Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 août 2018 5 31 /08 /août /2018 07:08

María Guggiari Echeverría

1925-1959

 

María Guggiari Echeverría est née le 12 janvier 1925 à Villarica (Paraguay), aînée d’une fratrie de sept enfants ; on connaît les noms de certains d’entre eux : Federico Augusto Ramón, María Teresa Arminda et Mañica González Raveti. Les parents s’appelaient Ramón et María Arminda.

Le papa appelait souvent son aînée Chiquitunga, intraduisible en français : «Toute petite Chérie», car María était toute menue.

Celle-ci fut baptisée en 1929 et reçut la Première Communion en 1937.

Tout cela s’est fait jusqu’à présent de façon «ordinaire», selon la coutume des familles chrétiennes. Mais María éprouvait le besoin de s’investir davantage ; en 1941, elle s’engagea de tout son cœur dans l’Action Catholique : elle avait alors seize ans, et les parents trouvaient son engagement exagéré. María persévérait, elle allait visiter et soulager des pauvres, des malades, des prisonniers, enseigner le catéchisme aux enfants.

María apparaissait à tout son entourage comme une fille joyeuse, sociable, serviable, modeste, simple. En octobre 1942 elle fit un vœu privé d’engagement dans l’apostolat, auquel elle ajouta celui de virginité.

En 1950, toute la famille s’installa dans la capitale, Asunción ; María y cherchait aussi du travail. Elle ne manqua pas de se rapprocher des rangs de l’Action Catholique, dont le responsable local était un jeune étudiant en médecine, Ángel Sauá, qui entretint avec elle une profonde amitié, très pure.

María en vint même à se demander si elle se marierait, tout en préférant la vie chaste : elle priait. Ángel, de son côté, sentit l’appel au sacerdoce et le lui dit en 1951. María décida d’apporter toute l’assistance dont aurait besoin Ángel, en particulier elle le cacha pour le protéger de son propre père, qui était musulman, et l’aida à partir à Madrid en 1952 pour achever ses études.

En novembre 1952, María se décida à entrer dans l’Ordre des Carmélites, mais rencontra momentanément l’opposition de ses parents. Elle intensifia son activité au sein de l’Action Catholique, dont elle devint responsable au niveau diocésain, en 1953. En 1955, elle reçut enfin l’habit au couvent des Carmélites, et prit le nom de María Felicia de Jésus Sacrement.

Elle maintint une correspondance assidue avec Ángel, désormais nouveau prêtre ; on en a conservé quarante-huit lettres. La vie contemplative ne signifie pas inactivité. La Supérieure du couvent décrivait ainsi María : Un grand esprit de sacrifice, charité et générosité, le tout enveloppé dans une grande douceur et une joie communicative, toujours vivante et joyeuse. María fit la première profession en 1956, pour une durée de trois ans.

En janvier 1959, cependant, la sœur de María mourut d’une hépatite virale ; María en ressentit elle aussi les premiers symptômes quelques jours plus tard et dut faire un séjour au sanatorium d’Asunción. S’étant apparemment reprise, elle revint au couvent mais, le Samedi Saint, 28 mars, elle eut une hémorragie et cracha du sang. Son frère, médecin, constata que l’hépatite avait évolué en purpura et qu’il ne pourrait malheureusement pas sauver sa sœur. Un mois plus tard, entourée de ses parents et frères et sœurs, elle demanda à la Mère Prieure, qui était présente aussi, de lui lire le poème de sainte Thérèse d’Avila (v. 15 octobre) : Je meurs de ne pas mourir ! A quatre heures du matin, elle sortit de son sommeil et murmura Jésus, je t’aime ! Quelle belle rencontre ! Vierge Marie ! Ce furent ses dernières paroles.

C’était le 28 avril 1959. Elle avait, pour ainsi dire, anticipé de quatre mois sa profession perpétuelle.

María Felicia Guggiari Echeverría a été béatifiée en 2018 ; elle est la première Bienheureuse du Paraguay ; elle sera commémorée le 28 avril au Martyrologe.

Partager cet article
Repost0
30 août 2018 4 30 /08 /août /2018 21:57

Mariano Morate Domínguez

1884-1936

 

Né le 8 septembre 1884 à Palencia, en la fête de la Nativité de Marie, Mariano reçut au baptême un prénom marial.

Après ses brillantes études aux séminaires de Palencia et Salamanque, il fut reçu Docteur en théologie à Salamanque et en droit canonique à Comillas.

Ordonné prêtre en 1908, il fut vicaire à Becerril de los Campos, puis à Villasavariego de Ucieza. En 1913, il fut nommé professeur au séminaire de Palencia et, en 1925, chanoine de la cathédrale. En 1933, il fut chanoine à Almería, tout en continuant à donner des cours au séminaire de cette ville.

La persécution avait commencé en 1936, et un jour de juillet, en sortant du séminaire, don Mariano s’assit un moment sur un banc de la place. Un confrère (Ángel Alonso Escribano, v. ce même jour) lui demanda ce qu’il faisait à rester là, et don Mariano répondit : Ici, je ne connais personne. S’ils veulent me martyriser, ça m’est bien égal que ce soit ici ou ailleurs. Ça ne gêne personne que je sois persécuté.

Il fut effectivement arrêté là. Il partagea ensuite le sort des deux évêques Diego Ventaja et Manuel Medina Olmos (v. leurs notices) avec beaucoup d’autres prêtres.

Don Mariano est un des nombreux martyrs - parmis lesquels les deux évêques - de Barranco del Chisme (Enix), dont une quinzaine furent exécutés le 30 août 1936 ; béatifié en 2017, don Mariano sera mentionné avec eux dans le Martyrologe Romain au 30 août.

Partager cet article
Repost0
30 août 2018 4 30 /08 /août /2018 15:55

Miguel Morano Sáez

1895-1936

 

Né le 27 février 1895 à Purchena (Almería), Miguel fut baptisé dès le lendemain.

Après avoir fréquenté le séminaire d’Almería à partir de 1909, il fut ordonné prêtre en 1920.

Il fut vicaire à Tabernas puis curé de Partaloa (1921) ; en 1922, il fut curé à Líjar ; en 1929, à Félix, et jusqu’à sa mort, pasteur très estimé tant des adultes que des enfants.

Au début de la révolution de juillet 1936, il se trouvait très malade de bronchite. Quelques jours plus tard, on l’enleva en pleine rue et on le jeta dans la prison d’Almería, d’où il fut transporté sur un des bateaux-prisons en rade d’Almería et d’où on sortait les prisonniers pour les fusiller au tristement célèbre Pozo de la Lagarta (Tabernas).

Les enfants pleurèrent en apprenant qu’on avait emmené don Miguel sur le bateau-prison et qu’on l’avait assassiné.

Martyrisé le 31 août 1936 et béatifié en 2017, Miguel Morano Sáez sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 31 août.

Partager cet article
Repost0
30 août 2018 4 30 /08 /août /2018 10:16

Manuel Requejo Pérez
1872-1936

Né le 10 novembre 1872 à Aranda de Duero (Burgos), Manuel était le fils de Tomás et Cándida, qui le firent baptiser deux jours plus tard.

Il fut ordonné prêtre en 1895 et devint le secrétaire particulier de l’évêque.

En 1928, il renonça à toutes les charges qu’il avait dans le diocèse et, avec l’approbation de l’Evêque, entra dans la Congrégation des Lazaristes (Vincentiens). Il en commença le noviciat à Paris, où il fit la profession en novembre 1930.

Son unique poste dans cette nouvelle famille fut la communauté de Fernández de la Hoz à Madrid, où il arriva juste après sa profession.

Au moment de l’insurrection républicaine de 1936, le p. Manuel se réfugia parmi les vieillards de la maison de retraite tenue par les Petites Sœurs des Pauvres, avec un autre Religieux, rédemptoriste, Antonio Girón González. Au début, les communistes ne molestèrent pas les Religieuses, dont la congrégation était d’origine française. Mais le 24 août, ils occupèrent la maison, exigèrent les clefs et soumirent toutes les personnes à de longs et pénibles interrogatoires.

Les deux Prêtres et la Sœur sacristine consommèrent les Hosties du Saint-Sacrement pour ne pas les laisser profaner. 

Le 30 août vint le tour des deux Prêtres à être interrogés. Ils ne cachèrent pas leur caractère sacerdotal et furent immédiatement embarqués. Là où ils s’arrêtèrent, se trouvait un jeune de dix-sept ans en train de s’exercer au tir. On lui dit de tirer sur ces deux Prêtres pour qu’ils ne bougent pas. Le lendemain, on retrouva leurs cadavres près de Vicálvaro.

Martyrisé le 30 août 1936 et béatifié en 2017, Manuel Requejo Pérez sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 30 août.

L’autre prêtre, faisant partie de la cause de béatification d’autres Rédemptoristes, sera béatifié avec eux prochainement.

Partager cet article
Repost0
20 août 2018 1 20 /08 /août /2018 08:37

Manuel López Álvarez

1881-1936

 

Né le 26 avril 1881 à Mairena (Grenade), Manuel était le fils de cultivateurs très pauvres, qui le firent baptiser le jour-même.

Il est à signaler que Mairena fut le pays d’origine d’un garçonnet de dix ans, Gonzalico, qui fut victime avec d’autres de la haine musulmane en 1568.

Notre Manuel, donc, fut envoyé au séminaire de Grenade, où il fit de bonnes études, couronnées par le sacerdoce en 1905.

Après quelques années où il fut vicaire, il fut curé d’Alcolea. Bien avant la révolution de 1936, il eut déjà à affronter des situations anticléricales. Une fois, il dut passer toute une nuit dans son église, prêt à intervenir, car les Rouges avaient menacé de mettre le feu au sanctuaire.

En juin 1936, alors qu’il officiait l’enterrement d’une jeune fille, on le menaça avec un fusil de chasse…

Lorsque la persécution se déchaîna, il fut obligé de quitter Alcolea et se réfugia chez des amis de Picena. Il voulut rejoindre Grenade avec deux autres prêtres mais, en chemin, il eut une attaque cardiaque. Laissant aller ses Confrères, il se dirigea lentement vers une maison qui était éclairée et se présenta tout simplement comme prêtre. Or, les habitants étaient des partisans rouges : ils firent venir une patrouille de Berja.

L’abbé Manuel fut emmené manu militari. Le 20 août suivant, on l’emmena avec huit autres prisonniers dans un camion au cimetière de Berja. Le prêtre n’arrivait pas à descendre : on l’abattit sur place et on le traîna jusqu’à la tombe. A ce moment-là, on s’aperçut qu’il n’était pas mort et murmurait Ah, mon Dieu ! Avec la pelle (ou la pioche) du fossoyeur, ils lui enfoncèrent le crâne.

Martyrisé le 20 août 1936 et béatifié en 2017, Manuel López Álvarez sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 20 août.

Partager cet article
Repost0
13 août 2018 1 13 /08 /août /2018 10:10

Marceliano Alonso Santamaría
1906-1936

Né le 18 juin 1906 à Grañón (Logroño), baptisé le 22 suivant, Marceliano était un des sept enfants (quatre garçons et trois filles) d’un ouvrier, Julián, et de Felipa ; celle-ci offrit à Dieu son enfant.

Ce dernier put faire la Première communion à six ans, car il récita son catéchisme par-cœur devant les autorités. Grañón n’était qu’à trois kilomètres de Santo Domingo de la Calzada, où résidaient des Clarétains. La famille rencontrait fréquemment ces Religieux et ainsi naquit la vocation de Marceliano.

En 1918 il entra au postulat d’Alagón, où il fut qualifié de meritissimus maior, et acheva ses Humanités à Barbastro. En 1922 commença son noviciat à Cervera, fit la profession l’année suivante et passa à Solsona pour la philosophie. En 1926, il passa le baccalauréat civil avec d’excellentes notes aussi, puis commença la théologie à Cervera.

1931 vit les premières émeutes anticléricales de la République espagnole. Des églises et des couvents furent incendiés. Marceliano fut cependant ordonné prêtre cette année-là à Solsona.

Il fut chargé d’enseigner à Cervera la physique et les mathématiques. En 1933, le gouvernement lui retira la faculté d’enseigner. Il s’attendait aussi à être appelé sous les drapeaux, mais il fut finalement exempté.

En 1934, il fut nommé supérieur à Requena, en même temps qu’il y était sacristain, professeur et prédicateur ; il se rendit compte avec tristesse que la population n’allait pas à l’église depuis le baptême, et que les gens ne savaient pas même faire le signe de croix ou dire l’Ave Maria… En 1935, il y eut quand même une procession pendant la Semaine Sainte, et encore : le Père qui prêchait dut s’arrêter quatre fois pendant son sermon, tant les assistants parlaient fort !

Début juillet 1935, le p.Marceliano fut directeur de la maison de Valencia, d’où fut fondé le collège de Grao ; il restaura aussi l’ermitage de San Vicente.

Le 12 août 1936, il fut arrêté en même temps que le p. Gordón (v. plus haut) ; conduits au Comité, ils furent mis en prison. Le soir, ils eurent un «bon repas» de pommes de terre avec viande, pain et eau, qu’ils touchèrent à peine : on imagine qu’ils n’avaient pas un gros appétit au milieu de tant d’inquiétudes, et en l’attente fort probable d’être exécutés bientôt…

Ensuite, ce fut le «tribunal» ; l’interrogatoire du p.Marceliano fut bref. Il retourna dans sa cellule pendant deux heures. Les Pères se confessèrent et prièrent. Peu avant minuit, les appelèrent cinq miliciens avec les armes pointées sur eux, et vomissant blasphèmes sans fin. On ne leur attacha pas les mains, parce qu’ils se laissaient faire.

A la carrière d’Alboraya, ils firent descendre les Prêtres, et les fusillèrent.

Le juge et le médecin de l’endroit entendirent les coups ; quand ils s’approchèrent, des miliciens les en empêchèrent ; un peu plus tard, ils purent découvrir les cadavres. A ce moment-là, il y avait déjà des curieux, parmi eux des femmes du camp révolutionnaire, qui donnèrent des coups de pieds aux victimes en disant : Pour cette nuit, nous avons déjà deux morues ! Le médecin les reprit : Les morts sont dignes de respect, de quelque condition qu’ils soient.

Le gardien du cimetière était «de droite» ; il procura un cercueil pour l’ensevelissement correct des Prêtres.

Martyrisé le 13 août 1936, béatifié en 2017, Marceliano Alonso Santamaría sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 13 août.

Partager cet article
Repost0
26 juillet 2018 4 26 /07 /juillet /2018 08:49

Miguel Oscoz Arteta
1912-1936

Miguel fut le premier-né des onze enfants de León et Eugenia, de bons paysans chrétiens. Né le 12 novembre 1912 (ou peut-être 1910 ?) à Artazu, Navarra, il fut baptisé le même jour et confirmé en 1915.

Il eut deux frères clarétains, Eugenio et Francisco, et deux tantes maternelles Hospitalières.

Dans son pays, il étudia déjà le latin avec son curé, de sorte qu’il sauta une année en entrant au postulat clarétain d’Alagón en 1926 ; l’année suivante, il passait à Cervera.

En 1929, il commença le noviciat à Vic, fit la profession en 1930, étudia la philosophie, puis commença la théologie. Il avait aussi, dit-on, des dons pour la musique.

Il fut retardé pour la profession solennelle et les Ordres à cause du service militaire et de la maladie. Il ne fit la deuxième année de théologie qu’en 1934-35.

Il était du nombre des quatorze Postulants qui accompagnaient le p. Manuel Jové Bonet.

Pour les détails connus sur le martyre de ces quatorze Postulants, se référer à la notice de Manuel Jové Bonet

Martyrisé le 26 juillet 1936 à Lleida et béatifié en 2017, le bienheureux Miguel Oscoz Arteta sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 26 juillet.

Partager cet article
Repost0
25 juillet 2018 3 25 /07 /juillet /2018 19:40

Manuel Jové Bonet
1895-1936

Né le 14 septembre 1895 à Vallbona de las Monjas (Lleida), et baptisé trois jours plus tard, Manuel était l’un des sept enfants de Juan et Ramona, de bons paysans chrétiens. Le père avait un frère chez les Clarétains.

En 1907, Manuel commença les études secondaires chez les Clarétains à Vic, lorsque le préfet était le p.Gumersindo, qui serait martyrisé le même jour que lui.

Il commença le noviciat en 1911 à Cervera et fit la profession en 1912. Il fit là aussi la philosophie et une partie de la théologie, qu’il acheva à Alagón. C’est l’archevêque de Saragosse qui lui conféra les Ordres sacrés et l’ordonna prêtre en 1920.

Après une année de prédication, il fut nommé professeur de latin à Vic. C’était sa passion ; il collaborait à la revue Alma Roma, s’ingéniait à trouver les mots latins pour traduire les expressions modernes.

En 1925, il fut professeur à Cervera. Ses interventions suscitaient les éclats de rire parmi les postulants, qui d’habitude trouvaient les conférences ennuyeuses.

En 1928, il commencça la publication de la revue Candidatus Latinus, qui devint Palaestra Latina deux ans plus tard, une revue qui servit de référence pour beaucoup d’étudiants. Il préparait aussi un dictionnaire latin-espagnol. C’est en travaillant à cet ouvrage qu’il vit arriver la révolution d’été 1936. 

Le 24 juillet, avec ses quatorze étudiants, il partit pour Vallbona de las Monjas, à vingt-cinq kilomètres de là, en veillant à faire assez de détours pour éviter les miliciens. Ils durent passer la nuit chez l’habitant et se remirent en route au matin du 25. En chemin, quelqu’un les reconnut et les dénonça. Ils marchaient deux par deux à quelque distance les uns des autres, mais des miliciens arrêtèrent le dernier groupe et remontèrent au premier. Un ami proposa au p. Manuel de fuir par une porte de derrière, mais il s’y refusa énergiquement, pour ne pas abandonner les jeunes qui lui étaient confiés.

On réunit le père et les quatorze postulants. Le père se mit à écrire (en latin) les événements ; un jeune sortit son chapelet, on l’obligea à le piétiner mais il refusa ; on voulait forcer le père José à piétiner son crucifix et, comme il refusait, on le lui fourra dans la bouche avec un coup de poing qui le fit saigner abondamment. On arracha au père Manuel son pantalon et on s’apprêtait à le mutiler, mais le «chef» intervint : Ça, non ! Mais on lui fit une profonde coupure à l’aine, qui saignait énormément. On se moqua copieusement aussi de tous les postulants, qui avaient avec eux des chapelets, des crucifix, des cilices aussi.

On les attacha ensuite deux à deux et on les fit descendre à coups de poings et de pieds. On les fit monter dans un camion qui partit pour Verdú ; on voulait les fusiller sur place, mais le président du Comité le leur refusa ; ils ne savaient que faire. Ils repartirent pour Lleida et s’arrêtèrent au cimetière, firent descendre les postulants et le p.Manuel.

Le père dit aux postulants : Nous allons mourir pour Dieu ! Vive le Christ Roi ! Il répéta encore trois fois : Vive le Christ Roi ! Juste avant de mourir, ils crièrent tous ensemble Vive le Christ Roi ! Les miliciens les fusillèrent quatre par quatre, jusqu’aux trois derniers. Il était quatorze heures.

Martyrisé le 26 juillet 1936 à Lleida et béatifié en 2017, le bienheureux Manuel Jové Bonet sera mentionné avec ses quatorze Postulants dans le Martyrologe Romain au 26 juillet.

Partager cet article
Repost0
25 juillet 2018 3 25 /07 /juillet /2018 10:32

Marià Binefa Alsinella
1906-1936

Né le 27 juin (et non le 24 septembre) 1906 à Anglesola (Lleida), il reçut le nom de Mariano sept jours plus tard au Baptême. En catalan, Mariano est tronqué en Marià. Ses parents, Ramón et Josefa, étaient de simples paysans, bons chrétiens.

Marià entra chez les Clarétains de Cervera en 1922 ; l’année suivante, il recevait l’habit et commençait le noviciat ; en 1924, il fit la profession comme frère convers.

Il fut successivement à Berga (1926) et Barcelone (1928).

En 1930, il traversa une crise de doute, de découragement, et quitta la maison pendant deux ans ; mais deux ans plus tard, il reprit courage, refit un noviciat à Vich et refit la profession en 1933.

Il fut alors envoyé à Sallent, comme cuisinier et chargé de diffuser la cause du bienheureux Fondateur, Antonio María Claret (v. 24 octobre). Effectivement, celui-ci devait être canonisé en 1934.

Le 20 juillet 1936, le comunauté dut se disperser et le frère Marià se réfugia chez des amis non loin de là, jusqu’au 24 suivant. Il priait et enseignait le catéchisme aux enfants.

A vingt-trois heures, vinrent plusieurs miliciens qui menacèrent le père de la famille en lui mettant le fusil à la tempe et le sommant de leur livrer le Frère. On l’emmena au Comité - qui s’était justement installé dans la maison des Clarétains - puis à la mairie, où Marià retrouva les deux pères Mercer et Payás et le frère Mur. Comme on l’a vu, tous quatre furent fusillés ce soir-là, 25 juillet 1936.

Béatifié en 2017, le bienheureux Marià Binefa Alsinella sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 25 juillet.

Partager cet article
Repost0
25 juillet 2018 3 25 /07 /juillet /2018 10:32

Miquel Baixeras Berenguer
1908-1936

Né le 14 février 1908 à Castellterçol (Barcelone), Miquel était le quatrième des dix enfants de Francisco, un tisserand, et Montserrat. Deux des frères de Miquel furent aussi clarétains (dont l’un martyr, déjà béatifié en 1992, v. 15 août) et une sœur fut carmélite.

Miquel entra en 1919 au postulat clarétain de Vich, en même temps que Jaume Payás, qui était du même pays que lui, et fit d’excellentes études. Il commença le noviciat en 1923 à Cervera, et fit la profession en 1924.

En même temps qu’il faisait la philosophie à Cervera puis Solsona, il prépara brillamment le baccalauréat civil et commença la théologie au séminaire de Solsona ; en 1928, il continuait la théologie à Cervera et fut reçu au doctorat en 1930.

On s’inquiétait déjà quand fut proclamée la Seconde République en avril 1931. Il écrivit à sa famille : Jusqu’à présent, on ne nous a pas fait de boutonnières dans le ventre, ni de trous dans la tête. Il reçut les ordres et fut ordonné prêtre à Solsona en juin, avec dispense d’âge de huit mois.

Au vu de ses brillantes études, il fut chargé d’enseigner à Gracia puis Solsona, mais il préférait nettement la prédication apostolique pour le salut des âmes, et fut envoyé à Lleida en 1935.

Quand le pays se souleva en juillet 1936, le p.Miquel fut mis en prison dès le 21 juillet avec ses Confrères Torres et Tamarit, dont il partagea le sort : au petit matin du 25 ils furent fusillés au champ de Mars et entassés dans la fosse aux martyrs.

Martyrisé le 25 juillet 1936 à Lleida, béatifié en 2017, Miquel Baixeras Berenguer sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 25 juillet.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de samuelephrem
  • : Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
  • Contact

Recherche

Liens