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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 23:00

Giuliana Falconieri

1270-1341

 

Giuliana Falconieri vit le jour vers 1270, dans cette illustre famille de Florence (Italie), où son oncle Alessio fut un des sept co-fondateurs de l’Ordre des Servites de Marie (v. 17 février). Les parents de Giuliana étaient Carissimo et Ricordata.

Carissimo, riche marchand, mais à la conscience scrupuleuse, craignait de n’avoir pas toujours acquis ses richesses honnêtement et demanda au pape l’absolution générale de ses «péchés», puis employa son argent dans les bonnes œuvres. Il mourut fort âgé, peu après la naissance de Giuliana.

Les premiers mots prononcés par celle-ci furent les noms de Jésus et Marie. En grandissant, elle fut toujours étrangère aux choses pratiques : elle ignorait ce qu’était un miroir ; elle ne s’occupait pas du ménage, supposant qu’elle n’en avait que faire. Toute son attention était ailleurs…

En 1285, ayant l’âge légal de l’indépendance, elle demanda à porter l’habit des Servites, dont elle fut la première femme ; elle donna lieu ainsi à la branche des Mantellate (qui portent le manteau). On suppose que le saint exemple de son oncle, Alessio, et l’influence du général de l’Ordre, Filippo Benizi, ne furent pas étrangers à ce choix de l’adolescente.

Giuliana savait déjà ce qu’était une discipline ou un cilice ; elle y ajouta d’autres mortifications, par exemple le jeûne complet les mercredis et vendredis, où elle ne prenait que la sainte Hostie eucharistique. Le vendredi, elle se flagellait jusqu’au sang ; le samedi, elle ne prenait qu’un peu d’eau et de pain et passait toute la journée dans la contemplation des douleurs de Marie.

A la mort de sa mère, elle réunit d’autres vierges qui, comme elle, vivaient - mais dans leur famille - l’idéal des Servites. Cette branche féminine de l’Ordre des Servites fut approuvée par le pape en 1304.

En 1306, Giuliana accepta d’être la Supérieure, donnant l’exemple de la plus humble des servantes de toutes les Religieuses ; elle dormait peu, et sur la terre nue, elle priait parfois pendant vingt-quatre heures ; elle apaisa les discordes civiles, et s’intéressa aux pauvres et aux malades, qu’elle guérissait par le seul contact de ses mains.

Les dernières années, elle ne pouvait plus prendre de nourriture, pas même l’Hostie consacrée, de sorte qu’au moment de mourir, elle s’étendit à terre, se fit étendre un corporal sur la poitrine et y déposer la sainte Hostie : celle-ci disparut miraculeusement, absorbée par Giuliana. Elle mourut alors en disant : Mon Jésus.

C’était le 19 juin 1341.

Lors de la toilette funèbre, on remarqua comme imprimée sur son cœur l’hostie, le Corps du Seigneur qu’elle avait tant désiré. C’est en souvenir de ce prodige que les Mantellate portent sur leur habit l’image d’une hostie.

Le pape confirma en 1678 le culte qu’on lui rendait, ce qui correspondait à une béatification ; la canonisation se fit en 1737.

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 23:00

Odon de Cambrai

1060-1113

 

Odon (on peut aussi le trouver sous les noms de Odoard, Odard, Oudard) naquit à Orléans en 1160.

Encore laïc, il fut réputé pour son enseignement à Toul. Puis le chapitre de la cathédrale de Tournai l’invita comme écolâtre.

Possédant une vaste culture, il y enseigna la philosophie, la rhétorique, la science et l’astronomie : par nuits claires, il faisait observer à ses élèves les mouvements des planètes et les constellations. Emporté par son amour des sciences humaines, il délaissa un peu l’approfondissement de la théologie.

Un jour qu’il était à lire un ouvrage de Boèce, il chercha d’autres lumières dans saint Augustin, sur le libre-arbitre. L’émotion le prit, les larmes l’amenèrent à un changement radical de vie : il enseigna moins pour s’adonner à la prière.

Il désira devenir chanoine régulier. L’évêque, ne voulant s’en séparer, lui offrit les bâtiments d’un monastère abandonné, Saint-Martin, où Odon s’installa avec quelques élèves, en 1092. Des vocations se joignirent à eux. Ils adoptèrent d’abord la règle de Saint-Augustin, puis celle de Saint-Benoît. Odon fut élu abbé. L’abbaye connut un essor rapide et son atelier de copistes fut célèbre.

En 1105, Odon fut élu évêque de Cambrai. Mais la place était occupée par un évêque simoniaque, déposé et excommunié, qui refusait de partir, soutenu par le pouvoir impérial. Odon resta donc à Tournai, puis se fixa à Anchin, une autre abbaye, d’où il administra de son mieux son diocèse, et continuant à rédiger des ouvrages théologiques ou liturgiques, parmi lesquels un traité sur le Péché originel, sur le Péché contre l’Esprit, une esquisse de Synopse des Evangiles.

C’est à Anchin qu’il mourut, le 19 juin 1113. 

Odon est fêté le 19 juin, mais ne se trouve pas dans le Martyrologe.

 

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 23:00

Gerlando d’Alemanna

1230-1315

 

Gerlando d’Alemanna ou de Bologne, comme son nom de l’indique pas, n’était ni d’Allemagne ni de Pologne, comme on l’a parfois insinué par erreur ; il était d’une famille Alemanna ou Alemanno, dont certains membres rejoignirent la Sicile.

On déduit approximativement l’année de sa naissance (1230) par le fait, certain, qu’il fut reçu en 1242, quand il avait environ douze ans, dans l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem (auj. Ordre de Malte). 

A l’époque de l’empereur Barberousse, il vint s’installer en Sicile, non loin de Caltagirone, près d’une petite église dédiée à la Mère de Dieu. 

Il en devint le gardien, mais profitait de ses moments libres pour s’occuper des veuves et des orphelins, vivant lui-même dans une grande austérité.

Ce saint homme mourut vers 1315, bien vite honoré d’un culte populaire. Des pages de comptes-rendus de miracles ont été consignées par la suite, de sorte qu’on transféra ses restes à la cathédrale de Caltagirone, le 19 juin 1327.

C’est cette dernière date qui a été conservée pour commémorer Gerlando, y compris dans le Martyrologe Romain.

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 23:00

William Exmew

? -1535

 

William fut un des premiers élèves du Christ’s College de Cambridge, fondé par la grand-mère d’Henry VIII, puis entra à la chartreuse de Londres, où il fit la profession et reçut le sacerdoce.

Il fut vicaire (sous-prieur) du monastère, réputé pour sa passion de l’étude.

Le 4 mai 1535, le prieur (John Houghton) et deux autres prieurs chartreux furent exécutés à Tyburn, pour avoir refusé d’adhérer à l’Acte de Suprématie, qui reconnaissait l’autorité du roi sur l’Eglise.

Un commissaire royal revint à la charge et invita les moines à se soumettre ; devant leur position inamovible, le commissaire alla chercher des pouvoirs officiels pour arrêter dom Middlemore, et deux autres moines avec lui, William Exmew et Sebastian Newdigate.

On les mit tous les trois en prison à Marshalsea, où ils reçurent de très mauvais traitements : liés à des piquets par des chaînes aux poignets et aux pieds, ils durent rester dans cette position pendant quinze jours, puis on les reconduisit à la Tour. Amenés devant le Conseil de Westminster le 11 juin,, ils refusèrent encore et toujours d’adhérer à l’Acte de Suprématie, citant l’Ecriture et les Pères de l’Eglise en faveur de l’autorité papale.

Condamnés à mort, ils furent exécutés à Tyburn le 19 juin 1535.

Le culte de Humphrey, William et Sebastian a été confirmé en 1886, ce qui équivaut à la béatification.

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 23:00

Humphrey Middlemore

? -1535

 

On sait juste qu’il était le fils de Thomas Middlemore de Edgbaston (Warwickshire), époux de Ann Lyttleton, l’héritière de Henry Edgbason, ce qui explique son titre nobiliaire.

Humphrey entra à la chartreuse de Londres, où il fit la profession et reçut le sacerdoce.

Il fut ensuite procureur de son ordre, très apprécié par son prieur, John Houghton (v. 4 mai).

Lors du divorce et du remariage du roi, celui-ci craignait beaucoup l’opinion publique, qui respectait énormément ces saints moines chartreux. Il tenta de convaincre le prieur et le procureur, qui refusèrent catégoriquement, et furent mis en prison à la Tour de Londres. Une formule mitigée (ou une formule piège que les moines ne surent déceler) fit qu’on libéra les deux Religieux un mois plus tard.

Mais l’année suivante, en 1535, le prieur et deux autres prieurs chartreux furent exécutés à Tyburn, pour avoir refusé d’adhérer à l’Acte de Suprématie, qui reconnaissait l’autorité du roi sur l’Eglise. Ainsi dom Humphrey devenait vicaire de la chartreuse.

Un commissaire royal revint à la charge et invita les moines à se soumettre ; devant leur position inamovible, le commissaire alla chercher des pouvoirs officiels pour arrêter dom Middlemore, et deux autres moines avec lui, William Exmew et Sebastian Newdigate.

On les mit tous les trois en prison, où ils reçurent de très mauvais traitements : liés à des piquets par des chaînes aux poignets et aux pieds, ils durent rester dans cette position pendant quinze jours. Amenés devant le Conseil, ils refusèrent encore et toujours d’adhérer à l’Acte de Suprématie, citant l’Ecriture et les Pères de l’Eglise en faveur de l’autorité papale.

Condamnés à mort, ils furent exécutés à Tyburn le 19 juin 1535.

Le culte de Humphrey et de ses Compagnons a été confirmé en 1886, ce qui équivaut à la béatification.

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 23:00

Sebastian Newdigate

1500-1535

 

Sebastian naquit le 7 septembre 1500 à Harefield (Middlesex), septième des quatorze enfants de John, un sous-officier de la Cour, et de Amphyllis Neville. 

Il passa sa jeunesse à la cour et fut peut-être élève à Cambridge, avant de devenir domestique de la chambre du Roi (Henry VIII), dont il eut la faveur. 

La question de son mariage reste douteuse. Selon certains, la veuve qu’il aurait épousée, aurait été plutôt l’épouse d’un autre membre de la famille Newdigate. Selon d’autres, il épousa cette Katherine Hampden, qui était veuve avec une (ou deux) filles ; cette dame mourut en 1524.

Sebastian entra alors vers 1526 à la chartreuse de Londres. Un incident marqua son noviciat : Jane, son aînée de quatre ans, vint prétendre auprès du prieur que son jeune frère ne pourrait certainement pas persévérer dans un monastère si rigide, après ses années d’aisance à la cour du roi. Mais Sebastien persévéra, fit la profession, reçut le diaconat en 1531, puis le sacerdoce.

En 1534, sur invitation du roi, Sebastian signa l’Acte de Succession, reconnaissant Anne Boleyn comme épouse légitime du roi, mais il ajouta prudemment pour autant que le permet la loi de Dieu.

Le 4 mai 1535, le prieur chartreux John Houghton et deux autres prieurs chartreux furent exécutés à Tyburn, pour avoir refusé d’adhérer à l’Acte de Suprématie, qui reconnaissait l’autorité du roi sur l’Eglise. 

Un commissaire royal revint à la charge et invita les moines à se soumettre ; devant leur position inamovible, le commissaire alla chercher des pouvoirs officiels pour arrêter dom Middlemore, et deux autres moines avec lui, William Exmew et Sebastian Newdigate, le 25 mai 1535.

On les mit tous les trois en prison à Marshalsea, où ils reçurent de très mauvais traitements : liés à des piquets par des chaînes aux poignets et aux pieds, ils durent rester dans cette position pendant quinze jours.

On raconte que le roi serait venu, incognito, proposer à Sebastian la richesse et les honneurs, s’il voulait bien accepter de se soumettre ; on imagine la réaction ferme du moine.

Puis on reconduisit les trois prisonniers à la Tour, où le roi recommença son manège, en vain. Amenés devant le Conseil de Westminster le 11 juin, ils refusèrent encore et toujours d’adhérer à l’Acte de Suprématie, citant l’Ecriture et les Pères de l’Eglise en faveur de l’autorité papale.

Condamnés à mort, ils furent exécutés à Tyburn le 19 juin 1535.

Le martyre de Sebastian redonna courage à toute sa famille, qui resta fidèle à la foi catholique.

Le culte de Humphrey, William et Sebastian a été confirmé en 1886, ce qui équivaut à la béatification.

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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 23:09

Gregorio Barbarigo

1625-1697

 

Le nom de famille s’écrivit aussi Barbadico ou Barbadigo.

Gregorio naquit le 16 septembre 1625 à Venise, aîné des quatre enfants de Giovanni Francesco, sénateur de la République de Venise, et de Chiara (ou Lucrezia) Lion, qui mourut de la peste en 1627. Les autres enfants furent Elena, Pietro et Antonio.

Ces parents, très chrétiens, lui donnèrent au baptême les noms de Gregorio, Giovanni, Gaspare. Le père lui fit donner une formation dans l’art de la guerre, dans les sciences naturelles et dans la diplomatie. Il apprit aussi la musique.

C’est ainsi qu’il participa, à Münster, à l’élaboration de la Paix de Westphalie (1643), mission de trois années durant laquelle il rencontra le nonce apostolique, Fabio Chigi, futur pape Alexandre VII.

Il voyagea ensuite dans les Flandres et en France ; de retour en Italie, il étudia à Padoue : grec, mathématiques, histoire, philosophie. Il avait dans l’idée d’abandonner la carrière diplomatique et de se retirer dans quelque ermitage, mais Mgr Chigi l’en dissuada. 

En 1655, il reçut le doctorat en Droit civil et en Droit ecclésiastique, autrement dit in utroque jure et fut ordonné prêtre cette même année.

En 1656, le nouveau pape, Alexandre VII, l’appela au Vatican ; il dirigea le Tribunal de la Signature Apostolique. La même année, il organisa les secours auprès des victimes de la peste qui sévissait à Rome.

En 1657, Gregorio fut nommé évêque de Bergamo, charge qu’il n’accepta qu’après avoir prié Dieu de l’éclairer. A peine arrivé dans son diocèse, il fit donner aux pauvres la somme d’argent prévue pour solenniser son installation, et leur distribua ses propres ressources. Il prit pour modèle saint Carlo Borromeo (v. 3 novembre).

Il ordonna au concierge de son évêché, de le réveiller à n’importe quelle heure, s’il s’agissait d’aller assister quelque malade. A son médecin qui l’invitait à plus de repos, il répondit : Je fais mon devoir, je ne peux pas faire autrement. Durant les visites pastorales, il logeait chez les gens, simplement.

Le pape le fit cardinal en 1660, puis le nomma évêque de Padoue en 1664 : Mgr Barbarigo y sera le pasteur durant trente-trois années. Il y renouvela le séminaire, qui fut un des meilleurs d’Europe pour la formation des prêtres, il développa la presse chrétienne.

Comme cardinal, il participa à plusieurs conclaves et, après celui de 1676, fut retenu à Rome comme conseiller personnel du nouveau pape (Innocent XI).

Ce grand prélat au zèle infatigable travailla aussi à la réunification des Eglises orientales.

Il mourut le 18 juin 1697, fut béatifié en 1761 et canonisé en 1960.

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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 23:01

Elisabeth de Schönau

1129-1164

 

Elisabeth était née en 1129 près de Cologne (Allemagne) ; on sait qu’elle avait un frère, Egbert, qui l’assista de son mieux.

Elle entra à douze ans au monastère bénédictin de Schönau : elle s’efforçait simplement de suivre exactement l’observance, encore que sa santé fût débile. Mais son courage était grand : elle portait cilice, chaîne de fer, et ne reculait pas devant d’autres austérités.

A partir de vingt-trois ans, elle fut l’objet de visions célestes, et aussi de persécutions diaboliques. Son frère Egbert, chanoine à Bonn, puis abbé à Schönau en 1155, reçut ses écrits et les publia. Elisabeth fut aussi en relations avec sainte Hildegarde (v. 21 septembre).

Un ange lui avait enjoint d’annoncer au peuple des châtiments qui le menaçaient s’il ne faisait pénitence : la pauvrette ayant trop attendu pour divulguer le message, l’ange, pour la punir de son hésitation, la fouetta durement. Elle fut malade trois jours. Saint Jérôme avait reçu une «pénitence» similaire (v. 30 septembre).

Le Christ fit assister Elisabeth aux mystères de sa vie, de sa mort et de sa glorification. Divines audiences où elle obtenait la conversion des pécheurs. Le samedi, la Mère de Dieu lui apparaissait. Souvent elle reçut des visites de Saints dont on célébrait la fête. Des extases la surprenaient à l’office, à la messe.

Le dernier livre d’Elisabeth raconte l’aventure et le martyre de sainte Ursule et de ses compagnes (v. 21 octobre) ; certains y trouvent des explications utiles pour cette étonnante épopée, d’autres qualifient ce livre de  «roman extraordinaire qui se tient fort loin de l’histoire» : nous savons que, d’habitude, les visions qui viennent de Dieu ne sont pas des romans. D’autre part, la sainteté de vie d’Elisabeth ne peut nous faire supposer qu’elle ait prétendu vraies des imaginations personnelles. Même si un élément humain s’introduit toujours dans la rédaction de visions célestes, le fond de celles-ci reste certainement dans la vérité.

Elisabeth mourut, chargée de douleurs, le 18 juin 1164, jour où la commémore le Martyrologe.

Son saint corps fut profané par les envahisseurs suédois ; il n’en resta que son crâne et quelques ossements.

Commémorée au Martyrologe depuis 1584, Elisabeth de Schönau n’a cependant pas été béatifiée ni canonisée officiellement.

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16 juin 2015 2 16 /06 /juin /2015 23:00

Teresa de Portugal

1176-1250

 

Teresa de Portugal naquit vers 1176, à Coimbra, fille aînée du roi portugais Sancho Ier et de Dulce d’Aragon, qui eurent onze enfants. Deux autres filles, Sancha et Mafalda, sont aussi bienheureuses (v. 11 avril et 1er mai).

Teresa était une jeune fille aussi pieuse que belle, modeste et discrète.

Elle épousa (ou plutôt on lui fit épouser) Afonso IX, roi de León, qui était son cousin, ce qui fit que le pape déclara nul ce mariage. Mais les époux, n’étant pas responsables de cette situation, ne se séparèrent pas immédiatement et eurent trois enfants Sancha, Fernando et Dulce.

Même certains évêques espagnols reconnaissaient la validité du mariage au concile de Salamanque convoqué en 1192 par le pape. 

Cherchant la paix, les pieux époux se séparèrent finalement, en 1195, et Teresa revint au Portugal.

A la mort du roi Sancho Ier, il y eut une grave mésentente entre les descendants, Afonso II et ses sœurs, Teresa, Sancha et Mafalda.

Teresa obtint pour elle le monastère bénédictin de Lorvão, qui était presque abandonné ; elle y fit venir des moniales cisterciennes ; elle-même y entra en 1228, avec sa jeune sœur, Blanca, sa cadette de onze ans.

Elle fonda aussi le monastère de Cisterciennes de San Guillermo à Villabuena del Bierzo, où se retirèrent ses deux filles.

Elle alla assister sa sœur Sancha à ses derniers moments, en 1229 (v. 11 avril) et remporta sa dépouille au monastère de Lorvão.

Pour régler pacifiquement avec ses sœurs l’épineuse question de l’héritage familial, Teresa renonça à tout ce qui pourrait revenir à ses filles Sancha et Dulce (son fils était déjà mort), se contentant d’une pension.

Elle se retira ensuite à Lorvão, dans la prière et la pénitence. Dieu lui donna le don des miracles.

Elle annonça aussi le jour de sa mort, qui arriva le 17 juin 1250.

A son tombeau se produisirent beaucoup de miracles. On l’ouvrit en 1617 : on y trouva intacts et le corps et les vêtements et les fleurs.

Teresa fut béatifiée avec sa sœur Sancha en 1705, mais le Martyrologe la nomme sainte.

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16 juin 2015 2 16 /06 /juin /2015 23:00

Scipione Burali

1511-1578

 

Scipione Burali naquit en 1511 à Itri (Latina, Latium, Italie C), de la noble famille Burali di Arezzo.

C’était le second fils de Paolo Burali et Vittoria Olivares ; quand celle-ci mourut, Paolo se retira de la vie diplomatique, et devint prêtre.

A quatorze ans, en 1525, Scipione fut inscrit à l’université de Salerno, puis à celle de Bologne, où il reçut très brillamment le doctorat in utroque jure, à vingt-cinq ans. Il eut comme professeur un certain Ugo Boncompagni, le futur pape Grégoire XIII.

Pendant douze ans, il fut avocat à Naples, où son intégrité lui valut le surnom de ami de la vérité et père des pauvres.

Il voulait se retirer, mais le roi le nomma conseiller royal, puis sa parfaite honnêteté lui valut des responsabilités très importantes dans l’armée, dans les rapports avec la papauté et aussi à la cour d’Espagne.

Sa vie personnelle, empreinte d’un amour d’absolu, reçut l’influence bénéfique des pères Théatins (v. 7 août, saint Gaetano de Thiene).

En 1557, il entra dans cet Ordre, prenant le nom de Paolo. Quoique se sentant à peine capable d’être le dernier des frères, il fut poussé à recevoir le sacerdoce, en 1558.

On lui confia la mission d’aller implorer à la cour d’Espagne un adoucissement dans les activités de l’Inquisition à Naples. La mission réussit totalement.

Il fut nommé supérieur des communautés de Théatins à Naples puis à Rome. Trois fois, il refusa d’être nommé évêque, et finit par se soumettre pour le diocèse de Plaisance (1568), où il eut une activité réformatrice similaire à celle de saint Carlo Borromeo (v. 3 novembre) pour appliquer les décrets du concile de Trente.

En 1568, il fut créé cardinal, et en 1576, il fut transféré au siège de Naples, par l’autorité du nouveau pape Grégoire XIII, son ancien professeur.

A Naples, insatisfait du séminaire existant, il renvoya tout le monde, professeurs et élèves, et ferma la maison, avant de rouvrir l’établissement avec d’autres normes, conciliaires celles-ci. Il fit de même avec deux monastères de femmes. Il abolit le «privilège» du vice-roi d’avoir son trône avec baldaquin à côté de l’autel. Il s’attacha à la conversion des juifs, des hérétiques et des esclaves mahométans. Il publia un Catéchisme qui fut sa dernière action, car l’âge et les maladies le portèrent bientôt à la mort, le 17 juin 1578.

Il s’était retiré à Torre del Greco pour se reposer après s’être cassé une jambe. Saint Filippo Neri dit alors que sa mort était une perte pour tout le monde chrétien.

Scipione-Paolo fut béatifié en 1772.

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