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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 23:00

Dalmau Llebaria Torné

1877-1936

 

Dalmau ou Dalmacio était né le 5 octobre 1877 à Falset (Catalogne, Espagne).

Il fit des études aux séminaires de Tarragone, mais dut partir à la guerre hispano-américaine à Cuba.

Jeune, Dalmau demanda à Dieu deux grâces : être prêtre, et être martyr. 

Il fut ordonné prêtre en 1902.

Les paroisses de son activité pastorale furent Ulldemolins, Siurana, Aleixar, Alforja, Belltall, Solivella, Sant Martí de Maldà, enfin Montblanc.

Ce fut un homme de Dieu, effacé et bon avec tout le monde. Son zèle se manifesta surtout pour les Exercices spirituels dans la paroisse et pour encourager l’Action catholique.

Pour les Exercices spirituels (retraites), il réussissait à rassembler beaucoup d’hommes et de jeunes, avec lesquels il priait. Il ne prêchait pas toujours lui-même ; sans jalousie, il invitait d’autres prêtres.

Grâce à son action persévérante, son groupe d’Action catholique des jeunes fut le plus important du diocèse.

Arriva la révolution de juillet 1936. Dans la matinée du 21 juillet, on essaya de mettre le feu aux porte de l’église : il se précipita avec son vicaire pour éteindre le feu avec l’eau bénite. Sage intervention !

Puis ils célébrèrent chacun leur dernière Messe dans l’église, toutes portes fermées, et mirent le Saint Sacrement en sûreté, ainsi que les ornements et les objets précieux (les calices, les ciboires).

Dans l’après-midi, ils se réfugièrent dans une famille de la paroisse. Au moment du souper, on vint arrêter don Dalmau, qui fut emmené à la mairie, mais remis en liberté. On le reprit vers minuit pour l’emmener à la prison de Montblanc.

Là il retrouva les jours suivants le Cardinal Vidal, Mgr Borrás et d’autres confrères ; il redonnait courage à tous, il confessait, ils priaient ensemble. Puis arriva son vicaire, don Josep Colom, qui devait être fusillé le 4 août suivant.

Fin juillet, on le fit aller à l’église pour ouvrir les portes des Archives paroissiales, qui se trouvaient au-dessus de la sacristie. Quand il vit de là dans quel état était l’église, il en fut douloureusement affecté.

Le 22 août, après un mois d’emprisonnement, on voulut le conduire à Tarragona avec deux autres prêtres. On leur disait que, pour plus de sécurité, on les menait à un des bateaux-prisons. En quittant ses compagnons de prison à Montblanc, don Dalmau leur dit : Courage ! Au Ciel ! 

Durant le voyage, il exprima sa conviction qu’il allait au martyre, s’en remettant pleinement entre les mains de Dieu. A un moment, don Dalmau dit au chauffeur : S’ils ne me tuent pas, j’en serai reconnaissant toute la vie ; s’ils me tuent, je vous protègerai tout spécialement du haut du Ciel.

La voiture les déposa à Tarragona et retourna à Montblanc. Les trois prêtres furent alors conduits à quelque deux kilomètres de là sur la route de Barcelone et, au lieu-dit La Creu de la Guineu, assassinés, pour le seul fait d’être des prêtres.

Après avoir été prêtre, don Dalmau venait d’obtenir l’autre grâce : être martyr. 

D’après l’autopsie, les prêtres avaient été fusillés de dos. Ce fut le 22 août 1936.

 

Don Dalmau fut béatifié en 2013.


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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 23:00

Joan Farriol Sabaté

1868-1936

 

Il était né le 3 octobre 1868 à Montblanc (Tarragona, Catalogne, Espagne).

Il fut ordonné prêtre en 1894.

Après avoir été vicaire à Vimbodí jusqu’en 1899, il fut nommé dans son pays d’origine, à Montblanc.

Le 9 août 1936, il fut arrêté à son tour et mis en prison, toujours à Montblanc. Il y retrouva l’évêque auxiliaire, Mgr Borràs (v. 12 août), et d’autres prêtres du diocèse.

Dès son arrestation et son entrée en prison, il était fermement convaincu qu’on le ferait mourir prochainement.

Il devait rester quelques jours seulement en prison, qu’il passa en montrant le bon exemple, sans montrer d’inquiétude devant la mort ; il y ajouta même de la bonne humeur. Il s’informait sur ce qui se passait hors de la prison, des autres prêtres assassinés et fit dire à un de ses amis qu’il attendait sa mort avec résignation.

Le 22 août 1936, avec deux autres prêtres, don Dalmau Llebaria et don Josep Roselló, il fut emmené à Tarragona. Les trois prêtres furent assassinés sur la route de Barcelone, au lieu-dit La Creu de la Guineu.

Joan Farriol Sabaté fut béatifié en 2013.

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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 23:00

 

Simeón Lukac

1893-1964

 

Simeón naquit le 7 juillet 1893 à Starunya (Stanislaviv, aujourd’hui Ivano-Frankivsk, Ukraine), de simples paysans.

 

Il entre au séminaire en 1913, mais ses études sont suspendues en raison de la guerre.

 

Il put toutefois être ordonné prêtre en 1919.

 

Il fut professeur au séminaire de Stanislaviv de 1920 à 1945.

 

Cette année-là, au vu des circonstances, l’Eglise gréco-catholique ukrainienne prévoyait l’arrestation (et probablement l’extermination) de toute la hiérarchie ; aussi le p. Lukac fut-il ordonné évêque secrètement, vers mars ou avril 1945.

 

Le 26 octobre 1949, il fut fait prisonnier et condamné à dix ans de prison dans le camp de concentration de Krasnoyarsk (Sibérie), pour les deux motifs d’être fidèle à l’Eglise Romaine, et pour être évêque illégalement : en d’autres termes, il était condamné pour refuser toute coopération avec le gouvernement officiel, qui voulait d’une part éliminer toute l’Eglise liée à Rome et d’autre part créer sa propre Église “officielle”, liée au régime communiste.

 

Mgr Lukac fut libéré en 1955, mais très vite de nouveau arrêté pour son activité pastorale “clandestine” : en 1962, il fut condamné à cinq ans de travaux forcés. Il avait déjà presque soixante-dix ans.

 

En mars 1964, sa santé s’est totalement dégradée. Proche de la mort, il est remis en liberté.

 

Il mourra le 22 août suivant, à Starunya, son village natal.

 

Il a été béatifié en même temps que vingt-quatre autres Compagnons de martyre, victimes ukrainiennes du régime communiste athée, en 2001.

 

Le Martyrologe le commémore au 22 août.

 

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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 23:00

Thomas Percy

1528-1572

 

C’était le fils aîné de Sir Thomas Percy, comte de Northumberland et d’Eleanor, fille de Sir Guiscard Harbottal.

Le comte Thomas Percy participa au Pélerinage de Grâce, un mouvement insurrectionnel qui réussit à rétablir les offices et les couvents catholiques, au point de forcer les autorités à des négociations, qui d’ailleurs ne furent pas tenues, et au contraire aboutirent à une nouvelle répression. Cet homme donc fut exécuté à Tyburn (1537), et pour cela considéré comme martyr. 

Le petit Thomas avait alors huit ans. Lui et son frère Henry furent alors enlevés à leur mère et confiés à Sir Thomas Tempest.

En 1549, son père fut réhabilité, en sorte qu’il récupéra son rang et son titre. Déclaré gouverneur de Prudhoe Castle, il assiégea et prit Scarborough Castle, que des rebelles avaient conquis en 1557. En récompense il reçut le comté de Northumberland avec, en plus, les baronies de Percy, Poynings, Lucy, Bryan et Fitzpane. Installé en grande pompe à Whitehall, il fut peu après nommé Gouverneur Général des Marches, en qualité de quoi il défit les Ecossais.

En 1558, il épousa Anne Somerset, fille du comte de Worcester, qui plus tard souffrit beaucoup pour la foi. De ce mariage devaient naître un garçon, mort jeune, et quatre filles : Elizabeth, Lucy, Jane et Mary.

Quand la reine Elizabeth monte sur le trône, elle laisse Thomas Percy tranquille pendant un certain temps, et lui accorde même l’Ordre de la Jarretière (1563). Il résigna sa fonction et se retira dans le sud. Mais la persécution systématique des catholiques rendait sa position difficile ; de plus, quand circulèrent des bruits sur la prochaine excommunication de la reine Elizabeth, toute la région du nord planifia de libérer la reine Mary, reine d’Ecosse. 

Le comte Thomas, de concert avec le comte de Westmoreland, écrivit une lettre au pape pour lui demander quoi faire. Mais les circonstances firent qu’ils durent prendre une décision avant que la lettre n’arrivât à Rome. Après un court succès, l’entreprise ne réussit pas ; Thomas s’enfuit en Ecosse où il fut capturé et, après trois années, vendu au gouvernement anglais. Conduit à York, il fut décapité, ayant refusé d’être remis en liberté moyennant l’abandon de sa religion. C’était le 22 août 1572.

Il a été béatifié en 1895. 

Son épouse Anne s’en vint dans les Flandres, avec sa petite Mary qui venait de naître (1570) ; Anne mourut à Namur en 1596 ; Mary fonda le couvent de Bénédictines de Bruxelles, dont dépendent presque tous les actuels monastères de Bénédictines d’Angleterre.

Il y a encore actuellement des descendants de Thomas et Anna dans les Flandres.

 

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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 21:17

István Sándor

1914-1953

 

István (Etienne) naquit à Szolnok dans l’ancienne Hongrie, le 26 octobre 1914, aîné des trois garçons, de István et Maria, des parents catholiques.

Après l’école communale, il fréquenta l’école technique et travailla ensuite comme tourneur.

Dans son enfance, il aimait s’occuper d’autres camarades, comme le fit saint Domenico Savio (v. 9 mars), leur transmettre sa joie d’appartenir à Jésus-Christ, de prier la Sainte Vierge.

Son directeur spirituel, un franciscain, suggéra aux parents d’envoyer leur fils chez les Salésiens de Rákospalota. Les études n’y furent pas faciles, mais István put les porter à terme, et revint chez lui, heureux, et surtout rêvant d’entrer à son tour dans la famille salésienne.

Une première demande d’admission lui fut refusée, en 1932, en raison de son âge et faute d’accord parental.

Persévérant dans son intention, il réitéra sa demande en 1935 et, cette fois, fut admis au pré-noviciat. On le mit comme aide-typographe, puis imprimeur, dans la maison d’édition Don Bosco, déjà (et encore maintenant) renommée en Hongrie. 

Il commença le vrai noviciat en 1938, et l’interrompit une année pour faire son service militaire.

En 1940, il fit la première profession, comme frère coadjuteur.

A Rákospalota, il s’occupa bien sûr de la typographie, mais aussi de l’animation pastorale, de l’oratoire, du groupe JOC.

Quand la Hongrie entra en guerre en 1941, István fut rappelé sous les drapeaux ; il servit comme télégraphiste jusqu’en 1944, continuant son apostolat auprès de ses camarades.

Envoyé sur le front russe, il fut fait prisonnier de guerre par les Américains en Allemagne. Son comportement exemplaire lui vaudra la Croix de Guerre au mérite.

C’est à la fin de la guerre que commencèrent les véritables douleurs pour István comme pour tous les Salésiens et l’Eglise. Le régime communiste réquisitionna absolument tout, jusqu’aux matelas ! Les imprimeries furent réquisitionnées, et bien sûr furent interdites et la presse catholique et les associations catholiques. Les Ordres religieux furent interdits, leurs membres déportés en camps de travail. Ainsi, le provincial salésien fut condamné à trente-trois ans de prison.

En 1946, István émit les vœux perpétuels et continua secrètement de suivre des groupes de jeunes, changeant sans cesse de lieux de rencontre. Contraint de rentrer dans sa famille, il trouva du travail dans une imprimerie. Remarquant ses aptitudes, on lui confia l’assistance à des orphelins, dont il s’occupa le plus chrétiennement possible, malgré le danger que cela représentait.

Certains de ces orphelins furent appelés à former un corps spécial au service de la police communiste, mais ils ne trahirent jamais leur Formateur.

En 1951, István changea de domicile et de travail, ainsi que son nom en István Baiser, pour échapper au contrôle de la police, continuant son apostolat auprès des jeunes ; ses amis lui conseillèrent plusieurs fois de quitter le pays et lui procurèrent un faux-passeport, mais il préféra rester pour aider les jeunes en danger.

Il habita chez un confrère, Daniel Tibor, où la concierge intercepta son courrier pour le transmettre à la police.

En 1952, István alla encore plus loin. Il alla recouvrir de bitume l’enseigne d’un nouveau bar qui s’appelait L’Auberge de l’Enfer. L’enquête et la torture firent connaître le groupe et István fut arrêté avec son ami Daniel le 28 juillet 1952.

Ce dernier mourra quelques jours plus tard, des tortures infligées. István subit en octobre 1952 une sorte de procès au Tribunal militaire de Budapest, au terme duquel il sera condamné à mort avec ses «complices», pour complot contre la démocratie et trahison.

István tenta vainement une demande de grâce. La prison dura jusqu’au 8 juin 1953, jour où István fut pendu et son corps jeté dans une fosse commune.

Les parents de István ne surent rien de tout cela jusqu’en 1955, quand on leur annonça que leur fils avait été condamné à mort et que la peine avait été exécutée, sans précision de la date.

István a été béatifié comme martyr en 2013.

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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 21:11

Álvaro del Portillo y Díez

1914-1994

 

Il fut le troisième des huit enfants de parents profondément chrétiens, l’espagnol Ramón et la mexicaine Clementina Diez de Sollano et naquit le 11 mars 1914 à Madrid (Espagne).

Après ses études au Lycée du Pilar à Madrid, il fit des études pour devenir en 1941 ingénieur civil des Ponts-et-Chaussées. Puis il fut reçu docteur en philosophie, section Histoire (1945).

Durant ses études, en 1935, il entra dans l’Opus Dei, fondée par saint Josemaría Escrivá de Balaguer. 

Ce dernier discerna une belle vocation dans la personne du jeune Álvaro, qui se prépara au sacerdoce. Quand son évêque lui fit remarquer en 1941 qu’il allait renoncer à sa grande réputation d’ingénieur pour devenir un simple prêtre diocésain, il répondit : Oh, Monseigneur, ma réputation, il y a longtemps que je l’ai offerte à Jésus-Christ.

Álvaro fut ordonné prêtre en 1944.

Devenu fidèle inconditionnel du Fondateur, don Álvaro le suivit dans tous ses déplacements. Il s’installa ainsi à Rome, pour y préparer la reconnaissance officielle de l’Œuvre (1946), puis dans toute l’Europe ; on l’appela à collaborer dans plusieurs dicastères de la Curie romaine et pendant tout le Concile de Vatican II.

En 1948, il fut premier recteur de la nouvelle université de la Sainte-Croix, et professeur de théologie morale. Cette même année il fut reçu docteur en droit canonique à l’Angelicum.

Après la mort de Mgr Escrivá, don Álvaro fut élu pour lui succéder en 1975 et nommé évêque en 1991.

C’est grâce à son dynamisme que l’Opus Dei s’étendit largement sur les cinq continents et que la cause de béatification et de canonisation de son Fondateur avança de façon significative (la béatification advint en 1992, la canonisation en 2002, v. 26 juin).

Mgr Álvaro del Portillo mourut saintement au retour d’un pèlerinage en Terre Sainte, le 23 mars 1994, ayant ainsi célébré la messe pour la dernière fois dans l’église-même du Cénacle à Jérusalem, là où fut instituée l’Eucharistie.

Sa béatification fut annoncée pour 2014.

Le miracle retenu pour cette béatification a été la guérison inexplicable d’un nouveau-né chilien qui souffrait de malformation cardiaque et, durant une tentative d’intervention chirurgicale, avait subi un arrêt cardiaque de plus d’une demi-heure. Le lendemain, le cardiologue demanda au service à quelle heure était mort l’enfant, et il lui fut répondu qu’il vivait.

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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 21:02

Assunta Marchetti

1871-1948

 

Elle vit le jour à Lombrici di Camariore (Lucques, Toscane, Italie), de parents pauvres, qui lui donnèrent au baptême le nom de Assunta, car elle était née le 15 août, fête de l’Assomption. 

Son grand frère, Giuseppe, fut un des principaux collaborateurs de Giovanni Battista Scalabrini (v. 1er juin).

Attirée dès l’enfance par la vie religieuse, Assunta dut d’abord s’occuper de sa mère malade, de son père également qui mourut prématurément.

Encouragée par son frère, elle se présenta au fondateur Giovanni Battista Scalabrini et partit bientôt avec des Compagnes pour le Brésil. Elles se constituèrent ainsi en Servantes des Orphelins et des Abandonnés, plus tard appelées Sœurs Missionnaires de Saint-Charles ou aussi plus simplement Scalabriniennes.

C’était en 1895 ; l’année suivante mourait déjà don Giuseppe, frappé de typhoïde, à vingt-sept ans.

La Mère Assunta guida son petit groupe fidèlement et saintement. 

Elle se blessa la jambe un jour qu’elle allait assister un malade. Ce fut pour elle le commencement de longues années de souffrances.

Madre Assunta mourut dans l’orphelinat de Saõ Paulo (Brésil), le 1er juillet 1948.

Sa cause de béatification a été présentée ainsi que celle de son frère, don Giuseppe. Madre Assunta sera béatifiée la première, en 2014.

 
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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 20:52

Teresa Demjanovič

1901-1927

 

Therese naquit le 26 mars 1901 aux Etats-Unis, à Bayonne (New Jersey). Elle était la dernière des sept enfants d’Alexander et Johanna, une famille originaire de Slovaquie.

Cette famille très chrétienne appartenait au rite oriental, dit gréco-catholique ; Therese reçut le baptême et la confirmation dans l’église gréco-catholique de Saint-Jean-Baptiste à Bayonne, le 31 mars 1901.

En plus de ses études secondaires, brillamment achevées en 1917, elle reçut deux heures quotidiennes de formation à la paroisse, pour apprendre l’alphabet cyrillique et prier dans la langue slavonne.

Elle ressentit l’appel du Christ et pensait entrer chez les Carmélites, mais resta auprès de sa mère malade. Prenant le temps de réfléchir, et fidèle à la promesse qu’elle fit à sa mère mourante, Therese fréquenta l’université et obtint un brillant doctorat en Lettres (1923).

Ne sachant pas encore précisément dans quelle congrégation entrer, elle accepta un poste d’enseignement du latin et de l’anglais à l’Académie Saint-Louis de Jersey City. Là, on l’observa souvent en prière quasi extatique, à genoux dans la chapelle et priant le chapelet.

Therese fit partie de la chorale paroissiale, d’une association mariale.

En 1924, elle pensait rejoindre les rangs des Carmélites Déchaussées, mais sa santé ne le lui permettait pas. Le 8 décembre, elle se décida enfin pour les Sœurs-de-la-Charité-de-Sainte-Elisabeth, cette fois-ci dans le giron de l’Eglise latine.

Début 1925, son père prit froid et mourut. En la fête de Notre-Dame de Lourdes, le 11 février, elle entra dans la vie religieuse, accompagnée ce jour-là de son frère Charles, prêtre, et de deux de ses sœurs.

Lors de ses premiers vœux, en 1925, elle prit le nom de Miriam Teresa : Miriam en l’honneur de la Sainte Vierge, Teresa en l’honneur de sainte Teresa d’Avila et aussi de sainte Thérèse de Lisieux, canonisée le 17 mai 1925, le jour de sa prise d’habit.

Son enthousiasme pour la vie intérieure, pour l’Eucharistie, pour tout ce qui est surnaturel, lui valut le surnom de Petite Thérèse de l’Enfant-Jésus d’Amérique ! L’aumônier lui demanda même de préparer des conférences spirituelles pour les autres novices.

Les deux années qu’elle vécut ensuite, se passèrent dans la simplicité, dans l’humilité, dans une joyeuse obéissance, mais surtout dans une union toute particulière au Christ et à Marie ; l’intense vie mystique de Miriam Teresa apparaît dans ses nombreux écrits spirituels, échos de ses expériences mystiques.

En 1926, elle dut subir une ablation des amygdales, et revint très affaiblie au couvent ; elle ne se remettait pas. L’aumônier, plus clairvoyant que la Supérieure, fit examiner Miriam Teresa à hôpital, où elle  fut diagnostiquée d’affaiblissement physique et nerveux, avec myocardie et appendicite aiguë. On hésitait à l’opérer.

Le 2 avril 1927 elle fit sa profession religieuse in articulo mortis.

Le 6 mai 1927, on tenta tout de même l’opération de l’appendicite ; Miriam Teresa, trop affaiblie, s’éteignit le 8 mai suivant.

Le miracle retenu pour la béatification de Miriam Teresa, fut la guérison totale et inexpliquée d’un jeune garçon aveugle, en 1963.

Miriam Teresa fut béatifiée en 2014, et inscrite au Martyrologe le 8 mai.

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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 20:39

Maria Cristina de Savoie

1812-1836

 

Princesse de sang royal, Maria Cristina naquit le 14 novembre 1812, quatrième et dernière fille du roi Vittorio Emanuele 1er et de Maria Teresa de Habsburg-Este.

Elle naquit à Cagliari (Sardaigne), alors que cette famille avait dû quitter le Piémont, récemment annexé par la France puis restitué par le Congrès de Vienne.

De retour à Turin, Maria Cristina reçut une formation correspondant à son rang.

Après l’abdication et la mort du roi, après la mort de son oncle et celle de sa mère, Maria Cristina épousa à Gênes Ferdinand II des Deux-Siciles. 

Très pieuse et fort étrangère aux habitudes de la cour, elle influença son mari par sa douceur et obtint, tant qu’elle vécut, la grâce pour tous les condamnés à mort.

Elle s’occupa activement de nombreuses œuvres sociales.

Le roi était beaucoup plus rude, mais priait avec elle le chapelet chaque soir. Leur unique fils, François II, roi des Deux-Siciles, mourra en 1894.

Maria Cristina cependant mourut des suites de ses couches, le 31 janvier 1836.

De grande piété, cette reine montra une grande noblesse d’âme dans toutes les difficultés qu’elle traversa pendant sa brève existance.

A la suite de la reconnaissance d’un miracle attribué à son intercession, elle a été béatifiée en 2014.

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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 23:43

Ramón Peiró Victorí

1891-1936

 

Ramón (Raymond) naquit le 7 mars 1891 à Aiguafreda (Barcelone). Il avait un frère, Miguel, plus tard tertiaire dominicain, qui le suivra jusqu’au martyre.

Après l’école primaire, qu’il fréquenta chez les bons Pères de la Sainte-Famille, il s’orienta vers la vie dominicaine et entra en 1906 au couvent de Corias (Asturies), où il prit l’habit et fit le noviciat. Il fit la profession solennelle en 1911.

A ce moment-là, il venait d’être dirigé sur le couvent de Salamanque, mais il demanda humblement à faire partie de la nouvelle province d’Aragón, et c’est là qu’il fit ses études de philosophie et de théologie, jusqu’à être ordonné prêtre en 1915.

Professeur à Solsona, il fut ensuite nommé supérieur à Calanda, puis transféré à Barcelone, où il contribua à l’épanouissement du culte eucharistique autant qu’à la dévotion du Rosaire.

Le 19 juillet 1936, sans plus tarder, il dut quitter son couvent et passer environ un mois à se réfugier chez des amis, changeant rapidement de cachette, pour ne pas compromettre ses hôtes. 

Le jour-même où il quitta son couvent, il eut l’immense tristesse de voir partir en flammes son couvent et cette chapelle qu’il avait embellie avec tant d’amour.

Finalement réfugié dans une pension tenue par des étrangers, il se sentait plus en sécurité ; on lui demanda tout de même s’il était prêtre, et il répondit sincèrement par l’affirmative. De toutes façons, il se préparait au martyre.

Deux jours après il fut arrêté, malmené. Il eut le temps d’écrire un petit mot à sa mère, dans lequel il se disait content.

Le père Ramón fut fusillé à El Morrot (Barcelone), le 21 août 1936, et béatifié en 2001.

 
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Présentation

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