, puis fut nommé curé à Kẻ Sông en 1833.

Les fidèles savaient qu’il n’avait pas une bonne santé, mais il jeûnait tout de même le vendredi. Il priait beaucoup, célébrait la messe chaque jour avec beaucoup de recueillement et mangeait très frugalement. Mgr Jeantet admirait en lui sa piété profonde, sa douceur et sa sagesse.

Lors de la persécution, il continua son activité mais discrètement, lorsqu’il fut arrêté le 10 octobre 1839.

On tenta de réunir la somme nécessaire pour le racheter, mais il fut conduit à Bình Lục, où il retrouva un autre prêtre célèbre au Vietnam, André Dũng Lạc. En route, le père Phêrô, qui avait soixante-seize ans, n’avait plus la force de marcher et tomba, comme le Christ sous le poids de sa croix. Il donna à un soldat ses propres chaussures.

En prison, le père Phêrô jeûna encore plus, et reçut même le conseil de Mgr Jeantet de modérer ces mortifications.

Les interrogatoires ayant été inutiles pour tenter de faire apostasier les deux prêtres, ils furent condamnés à la décapitation.

Le martyre advint à Ô Cầu Giấy, le 21 décembre 1839.

Phêrô Trưong Vǎn Thi fut béatifié en 1900 et canonisé en 1988.

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 00:00

Phanxicô Xaviê Trọng Mậu

1790-1839

 

François Xavier était né vers 1790 à Kẻ Điền (Thái Bình, Vietnam).

Il était entré dans le Tiers-Ordre dominicain.

Le 29 juin 1838, il fut pris avec quatre autres laïcs, tous du Tiers-Ordre. 

 

On pourra utilement lire la notice de Đaminh Bùi Văn Úy, son compagnon de prison et de martyre.

Rappelons que la sentence fut exécutée par la strangulation, à Cố Mễ (Bắc Ninh), le 19 décembre 1839.

Phanxicô Xavier fut béatifié en 1900 et canonisé en 1988.

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2014 4 18 /12 /décembre /2014 00:00

Phêrô Vũ Truật

1817-1838

 

Pierre était né vers 1817 dans le village de Hà Thạch (Kẻ Thiếc, Sơn Vy, Sơn Tây, Vietnam).

Sa famille était très pauvre, et il fut orphelin de son père encore très jeune et la maman continua d’élever courageusement ses trois enfants.

Phêrô avait des difficultés pour l’étude, en raison aussi de sa mauvaise santé. Mais ce qu’il ne pouvait étudier, il l’entendait des autres et le retenait bien, de sorte qu’il pouvait ensuite enseigner aux jeunes enfants.

Le 20 juin 1837, des soldats fouillèrent la région de Shanxi et, après avoir vainement cherché le père Cornay, arrêtèrent trois catéchistes, dont Phêrô. Ils arrêtèrent le missionnaire l’après-midi.

Tous furent conduits à la ville, et furent longuement torturés. Quand on leur apporta la nouvelle que le père Cornay avait été décapité (20 septembre), les catéchistes répondirent qu’ils étaient heureux pour la gloire du prêtre et qu’il priaient pour l’imiter.

En octobre, la sentence fut annoncée et confirmée. Mais l’exécution fut retardée, car on espérait ainsi obtenir l’apostasie des catéchistes. L’attente en prison dura effectivement quatorze mois, mais leur courage, leur vaillance dans l’épreuve ne furent jamais abattus. Ils priaient le chapelet à haute voix, récitaient les prières ouvertement, et partageaient avec les gardiens ce qu’ils pouvaient recevoir comme vêtements, nourriture et boissons.

Ils exhortaient ceux qui leur rendaient visite à persévérer dans la foi, à vivre en harmonie chez eux, à rester fervents en attendant de se retrouver tous dans le Vie éternelle.

Un prêtre put leur porter l’Eucharistie, par quatre fois. Chaque fois c’était pour eux un grand jour, dont ils remerciaient Dieu, en attendant de Le voir face à face au Ciel.

Vint le jour fixé pour l’exécution : Phêrô et ses deux Compagnons furent conduits à Mông Phụ, Sơn Tây (Ha Tay). En chemin, un prêtre put leur donner encore une fois l’absolution. Parvenus à l’endroit, ils eurent les bras attachés derrière le dos, une jambe liée à une colonne ; ils furent étranglés : c’était le 18 décembre 1838. Phêrô avait vingt-et-un ans.

Après leur mort, on leur appliqua sur la plante des pieds des plaques incandescentes pour s’assurer qu’il étaient bien morts.

Phêrô Vũ Trũật a été béatifié en 1900 et canonisé en 1988.

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2014 4 18 /12 /décembre /2014 00:00

Phaolô Nguyễn Văn Mȳ

1798-1838

 

Paul était né en 1798 dans le village de Kẻ Non (ou Thanh Lữu, Thanh Liêm, Hà Nan, Vietnam).

Son vrai nom était à l’origine Nguyễn Văn Hữu.

Vers 1811, le jeune garçon fut confié au Vicaire apostolique du Tonkin, Mgr Jacques Benjamin.

En 1817, Paul entra en séminaire de Kẻ Vĩnh (Vĩnh Trị), mais il ne fut pas prêtre.

Catéchiste zélé, il fut envoyé pour collaborer avec le père Cornay (v. 20 septembre) dans le Shanxi.

Quand la persécution se ralluma, il aida de toutes ses forces les missionnaires, visitait les familles, exhortait les pécheurs à se repentir, baptisait les enfants, faisait la catéchèse.

Le 20 juin 1837, des soldats fouillèrent la région de Shanxi et, après avoir vainement cherché le père Cornay, arrêtèrent trois catéchistes, dont Phaolô. Ils arrêtèrent le missionnaire l’après-midi.

Tous furent conduits à la ville, et furent longuement torturés. Quand on leur apporta la nouvelle que le père Cornay avait été décapité (20 septembre), les catéchistes répondirent qu’ils étaient heureux pour la gloire du prêtre et qu’il priaient pour l’imiter.

En octobre, leur sentence fut annoncée et confirmée. Mais l’exécution fut retardée, car on espérait ainsi parvenir à les faire apostasier. L’attente en prison dura effectivement quatorze mois, mais leur courage, leur vaillance dans l’épreuve ne furent jamais abattus. Ils priaient le chapelet à haute voix, récitaient les prières ouvertement, et partageaient avec les gardiens ce qu’ils pouvaient recevoir comme vêtements, nourriture et boissons.

Ils exhortaient ceux qui leur rendaient visite à persévérer dans la foi, à vivre en harmonie chez eux, à rester fervents en attendant de se retrouver tous dans la Vie éternelle.

Un prêtre put leur porter l’Eucharistie, par quatre fois. Chaque fois c’était pour eux un grand jour, dont ils remerciaient Dieu, en attendant de Le voir face à face au Ciel.

Vint le jour fixé pour l’exécution : Phaolô et ses deux Compagnons furent conduits à Mông Phụ, Sơn Tây (Ha Tay). En chemin, un prêtre put leur donner encore une fois l’absolution. Parvenus à l’endroit, ils eurent les bras attachés derrière le dos, une jambe liée à une colonne ; ils furent étranglés : c’était le 18 décembre 1838.

Après leur mort, on leur appliqua sur la plante des pieds des plaques incandescentes pour s’assurer qu’il étaient bien morts.

Phaolô Nguyễn Văn Mȳ a été béatifié en 1900 et canonisé en 1988.

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2014 4 18 /12 /décembre /2014 00:00

Phêrô Trương Văn Đương

1808-1838

 

Pierre était né en 1808 dans le village de Kẻ Non (Thanh Liêm, Hà Nan, Vietnam).

Sa famille était très pauvre, mais très croyante.

Son père l’encouragea vivement dans ses études, et alors qu’il n’avait que seize ans, il fut admis dans les rangs des plus anciens.

Catéchiste zélé, il fut envoyé pour collaborer avec le père Cornay (v. 20 septembre) dans le Shanxi.

Le 20 juin 1837, des soldats fouillèrent la région de Shanxi et, après avoir vainement cherché le père Cornay, arrêtèrent trois catéchistes, dont Phêrô. Ils arrêtèrent le missionnaire l’après-midi.

Tous furent conduits à la ville, et furent longuement torturés. Quand on leur apporta la nouvelle que le père Cornay avait été décapité (20 septembre), les catéchistes répondirent qu’ils étaient heureux pour la gloire du prêtre et qu’il priaient pour l’imiter.

En octobre, leur sentence fut annoncée et confirmée. Mais l’exécution fut retardée, car on espérait ainsi parvenir à les faire apostasier. L’attente en prison dura effectivement quatorze mois, mais leur courage, leur vaillance dans l’épreuve ne furent jamais abattus. Ils priaient le chapelet à haute voix, récitaient les prières ouvertement, et partageaient avec les gardiens ce qu’ils pouvaient recevoir comme vêtements, nourriture et boissons.

Ils exhortaient ceux qui leur rendaient visite à persévérer dans la foi, à vivre en harmonie chez eux, à rester fervents en attendant de se retrouver tous dans le Vie éternelle.

Un prêtre put leur porter l’Eucharistie, par quatre fois. Chaque fois c’était pour eux un grand jour, dont ils remerciaient Dieu, en attendant de Le voir face à face au Ciel.

Vint le jour fixé pour l’exécution : Phêrô et ses deux Compagnons furent conduits à Mông Phụ, Sơn Tây (Ha Tay). En chemin, un prêtre put leur donner encore une fois l’absolution. Parvenus à l’endroit, ils eurent les bras attachés derrière le dos, une jambe liée à une colonne ; ils furent étranglés : c’était le 18 décembre 1838.

Après leur mort, on leur appliqua sur la plante des pieds des plaques incandescentes pour s’assurer qu’il étaient bien morts.

Phêrô a été béatifié en 1900 et canonisé en 1988.

Partager cet article
Repost0
16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 00:00

Philip Siphong Onphithakt

1907-1940

 

Dans les années 1940-1944, les officiels bouddhistes expulsèrent du Siam les missionnaires étrangers, forçant les catholiques à l’apostasie.

Cette persécution fut particulièrement intense à Songkhon (Mukdahan). Quand les prêtres partirent, ils confièrent la mission à Philip.

Philip était né le 30 septembre 1907 à Nong Seng (Nakhon Phanom, Thaïlande). Son nom signifie Grand arbre. Il était marié et avait cinq enfants. 

Maître d’école et catéchiste, il avait donc une très grande influence sur tous les enfants. Les autorités pensaient qu’en l’éliminant, ils forceraient le reste des paroissiens à apostasier.

Le 16 décembre 1940, ils le menèrent en-dehors du village et l’abattirent.

Ce martyre eut lieu à Muang Phaluka (Nakhon Phanom). 

En réalité, cette mort stimula le courage des paroissiens. On verra comment deux Religieuses et quatre femmes, entre onze et soixante ans, préférèrent la mort à l’apostasie, le 26 décembre suivant.

Philip et les six autres Martyres furent béatifiés en 1989.

 
Partager cet article
Repost0
15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 00:00

Pau García Sánchez

1892-1936

 

Pau (Paul) naquit le 23 mars 1892 à Lleida (ou Lérida, Espagne).

Il entra dans la maison des Salésiens de Huesca en 1917, et commença le noviciat en 1919 à Carbanchel Alto. 

En 1920, il fit la profession comme Frère coopérateur.

Il fut successivement cinq années à Orense, une année à Sarriá, quatre à Gerona, deux encore à Orense, avant d’arriver à Carabanchel Alto.

La maison ayant été prise d’assaut et évacuée par les miliciens le 19 juillet 1936, Pau se réfugia dans une pension qu’il quitta le 25 septembre pour d’autres «cachettes». Il fut un temps avec son Confrère, Ramón Eirín Mayo (v. notice), et se trouva finalement chez un ancien élève, Martín Moreno. 

Dénoncé, il fut arrêté en même temps que la sœur de Martín, religieuse elle aussi, et tous deux furent conduits à la tchéka, confortablement installée dans le palais épiscopal et où commencèrent de pénibles interrogatoires.

Ensuite, Pau fut conduit au peloton pour être fusillé, mais on ne connaît ni le jour précis ni l’endroit de son martyre. On sait juste que ce fut vers le milieu de décembre.

Comme pour Ramón Eirín Mayo, le dies natalis de Pau est officiellement le 15 décembre 1936. Il fut béatifié en 2007.

Partager cet article
Repost0
11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 00:00

Pilar Villalonga Villalba

1891-1936

 

Cette Demoiselle était née le 22 janvier 1891 à Valencia (Espagne) et fut baptisée dès le lendemain.

Elle était l’aînée de six enfants, et fut donc le bras droit de sa pieuse maman.

En 1901, elle reçut la Première communion.

Le nom qu’elle porta était lié à Notre-Dame de la Colonne (pilar en castillan), un sanctuaire fameux de Saragosse, qui remonte à une apparition de la Vierge Marie à l’apôtre saint Jacques.

La vie de Pilar était toute chrétienne, toute fidèle à l’Eglise, au service des autres par son engagement dans l’Action Catholique et d’autres associations de bienfaisance.

En particulier, au moment de la guerre civile de 1936, elle n’hésita pas à ouvrir sa maison aux prêtres poursuivis.

Elle fut découverte et mise en prison le 30 août. Condamnée à mort, elle se fit apporter son plus bel habit pour aller à la rencontre de son cher Epoux céleste, le Christ.

Elle fut assassinée à Burjassot (El Saler, Valencia), le 11 décembre 1936.

Elle fait partie des Martyrs espagnols béatifiés en 2001.

Partager cet article
Repost0
10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 00:00

Polydore Plasden

1563-1591

 

Ce jeune prêtre anglais était né à Londres en 1563.

Il étudia la théologie à Reims et à Rome, où il reçut le sacerdoce le 7 décembre 1586. A Rome aussi il signa une pétition pour demander le maintien des Jésuites dans l’administration du Collège Anglais.

On le retrouve à Reims entre avril et septembre 1588, avant qu’il soit envoyé en mission dans son pays natal.

Rentré en Angleterre pour y exercer le saint ministère, il fut arrêté le 8 novembre 1591 à Londres, chez Swithin (ou Swithun) Wells qui habitait aux Grays Inn Fields : le prêtre qu’il hébergeait, Edmund Gennings, y était en train de célébrer la Messe. Polydore, craignant une profanation de l’Eucharistie, donna sa parole que tous se seraient rendus librement, si on leur permettait seulement de terminer la célébration. On le leur permit : cela leur permettait de les emmener ensuite plus discrètement.

Condamné à mort pour trahison, Polydore devait être exécuté à Tyburn : au moment de son exécution, il reconnut clairement que la reine Elizabeth était sa souveraine légale, qu’il la défendrait de toutes ses forces contre ses ennemis, et qu’il priait pour elle et tout le royaume, mais ajouta aussi qu’il aurait plutôt donné mille fois sa vie que de renier sa foi. 

L’exécution eut lieu le 10 décembre 1591 (en même temps que pour Eustace White) : après une brève pendaison, la victime devait être éviscérée (encore vivante), avant d’être écartelée et décapitée, mais sur intervention de Walter Raleigh, Polydore ne fut éviscéré qu’après constatation de sa mort effective par pendaison. Cette sentence avait été écrite sur son cadavre.

(Ce Walter Raleigh avait eu une vie assez mouvementée, conquis la faveur de la reine Elizabeth I et finalement obtenu la mission d’explorer la Virginie dans l’Amérique du Nord ; espion, il avait dénoncé des prêtres ; ayant épousé une des dames d’honneur de la reine sans sa permission, il subit la prison avec son épouse, avant de se retirer dans le Dorset.)

Polydore avait vingt-huit ans, et tout juste cinq années de sacerdoce.

Quant à Edmund Gennings et son hôte Swithun Wells, ils furent pendus à la porte du domicile de ce dernier.

Polydore, ainsi que son compagnon Eustace, font partie des Quarante Martyrs d’Angleterre et du Pays de Galles, béatifiés en 1888 ou 1929, et canonisés en 1970.

Le miracle retenu pour la canonisation, advint par l’intercession de Cuthbert Mayne et de ses Compagnons en 1962 : un malade fut guéri instantanément et de façon stable d’un sarcome à l’épaule.

 
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de samuelephrem
  • : Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
  • Contact

Recherche

Liens