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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

Pau Segalà Solé

1903-1936

 

Pau (Paul) vit le jour le 18 octobre 1903 à Montgai (Noguera, Espagne), de Josep et Cecilia, qui le firent baptiser le 22 suivant.

Il était le frère aîné de Francesc, qui le rejoindra au séminaire, entrera chez les Carmes déchaux, et sera martyrisé avec lui.

En 1917 Pau entra au séminaire des Franciscains à Balaguer, mais passa au Petit séminaire diocésain de La Seu de Urgell en 1919, puis au Grand séminaire, et fut ordonné prêtre en 1928.

Immédiatement il fut envoyé à Tèrmens (Lleida), un an après à Linyola, puis Albesa ; en 1931 à Cardosa et en 1933 à Montroig.

Devant l’explosion de violence anticléricale, don Pau se retira en 1936 dans sa famille à Montgai, où le rejoignit à son tour son jeune frère Francesc.

Après quelques jours de «repos», voulant éviter à leur famille les funestes représailles des révolutionnaires, ils se présentèrent spontanément au Comité.

On les arrêta immédiatement, on les conduisit à la prison de Lleida et on les fusilla sans attendre, le 20 août 1936.

Don Pau avait trente-trois ans.

Les deux frères furent béatifiés en 2013.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

Magí Albaigés Escoda

1889-1936

 

Né le 23 mai 1889 à L’Albi (Garrigues, Espagne), de Joan et Francesca, Magí fut baptisé le jour-même.

Bon séminariste, exemplaire, il reçut l’ordination sacerdotale en 1913.

Excellent prêtre, il fut nommé chanoine archiprêtre de la cathédrale de Tarragona, et secrétaire du cardinal Vidal i Barraquer.

Lors de la révolution de 1936, il acheva les prières du jour au soir du 21 juillet, avec le cardinal et son auxiliaire, Mgr Borrás (v. 12 août). 

Puis il alla retirer les Saintes Hosties du Tabernacle et accompagna les deux prélats à Poblet.

Le 22, il reprit le train pour Tarragona, où il changea deux fois d’endroit pour passer la nuit.

Le 23 au matin, des miliciens arrivèrent. Don Albaigés passa juste à ce moment, avec un ciboire contenant des Hosties. Un milicien s’en saisit et lui signifia son arrestation. Le prêtre montra une telle contrariété que le milicien lui rendit le ciboire, en lui disant : Tiens, prends, mange ! Don Albaigés distribua les Saintes Hosties aux personnes présentes qui l’entouraient.

Les miliciens restèrent un moment immobiles. Puis arriva un autre prêtre, don Monrabá. Les miliciens les emmenèrent tous deux en les maltraitant, d’abord au commissariat, puis au bateau-prison. Là, don Albaigés montra toute sa bonté et sa piété pour accomplir la volonté de Dieu.

Le 20 août 1936, on le tira de là pour le fusiller. Son délit était d’être prêtre.

On le retrouva au cimetière de Tarragona.

Il fut béatifié en 2013.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

Pau Segalá Solé

1903-1936

 

On lira avec intérêt l’autre notice, concernant le frère de Pau, Francesc.

Pau (Paul) était donc né le 18 octobre 1903 à Montgai (Urgell, Lleida, Espagne), de Josep Segalá Sorribes et Cecilia Solé Massana. Il fut baptisé le 22 octobre.

En 1917, il étudia au collège des Franciscains de Balaguer ; après deux années, il passa en 1919 au Petit séminaire, puis au Grand séminaire d’Urgell pour la philosophie et la théologie. Il fut ordonné prêtre en 1928.

Il fut successivement vicaire à Térmens (Lleida), à Linyola, à Albesa, à Lleida ; puis à Cardosa en 1931, et à Montroig en 1933.

En juillet 1936, il vint se réfugier chez lui à Montgai, où le rejoignit son frère Francesc. Ils vécurent dans une certaine clandestinité.

Après quelques jours, ils surent qu’on les recherchait, et qu’on aurait tué toute leur famille si on ne les retrouvait pas. Aussi se présentèrent-ils ensemble au comité local.

On les arrêta et on les conduisit à la prison de Lleida, d’où on les emmena au cimetière pour les y fusiller.

Les deux frères reçurent ainsi la palme du martyre le 20 août 1936. Pau avait trente-trois ans.

 

Il fut béatifié comme son frère en 2013.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

Francesc Segalá Solé

1912-1936

 

Francesc naquit le 25 mai 1912 à Montgai (Urgell, Lleida, Espagne), de Josep Segalá Sorribes et Cecilia Solé Massana..

Très jeune, il entra au séminaire, en même temps que son frère aîné Pau, mais n’y trouvant pas l’ambiance à laquelle il se sentait appelé, sur le conseil de pères carmes, il rejoignit leur couvent de Palafrugell.

Il y fit la profession, avec le nom de Francesc de l’Assomption. 

En 1936 il fut ordonné prêtre, comme son frère, avec lequel il entretint une fréquente correspondance.

Il était prêtre depuis à peine quelques mois, lorsqu’éclatèrent les tristes épisodes de la guerre civile de l’été 1936.

Le monastère fut pris d’assaut. Francesc put en sortir avec un autre père, tous deux vêtus en laïcs. Peu après, Francesc fut reconnu et arrêté par la police, mais remis en liberté ; il en profita pour rejoindre un confrère hospitalisé. Puis il voulut revenir dans son pays, réussissant à traverser Tárrega, malgré quelques problèmes. A Montgai, il retrouva son cher frère Pau, avec lequel il passa quelques jours de vie assez tranquille, priant, travaillant dans les champs.

Vers le milieu du mois d’août, le Comité du peuple fit arrêter les deux frères. Ils furent conduits à Lleida, au cimetière de la ville, où ils furent fusillés avec d’autres prêtres et religieux. 

C’était probablement le 20 août 1936. Francesc de l’Assomption venait de fêter cette grande fête, après quelques mois seulement de sacerdoce.

 

Francesc fut béatifié en même temps que son frère, en 2013.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

Jaume Perucho Pontarró

1864-1936

 

Jaume, né le 12 mars 1864 à Corroncui (Viu de Llevata, Alta Ribagorça, Lleida, Espagne), orphelin de père et mère, fut accueilli par une bonne famille de l’endroit.

Il put étudier à Lleida, où il rencontra les pères carmes. Il entra au séminaire du Désert des Palmes.

Il fit la profession religieuse, prit le nom de Silveri de Saint-Louis-de-Gonzage, et fut ordonné prêtre.

Quand le couvent de Tarragona devait rouvrir, il fit partie de la nouvelle communauté, puis il fut envoyé à Cuba, où il ouvrira le couvent de Matanzas. Revenu à Barcelone, il fut prieur, puis il fut envoyé à Tarragona, où il s’occupa activement de la jeunesse.

En 1936, lors de l’incendie de l’église de Tarragona, il alla se réfugier chez un ami et pensait rejoindre en train Lleida.

Parvenu là, il fut arrêté ; il se retrouva avec tout un groupe de détenus qui furent abattus le 20 août 1936 au cimetière de Lleida, et enterrés dans une fosse commune ; il y avait là près de quatre vingt personnes, religieux et prêtres.

 

Le père Jaume-Silveri fut béatifié en 2013.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

Samuel, prophète

11e siècle avant Jésus Christ.

 

On situe le prophète Samuel entre 1100 et 1020 avant l’ère chrétienne.

Des deux Livres de Samuel de l’Écriture, seul le premier parle de la naissance, de la vie et de la mort de Samuel (1S 1-25). 

Ses parents étaient de la montagne d’Ephraïm, d’une famille venue d’Ephrata. Le père Elqana montait chaque année de sa ville pour adorer et pour sacrifier à Yahvé Sabaoth à Silo. Or de ses deux femmes, l’une était stérile, Anne, qui était l’objet de moqueries de la part de l’autre épouse. 

Anne pria intensément et le prêtre Eli lui promit d’être exaucée. Un an après, Elqana venait au Temple, plein de reconnaissance, mais Anne attendit que l’enfant fût sevré pour venir elle-même le présenter à Dieu au Temple.

L’enfant reçut le nom de Samuel, traditionnellement interprété comme “obtenu de Dieu”, ou bien aussi “le nom de Dieu” selon d’autres spécialistes.

Pleinement heureuse, Anne laissa son enfant au Temple, le donnant totalement à Dieu et le confiant au prêtre Eli. C’est à ce moment qu’elle chanta son Cantique, le “prototype du Magnificat”, dont Marie semble effectivement s’être inspirée après l’Annonciation.

Samuel grandit donc dans le Temple. Chaque année, ses pieux parents venaient le visiter, et Anne lui apportait à chaque fois un nouvel habit. Eli les bénit : Anne eut ensuite trois fils et deux filles.

C’est une de ces nuits que Dieu appela Samuel ; le petit garçon, peut-être déjà adolescent, entendit une voix qui l’appelait ; croyant que c’était Eli, il vint aussitôt, mais Eli ne l’avait pas appelé. A la troisième fois, Eli comprit que Dieu lui-même appelait Samuel et conseilla au garçon de répondre : Parle, Yahvé, car ton serviteur écoute. 

Dieu fit savoir à Samuel quelle punition allait s’abattre sur Eli et sa descendance, car Eli s’était montré trop faible envers ses fils et ne les avait pas avertis pour le mal qu’ils faisaient. 

A partir de ce moment-là, on sut que Samuel était inspiré de Dieu.

C’est Samuel qui sacrera roi Saül, puis David. 

L’Ecriture dit que Samuel mourut. Tout Israël s’assembla et fit son deuil ; on l’ensevelit chez lui à Rama (1 S 25:1).

Le livre du Siracide (ou Ecclésiastique) en fait un long éloge (Si 46:16-23), qui finit en ces termes : Avant l’heure de son éternel repos, il rendit témoignage devant le Seigneur et son oint : De ses biens, pas même de ses sandales, je n’ai dépouillé personne. Et personne ne l’accusa. Après s’être endormi il prophétisa encore et annonça au roi sa fin ; du sein de la terre il éleva la voix pour prophétiser, pour effacer l’iniquité du peuple.

Au Ve siècle, les reliques de Samuel furent transportées solennellement de Rama au sanctuaire qui lui fut dédié à Constantinople. C’est saint Bede le Vénérable qui eut l’idée heureuse de l’introduire dans le Martyrologe, à cette date du 20 août.

Le prophète Samuel a été choisi comme co-patron de ce blog, en compagnie de saint Ephrem, pour sa soumission enfantine et humble envers le prêtre et sa disponibilité totale à recevoir la parole de Dieu.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 23:00

Pie X, pape

1903-1914

 

Giuseppe Sarto, deuxième de dix enfants, naquit à Riese (Vénétie, Italie) le 2 juin 1835. Son père, Giambattista, était un employé municipal ; sa mère, Margarita Sanson, était couturière. Des dix enfants, le premier était presque mort-né, et Giuseppe fut en fait l’aîné des sept autres, le dernier devant mourir tout petit.

Baptisé dès le lendemain avec les prénoms de Giuseppe Melchiore, il grandit dans une ambience très chrétienne et modeste.

Il commença l’étude du latin avec le curé, et fréquenta chaque jour le collège de Castelfranco, à six kilomètres de là, dont il sortit premier sur quarante-trois élèves. 

Son père était décédé en 1852, et sa mère était fort pauvre. Pour entrer au séminaire de Padoue, il bénéficia d’une bourse d’études du patriarche de Venise, originaire lui aussi de Riese, et fut ordonné prêtre en 1858. Il fut vicaire à Tombolo (Trévise), curé de Salzano en 1866, chanoine de la cathédrale de Trévise en 1875, évêque de Mantoue en 1884, patriarche de Venise et cardinal en 1893.

A Salzano, les sœurs de Giuseppe vinrent l’aider, non sans peine, car le curé distribuait déjà tout ce qu’il avait. Il inaugura une école du soir, constitua une chorale, visitait tous les habitants, y compris les incroyants et les Juifs. Il se dépensa sans compter lors de l’épidémie de choléra de 1873, au point que l’évêque l’appela à la modération.

A Trévise, outre que chanoine, il devait être chancelier de l’évêché et directeur spirituel des séminaristes.

A Mantoue, il se dépensa notamment pour la formation du clergé, la discipline ecclésiastique, l’enseignement de la doctrine chrétienne auprès du peuple. Il connaissait personnelelment tousles séminristes. Il lui arrivait d’arriver inopinément dans une paroisse pour remplacer un curé malade. Il confessait dans la cathédrale : on pouvait y aller librement. Il visita au moins une fois toutes les paroisses du diocèse. 

A Venise, il intensifia la même activité, faisant imprimer un catéchisme pour tous les diocèses de la Vénétie et s’appliqua à développer la musique sacrée, notamment en restaurant le chant grégorien.

Léon XIII étant mort le 20 juillet, son successeur fut choisi en la personne du cardinal Sarto, le 4 août. Il prit le nom de Pie “en mémoire des saints pontifes qui ont porté ce nom et de ceux qui, ces derniers temps, ont été persacutés pour l’Eglise”.

Lors du conclave, il protestait de son incapacité, alléguant qu’il ne savait pas le français (il le comprenait, mais ne le parlait pas couramment), qu’il était trop vieux (à quoi un autre cardinal rétorqua qu’il valait mieux “qu’un seul mourût pour tout le peuple”)… Loin de se réjouir de cette élection, Pie X ressemblait à un condamné à mort. 

Agé de soixante-huit ans, Pie X s’installa au troisième étage du Vatican, et mena dans son appartement une vie tout ascétique : il dormait cinq heures et donnait tout son temps aux audiences et à la correspondance.

Il choisit pour devise : “Instaurare omnia in Christo” (Tout restaurer dans le Christ). Cette “restauration” passe par la formation du clergé, qui doit être saint, par l’enseignement doctrinal des fidèles, par une collaboration entre le clergé et les fidèles, par la réforme de la musique sacrée, qui doit élever et favoriser la prière ; il encourage ainsi la pratique du chant grégorien, dont l’esthétique et l’universalité peuvent être perçues par tous les chrétiens de la terre. Il entreprend une réforme du Droit canonique, de la Curie.

Poursuivant ce qu’il avait commencé à Venise, il promulgue un catéchisme universel en simplifiant celui du concile de Trente.

Contre les restes de la déviation janséniste, il encourage la réception fréquente de l’Eucharistie et, pour les enrfants, établit qu’ils fassent leur première communion dès l’âge de sept ans. Il encouragte les Congrès Eucharistiques.

Il réforme le bréviaire, la prière quotidienne des prêtres : il en fait réduire la longueur en supprimant certaines répétitions, en répartissant plus également le psautier sur chaque jour.

Il condamne l’hérésie moderniste dans un climat de grandes tensions et de polémiques continuelles ; il crée une commision biblique pour la révision du texte de la Vulgate (la Bible en langue latine) ; il crée l’Institut biblique. 

Sous son pontificat il y eux soixante-treize béatifications et quatre canonisations.

Un des gros soucis de Pie X fut le conflit avec le gouvernement français, lors de la tristement célèbre loi sur les associations, qui fut à l’origine de l’expulsion de France de la plupart des religieux, et donc de la fermeture de leurs instituts. Paris rompit les relations diplomatiques avec le Vatican, et vota unilatéralement la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat (1905).

Quand il pressentit la montée vers la Guerre mondiale, Pie X supplia l’empereur autrichien d’arrêter la guerre. Il mourut sur cette espérance, le 20 août 1914, après un pontificat de onze ans.

Béatifié en 1951, canonisé en 1954, il est mentionné au Martyrologe le 20 août, et fêté le 21 août au calendrier romain.

C’est Benoît XV qui lui succéda, dans cette pénible atmosphère de guerre.

 
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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 21:08

Zeno de Vérone

 † 380

 

Zeno (que l’on traduit communément Zénon en français), serait né en Afrique du Nord et aurait étudié à Rome, avant de devenir évêque à Vérone.

Pasteur soucieux de la vérité et de la sainteté, il baptisa beaucoup de nouveaux catéchumènes, combattit énergiquement les vestiges de l’arianisme et du pélagianisme dans son diocèse, s’occupa de former des clercs dans la dignité nécessaire au service de l’autel, ainsi que des vierges.

On mentionne surtout la charité de l’évêque, qui inspira également aux diocésains des gestes édifiants de charité : les étrangers étaient accueillis, les malheureux n’avaient pas même à demander l’aumône, et après la défaite romaine d’Andrinople (378), beaucoup de prisonniers furent rachetés par eux, évitant ainsi soit une mort certaine soit des travaux pénibles.

Un autre détail de l’activité du saint Pasteur, fut qu’il intervint pour supprimer des célébrations funéraires les lamentations bruyantes et déplacées. 

On a conservé de saint Zeno une centaine de discours et homélies. 

Il mourut le 12 avril 380.

Une première église fut construite en son honneur à Vérone, dont on fit la dédicace un 8 décembre et qui fallit être inondée par l’Adige en crue : les eaux montèrent jusqu’aux fenêtres, mais ne pénétrèrent pas par les portes, pourtant ouvertes. Depuis, saint Zéno fut honoré comme le Patron de la ville de Vérone.

L’actuel sanctuaire a des portes ornées de vingt-quatre plaques de bronze représentant vingt scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament, et quatre de la vie du saint Evêque.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 19:58

María Josefa Alhama Valera

1893-1983

 

 María Josefa Alhama Valera naquit le 30 septembre 1893 à Vereda del Molino (Santomera, Murcia, Espagne), de parents aussi croyants que pauvres cultivateurs, qui eurent neuf enfants. 

Très tôt, elle fut placée chez un commerçant, dont les enfants eurent la bonté de lui enseigner à lire et à écrire (une autre source affirme que ce fut chez le curé, qui était assisté de deux bonnes Religieuses).

Elle avait vingt-deux ans lorsqu’elle entra chez les Filles du Calvaire, qui allaient bientôt fusionner avec les Religieuses Clarétines ou Filles Enseignantes de Marie Immaculée. María Josefa prit alors le nom de Madre Speranza de Jesús.

On l’envoya au couvent de Vélez Rubio, pour y enseigner aux petits enfants ; un an après, on l’envoya à Madrid chez les Clarétains.

Déjà on observait des choses surnaturelles dans la vie et le comportement de Madre Speranza et l’on voulait s’assurer qu’elles fussent réellement d’origine divine et non des fantaisies. Très vite le Saint-Office romain dut s’incliner devant l’évidence des faits. 

Madre Speranza était, entre autres, favorisée d'extases et ses collaborateurs assistèrent plus d'une fois à ses dialogues avec Dieu. Elle demandait pourtant à tous de ne pas la regarder dans ces moments là. Elle portait dans son corps les stigmates de la Passion du Christ. Elle avait le don de bilocation : elle aurait ainsi rendu visite au pape Pie XII au Vatican, mais pour le moment, le récit de cet événement n'a pas été publié par l'Eglise.

En 1930, M    adre Speranza fonda la Congrégation des Esclaves de l’Amour Miséricordieux, à Madrid, dont la mission devait être de s’occuper des pauvres et des enfants. Il y eut très vite d’autres maisons en différents points de l’Espagne.

En 1936, elle rejoignit l’Italie, où elle ouvrit d’autres maisons encore.

En 1951, à Collevalenza (Todi, Pérouse, Italie), elle donna naissance à la branche masculine de sa congrégation. Et c’est auprès de ces Fils de l’Amour Miséricordieux que vécut désormais Madre Speranza.

Bientôt s’élèvera là aussi le sanctuaire de l’Amour Miséricordieux, où affluèrent tant de pèlerins, venus recevoir de Madre Speranza conseils et consolations.

La prière de Madre Speranza aurait obtenu des centaines de miracles de son vivant. Tant de fois, surtout dans les restrictions de l'après-guerre, dans le quartier défavorisé de la Casilina, à Rome, elle a nourri les pauvres : les marmites ne se vidaient pas, le pain ne s'épuisait pas, l'huile ne manquait pas.

Sa vocation, c'était d'être un paratonnerre de l'humanité, une médiatrice de miséricorde.

Peu après l’attentat qui faillit lui coûter la vie, le pape Jean-Paul II s'est rendu à Collevalenza, le 22 novembre 1981, donc du vivant de Madre Speranza, et il a dit cette prière à l’Amour Miséricordieux :

"Amour Miséricordieux, ne nous fais pas défaut, nous t'en prions !

Amour Miséricordieux, ne te lasse jamais !

Sois constamment plus grand que tout le mal qui se trouve dans l'homme et dans le monde !

Sois plus grand que ce mal qui a grandi dans notre siècle et dans notre génération !

Sois le plus puissant, par la force du Roi Crucifié !

« Béni soit son Royaume qui vient ! »." 

Maintes fois, Madre Speranza tomba malade et inquiéta les médecins… qui furent les premiers ébahis de la voir guérir à chaque fois. Une seule maladie ne guérit pas : celle qui lui provoqua la cécité peu avant ses quatre-vingt-dix ans, et dont elle mourut, le 8 février 1983, en odeur de sainteté.

Les miracles continuèrent après sa mort, et aboutirent à sa béatification en 2014. 

Le miracle retenu fut la guérison rapide, complète et durable d’un enfant d’un an, atteint d’une intolérance multiple aux protéines.

María Josefa Alhama Valera naquit le 30 (29) septembre 1893 à Vereda del Molino (Santomera, Murcia, Espagne), de José Antonio et María Carmen, des parents aussi croyants que pauvres cultivateurs, qui eurent neuf enfants.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 08:28

Mario Vergara

1910-1950

 

Mario naquit le 16 novembre 1910 à Frattamaggiore (Naples, Italie), un des derniers des neuf enfants de Gennaro et Antonietta.

Le papa dirigeait une petite entreprise de filature du chanvre et, durant ses absences (souvent en Allemagne) pour traiter son petit commerce, c’était son épouse qui gérait et la maison et la fabrique.

Après l’école communale, Mario entra en 1921 au Petit séminaire d’Aversa où sa façon d’être un peu particulière le fit qualifier de rebelle, alors que son cœur était profondément empli d’un grand amour de Dieu et d’un grand zèle pour les âmes.

En 1929, il entra à Monza dans l’Institut Pontifical pour les Missions Etrangères (PIME).

Avant la fin de la seconde année du lycée, il dut rentrer dans sa famille à cause d’une crise d’appendicite, qui évolua en péritonite. On le croyait en fin de vie, mais lui se divertissait intérieurement, persuadé qu’il allait guérir parce qu’il devait être un jour missionnaire.

Il guérit en effet et reprit les études chez les Jésuites de Posilippo, avant de regagner le PIME en 1933.

Ayant accompli les études de philosophie et de théologie, il fut ordonné prêtre en 1934 et, un mois plus tard, envoyé en Birmanie.

Il y fut extrêmement actif, d’abord en étudiant jusqu’à trois des langues des tribus locales en quelques mois, mais aussi en se déplaçant en tous sens pour gérer sa «paroisse» de Citaciò, où il se fait tout à tous, médecin, professeur, juge aussi, et bien sûr prêtre.

La guerre mondiale rendit l’Italie et l’Angleterre ennemis, et les missionnaires italiens furent considérés automatiquement comme «fascistes», ennemis des Anglais, et le père Vergaro se retira à Momblo. Quand en 1941 le Japon entra à son tour en guerre et qu’il envahit la Birmanie, les missionnaires furent internés en camp de concentration en Inde, sous surveillance anglaise. 

En 1943, grâce aux efforts du Vatican et de la Croix-Rouge, les conditions d’internement furent améliorées et les missionnaires purent un peu mieux prier, lire, étudier. La santé du père Vergaro fut durement attaquée, et on lui retira un rein.

En 1945, enfin libéré, il se voit confier par l’évêque la mission d’ouvrir un nouveau centre d’apostolat à l’extrémité orientale de la mission de Toungoo : une centaine de villages, dont les habitants parlent encore une autre langue, et où se sont déjà implantés des missionnaires protestants, outre les habituels bouddhistes. Le père Vergaro y arriva en 1946.

Alors qu’il réussissait déjà à prendre contact, à gagner quelques catéchumènes, à soigner et guérir quelques malades, les missionnaires de l’autre religion devinrent jaloux de son influence et le calomnièrent auprès de la population.

En 1948 arriva un autre prêtre italien, le père Galastri, qui s’y connaissait en matière de menuiserie et de maçonnerie ; ainsi naquirent une école, une église, un orphelinat, un dispensaire… grâce auxquels il étendit les formes de son apostolat, luttant inlassablement contre les préjugés traditionnels, les croyances bouddhistes. 

Mais à partir de la proclamation de l’indépendance (1948), se développèrent des foyers de guerre civile, et les catholiques furent grandement dénigrés auprès des nouvelles autorités civiles. Quand les révoltés furent mis en déroute, leur chef devient le grand ennemi des missionnaires. En 1950, la mission est coupée en deux quand la ville de Loikaw est reprise par les troupes gouvernementales d’un côté, tandis que Shadow est aux mains des rebelles. Il fallait sans cesse traverser les lignes de combat.

Fin janvier 1950, les pères Vergaro et Galastri furent perquisitionnés et accusés d’être espions. Arrêtés, ils furent dans l’impossibilité de faire connaître leur situation.

On sut bien plus tard que le 24 mai 1950, les deux pères, avec leur fidèle catéchiste Isidore, furent arrêtés, longuement interrogés, fait marcher le long du fleuve Salween et, au matin du 26 mai 1950, fusillés ; leurs corps furent emballés dans des sacs jetés dans le courant du fleuve.

La première nouvelle de leur assassinat n’apparut à la radio locale que le 31 août suivant.

 

Le père Vergaro et le catéchiste Isidore furent béatifiés en 2014.

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