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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 23:00

John Kemble

1599-1679

 

Né en 1599 à Rhydicar Farm (Saint-Weonards, Herefordshire, Angleterre), il était le fils de John et Anne Kemble, catholiques et parents de quatre prêtres.

John fut ordonné prêtre à Douai en 1625 et retourna en Angleterre aussitôt après, dans les régions de Monmouthshire et Herefordshire, où la persécution n’était pas aussi rigoureuse que dans d’autres régions.

Lors du fameux et triste complot de Titus Oates, de fausses accusations furent lancées contre le prêtre John Kemble, qui fut arrêté dans la maison de son frère, à Pembridge Castle. Il refusa de se cacher, ne voulant pas abandonner son «troupeau» ; on dit que l’épouse et les enfants de John Soudamore, qui vint arrêter John Kemble, étaient parmi les propres paroissiens du prêtre.

Ce bon prêtre, alors âgé de quatre-vingts ans, fut traîné à Londres et interrogé. Il fut évident qu’il n’avait rien à voir avec ledit complot, mais il était coupable pour le crime d’être un prêtre catholique. On le condamna au supplice «habituel» : à être pendu, éviscéré et écartelé.

Ramené à Hereford pour y être exécuté, le père Kemble prit le temps d’achever ses prières, et partagea avec la foule une dernière pipe et un dernier verre. Il ajouta : L’échec des autorités de Londres à me mélanger au complot, montre bien que je ne meurs que pour le fait d’appartenir à la religion catholique, cette même religion qui a permit à l’Angleterre de devenir un royaume chrétien.

Son bourreau était dans une grande angoisse ; le prêtre le réconforta. On raconte qu’il lui dit : Anthony, homme loyal, mon ami Anthony, n’aie pas peur, fais ton devoir. Je te pardonne de tout mon cœur. Loin de me causer du déplaisir, tu me fais un grand plaisir.

Kemble eut la «permission» de mourir vraiment avant d’être éviscéré, de sorte qu’on lui épargna cette douloureuse agonie qu’on imposa à tant d’autres Martyrs anglais.

C’est le 22 août 1679 qu’il fut martyrisé à Widemarsh Common (Hereford). Autant les Protestants que les Catholiques pleurèrent ce grand gentilhomme.

Après avoir prié par l’intercession du Martyr, Madame Scudamore recouvra l’ouïe, et sa fille fut guérie d’un cancer à la gorge.

John Kemble fut béatifié en 1929 et canonisé en 1970.

Un autre miracle, retenu pour la canonisation, advint par l’intercession de Cuthbert Mayne et de tous ses Compagnons en 1962 : un malade fut guéri instantanément et de façon stable d’un sarcome à l’épaule.

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 23:00

Richard Kirkman

? -1582

 

Richard Kirkman était né à Addingham (West Riding, Angleterre).

Il vint à Douai en 1577, au Collège anglais ensuitet transféré à Reims, où il fut ordonné prêtre le Samedi Saint de 1579.

Etant repassé en Angleterre en compagnie d’Alexander Briant (v. 1er décembre), il trouva refuge à Scrivelsby (Lincolnshire) et fut probablement arrêté le 8 août 1582. Pour lui, le jugement et la condamnation ne se firent pas attendre. Son sort fut le même que pour William Lacey.

Les derniers mots de Richard furent ces versets du psaume 119 : Malheur à moi, qui me suis arrêté à Mosoch ! J’ai habité dans les tentes de Kedar ! Je suis resté trop longtemps parmi ceux qui haïssaient la paix.

Richard et William furent exécutés le 22 août 1582 à Knavesmaire (York). 

Le culte qui leur était rendu fut confirmé en 1886, ce qui équivalait à la béatification.

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 23:00

John Wall

1620-1679

 

Il naquit en 1620 à Preston (Lancashire, Angleterre).

En 1641 il entra au Collège Anglais de Douai et fut ordonné prêtre en 1645.

Pendant quelques années, il passa en Angleterre et exerça clandestinement le saint ministère parmi les catholiques persécutés.

Puis il revint à Douai pour demander son admission dans l’Ordre des Frères Mineurs Franciscains ou Récollets , et il prit le nom de Joachim de Sainte-Anne.

Il fut nommé maître des novices, jusqu’en 1656, année où il retourna en Angleterre et s’établit dans le Worcestershire et devint recteur de l’Ecole Royale de Worcester.

En 1678, souçonné (à tort) d’avoir trempé dans le fameux complot de Titus Oate, il fut arrêté et enfermé à la prison de Worcester. Son jugement eut lieu le 25 avril ; on l’envoya à Londres, on le renvoya à Worcester pour être exécuté comme prêtre catholique exerçant le ministère.

La population locale le connaissait bien et l’estimait beaucoup. Dans la foule qui assistait à son martyre, beaucoup étaient protestants et pleuraient. Le maire cria : Voilà bien le moyen de nous faire tous devenir papistes !

John Wall fut martyrisé le 22 août 1679 à Worcester (Worcestershire).

Il fut béatifié en 1929, canonisé en 1970.

Le miracle retenu pour la canonisation, advint par l’intercession de Cuthbert Mayne et de ses Compagnons en 1962 : un malade fut guéri instantanément et de façon stable d’un sarcome à l’épaule.

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 23:00

 

Filippo Benizi

1233-1285

 

Filippo Benizi naquit le 15 août 1233 à Florence (Italie), de parents nobles, Giacomo Benizi (ou Benizzi, ou Benozzi ou Beniti) et Albaverde Frescobaldi, qui prièrent longtemps pour recevoir le don de la paternité. Filippo vit donc le jour en la fête de l’Assomption de Marie ; il eut une petite sœur, qui fut à son tour une sainte femme.

Après avoir été instruit par un précepteur à la maison, il fut envoyé à treize ans à Paris pour y étudier la médecine ; mais après quelques années passées en France, Filippo vint à Padoue pour y recevoir le doctorat.

De retour à Florence en 1253, il exerça pendant un an, tout en occupant son temps libre dans la lecture des Pères de l’Eglise.

En 1254, durant le Carême, il priait dans la chapelle des Servites de Marie à Carfaggio, lorsqu’il lui sembla vraiment que le Crucifix lui suggérait d’aller rejoindre cet Ordre. Le jeudi de Pâques, il y était, et entendit la lecture du jour (Ac 8:26-40) : L’Esprit dit à Philippe : Approche et monte sur ce char. Filippo prit pour lui cette invitation, pour échapper au monde et «monter» dans l’Ordre. Dès le lendemain, il demanda son admission et fut reçu par le Supérieur, un des sept Fondateurs qui succédait à Alessio Falconieri (v. 17 février).

Filippo cependant, reçut des visites de Florentins, aussi fut-il muté au couvent du Monte Senario, où il fut d’abord chargé du jardin, de la quête, logé dans une petite grotte derrière la chapelle. Pendant cinq années, le docteur devenu novice fut ainsi mis à l’épreuve de l’humilité. Un jour qu’une créature mondaine vint le tenter, il se coucha longuement dans la neige pour éteindre totalement l’ardeur de la chair.

En 1258, le prieur l’envoya à Sienne ; en route, il rencontra des pères dominicains, qui restèrent émerveillés par la modestie et la science de ce jeune Religieux, et s’empressèrent de recommander au Supérieur de mettre cette intelligence au service de l’Eglise : Filippo fut ordonné prêtre en 1259 et se prépara à la Première Messe pendant tout le Temps pascal.

En 1262, il fut nommé maître des novices, en 1263 définiteur général puis assistant du Supérieur général, avant d’être lui-même élu Supérieur général en 1267.

A cette époque, l’Ordre comptait déjà une quinzaine de maisons en Italie. En 1268, les constitutions avaient été établies. Par modestie, Filippo faillit renoncer à sa charge, mais on le convainquit du contraire. Lors du conclave de 1269, il se cacha pendant trois mois, car le bruit courait qu’on parlait de lui pour être pape. Une fois le «danger» écarté, il partit visiter les maisons de l’Ordre en Allemagne et en France (il y en avait déjà à Toulouse, Montpellier, Vienne et Avignon). En Allemagne, il se perdit pendant trois jours dans la forêt ; n’en pouvant plus, il pria et reçut la visite de deux «bergers» qui le guidèrent vers une maisonnette où ils lui servirent à manger et à boire, le laissèrent se reposer puis lui indiquèrent sa route ; quand Filippo se retourna pour les remercier, il n’y avait plus personne… C’étaient deux anges !

En 1274, il participa au concile de Lyon. Revenu en Italie en 1276, il joua le pacificateur entre Bologne, Florence et Pistoia : la paix revint en 1280.

En 1282, il se passa un fait remarquable. Filippo était à Forlí, d’où un certain Pellegrino Laziosi le chassa vertement ; Filippo s’en allait humblement, mais fut rattrappé par le garçon vantard, qui lui demanda pardon et entra ensuite dans l’Ordre ; il mourut en odeur de sainteté (v. 1er mai).

C’est encore Filippo qui, en 1284, reçut dans l’Ordre des Servites Giuliana Falconieri, la nièce d’Alessio (cf. supra), qui fut la première de la branche féminine (v. 19 juin).

Une autre conquête de Filippo, fut la conversion de deux prostituées qu’il rencontra en voyage ; leur remettant ce qu’il avait comme argent, il les pria doucement de vivre honnêtement pendant trois jours, tandis qu’il faisait prier ses Religieux ; les deux femmes se convertirent vraiment et furent les deux premières cloîtrées de l’Ordre : Elena et Flora.

En 1285, l’Ordre comptait désormais quelque dix mille religieux et Filippo voulut aller trouver le pape à Pérouse ; ne pouvant plus marcher, il s’acheta une monture pour neuf livres.

C’est en août 1285 qu’il tomba malade à Todi, de nouveau un 15 août, le jour de son anniversaire. Il demanda son livre : ni le psautier, ni son ouvrage sur les origines de l’Ordre, mais son petit crucifix d’ivoire qu’il gardait de sa jeunesse.

Il s’éteignit le 22 août. Ses obsèques n’eurent rien de triste ; on célébra la Messe avec le Gloria et le Credo, comme aux fêtes. Le corps resta exposé jusqu’au 28 août, incorruptible et parfumé malgré la chaleur estivale.

Filippo Benizi a été béatifié en 1645 et canonisé en 1671.

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 23:00

Giacomo Bianconi

1220-1301

 

Giacomo (Jacques) naquit le 7 mars 1220 à Bevagna, qu’on dit Mevania en latin (Pérouse, Ombrie, Italie C). Ses parents s’appelaient Giovanni et Vanna, de famille connue.

Sa naissance aurait été signalée par l’apparition de trois étoiles très brillantes dans le ciel, car dans la même période naquirent notre Giacomo, Ambrogio Sansedoni (v. 20 mars) et Tommaso d’Aquino (v. 7 mars), trois illustres dominicains.

A seize ans, Giacomo reçut l’habit dominicain au couvent de Spolète et, dès lors, avança dans la science sacrée autant que dans la sainteté à pas de géants. Les deux sources de sa «science» étaient la mortification et l’adoration du Saint-Sacrement.

Il étudia à Pérouse. Ordonné prêtre, il fut un prêcheur infatigable. Il fonda un couvent dans sa ville d’origine, Bevagna, qu’il gouverna, dit-on, plus par ses exemples que par son autorité. Il aurait aussi suggéré à une certaine Lucia de fonder un couvent bénédictin pour les femmes.

En 1281, il fut nommé prédicateur général ; en 1291, prieur à Spolète, et en 1299 à Foligno.

Une secte infâme, rappelant celle des Nicolaïtes, serpentait en Ombrie, et Giacomo la pourchassa, obtenant même l’abjuration solennelle de son chef à Orte.

On a de lui deux ouvrages : Miroir de l’Humanité de Jésus et Miroir des Pécheurs ou Dernier Jugement Universel.

Parmi les faits extraordinaires qu’on a rapportés sur Giacomo, se trouve cette mystérieuse manifestation d’un Crucifix, d’où jaillit du Sang sur la tête de Giacomo, comme signe certain de son salut éternel. 

Il fit beaucoup de miracles. Le dernier eut lieu sur son lit de mort : pour réconforter les confrères, Giacomo se fit apporter de l’eau fraîche, qu’il changea en bon vin d’un geste de bénédiction, avant de s’endormir pieusement dans le Seigneur.

Certains avancent comme date de cette mort le 15 août 1301, mais le Martyrologe au 22 août.

Son culte fut confirmé en 1672.

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 23:00

William Lacey

? -1582

 

William Lacey (ou Lacy) était né probablement à Houghton (Yorkshire, Angleterre). Il avait un frère (Ralph) et une sœur (Barbara).

Il épousa en secondes noces une veuve nommée Cresswell, dont les deux fils, Arthur et Joseph, furent jésuites.

Il souffrit pour sa foi, perdit son poste d’officier civil et connut la prison. Après la mort de son épouse, il rejoignit le collège anglais de Reims en juin 1580. En septembre de la même année, il vint à Pont-à-Mousson puis à Rome où il fut ordonné prêtre, après avoir obtenu une dispense en raison de ses deux mariages.

En 1581, il prit la route pour l’Angleterre, s’arrêtant à la basilique de Loreto (Ancône, Italie). Il se déplaça dans son pays, en compagnie des jésuites Jasper Heywood et William Holt.

Le 22 juillet 1582, il se trouvait auprès d’un prêtre, Thomas Bell qui achevait la Messe à York Castle. Ce dernier, malheureusement, allait ensuite apostasier.

Arrêté, William fut chargé de chaînes et enfermé au fond d’un cachot souterrain. Après des interrogatoires répétés, il passa en jugement le 11 août, avec Richard Kirkman.

Il se trouve que le juge de ce tribunal était Henry Hastings, fils de Catherine Pole, petite-fille de la martyre Margaret Pole (v. 27 mai). Lui-même appartenait à la secte protestante puritaine, que la reine haïssait ; mais elle se servait volontiers de la haine de Henry Hastings envers les Catholiques et surtout envers les prêtres. 

Les deux prêtres William et Richard furent exécutés le 22 août 1582 à Knavesmaire (York).

Le culte qui leur était rendu fut confirmé en 1886, ce qui équivalait à la béatification.

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 23:00

Timoteo de Monticchio

1444-1504

 

Timoteo, né en 1444 à Monticchio (L’Aquila, Abruzzes, Italie C), était le fils de braves cultivateurs.

Tôt (petit garçon, lit-on) il entra chez les Frères mineurs de l’Observance, y fit de bonnes études et fut ordonné prêtre.

On l’envoya comme maître des novices à Campli, plus tard à Ocre.

Il vécut et appliqua la Règle avec une humble persévérance, et fut favorisé de grâces extraordinaires, recevant la visite de Notre-Dame, de saint François d’Assise ; Notre Seigneur lui parla de l’Hostie durant la sainte Messe ; beaucoup de miracles se vérifièrent par l’intervention de ce Religieux qu’on disait plus céleste que terrestre.

Sa sainte mort advint le 22 août 1504.

Les miracles ne cessèrent pas et permirent la reconnaissance du culte en 1870

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19 août 2015 3 19 /08 /août /2015 23:00

Leovigildo et Cristóbal de Cordoue

9e siècle

 

Ces deux moines habitaient Cordoue, où une persécution islamique anti-chrétienne se déclencha au milieu du 9e siècle, pour des raisons qu’on ignore. Que l’Islam soit profondément anti-chrétien, ressort clairement d’une lecture de leur «livre sacré», mais pourquoi particulièrement dans la région de Cordoue et à cette époque-là, alors que l’occupation durait depuis deux siècles et que la population s’était désormais habituée à l’envahisseur, les historiens ne l’expliquent pas.

Le prêtre Euloge (v. 11 mars) nous a laissé trois livres d’Actes de Martyrs de Cordoue.

Cristóbal était un parent et disciple d’Euloge. Il était de sang arabe ; il entra au monastère Saint-Martin, près de Cordoue, dans la montagne au lieudit Rojana. 

Ce saint religieux, animé au martyre par les morts précédentes, alla en ville trouver le juge et confessa hautement sa foi. On l’incarcéra.

Quant à Leovigildo, qui était moine à Saint-Just-et-Saint-Pasteur, près de Cordoue aussi, il vint à son tour proclamer son christianisme devant le juge. Roué de coups, il fut jeté au cachot.

Il vient spontanément une question à l’esprit : pour quel motif ces deux moines se seraient donc présentés d’eux-mêmes au juge ? N’est-ce pas une provocation imprudente ? Si c’était vraiment le cas, Euloge et l’Eglise après lui n’auraient pas retenu ces deux personnages dans les rangs des Martyrs du Christ. On peut supposer qu’ils se rendirent à la ville pour tout autre motif et que, à l’occasion de leur présence, ils rencontrèrent le juge, qui les questionna. Ils n’avaient rien à cacher.

Les deux prisonniers se réconfortèrent mutuellement. Cristóbal, qui était plus jeune, pria Leovigildo de recevoir le premier les honneurs du martyre.

Leurs corps devaient être brûlés, mais les chrétiens les dérobèrent avant qu’ils fussent consumés et les mirent dans la basilique Saint-Zoïle.

Le Martyrologe mentionne ces deux martyrs au 20 août, précisant qu’ils furent décapités alors qu’Euloge ne le dit pas.

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19 août 2015 3 19 /08 /août /2015 23:00

Leovigildo et Cristóbal de Cordoue

9e siècle

 

Ces deux moines habitaient Cordoue, où une persécution islamique anti-chrétienne se déclencha au milieu du 9e siècle, pour des raisons qu’on ignore. Que l’Islam soit profondément anti-chrétien, ressort clairement d’une lecture de leur «livre sacré», mais pourquoi particulièrement dans la région de Cordoue et à cette époque-là, alors que l’occupation durait depuis cent cinquante ans et que la population s’était désormais habituée à l’envahisseur, les historiens ne l’expliquent pas.

Le prêtre Euloge (v. 11 mars) nous a laissé trois livres d’Actes de Martyrs de Cordoue.

Cristóbal était un parent et disciple d’Euloge. Il était de sang arabe ; il entra au monastère Saint-Martin, près de Cordoue, dans la montagne au lieudit Rojana. 

Ce saint religieux, animé au martyre par les morts précédentes, alla en ville trouver le juge et confessa hautement sa foi. On l’incarcéra.

Quant à Leovigildo, qui était moine à Saint-Just-et-Saint-Pasteur, près de Cordoue aussi, il vint à son tour proclamer son christianisme devant le juge. Roué de coups, il fut jeté au cachot.

Il vient spontanément une question à l’esprit : pour quel motif ces deux moines se seraient donc présentés d’eux-mêmes au juge ? N’est-ce pas une provocation imprudente ? Si c’était vraiment le cas, Euloge et l’Eglise après lui n’auraient pas retenu ces deux personnages dans les rangs des Martyrs du Christ. On peut supposer qu’ils se rendirent à la ville pour tout autre motif et que, à l’occasion de leur présence, ils rencontrèrent le juge, qui les questionna. Ils n’avaient rien à cacher.

Les deux prisonniers se réconfortèrent mutuellement. Cristóbal, qui était plus jeune, pria Leovigildo de recevoir le premier les honneurs du martyre.

Leurs corps devaient être brûlés, mais les chrétiens les dérobèrent avant qu’ils fussent consumés et les mirent dans la basilique Saint-Zoïle.

Le Martyrologe mentionne ces deux martyrs au 20 août, précisant qu’ils furent décapités alors qu’Euloge ne le dit pas.

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19 août 2015 3 19 /08 /août /2015 23:00

Bernard de Clairvaux

1090-1153

 

Si l’on parle habituellement de Bernard de Clairvaux, celui-ci était né au château de Fontaine-lez-Dijon (Côte d’Or), troisième des sept enfants de Tescelin le Saure et d’Aleth de Montbard.

Tous les garçons, avec leur père, rejoindront un jour Bernard au monastère ; l’unique fille, Hombeline (ou Ombeline), fut bénédictine à Jully.

Pour sainte (ou bienheureuse) Aleth (Alèthe, Alliette), v. 4 avril.

Comme cela s’était vérifié à propos de saint Domingo de Guzmán (v. 6 août), la mère de Bernard avait rêvé de son fils aboyant comme un chien zélé, allusion donc encore une fois à la prophétie de Isaïe 56:10, traitant les mauvais pasteurs de chiens muets.

Cette pieuse mère devait mourir en 1107. Après avoir fréquenté les chanoines de Saint-Vorles à Châtillon-sur-Seine, Bernard entra à la trappe de Cîteaux.

Comme son entourage cherchait à lui présenter des arguments négatifs, en particulier à cause de sa nature délicate, il se plongea dans un bain d’eau froide pour affirmer sa volonté de se vaincre. Puis il «prit sa revanche» en convainquant des amis et jusqu’à ses frères, de le suivre à l’abbaye.

L’aîné de Bernard, Guy, s’en vint l’annoncer au plus jeune : Nous partons. Tout ce domaine est à toi. Es-tu content ? Et le petit Nivard de répondre : Ce n’est pas juste ! Vous prenez le ciel et vous me laissez la terre ! Nivard les rejoignit.

Cîteaux était une jeune abbaye, fondée en 1098. Son abbé était Etienne Harding (v. 17 avril).

Bernard y fut de 1112 à 1115, et fut nommé abbé à Clairvaux, une filiale de Cîteaux, où il allait rester trente-huit ans, jusqu’à sa mort.

Mais Bernard ne resta pas enfermé. Contemplatif de nature, il sut être actif pour l’Eglise, quand on le lui demanda. Dominant ses perpétuelles indispositions d’estomac, il fut constamment debout.

Il fonda quelque soixante-huit abbayes dépendantes de Cîteaux ; il écrivit ; il promut l’ordre militaire des Chevaliers du Temple ; il prêcha souvent ; il vint en Italie et en Allemagne pour remédier au schisme d’Anaclet II contre le pape Innocent II ; il parla dans le midi contre l’hérésie d’Henri ; en 1140, il rencontra Abélard à Sens dans une joûte théologique ; on le vit à Paris avec les étudiants, à Chartres avec les Bénédictins ; il prêcha pour la croisade, sur la prière de son ancien disciple, devenu le pape Eugène III.

Surtout, il accomplissait miracle sur miracle, mais s’effaçait humblement : Il n’y a aucun rapport entre ces miracles et moi.

Bernard écrivit le Traité de l’Amour de Dieu, le Traité de la Grâce et du Libre-arbitre, une suite de Conférences sur le Cantique des Cantiques, des Louanges à Marie. C’est à lui qu’on attribue ce mot : De Maria, numquam satis (sur Marie, on n’en dira jamais assez).

Mort le 20 août 1153, Bernard fut canonisé en 1174, et proclamé Docteur de l’Eglise en 1830, avec le titre de Doctor Mellifluus, «qui coule comme le miel».

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  • : Le blog de samuelephrem
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