Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 décembre 2015 7 20 /12 /décembre /2015 00:00

Vincenzo Romano

1751-1831

 

Né le 3 juin 1751 à Torre del Greco (Naples, Italie), de Nicola Luca et Grazia Maria Rivieccio, Vincenzo grandit dans la pauvreté et l’amour de Dieu.

Aidé par un bon prêtre, il put entrer au séminaire de Naples en 1765. C’était l’époque de saint Alfonso Maria de’ Liguori (v. 1er août), et Vincenzo profita de ses enseignements.

Ordonné prêtre en 1775, il se donna tellement au travail parmi les pauvres, les malades, les marins, que les napolitains l’appelèrent le prêtre travailleur (il prevete faticatore) ou aussi Don Vicenzio.

Nommé vicaire à Torre del Greco, il vit l’église complètement détruite par l’éruption du Vésuve en 1794.

Nommé curé en 1799, il allait être pour quasi trente-trois ans l’infatigable pasteur de ses paroissiens. Il acheva la reconstruction et l’agrandissement de l’église paroissiale, et montra un zèle ardent pour la formation des jeunes, l’assistance aux malades, l’aide à tous les bisogneux, surtout après le drame de l’éruption volcanique. Selon son propre idéal, il chercha à bien faire le bien.

On l’avait déjà vu appliqué à l’étude, acharné au travail ; il continua d’approfondir sa vie intérieure, préférant l’austérité, refusant catégoriquement l’argent et les honneurs. L’apostolat, parfois, l’effrayait, tant il en sentait la responsabilité devant Dieu. Des traits semblables se rencontrèrent aussi chez saint Jean-Marie Vianney (v. 4 août).

Pour la célébration de la Messe, il anticipa de plus d’un siècle l’exigence de faire prier l’assistance avec le prêtre, et non simplement d’ «assister» à la célébration.

Dans ses déplacements, il n’hésitait pas à se faire annoncer avec une clochette, portant le crucifix, et s’adressant à chacun jusqu’à l’accompagner à l’église pour prier quelques instants ; une méthode qu’on a appelée la sciabica.

Il prêchait sans cesse, chaque jour, cinq fois les dimanches, et même longuement, mais - attestèrent des proches - sans jamais ennuyer, sachant parler simplement, apportant des arguments solides, scripturaires et patristiques. 

Malade, il s’éteignit le 20 décembre 1831.

Don Vincenzo Romano fut béatifié en 1963, canonisé en 2018.

Il est le patron du clergé de Naples, mais aussi le protecteur des malades de tumeur à la gorge.

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 21:34

Bonaventura Tornielli

1411-1491

 

Bonaventura naquit en 1411 à Forlì (Emilie Romagne, Italie CE), dans une famille que certains qualifient de «noble».

D’une grande piété pour le culte marial, il entra, vers la trentaine, dans l’Ordre des Servites de Marie.

Pour faire fructifier ses talents, on l’envoya étudier à Venise dès 1448 : six ans plus tard, il était maître en théologie.

Ce Religieux, petit et maigrichon, fut un géant de la parole. Sa prédication le porta devant des auditoires de choix tant à Venise (devant les membres du Conseil d’administration ou Senato), en 1468 et 1482, qu’à Florence, Bologne, Pérouse, Brescia, Bergame et Udine. S’il était austère et, parfois, exigeant, sa parole convainquait, on l’aimait, on lui faisait confiance, on l’écoutait volontiers.

A Florence, c’est le Sénat qui l’invita à parler ; à Pérouse, il prêcha durant une épidémie de peste (1476) ; à Brescia, il fonda la Compagnie de l’Annonciation (1487). 

Sans interrompre cette éloquente et passionnée prédication, il accepta d’être prieur à Rome (1483), provincial de Romagne (1485), avec mission de reporter l’Ordre à sa rigueur initiale, puis vicaire pour tous les couvents de l’Observance (1488). Une de ses préoccupations était de résoudre les «petits problèmes» entre Religieux, qui surgissent toujours même dans les meilleurs couvents, car le diable s’efforce toujours de diviser et de briser les belles amitiés.

Bonaventura mena quelque temps (pendant qu’il était prieur à Rome) un style de vie érémitique, avec quelques compagnons, car il aimait se retirer dans le silence pour prier ; il passa souvent au Monte Senario, où naquit l’Ordre des Servites. Il ne prenait ni viande ni vin, il marchait pieds-nus par tous les temps. Sa prédication invitait les gens à faire pénitence et à se convertir vraiment du fond du cœur. 

C’est lors de son passage à Udine qu’il eut un malaise. Il mourut le Jeudi saint, 31 mars 1491, à quatre-vingt ans.

Célèbre, il fut rapidement «canonisé» par le peuple ; des miracles confirmèrent le culte qu’on lui rendit, mais on lui fit d’abord un sépulcre «trop grand» par rapport aux normes permises : il fallut en faire un plus «modeste». 

Le culte du bienheureux Bonaventura fut confirmé en 1911 et son nom inséré au 31 mars dans le Martyrologe Romain.

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 21:33

Jeanne de Toulouse

13e ou 15e siècle

 

L’unique certitude qu’on ait sur cette recluse, c’est qu’elle vécut à Toulouse.

Une source «valable» pourrait être l’ouvrage d’un ancien Carme, qui quitta l’Ordre pour devenir évêque anglican en Irlande : selon lui, Jeanne vécut en recluse à Toulouse. Ce personnage ayant vécu au 15e siècle, il pourrait avoir connu Jeanne mais, s’il est sincère, il ne nous en apprend pas beaucoup.

Une autre source carmélitaine, d’un Carme espagnol, parue au 17e siècle, parle de Jeanne comme ayant reçu le scapulaire de Simon Stock lui-même (v. 16 mai), ce qui ferait remonter la vie Jeanne au 13e siècle ; l’ennui de cette hypothèse est que l’ouvrage en question fut mis à l’Index juste après sa parution, ce qui jette une ombre sur ces informations, mais sans incriminer forcément ce qui concerne Jeanne.

S’il faut croire que Simon Stock est bien passé à Toulouse en 1265, Jeanne aurait adopté cette spiritualité, mais on sait par ailleurs que les monastères de carmélites ou même le Tiers-Ordre carmélitain ne datent que du 15e siècle.

A cela s’ajoute une autre source, qui fait de Jeanne la fille du malheureux Baudoin de Toulouse, assassiné en 1214 par son frère Raymond VI de Toulouse ; elle se serait «cloîtrée» en réparation de ce crime, dans une petite maison près de la cathédrale de Toulouse.

Des miracles révélèrent la sainteté de Jeanne.

On ne peut donc rien tirer de certain de tout cela. 

Comme le réfère le Martyrologe Romain, on place le dies natalis de Jeanne au 31 mars.

Les reliques de Jeanne se trouvaient dans la chapelle du couvent des Carmes de Toulouse, qui fut complètement rasé après la Révolution. Elles furent sauvées et replacées à la cathédrale de Toulouse.

Le culte rendu à la bienheureuse Jeanne fut confirmé en 1895.

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 08:59

Ludolf de Ratzeburg

† 1250

 

Ludolf était membre de l’Ordre de Prémontré, chanoine à la cathédrale de Ratzeburg : voilà tout ce qu’on sait du début de sa vie.

En 1236, il fut nommé évêque de Ratzeburg, ce qui peut laisser supposer qu’il naquit, au plus tard, au tout début du 13e siècle, ou plutôt à la fin du précédent.

Avec les confrères de chapitre, il exigea un style de vie très strict, au point qu’on donna à ce chapitre le nom de prison de l’Ordre ! 

En 1237, il procéda à la fondation d’un monastère de Bénédictines à Rehna.

A partir de 1247, et au nom du pape, il dut résister aux prétentions du duc de Saxe, Albrecht, qui en vint même à mettre en prison le prélat. Dans ces conditions, on imaginera les outrages et les mauvais traitements que Ludolf y subit et ce, pendant trois années. Quand il fut enfin libéré, le comte de Meklenburg lui assura une retraite chez les Franciscains de Wismar, mais Ludolf, trop épuisé, mourut peu après, le 29 mars 1250.

Le Martyrologe mentionne saint Ludolf comme martyr, au 29 mars.

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 08:59

Guillaume Tempier

† 1197

 

Guillaume entra jeune encore chez les chanoines réguliers de Saint-Augustin à Poitiers et y fit la profession.

Sa piété le fit élire abbé de la communauté ; puis sa profonde intégrité l’indiqua pour le siège épiscopal de Poitiers en 1184. 

Ferme et zélé, il défendit les droits de son Eglise contre les seigneurs, corrigea les abus et édifia par ses exemples.

Il fut en correspondance avec le pape Lucius III, dont on conserve une copie de la lettre à Guillaume, de 1185, conservée à la bibliothèque Sainte-Geneviève de Paris. Ce devait être un des derniers actes du pape, qui mourut précisément le 25 novembre 1185.

Après sa mort, le 29 mars 1197, Guillaume fut enterré dans l’église de Saint-Cyprien. Des miracles opérés à son tombeau le firent honorer comme un saint. 

Le Martyrologe mentionne effectivement saint Guillaume au 29 mars.

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 08:58

Berthold de Solignac

1155-1195

 

D’après la tradition, Berthold naquit vers 1155 à Limoges. Son frère (ou son oncle) s’appelle Aymeric de Malifaye et deviendra patriarche d’Antioche.

Berthold participa à la croisade et fit le vœu d’entrer en religion en cas de victoire sur les Sarrazins. Effectivement, rescapé après une bataille, il fut admis au Mont-Carmel, vers 1155.

En 1170, le patriarche Aymeric visita le monastère en qualité de légat pontifical, et traça aux religieux une nouvelle règle ; Berthold fut nommé prieur à l’unanimité.

C’est lui qui dédia la communauté à Marie, Mère de Dieu, et l’église au prophète s.Elie (v. 20 juillet).

Berthold restera prieur jusqu’à la fin de ses jours. Il mourut saintenant le 29 mars 1195. 

Son culte fut approuvé une première fois en 1564, puis en 1609. Malgré quelques incertitudes dues à d’éventuels homonymes, le Martyrologe retient le bienheureux Berthold au 29 mars.

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 00:00

4e dimanche de l’Avent - C

 

 

La première lecture de ce quatrième dimanche d’Avent est extraite cette année du prophète Michée, un contemporain du prophète Isaïe, donc du huitième siècle avant Jésus-Christ. 

On reste frappé de la précision de cette prophétie, citant explicitement Bethléem, d’où sortira celui qui doit gouverner Israël, et dont les origines remontent aux temps anciens, à l’aube des siècles

Bien sûr, pour certains Juifs, cette prophétie avait un goût strictement politique et humain : ce nouveau chef devait faire battre en retraite l’occupant romain. Mais pour les âmes spirituelles, il s’agissait du Sauveur promis, l’Envoyé de Dieu, le vrai Berger qui mène ses brebis en sécurité et leur apporte la paix, le Messie qui instaurait la nouvelle naissance.

Quand les Rois Mages, peu après la naissance du Christ, chercheront le Roi qui vient de naître (Mt 2:2), les grands prêtres et les scribes répondront sans ambage qu’effectivement il devait naître à Bethléem, citant la prophétie de Michée.

 

*       *       *

Le psaume 79 qui suit n’est pas à proprement parler un psaume prophétique, car il semble s’appliquer à la situation d’Israël après le sac de Jérusalem au 6e siècle.

Mais une interprétation biblique de cette supplique peut très bien coïncider avec la venue du Sauveur en Israël, cette Terre Promise qui fut (et reste encore, hélas !) le théâtre de tant de combats, d’invasions, d’exils, de larmes. 

Aujourd’hui, la liturgie n’a gardé que quelques versets de ce psaume, les plus significatifs pour notre “Vigne”, l’Eglise, qui a tant souffert à travers les siècles d’attaques humaines, externes et internes.

Mais il s’agit aussi de notre vigne personnelle intérieure, car chacun de nous est un champ où Dieu veut cultiver une vigne fructueuse, abondante, et dans laquelle malheureusement nos fréquentes tentations et nos chutes gâtent les fruits et parfois même détruisent la récolte.

 

*       *       *

C’est à un autre psaume (Ps 39:7-9) que fait allusion la deuxième lecture, extraite de la Lettre aux Hébreux.

De cette longue supplique à Dieu, saint Paul (ou un de ses plus proches collaborateurs) cite trois versets qui s’appliquent véritablement à la mission du Christ sur terre : Tu m’as fait un corps (c’est l’Incarnation) ; Me voici, pour faire ta volonté (ce sera la constante prière de Jésus sur terre, qui culminera à Gethsémani : Non pas ma volonté, mais la tienne (Mt 26:39).

 

*       *       *

Enfin, l’évangile du jour nous fait revivre la rencontre de Marie et d’Elisabeth.

Marie vient de concevoir Jésus après le départ de l’Ange à Nazareth, et Elisabeth est enceinte de Jean-Baptiste depuis six mois. Devant ce signe de Dieu, qui permet ces deux miracles (car Elisabeth était âgée et stérile, et Marie conçoit maintenant sans l’intervention de l’homme), ces deux saintes femmes exultent, comme le petit Jean-Baptiste qui tressaille de joie dans le ventre de sa sainte mère : ensemble ils se réjouissent de l’arrivée du Sauveur. 

Elisabeth improvise ces sublimes paroles que répéteront, à sa suite, des millions et des millions de bouches : Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni, tandis que Marie chante le Magnificat, que toutes les personnes consacrées reprennent chaque soir à la fin de Vêpres.

C’est saint Luc qui nous raconte tous ces détails historiques, dans le premier chapitre de son évangile. On sait qu’il a connu personnellement Marie, et donc qu’il en a reçu des confidences, des explications extrêmement précises et indubitables. 

 

*       *       *

Le dernier mot d’aujourd’hui sera une invitation à bien examiner la Prière du jour et à l’apprendre par cœur : c’est l’oraison-même qui clôt l’Angelus, cette prière très ancienne que les chrétiens ont eu coutume d’élever à Dieu matin, midi et soir, pour commémorer avec action de grâce l’Incarnation, la Passion et la Résurrection de Jésus-Christ. Cette belle prière toute simple pourrait très facilement retrouver sa place dans nos habitudes quotidiennes.

Voici comment se prie l’Angelus :

 

L’ange du Seigneur porta l’annonce à Marie.

Et elle conçut du Saint Esprit.             Je vous salue, Marie…

Voici la servante du Seigneur : 

Qu’il me soit fait selon ta parole.            Je vous salue, Marie…

Et le Verbe s’est fait chair.

Et il a habité parmi nous.                Je vous salue, Marie…

Prions. Que ta grâce, Seigneur, se répande en nos cœurs : par le message de l’ange, tu nous as fait connaître l’incarnation de ton Fils bien-aimé, conduis-nous par sa passion et par sa croix jusqu’à la gloire de la résurrection. Par le Christ notre Seigneur. Amen.

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 00:00

Guglielmo de Fenoglio

1065-1120

 

Guglielmo (Guillaume) était né en 1065 à Garessio Borgoratto (Cuneo, Piémont, Italie NO).

A vingt ans, il fut un des fondateurs de la Chartreuse de Casotto après avoir déjà passé quelques années dans un ermitage de Torre Mondoví. Il demanda son admission dans ce monastère pour échapper aux avances d’une personne de mauvaise vie.

Dans sa simplicité, il ne demandait pas à recevoir le sacerdoce, mais seulement de vivre pour Dieu et ses Frères. Il aimait méditer sur la Passion du Christ, et ne pouvait voir une croix sans verser des larmes. Un crucifix s’anima et lui adressa des paroles de consolation.

On lui confia la nourriture du monastère et il s’en alla demander et quêter par les rues et les routes, jusqu’à Mondoví et Albenga (une «promenade» qui représente une centaine de kilomètres).

Au cours de ses randonnées, il n’était pas rare qu’il rencontrât quelques bandits, lesquels bien sûr profitaient de sa bonté pour lui ravir le fruit de ses patients efforts. Il s’en lamentait auprès de son prieur, lequel, un peu pour le taquiner, un peu pour le mettre à l’épreuve lui dit un jour : Mais défends-toi, prends la patte de ta mule et fais déguerpir les malandrins !

Qu’à cela ne tienne ! Parfait religieux, obéissant à toute épreuve, le bon frère repart courageusement en tournée et se retrouve en face des coquins ; une minute, mes amis : il se saisit d’une patte de sa bête, sans lui faire le moindre mal ni lui causer la moindre blessure, et le voilà à menacer les assaillants qui, terrifiés par ce nouveau genre d’arme, disparaissent à l’instant. Et la mule de récupérer sa patte.

On pourra peut-être supposer que les brigands étaient de mauvais anges, suscités par le Démon pour mettre à l’épreuve Guglielmo et qui, devant l’obéissance parfaite du Religieux, furent mis en fuite.

Mais attendons la fin de l’histoire : au retour, Guglielmo se présente au prieur qui, au lieu de le féliciter pour son obéissance, le gronde gentiment : la mule boîte ! il lui a remis la patte à l’envers et ne s’en est même pas aperçu … Voyons, Guglielmo, il faut arranger ça ! Et Guglielmo de s’excuser pour sa distraction, de saisir la patte et de la remettre dans le bon sens.

L’épisode est-il légendaire ? Le fait est que Guglielmo fut célèbre dans toute l’Europe occidentale et très souvent représenté dans l’art avec la patte de sa mule. L’aspect de «jambon» de cette patte a fait appeler Guglielmo le saint du jambon.

Mais il accomplit aussi d’autres prodiges, parfois cocasses, désarmants de simplicité, comme ce «pacte» qu’il aurait conclu avec le diable pour la construction d’un pont : le diable, qui avait «collaboré» à la construction du pont pour que les ouvriers l’accomplissent dans les délais prévus, mais qui désormais «tenait» les ouvriers, aurait demandé en échange à Guglielmo «la première âme qui se présenterait sur le pont». Guglielmo releva le défi : il s’avança avec un chien à l’entrée du pont et jeta au loin un bon fromage, que le chien se précipita pour dévorer ; il fut ainsi «la première âme» à franchir le pont et disparut dans le fleuve, victime de la méchanceté du Démon. Les braves ouvriers furent ainsi délivrés.

La mort de ce modèle d’obéissance se situe au 19 décembre 1120.

L’affluence des fidèles fut telle, après sa mort, que les moines prirent l’habitude de déplacer le corps dans l’espoir de retrouver un peu de calme dans le monastère (bien que ces visites leur apportassent d’abondantes aumônes !). Mais le corps revenait à sa place ! Et toujours incorrompu !

Au moment de la persécution napoléonienne et de la suppression des couvents, les Chartreux cachèrent le corps de Guglielmo dans un mur de la Chartreuse, tant et si bien qu’on ne le retrouva plus…

Guglielmo, déjà qualifié de saint au 16e siècle, fut officialement béatifié en 1860, et proclamé céleste patron des frères convers chartreux.

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 22:26

Jeanne-Marie de Maillé

1331-1414

 

Jeanne-Marie naquit au château de La Roche (Tours, Indre-et-Loire), fille d’Hardouin et de Jeanne de Montbazon.

A onze ans, elle eut une apparition de Notre-Dame, qui lui recommanda de méditer souvent sur la Passion du Christ. Elle se donna alors entièrement à Dieu.

La maladie l’attaqua : sa mère fit alors un vœu à saint Jacques (l’apôtre, vénéré à Compostelle) et Jeanne guérit.

Après la mort de son père, elle chercha à imiter Jésus-Christ de plus en plus intensément.

Et voilà qu’on voulut la marier, en 1346, à un certain Robert de Sillé. Jeanne le connaissait depuis l’enfance, car elle lui avait sauvé la vie en le tirant de la noyade par ses prières. Se marier n’était pas du tout conforme au vœu de Jeanne, mais humblement elle se soumit, redoublant de prières. Celles-ci furent suffisamment efficaces pour convaincre Robert de vivre dans la continence totale avec son épouse.

Ce jeune seigneur devait bientôt se signaler lors de la bataille de Poitiers (1356), où une blessure le rendit boîteux plusieurs années ; fait prisonnier par les Anglais ou leurs alliés, il devait payer une énorme rançon et, pour s’en acquitter, vendre toutes ses propriétés ; les deux époux furent ruinés totalement et voués à la misère. Robert mourut peu après sa délivrance en 1362 ou 1363. Cette union avait duré quinze ans.

Les parents de Robert ne tardèrent pas à rendre Jeanne responsable de la perte de leurs biens et l’expulsèrent du château de Silly.

Réduite à mendier, Jeanne se retira dans une chaumière à Tours, non loin de la basilique Saint-Martin. Elle suivait l’office nuit et jour, et occupait son temps aux bonnes œuvres, visitant les malades et les lépreux. L’un de ceux-ci guérit par son intervention.

En même temps, elle s’imposait de fortes pénitences, avec ceintures de fer, cilices, disciplines ; inutile de dire qu’elle mangeait peu, réduite à une telle pauvreté ; en plus de ses mortifications, elle avait encore le «luxe» de dormir sur la dure, à même le sol.

Elle guérit d’une grave maladie et, en reconnaissance, alla trouver l’archevêque de Tours, entre les mains duquel elle fit vœu de chasteté perpétuelle, et alla dans sa propre famille pour remettre à ses proches tout ce qui pouvait lui rester comme possessions.

Les religieuses de l’hôpital la reçurent et lui confièrent le soin de quelques malades (surtout les cas les  plus difficiles), mais des personnes jalouses obligèrent les religieuses à la renvoyer ; ce fut la même chose chez les religieuses de Beaumont. Jeanne trouva un ermitage à Planche les Vaux, où elle resta quelques années, jusqu’en 1386.

La dernière partie de sa vie se passa à Tours, dans un petit réduit adossé au couvent des Cordeliers, comme s’appelaient les Franciscains Observants en France. Si elle put y trouver une relative tranquillité, elle ne diminua pas ses austérités.

Repoussée par ses proches, elle fut en revanche consultée par beaucoup de personnalités, jusqu’à Angers, à Paris et à la cour du roi. Jeanne s’offrit particulièrement aussi pour faire cesser le schisme d’Occident ; elle apprit ainsi par révélation que le schisme cesserait. Ses prières obtinrent de nombreuses conversions.

Elle obtint du roi la libération des prisonniers de Tours et, comme le ministre tardait à obéir aux ordres royaux, elle fit ouvrir les portes de la prison par sa prière. Elle obtint même la non-exécution d’un condamné à mort et sa libération totale.

Elle annonça la venue du roi Charles VI à Tours, et convainquit les belles dames de la cour à renoncer à leurs beaux atours.

En 1412, Jeanne obtint encore une grâce extraordinaire : dans son désir extrême de subir le martyre par amour pour Notre-Seigneur, et méditant dans une église de Châtellerault sur le martyre de saint Etienne (v. 26 décembre), elle obtint de recevoir une grêle de pierres «mystiques», qui ne la blessèrent pas, mais lui causèrent une intense sueur sur tout le corps.

Elle mourut peu après, le 28 mars 1413 : elle avait quatre-vingt deux ans.

L’enquête en vue de sa béatification commença très vite, mais fut retardée par les événements d’Avignon et de Rome ; en 1562, les Huguenots profanèrent la tombe de Jeanne-Marie : il n’en resta que quelques ossements ; en 1791, l’église où ils se trouvaient fut dévastée puis démolie.

Le culte rendu à Jeanne-Marie se perpétua ; il fut reconnu en 1871 et la bienheureuse Jeanne-Marie est commémorée au Martyrologe le 28 mars.

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 22:25

Antonio Patrizi de Monticiano

1280-1311

 

Antonio naquit le 17 janvier 1280 à Sienne (Toscane, Italie C), de Pietro et Ginevra, de famille noble romaine, qui lui donnèrent au baptême le nom du Saint du jour, le saint ermite Antoine.

Obéissant à ses parents, sensible aux nécessités des pauvres, très dévôt envers la Sainte Vierge, il fut confié à sept ans aux Dominicains.

A douze ans, il se consacra à Dieu et à la Reine des Anges ; il savait déjà à cet âge se priver pour donner aux pauvres son repas ou son habit. C’étaient parfois papa et maman qui n’étaient pas très satisfaits…

Un 24 décembre, dans l’église où il était en prière, il eut l’inspiration divine de se rendre le lendemain à l’hôpital. Il y rencontra Pietro Piccolomini, qui l’engagea à l’accompagner jusqu’à l’ermitage de Lecceto.

L’histoire ne dit pas comment s’y prit Antonio pour convaincre les parents, mais le fait est que dès le lendemain, 26 décembre, il quittait la maison familiale et rejoignait Lecceto, chez les Ermites de Saint-Augustin, où il commença sans tarder le noviciat.

Au terme du noviciat, Antonio fut envoyé à Monticiano, qui allait être sa ville adoptive. Il y fut aussi nommé prieur.

Dans le monastère, il était assidu aux offices et aux travaux, à l’extérieur, il prêchait, convertissait pécheurs et mécréants, et soulageait les pauvres.

En 1311, il alla trouver un ami, pieux ermite, nommé Pietro de Collegonzi. Au retour, il succomba à la fatigue et à la maladie et mourut vers minuit du 23 avril 1311.

Peu de temps après ses funérailles, on vit des lys blancs fleurir sur sa tombe et l’on trouva son corps incorrompu.

Antonio fut béatifié en 1804.

Malgré la date de sa mort, sa fête se célèbre le 28 mars, son dies natalis au Martyrologe.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de samuelephrem
  • : Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
  • Contact

Recherche

Liens