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4 avril 2015 6 04 /04 /avril /2015 23:00

Géraud de la Grande Sauve

1025-1095

 

Geraldus naquit vers 1025 à Corbie (act. dans la Somme) de pieux parents qui le consacrèrent tout jeune dans l’abbaye de cette ville.

Il y resta, et devint cellerier. Mais une maladie lui rendit impossible toute occupation sérieuse. Foulques, son confrère de noviciat devenu abbé, l’emmena à Rome, espérant obtenir au moins quelque amélioration de sa santé auprès du tombeau des Apôtres ; ils furent à Rome, au Mont-Cassin, au Mont-Gargan, sans résultat. Reçus tous deux par le pape, ils reçurent de lui l’ordination sacerdotale et rentrèrent à Corbie.

Devenu sacristain, Géraud s’acquitta très bien de sa tâche, surtout pour la reconstruction de l’église, ravagée par un incendie. Puis il lui vint une idée lumineuse : il invoqua le saint abbé Adélard (v. 2 janvier), qu’on venait de canoniser, et promettant qu’en cas de guérison, il s’engageait à en propager le culte. 

La guérison arriva en effet ; reconnaissant et fidèle à son vœu, Géraud composa des antiennes et des répons pour compléter l’office du saint Abbé. Ce dernier, en outre, apparut par deux fois à Géraud pour l’encourager, le consoler, le conseiller.

Vers 1073, Géraud obtint la permission d’aller en pèlerinage aux Lieux Saints. A peine rentré à Corbie, on l’appela à être l’abbé du monastère de Laon. Ayant vainement tenté pendant cinq années d’y rétablir la Règle authentique, il décida de se retirer dans la solitude.

C’est alors qu’il fut sollicité par plusieurs Religieux pour fonder une nouvelle abbaye. Après avoir vénéré les reliques de saint Denis (v. 9 octobre), celles de saint Martin de Tours (v. 11 novembre), ils furent reçus par le comte de Poitou, qui leur concéda la forêt de Grande-Sauve, entre la Garonne et la Dordogne.

Lors du nécessaire défrichage, la tradition rapporte que Géraud abattit un bon nombre de chênes uniquement en les touchant avec une pièce de fer pointue : l’objet fut conservé comme le couteau de saint Géraud.

La sainteté des moines et de leur abbé contagia la population : les mœurs s’adoucirent, on vint prier et se confesser. Géraud donnait volontiers pour pénitence de jeûner le vendredi et faire abstinence le samedi.

En 1080, au concile de Bordeaux, l’abbaye fut exempte de toute autorité laïque. Heureux de tous ces saints résultats, Géraud voulut abdiquer et se retirer : le légat papal lui enjoignit de rester à sa place !

Si de nombreux disciples se présentèrent, il y eut aussi de pénibles brimades, mais leurs auteurs se rendirent compte bien vite qu’elles se retournaient contre eux-mêmes.

Parmi ses occupations, Géraud rédigea un Martyrologe contenant des noms de Saints qu’on aurait oubliés sans son travail.

Sentant sa mort approcher, Géraud donna à tous les moines sa bénédiction, échangea avec chacun le baiser de paix, et pria toute cette sainte assistance de se retirer pour laisser place aux Anges et aux Saints qui allaient prendre son âme et la porter en Paradis, et mourut le 5 avril 1095.

Si le culte envers Géraud se développa presque aussitôt, la canonisation officielle se fit en 1197.

Sous la Révolution, on eut le temps de cacher les reliques de Géraud, qu’on ne retrouva qu’en 1830.

Saint Géraud de la Grande-Sauve est commémoré le 5 avril dans le Martyrologe Romain.

 

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4 avril 2015 6 04 /04 /avril /2015 23:00

Caterina Tomás i Gallard

1531-1574

 

Suivant les régions, cette Religieuse mystique s’est aussi appelée Catalina Thomás.

Elle naquit le 1er mai 1531 à Valldemossa (Maiorque), sixième des sept enfants ; les frères et sœurs s’appelaient Miquel, Bartomeu, Jaume, Mateu, Anna, Caterina et Margarida.

Tôt orpheline (de son père en 1535, de sa mère en 1541), elle fut recueillie par son oncle, Joan Gallard, pour soigner son épouse infirme, ce qui dura cinq années. En plus, une bonne famille l’aida à faire des études sérieuses. Elle vint à Palma pour apprendre à lire et à écrire.

A quinze ans, elle voulait être religieuse, mais son confesseur, prudent, lui conseilla d’attendre un peu.

En 1553, elle entra chez les Chanoinesses Régulières de Saint-Augustin, un ordre de contemplatives, et y professa en 1555.

Sa vie discrète fut remplie de manifestations célestes : apparitions, visions des anges, de saint Antoine de Padoue (v. 13 juin), de sainte Catherine d’Alexandrie (v. 25 novembre). Elle passait des jours entiers en extase. On la voyait lutter contre le démon. Elle eut aussi le don de prophétie, et annonça sa propre mort.

Outre ces grâces, elle souffrait d’une maladie qu’on croit être la tuberculose.

Elle refusa son élection comme Supérieure du couvent.

Elle mourut le 5 avril 1574 à Palma.

Son corps est resté incorrompu : on peut le voir et le vénérer au couvent des Augustines de Palma.

Caterina fut béatifiée en 1792 et canonisée en 1930.

Palma la fête solennellement le 28 juillet.

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4 avril 2015 6 04 /04 /avril /2015 23:00

Vicente Ferrer

1350-1419

 

Vicente vit le jour à Valencia (Espagne) le 23 janvier 1350, de Guillermo Ferrer (et non Ferrier) et Constancia Miguel, qui eurent trois garçons (dont Bonifacio) et trois filles.

La vie de ce Religieux n’est qu’une suite de miracles.

Il était au berceau quand il demanda à sa mère de le porter en procession dans les rues de Valencia, pour faire cesser la sécheresse.

Petit, il s’adonnait déjà à toutes les pratiques habituelles des Saints. Or, voici un épisode authentique : des camarades voulurent se moquer de lui, l’un d’eux feignant d’être mort ; ils lui demandèrent de le ressusciter ; Vicente leur fit remarquer que le garçon était mort effectivement, puni pour sa vilaine moquerie, mais il le ressuscita sur l’heure.

Comme son père Guillermo en avait eu l’annonce en songe, Vicente entra chez les Dominicains de Valencia en 1367. Sa mère cependant chercha à le retenir dans le monde, mais une mystérieuse apparition la convainquit d’accepter la séparation et la consola.

Après la profession, Vicente fut à Barcelone puis Lleida et revint à Barcelone pour approfondir l’Ecriture. Tout juste diacre, il était déjà chargé de la prédication populaire. Lors d’une grave disette, il annonça un jour l’arrivée de deux navires chargés de grain : tous se moquèrent de lui, le prieur lui interdit de prêcher, mais les navires arrivèrent effectivement.

En 1375, il fut professeur de physique à Barcelone et passa quelques mois d’études à Toulouse, pour rentrer ensuite à Valencia.

Il fut ordonné prêtre en 1378. C’est là qu’une jeune femme chercha à l’induire au mal, mais c’est elle qui dut déposer ses armes.

Il fut nommé prieur du couvent dominicain. C’est à cette période qu’il prit parti de bonne foi pour l’un des antipapes, Benoît XIII (Pedro di Luna). Ce dernier l’appela en Avignon et le nomma grand pénitencier et maître du sacré palais. Puis Vicente lui-même supplia Benoît XIII de renoncer à la papauté ; Benoît XIII refusa ; désormais, Vicente se prononcerait contre Benoît XIII ; le schisme devait se prolonger jusqu’en 1417. Mais Vicente continuait sa prédication.

Voici les localités les plus importantes qu’il parcourut depuis Valencia en 1381 ; il faut noter qu’il est difficile de le suivre, au point qu’on s’est demandé s’il n’était pas favorisé, en plus, du don de la bilocation :

Valladolid (où il convertit un rabbin et beaucoup de Juifs), Avignon, Carpentras (1399), Marseille, la région du Dauphiné et de Savoie (1401-1403), la Lombardie (Alessandria, où il rencontra Bernardino de Sienne, v. 20 mai). la Suisse, Lyon, le sud de l’Espagne (Séville et Cordoue, 1408-1410), Valence (où il fonda une université), Zamora, Salamanque. Il repassa en Italie, d’où il revint en Espagne pour favoriser l’accession au trône de Ferdinand de Castille, Valencia (1412-1413), Barcelone, les Baléares, Tortosa, Morella (où il supplia encore, mais sans résultat, Benoît XIII de déposer la tiare, comme l’avaient fait les deux autres antipapes), Saragosse, la Catalogne, Barcelone, Nice, Perpignan (où il tomba gravement malade, et prédit sa guérison, humainement inexplicable et où il prêcha devant l’obstiné Benoît XIII, toujours fermé à la grâce), le Roussillon, la Catalogne, le Languedoc, Toulouse, Le Puy, Clermont, Moulins, Lyon, Besançon (où il rencontra Colette de Corbie, v. 6 mars), Dijon, Bourges, Tours, l’Anjou, la Bretagne (Nantes et Vannes), la Normandie (Rennes, Dol, Caen, cherchant à convaincre le roi d’Angleterre pour mettre fin à la guerre de Cent ans), et Vannes enfin où il devait mourir.

Voici quelques exemples de ses miracles. Il révéla humblement lui-même que la miséricorde de Dieu avait opéré par sa main plus de trois mille miracles.

Il demanda à une femme pourquoi elle jurait si fort devant la colère de son mari ; elle dit que c’était à cause de sa laideur ; Vicente la rendit sur place plus belle que toutes les femmes du pays.

A une autre, il lui suggéra, à l’heure de l’arrivée de son mari, de garder dans la bouche une gorgée de l’eau du puits du couvent voisin ; c’était en réalité pour l’obliger à se taire. Le mari, de retour, s’apercevant que sa femme ne disait rien, en fut bien content et la paix revint ; Vicente lui expliqua que par son silence, elle évitait ainsi de provoquer son mari par ses répliques incessantes.

A Gênes, on s’aperçut qu’il avait le don des langues, car tous les matelots étrangers le comprenaient. Il expliqua qu’il ne savait en réalité, outre l’espagnol, que le latin et un peu d’hébreu, mais que c’était Dieu qui le rendait intelligible par les étrangers.

Il lisait dans les cœurs ; quand on avait une objection à lui proposer, il y répondait sans qu’on la lui ait exposée.

Vicente Ferrer annonça partout que la fin du monde était proche, tant il voyait d’erreurs et de vices partout où il passait. Le Grand Schisme durait, la société était divisée et corrompue : Vicente y voyait le prélude à un cataclysme final, mais finalement annonça avec joie que la pénitence des foules avait touché la miséricorde de Dieu, tant il est vrai que Personne ne sait l’heure du jugement, pas même le Fils de l’homme (Mc 13:32).

Au début de 1419, Vicente faillit refaire un voyage à Valencia où on l’appelait, mais dut y renoncer à cause de la maladie. Tous cherchaient à le voir encore ; il promit de prendre la ville de Vannes sous sa protection aux pieds de Dieu. 

Il annonça sa mort dix jours auparavant, et mourut effectivement le Mercredi saint 5 avril 1419. Il fut enterré le Vendredi saint et inhumé dans la cathédrale de Vannes ; on put soustraire ses restes à la fureur huguenotte et à celle républicaine.

Près d’un millier de miracles furent reconnus et retenus pour la canonisation de Vicente Ferrer. Celle-ci fut annoncée début juin 1455 et devait avoir lieu formellement le 29 juin, mais le pape mourut dans l’intervalle. La canonisation fut proclamée en octobre 1455.

La fête liturgique de saint Vicente Ferrer est toujours au 5 avril.

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3 avril 2015 5 03 /04 /avril /2015 23:03

Benedetto le More

1524-1589

 

Benedetto naquit en Sicile en 1524. Ses pieux parents, Cristoforo et Diana étaient des esclaves ramenés d’Afrique (peut-être l’Ethiopie) au village de San Fratello (Messine).

Après lui, naquirent Marco, Baldassara et Fradella.

Benedetto est en général appelé le More pour la couleur noire de sa peau. Le patron de Cristoforo et Diana, nommé Manasseri, affranchit leur fils aîné, raison pour laquelle celui-ci est normalement nommé Benedetto Manasseri. Il n’est pas exclu que le même Manasseri n’ait pas aussi affranchi les frère et sœurs de Benedetto. Ajoutons que le Martyrologe nomme ce bienfaiteur italien Massarari.

A dix ans, notre Benedetto se vit confier la garde du troupeau. Ses petits compagnons prirent vite la licence de se moquer de son teint noir, mais le jeune pâtre ne s’en réfugiait que plus volontiers dans la solitude et la prière, ce qui lui valut déjà à cet âge le surnom de Saint.

A dix-huit ans, son travail lui permettait de se suffire et d’aider les pauvres. Il advint qu’en ce temps-là passa par là un certain Girolamo Lanza, un pieux ermite des environs. Entendant les railleries des gamins, il les réprimanda gentiment : Vous vous moquez de ce pauvre Noir, mais bientôt vous entendrez parler de sa renommée.

Peu après (1547), Benedetto rejoignit Girolamo et tous deux menèrent une vie dans le recueillement et la prière ; mais comme Benedetto eut le don des miracles, les gens affluèrent et les deux ermites durent changer jusqu’à quatre fois d’endroit, pour finalement quitter la région de Messine et se fixer non loin de Palerme, sur le Monte Pellegrino. D’autres se joignirent à eux. Quand mourut Girolamo, on choisit Benedetto comme supérieur, mais le pape dissolut cette vie érémitique et les braves ermites, en parfaite obéissance, se séparèrent.

Benedetto frappa à la porte des Frères Mineurs Observants. On le reçut en Frère lai et on l’envoya quatre années à Santa Anna di Giuliana, puis au couvent de Palermo, où il resta jusqu’à la fin de sa vie. Il fut d’abord cuisinier. 

En 1578, le chapitre élut comme Gardien Benedetto lui-même, qui était parfaitement illettré. Canoniquement, ce n’était pas heureux, mais exceptionnellement ce Gardien se révéla excellent supérieur. Il reçut de Dieu des dons extraordinaires de science infuse, de discernement, de pénétration des esprits. Il devançait les novices en leur parlant de leurs tentations pour les aider à les vaincre ; il expliquait des passages de l’Ecriture avec une étonnante facilité ; des théologiens venus de loin restèrent stupéfaits de sa science ; le vice-roi lui demandait conseil avant de prendre une décision importante.

Un jour qu’on manquait de provisions, il remplit d’eau plusieurs tonneaux, passa la nuit en prière, et retrouva le lendemain suffisamment de poissons pour nourrir tout le couvent ; un autre jour où il s’était abîmé en prière et n’avait rien préparé à la cuisine, il annonça tout de même que le repas était prêt : arrivèrent alors deux jeunes gens tout lumineux qui, en une fraction de seconde, mirent tout en place ; une autre fois encore, le Portier avait refusé la distribution de pain aux pauvres, car il ne restait presque rien pour les Religieux : Benedetto le lui reprocha très gentiment, lui ordonnant de distribuer comme d’habitude, et le Portier remarqua qu’il lui restait plus de pains qu’auparavant pour les Religieux ; etc…

Au terme de sa charge, Benedetto redevint cuisinier, pour sa plus grande satisfaction.

En février 1589, il tomba gravement malade, et sentit que sa fin était proche.

Benedetto Manasseri, dit le More, mourut le 4 avril 1589.

Le culte envers un personnage mort en odeur de sainteté, n’est permis qu’après la mort de celui-ci et avec l’autorisation de l’Eglise. Dans le cas de Benedetto, ce culte commença… de son vivant, tant était forte la renommée de ses vertus et de ses miracles. 

Benedetto fut béatifié en 1743 et canonisé en 1807.

Son corps est demeuré incorrompu. Benedetto est vénéré en Sicile, bien sûr, mais son culte s’est largement déployé en Amérique du Sud, au Brésil, en Colombie, au Vénézuéla, et en Afrique au Togo, au Bénin, au Nigéria et en Angola.

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3 avril 2015 5 03 /04 /avril /2015 23:00

Isidorus Hispalensis

560-636

 

Isidorus naquit vers 560 à Cartagena (Espagne), quatrième des cinq enfants de Severianus et Turtura.

Ses aînés, eux aussi canonisés, étaient Leandrus, Fulgentius et Florentina (v. 13 mars, 14 janvier et 28 août).

Son enfance fut marquée, dit-on par des signes merveilleux : un essaim d’abeilles serait apparu sur sa bouche, comme pour annoncer son génie. Sa sœur l’aurait vu plusieurs fois élevé en l’air et agiter les mains comme pour lutter contre un adversaire.

Les parents moururent tôt. L’enfant fut élevé par Leandrus, qui s’en occupa paternellement. Leandrus sut être sévère aussi, car un jour Isidorus, peu porté à l’étude, s’enfuit quelque temps pour échapper au fouet fraternel.

Plus tard, Isidorus se rattrappa et dépassa même ses maîtres. Il devint une encyclopédie vivante et l’on venait de loin pour avoir recours à ses lumières.

On a avancé qu’il fut moine, mais ni les carmes, ni les bénédictins ni les augustins n’ont pu en apporter de preuves solides. Il reste établi qu’Isidorus utilisa très tôt toute sa science et son talent pour convertir les Wisigoths ariens.

Isidorus reçut le sacerdoce. Il fut unanimement appelé à succéder à son frère Leandrus comme évêque de Séville. 

Comme pasteur, il détruisit les restes de l’arianisme en Espagne, étouffa à la racine l’acéphalisme (qui niait les deux natures dans la personne du Christ), secondé en cela par des miracles retentissant : pluie abondante durant la sécheresse, guérison de malades, résurrection des morts.

Il formula un jour cette célèbre monition : Celui qui fait l'aumône par vaine gloire, transforme une vertu en vice.

Il fit construire une école de théologie à Séville et y enseigna. Il régla la liturgie, instituant le rite espagnol, dit mozarabe (Missel et Bréviaire). Il rédigea une Histoire des Goths.

Très âgé désormais, malade, il sentit arriver la fin de son pèlerinage terrestre. Il se fit transporter dans la basilique Saint-Vincent où, couché sur la cendre, devant l’autel, toujours avec son cilice aux reins, il implora la miséricorde de Dieu ; puis il donna le baiser de paix aux prêtres.

Reporté dans sa cellule, il expira le 4 avril 636.

Peu d’hommes ont laissé un œuvre aussi encyclopédique qu’Isidorus. Il semblait simplement connaître tout ce qui se savait au 7e siècle, tel qu’il ressort de son Livre des origines des choses. On a de lui des traités sur l’Ecriture, sur les personnages bibliques, une Règle des moines.

Les cendres d’Isidorus d’Espagne, ou de Séville, furent longtemps dans la cathédrale de Séville, entre celles de Leandrus et de Florentina, avant d’être transférées à León.

Saint Isidorus fut canonisé au 9e siècle, et déclaré Docteur de l’Eglise au 18e siècle.

Notons enfin que saint Isidore a été choisi en 2002 comme protecteur céleste des chercheurs sur Internet.

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3 avril 2015 5 03 /04 /avril /2015 23:00

Guglielmo Buccheri

1309-1404

 

Guglielmo naquit en 1309 à Noto (Syracuse, Sicile), de la noble famille Buccheri et fut écuyer du roi de Sicile Federico II, qu’il défendit un jour de l’attaque d’un sanglier lors d’une partie de chasse ; sa générosité lui valut tout de même une blessure à la jambe.

Il eut une vision de sainte Agata, la patronne des Siciliens (v. 6 février) et décida d’embrasser la vie érémitique. Mais il fallait prendre congé du roi ; ce dernier encouragea Guglielmo, lui fit le don d’un cheval ainsi que d’une petite bourse de monnaie.

Peu après, il échangea ses «biens» avec les hordes d’un pauvre, auquel il acheta aussi une cuffitedda, un rouleau d’étoffe dont il se fit son habit. De là lui vint son surnom de Cuffitedda qu’on lui adjoignit souvent (et que d’aucuns ont transformé en Cuffitelli, comme on le lit dans le Martyrologe Romain).

Puis il se retira dans la solitude, non loin de Noto. Là, il reçut la visite de Corrado Confalonieri (v. 19 février).

Pendant près de soixante-dix ans, Guglielmo observa la règle de saint François, dans la prière et la pénitence, recevant à l’occasion quelque personne venue lui demander conseil ou consolation.

Après avoir reçu une vision de la Sainte Vierge, il alla s’établir un peu plus loin, à Scicli, où il mourut à quatre-vingt-quinze ans, le 4 avril 1404, en odeur de sainteté pour une telle vie toute donnée à Dieu et aussi pour des miracles. Ce jour-là, les cloches sonnèrent toutes seules.

Lors de ses funérailles, son corps s’alourdit au point qu’on ne pouvait plus le déplacer ; il redevint léger lors des Litanies des Saints, à l’invocation de saint Matthieu, ce qui fit qu’on l’enterra dans l’église de Saint-Matthieu à Scicli.

Guglielmo Buccheri, ou Cuffitedda, ou de Noto, ou de Scicli, a été béatifié en 1537.

 

 

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3 avril 2015 5 03 /04 /avril /2015 23:00

 

François de la Terre de Labour

† 1358

 

Se reporter à la notice Nicoló Pico de Montecorvino

 
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3 avril 2015 5 03 /04 /avril /2015 23:00

Nicoló Pico de Montecorvino

François de la Terre de Labour

Pietro de Rome

Thomas

† 1358

 

Nicoló naquit à Montecorvino, dans la famille Pico qui, depuis longtemps déjà, était liée à l’Ordre franciscain.

Après sa profession et l’ordination sacerdotale, il fut envoyé en mission en Egypte.

Au moment de la Semaine sainte de 1358, il y reçut un soldat hongrois qui, par opportunisme, s’était fait musulman et par là avait obtenu les grâces du sultan, ainsi que par sa bravoure.

Or, dans ce couvent franciscain, Thomas (c’est le nom du soldat) fut conquis par les paroles chaleureuses et les exhortations du père Nicoló, au point qu’il eut le profond désir d’expier son apostasie.

Nicoló lui proposa de l’accompagner pour aller témoigner le Nom du Christ devant le sultan.

Ils emmenèrent aussi un autre Frère, François de la Terre de Labour, ainsi qu’un tertiaire, Pietro de Rome. Et les voici en marche vers le Caire.

Chemin faisant, des marchands chrétiens leur suggérèrent de ne pas risquer le déclenchement d’une nouvelle persécution, au cas où le sultan se déchaînerait contre eux et, par la suite, contre les Chrétiens.

Mais nos Franciscains étaient trop heureux de rencontrer le sultan ; Thomas en particulier ne demandait qu’à expier sa faute par un acte courageux.

Introduits devant le sultan, Thomas prit la parole en premier et déclara qu’il s’était trompé, qu’il croyait toujours en Jésus-Christ, Dieu et Homme, et se rétractait.

Le sultan accusa les Religieux d’être à la source de cette rétractation, mais Nicoló lui parla du Christ, qui avait redonné la lumière à Thomas. Et d’ajouter que la religion chrétienne était seule dans la Vérité.

François et Pietro confirmèrent leurs paroles.

Le sultan fit alors enfermer les quatre hommes. Deux jours après, il les interrogea de nouveau et, devant leur persévérance à confesser le Christ, les fit mettre à mort, le 4 avril 1358.

On ne sait s’ils furent pendus, décapités ou empalés. On voulut ensuite brûler leurs corps en cachette mais une lumière, brillant au-dessus d’eux, empêcha la réalisation du dessein.

La béatification de ces Héros du Christ appartient aux proclamations «officieuses» de l’Eglise, avant la création de la Congrégation des Rites (1588), l’ancêtre de notre actuelle Congrégation pour les Causes des Saints, créée en 1969.

 

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2 avril 2015 4 02 /04 /avril /2015 23:02

Richard de Wyche

1197-1253

 

Richard vit le jour vers 1197 à Burford (Wyche, auj. Droitwich, Worcestershire, Grande Bretagne), deuxième fils de Richard et Alice, une famille complètement ruinée.

Certains disent que les deux garçons furent très tôt orphelins ; Richard en tout cas travailla beaucoup à relever les affaires domestiques et à aider son frère aîné, à son tour ruiné après avoir payé ce qu’on appellerait aujourd’hui les droits de succession. Richard lui fit don de tout son propre héritage.

On proposa à Richard un bon mariage, mais il préférait l’étude et l’Eglise : il se désista en faveur de son frère.

Richard étudia à Oxford, vint à Paris où il passa les meilleures années de sa vie en partageant sa chambre avec deux autres étudiants pauvres, vivant ensemble dans la piété et l’étude. Puis il fut déclaré maître ès arts à Oxford et y enseigna.

Il passa ensuite sept années à Bologne et fit de tels progrès en jurisprudence, que son professeur malade lui confia l’enseignement. Il lui proposa sa fille et son héritage, que Richard déclina humblement.

Revenu à Oxford en 1235, il fut nommé chancelier de l’université, puis s.Edmund Rich (v. 16 novembre) le prit comme chancelier de son diocèse de Canterbury (1237). Fidèle serviteur, il accompagna l’archevêque durant son exil à Pontigny, jusqu’à sa mort (1240).

Richard se retira alors chez les Dominicains d’Orléans, y étudia la théologie et fut ordonné prêtre. Rentré en Angleterre, il administra une petite paroisse (Charing et Deal), mais fut re-nommé chancelier par le nouvel archevêque.

En 1244, malgré l’opposition du roi, Richard fut élu évêque de Chichester et fut approuvé par le pape ; le roi lui confisqua tous ses domaines mais, vaincu, les restitua deux ans après.

Richard se réfugia durant ce temps à Tarring chez un curé, visitant activement son diocèse et cultivant des figuiers. Il était vététarien depuis ses études à Oxford.

Il vécut désormais dans une grande pauvreté, venant en aide à tous les malheureux qu’il rencontrait. ; il fit construire un hôpital. A son frère aîné qui lui suggérait qu’il n’aurait pas assez pour entretenir tant de monde, il répondit qu’il vaut mieux vendre ses chevaux et sa vaisselle d’argent que de laisser les membres de Jésus-Christ dans la misère.

Dieu permit qu’il multipliât un jour le pain qu’il distribuait : d’un pain, il nourrit trois mille personnes, et avec le reste put en nourrir cent autres qui arrivèrent après la distribution.

Extrêmement miséricordieux pour les pécheurs, il fut cependant inflexible envers un clerc tombé dans la fornication, malgré une supplique royale. Il réaffirma l’obligation pour les clercs et les prêtres de vivre dans le célibat et promulga tout un code de mesures visant à encadrer dignement la vie des prêtres et les sacrements.

Il prêcha une croisade dans toute l’Angleterre pour libérer les Lieux Saints en Palestine.

Il protégea particulièrement l’Ordre dominicain.

Son dernier voyage le portait à Douvres ; il sentit la fièvre le gagner et s’arrêta à Maison-Dieu, demandant à son chapelain de tout préparer pour ses funérailles. Sur son lit de mort, il pria la Vierge Marie, invitant tous les prêtres présents à répéter jusqu’à son dernier soupir : 

Marie, Mère de Dieu et de miséricorde, défendez-nous de l’ennemi et recevez-nous à l’heure de la mort.

Richard de Chichester mourut le 3 avril 1253.

Beaucoup de miracles se produisirent à son tombeau, dans la cathédrale de Chichester, jusqu’à ce que les Réformés (Cromwell tout particulièrement) le détruisirent en 1538.

Richard fut canonisé à Viterbe, le 22 janvier 1262.

Saint Richard est le patron céleste du Sussex. Son nom est donné fréquemment donné en Angleterre, même par les Anglicans.

 

 

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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 23:00

Giovanni Croci

1732-1815

 

Il vit le jour le 30 octobre 1732 à Gaiche (Tavarnelle di Panicale, Pérouse, Italie C) de Giuseppe et Maria Antonia Giorgi, de bons parents chrétiens et paysans.

Sa première formation lui vint du curé voisin de Greppoleschieto ; il était constamment absorbé dans l’étude, même quand il gardait le troupeau.

Ses parents ne mirent aucun obstacle à sa vocation, au contraire ils s’en réjouirent beaucoup. Giovanni entra en 1751 au noviciat des Frères Mineurs franciscains de Cibottola, avec le nom de Leopoldo.

Après un noviciat exemplaire, il fit ses études à Norcia et fut ordonné prêtre en 1757.

D’abord professeur de philosophie et de théologie pendant trois ans, il eut la charge exclusive de la prédication, car c’était un excellent orateur. C’est ainsi qu’il devint l’apôtre de l’Ombrie.

Il préparait ses missions avec beaucoup de soin et de recueillement ; il partait toujours à pied, par tous les temps. D’après ses notes, on a compté qu’il fit trois-cent trente missions de deux semaines, quarante de carême, sans compter les innombrables neuvaines et autres occasions festives. Il érigea plus de soixante-dix Chemins de Croix.

Il avait toujours en main un cadre de la Sainte Vierge (et c’est ainsi qu’on le représente traditionnellement) et achevait généralement ses missions par une procession où il portait la croix, une couronne d’épines sur la tête et des chaînes au cou ; on l’imitait. Mais surtout, on se réconciliait, on se confessait. La population lui faisait fête, et il partait une heure plus tôt que prévu pour éviter les marques de remerciements.

Outre ses missions, il écrivit énormément et tout n’a pas encore été édité. 

Il fut plusieurs fois élu Gardien ou Provincial, et s’appliqua à redonner à la Règle sa pleine vigueur. En 1788, il transforma le couvent de Monteluco en ermitage, selon l’esprit de saint François, et s’y retira volontiers pour s’y reposer. De 1809 à 1814, l’ermitage dut être fermé à la suite des lois napoléoniennes qui supprimaient les maisons religieuses ; pendant cette période, le Frère Leopoldo, qui refusait énergiquement de prêter le serment à l’Empereur, se réfugia dans une famille noble, puis s’exila à Assise. C’était la période où le pape Pie VII était prisonnier de l’Empereur en France ; quand il revint, Leopoldo alla le rencontrer à Foligno.

A Noël de 1814, il eut une attaque. Il expira là, à Monteluco, le 2 avril 1815. 

Sa sainteté, ses miracles, les grâces obtenues par son intercession, ont abouti à sa béatification, en 1893.

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