Scolastica
480-543
Scolastica ou Scholastica, en français Scholastique, était la sœur jumelle de saint Benoît (voir au 21 mars). Elle était donc née comme lui «vers» 480, cette date restant encore approximative.
Il y avait une profonde amitié entre eux.
Sans répéter ce qui fut écrit dans la notice de saint Benoît, on trouvera ci-après des éléments extraits des visions d’Anna Katharina Emmerick, cette stigmatisée allemande qui était complètement ignorante et ne disait que ce qu’elle «voyait» en vision.
Des oiseaux venaient sur la fenêtre et se montraient très familiers avec eux. Ces oiseaux portaient dans leur bec des fleurs et de petites branches et cherchaient les enfants du regard. Ceux-ci jouaient aussi avec des fleurs et des plantes…
Parfois venait une gardienne qui les surveillait. Les parents semblaient être riches et avoir beaucoup d’affaires : car il y avait dans la maison une vingtaine de personnes que je voyais aller de côté et d’autre…
J’ai remarqué que ceux qui étaient chargés d’eux ne les laissaient pas volontiers ni souvent seuls ensemble.
Scholastique apprenait près de sa surveillante à faire un travail d’un genre tout particulier. Il y avait dans une pièce voisine de la chambre où elle dormait une table sur laquelle elles travaillaient : sur cette table étaient plusieurs corbeilles pleines d’étoffes de toutes couleurs où elle découpait des figures, des oiseaux, des fleurs, des ornements variés qui étaient ensuite cousus sur une plus grande pièce d’étoffe…
Scholastique couchait derrière un rideau : sa couche était très basse. Je la voyais, le matin, quand sa gouvernante se dirigeait vers la porte pour sortir, sauter à bas de son lit, se prosterner et prier devant un croix attachée au mur : quand elle entendait le pas de la gouvernante, elle se glissait promptement derrière le rideau et elle était dans son lit avant que l’autre fût de retour. Je vis Benoît et Scholastique étudier avec le précepteur du premier, mais chacun de son côté…
Je vis (Scholastique), qui était toujours chez ses parents, rendre plusierus fois (à son frère) des visites qu’elle faisait à pied…
Je la vis, plus tard, sous la direction de Benoît, ériger un couvent (au Mont Cassin) sur une autre montagne, à une petite journée de marche : une très grande quantité de religieuses vinrent à elle. Je vis qu’elle leur apprenait le chant. Il n’y avait pas là d’orgues : les orgues ont été très nuisibles et ont fait du chant une chose tout à fait subordonnée…
Dans le monastère, je vis près d’elle des pigeons et des alouettes qui lui apportaient des fleurs blanches, jaunes, rouges et violettes. Je vis un jour une colombe lui apporter une rose avec une feuille…
Saint Grégoire le Grand raconte les derniers jours de sainte Scholastique. Elle avait rencontré son frère dans une maisonnette à mi-chemin entre l’un et l’autre monastère et avaient passé la journée en sainte conversation. Le soir, Scholastique pria Benoît de rester là toute la nuit, ce que Benoît ne voulait accepter, s’interdisant de passer une nuit hors du monastère. Scholastique alors se recueillit intensément et, sur sa prière, un terrible orage se déchaîna.
A Benoît, Scholastique dit alors : Tu n’as pas voulu m’accorder ce que je te demandais, je l’ai demandé à Dieu ! Va, maintenant, si tu peux ! Benoît était bien obligé de rester à l’abri. Ils s’entretinrent donc toute la nuit des choses de Dieu. Une fois rentré dans le monastère, Benoît vit trois jours après une colombe quitter le monastère de sa sœur, et il fut divinement averti que c’était l’âme de Scholastique qui s’envolait pour le ciel.
C’était le 10 février 543.
Benoît fit enterrer sa sœur dans le propre tombeau qu’il s’était déjà préparé.
Du Mont Cassin où ils étaient tous deux enterrés, les reliques de saint Benoît et de sainte Scholastique furent, vraisemblablement, reportées en France, au Mans, puis, selon les événements et les guerres, mises en sûreté à Javigny-les-Dames (Trèves), puis Imécourt, puis Juvigny ; il y aurait également des reliques à Rome et au diocèse de Séez.
Scolastica
480-543
Scolastica ou Scholastica, en français Scholastique, était la sœur jumelle de saint Benoît (voir au 21 mars). Elle était donc née comme lui «vers» 480, cette date restant encore approximative.
Il y avait une profonde amitié entre eux.
Sans répéter ce qui fut écrit dans la notice de saint Benoît, on trouvera ci-après des éléments extraits des visions d’Anna Katharina Emmerick, cette stigmatisée allemande qui était complètement ignorante et ne disait que ce qu’elle «voyait» en vision.
Des oiseaux venaient sur la fenêtre et se montraient très familiers avec eux. Ces oiseaux portaient dans leur bec des fleurs et de petites branches et cherchaient les enfants du regard. Ceux-ci jouaient aussi avec des fleurs et des plantes…
Parfois venait une gardienne qui les surveillait. Les parents semblaient être riches et avoir beaucoup d’affaires : car il y avait dans la maison une vingtaine de personnes que je voyais aller de côté et d’autre…
J’ai remarqué que ceux qui étaient chargés d’eux ne les laissaient pas volontiers ni souvent seuls ensemble.
Scholastique apprenait près de sa surveillante à faire un travail d’un genre tout particulier. Il y avait dans une pièce voisine de la chambre où elle dormait une table sur laquelle elles travaillaient : sur cette table étaient plusieurs corbeilles pleines d’étoffes de toutes couleurs où elle découpait des figures, des oiseaux, des fleurs, des ornements variés qui étaient ensuite cousus sur une plus grande pièce d’étoffe…
Scholastique couchait derrière un rideau : sa couche était très basse. Je la voyais, le matin, quand sa gouvernante se dirigeait vers la porte pour sortir, sauter à bas de son lit, se prosterner et prier devant un croix attachée au mur : quand elle entendait le pas de la gouvernante, elle se glissait promptement derrière le rideau et elle était dans son lit avant que l’autre fût de retour. Je vis Benoît et Scholastique étudier avec le précepteur du premier, mais chacun de son côté…
Je vis (Scholastique), qui était toujours chez ses parents, rendre plusierus fois (à son frère) des visites qu’elle faisait à pied…
Je la vis, plus tard, sous la direction de Benoît, ériger un couvent (au Mont Cassin) sur une autre montagne, à une petite journée de marche : une très grande quantité de religieuses vinrent à elle. Je vis qu’elle leur apprenait le chant. Il n’y avait pas là d’orgues : les orgues ont été très nuisibles et ont fait du chant une chose tout à fait subordonnée…
Dans le monastère, je vis près d’elle des pigeons et des alouettes qui lui apportaient des fleurs blanches, jaunes, rouges et violettes. Je vis un jour une colombe lui apporter une rose avec une feuille…
Saint Grégoire le Grand raconte les derniers jours de sainte Scholastique. Elle avait rencontré son frère dans une maisonnette à mi-chemin entre l’un et l’autre monastère et avaient passé la journée en sainte conversation. Le soir, Scholastique pria Benoît de rester là toute la nuit, ce que Benoît ne voulait accepter, s’interdisant de passer une nuit hors du monastère. Scholastique alors se recueillit intensément et, sur sa prière, un terrible orage se déchaîna.
A Benoît, Scholastique dit alors : Tu n’as pas voulu m’accorder ce que je te demandais, je l’ai demandé à Dieu ! Va, maintenant, si tu peux ! Benoît était bien obligé de rester à l’abri. Ils s’entretinrent donc toute la nuit des choses de Dieu. Une fois rentré dans le monastère, Benoît vit trois jours après une colombe quitter le monastère de sa sœur, et il fut divinement averti que c’était l’âme de Scholastique qui s’envolait pour le ciel.
C’était le 10 février 543.
Benoît fit enterrer sa sœur dans le propre tombeau qu’il s’était déjà préparé.
Du Mont Cassin où ils étaient tous deux enterrés, les reliques de saint Benoît et de sainte Scholastique furent, vraisemblablement, reportées en France, au Mans, puis, selon les événements et les guerres, mises en sûreté à Javigny-les-Dames (Trèves), puis Imécourt, puis Juvigny ; il y aurait également des reliques à Rome et au diocèse de Séez.