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15 septembre 2014 1 15 /09 /septembre /2014 23:00

Juan Macías

1585-1645

 

Juan naquit le 2 mars 1585 à Ribera del Fresno, en Extremadure, au diocèse de Plasencia. Son père s’appelait Pedro de Arcas et sa mère Juana Sánchez, qu’il perdit dès l’âge de quatre ans. Son oncle l’employa à la garde des brebis.

Notre Juan aurait dû porter le nom de Arcas Sánchez, mais on l’appela bien vite comme on appelait tous les bergers de la propriété familiale les “macías”, du nom des terres de l’endroit ; ou aussi Juan Pastorcillo : Jean le petit berger.

Une nuit de Noël, à huit ans, sans doute sur quelque invitation céleste, il annonce qu’il part.

Il rejoint un marchand qu’il avait connu et travaille quelques années avec lui. Puis il s’embarque pour l’Amérique. On rejoint Carthagène (Colombie), on traverse la Nouvelle Grenade, on passe par Pasto et Quito (Equateur) et on arrive finalement au Pérou.

Le premier souci de Juan fut de s’enquérir des Dominicains présents à Lima, car, disait-il, il avait entendu une voix, à vingt ans, qui lui disait de les rejoindre au Pérou.

 Formé au métier, il travaille dans les foires de la ville : il partage avec les pauvres le peu qu’il gagne, et rend des services au monastère dominicain de Sainte Marie-Magdeleine, auquel il se lie comme frère et où il est enfin admis et prend l’habit le 23 janvier 1622. Il fait les vœux solennels le 25 mars 1623, jour de l’Annonciation.

Il se lie d’amitié avec Martín de Porrés et Rosa (v. 3 novembre et 24 août) .

Désormais membre de la communauté dominicaine, Juan prit le chemin de la prière assidue, de la pénitence et de la charité. 

Il dut bientôt subir une opération difficile pour soigner une grave infirmité, ce qui ne l’empêcha pas de continuer à se soucier des nécessiteux, qu’il aidait à la porte du couvent : tous les pauvres, les malades, les abandonnés de Lima venaient lui demander ses conseils.

De caractère, il préférait se retirer et éviter la conversation. Seule l’obéissance put le maintenir comme portier du couvent, pendant plus de vingt ans, charge qu’il exerça avec toute la joie et la disponibilité possibles. Il se montrait d’une humilité exemplaire envers ses semblables. A genoux il donnait à manger aux pauvres. Jamais il ne regardait les femmes en face, dirigeant son regard vers le sol pour éviter toute tentation.

Juan fut favorisé de grâces extraordinaires. Ainsi, lors d’un tremblement de terre à Lima, tandis que tous les religieux sortirent dans le jardin, Juan affirma qu’une voix le retenait là, la voix de la Vierge Marie, qui le protégeait : en effet, ni le couvent ni l’église ne furent détruits.

A soixante ans, Juan comprit qu’il allait enfin partir pour rejoindre au Ciel son cher ami, saint Jean l’Évangéliste, qu’il avait vu plusieurs fois en vision. Il raconta lui-même, plein de reconnaissance à Dieu, toutes les grâces qu’il avait reçues depuis sa jeunesse, en particulier de la vision de la gloire qu’il aurait reçue au ciel.

A Juan de la Torre, son ami, qui le suppliait de “ne pas l’abandonner”, il répondit : Je vous en donne ma parole, je vous serai plus ami là-bas que je ne l’ai été ici.

Quand vint “l’heure”, Juan en avertit ses Confrères, qui vinrent lui apporter le Saint Viatique dans sa cellule. Après quelques instants, le Prieur lui administra le Sacrement des Malades, qu’on appelait alors l’Extrême Onction, tandis que la Communauté priait et chantait. Juan s’éteignit au chant du Salve Regina, au matin du 16 septembre 1645.

Quand, trente-six ans plus tard, on voulut transférer les restes de Juan dans un cercueil de cèdre, ceux-ci étaient intacts.

Plus tard, en 1678, un jeune novice qui souffrait déjà d’une hernie inguinale, fit malencontreusement un effort physique en travaillant, de sorte que les médecins ne pouvaient le sauver que par une intervention qu’on ne savait pas faire à l’époque. Le novice reçut les derniers sacrements, mais le Prieur lui mit entre les mains une petite image de Juan, qui était mort une trentaine d’années plus tôt. Quand les religieux revinrent visiter le malade, il était debout et ne souffrait plus.

Un autre miracle attesté, fut la multiplication du riz dans le grenier, quand une religieuse invoqua Juan pour donner à manger aux pauvres.

Juan fut béatifié en 1837, et canonisé en 1975.

Le Martyrologe le mentionne le 16 septembre.

 

 

 

1 Saint Martín de Porrès est fêté le 3 novembre ; sainte Rose de Lima a son dies natalis le 24 août, et est fêtée le 23 août.

 

(1)   Saint Martín de Porrès est fêté le 3 novembre ; sainte Rose de Lima a son dies natalis le 24 août, et est fêtée le 23 août.

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15 septembre 2014 1 15 /09 /septembre /2014 23:00

 

José Manuel Ferrer Jordá

1872-1936

Salvador Ferrer Cardet

1884-1936

 

Impossible de séparer ces deux frères, religieux de la même famille, arrêtés ensemble et assassinés ensemble lors de la Guerre civile espagnole.

 

José Manuel Ferrer Jordá naquit à Burriana (Castellón) le 26 novembre 1872.

 

Il fréquente l’école communale et participe aux activités paroissiales.

 

En 1890 il entre au noviciat des Tertiaires Capucins de Notre-Dame des Douleurs et fait la profession religieuse deux ans après. Il prend le nom de Benito María.

 

En 1898, il émet les vœux perpétuels comme religieux coadjuteur, donc sans être prêtre.

 

Son activité principale sera, pendant vingt-cinq ans, de s’occuper des jeunes en difficulté dans des maisons de rééducation, reconduisant ces élèves sur le chemin de la Vérité et du Bien.

 

Ce fut un religieux discret, austère, peu bavard, très dévot de l’Eucharistie et de Notre-Dame des Douleurs. Bon pasteur, il obtenait davantage de bons résultats de la part de ses “garnements” par son exemple que par ses discours.

 

En 1932, il est envoyé au Collège Fondation Caldeiro, à Madrid. Au moment de la guerre civile, il est expulsé du Collège, transformé en caserne, et cherche refuge dans son pays natal. Mal accueilli, il se dirige à Torrent, où il retrouve son frère chez Trinidad Navarro, le 14 août 1936. Durant tout le mois qui suivit, il ne prononça qu’une douzaine de paroles, selon l’affirmation de la même Trinidad, laquelle assura aussi que Le 12 septembre, fête du saint Nom de Marie, il récita dix-neuf dizaines du Rosaire.

 

Salvador Ferrer Cardet, lui, était né à Burriana (Castellón) le 13 octobre (août ?) 1884, où il fit ses premières études ; à onze ans, il imite son frère aîné Benito, et entre dans l’école séraphique, tenue par les Tertiaires Capucins de Notre-Dame des Douleurs, au couvent de Monte Sión, à Torrent (Valencia).

 

Il émet les premiers vœux le 8 décembre 1900 (à seize ans) et prend le nom de Laureano María, puis les vœux solennels le 12 avril 1907, année où il reçoit le sacerdoce en septembre à Turia. Il exerce son ministère sacerdotal au Monastère Royal de Yuste (Cáceres), à l’Ecole Santa Rita (Madrid), à Teruel, à Dos Hermanas (Séville) et finalement à Godella (Valencia) ; dans ces maisons il fut généralement Supérieur, charge qu’il menait de front avec celle de ministre général.

 

C’est dans cette dernière localité que le surprend la guerre ; quittant son couvent le 25 juillet, il trouve un accueil chaleureux à Torrent, chez Madame Trinidad Moreno. Il passa les jours qui précédèrent son martyre, en priant et en s’y préparant. Quand Madame Trinidad lui disait : “Mon Père, les Rouges ne sont pas d’accord à votre sujet”, il répondait : “Ne vous en faites pas, ce n’est pas encore l’heure : je me prépare en lisant le livre de Job”. Jamais il ne se mêla de politique.

 

Le père Laureano était de taille moyenne, chauve depuis longtemps, avec une petite barbe clairsemée et quelques pustules sur le visage. Il avait un caractère prévenant et aimable, où dominait une grande bonté. Il était connu pour sa délicatesse, sa propreté, et il montrait un don spécial dans ses attentions pleines de délicatesse à l’égard des pauvres, des infirmes et des nécessiteux. Il eut aussi un grand zèle pour l’expansion de son Institut, ainsi qu’une profonde dévotion envers Notre Dame des Douleurs.

 

 Le 13 septembre, les deux frères furent arrêtés et conduits à la prison du village. Le 15, fête de Notre-Dame des Douleurs et fête patronale de leur Institut, ils chantèrent encore une fois les Douleurs de Marie. A la tombée de la nuit de ce même jour, ils furent arrêtés et conduits à la Masía de Calabarra, commune de Turís (Valencia), où ils furent assassinés, avec un autre Confrère, au matin du 16 septembre.

 

Le Martyrologe mentionne ces deux frères martyrs le 16 septembre. 

 

Ils ont été béatifiés en 2001.

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15 septembre 2014 1 15 /09 /septembre /2014 23:00

Victor III, pape

1086-1087

 

Danferius de Benevento prit le nom de Desiderius en entrant en religion.

Il était né de famille princière en 1027, son père étant le prince lombard Landolfo V. Danferius fut d’abord ermite à La Cava, avant d’entrer au monastère bénédictin de Bénévent.

Quand l’abbé du Mont-Cassin fut élu pour devenir Étienne IX (1058), il lui succéda, pour un abbatiat glorieux qui dura près de trente ans. C’est pendant cette période que le Mont-Cassin devint une abbaye magnifique et célèbre.

Peu après, le même Étienne IX élève Desiderius au cardinalat et l’envoie comme représentant pontifical auprès de l’empereur Isaac Commène ; malheureusement, la rencontre n’aboutit pas à la résolution du schisme.

A Étienne IX succédèrent Nicolas II, Alexandre II, et surtout Grégoire VII. Recueillir l’héritage et continuer la réforme de saint Grégoire VII était une charge redoutable, à laquelle fut appelé Desiderius, qui prit le nom de Victor.

L’élection s’était faite en plusieurs temps : Grégoire VII l’aurait lui-même désigné comme “papable”, mais les cardinaux réformateurs auraient mis en question cette élection. Puis il aurait été acclamé par les cardinaux sur pression du parti normand, qui connaissait bien Desiderius (il avait beaucoup travaillé à rapprocher les Normands du pape Grégoire VII). Mais Desiderius hésitait toujours. L’année suivante, toujours désigné, mais attaqué par le parti schismatique de Clément III (Guibert de Ravenne), il fait convoquer un concile à Capoue, où enfin il semble bien qu’il ait fait l’unanimité (1087).

Victor III n’était toujours pas consacré. Il commença par aller célébrer Pâques dans son monastère du Mont-Cassin, puis accepta de se faire consacrer en mai. 

Toutefois l’antipape Clément III avait toujours ses partisans dans Rome. Victor III retourna au Mont-Cassin, d’où il convoqua un concile à Bénévent pour condamner Clément III, mais il condamna aussi, qui sait pourquoi, deux grands partisans de Grégoire VII, l’évêque Hugues de Die et l’abbé Richard de Saint-Victor à Marseille.

Il semble que Victor III ait aussi organisé une croisade contre les Sarrasins de Tunisie où, selon un auteur contemporain, cent-mille musulmans furent tués en un seul jour.

L’œuvre papale de Victor III s’arrête là : il mourut cette même année 1087, le 16 septembre, jour où il est mentionné au Martyrologe. 

Victor III fut béatifié en 1727. En l’absence de canonisation officielle, c’est Léon XIII qui lui confirma son titre de Saint.

Son successeur sera Urbain II.

 

Note. Une curieuse histoire rapporte qu’en réalité Victor III était un enfant juif, ravi en Germanie et éduqué au monastère du Mont-Cassin ; devenu pape, il aurait reconnu être fils d’un célèbre Rabbin, et aurait alors disparu… On attendra sans doute longtemps encore les preuves historiques certaines.

 
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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 23:43

Juan Bautista de San Francisco Cajonos

 

 

(Voir la notice Jacinto de los Ángeles)

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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 23:15

 Giuseppe Puglisi

1937-1993

 

Il vit le jour le 15 septembre 1937 à Palerme (Sicile, Italie), d’un cordonnier et d’une couturière.

Il fréquenta le séminaire de Palerme dès 1953 et fut ordonné prêtre en 1960.

Le petit Pino Puglisi devenait ainsi le Padre Pino Puglisi, qu’on appela aussi 3P, en italien : Tre Pi.

Dans ses diverses activités paroissiales et didactiques, il s’efforça de guider les jeunes dans la droiture et de les écarter des maillons de la Mafia. Il rencontra les populations marginales des faubourgs et réussit à réconcilier des familles déchirées par la violence.

Il fut à Settecannoli (Brancaccio), Godrano (Palerme).

En 1978, il fut nommé vice-recteur du Petit séminaire de Palerme, puis chargé du service des vocations.

De 1978 à 1993, il fut professeur de religion au lycée classique de Palerme.

En 1990, curé de Brancaccio, il s’intéressa aussi à la condition des jeunes femmes et des mères en difficulté.

Il s’entoura de laïcs groupés en associations pour revendiquer les droits civils des populations méprisées, pour dénoncer la criminalité organisée.

Don Pino savait qu’il dérangeait le milieu. Devant ses jeunes, il apporta un jour un carton sur lequel il sauta, illustrant ce qu’on disait de lui en italien : il «cassait les boîtes», c’était un casse-pied.

Plusieurs fois menacé, il fut assassiné dans son propre quartier paroissial par la Mafia, qui choisit pour ce crime le jour de son anniversaire, le 15 septembre 1993, devant sa porte.

Au moment où l’assassin lui mit le revolver sur la nuque, il dit en souriant : Je m’y attendais. A l’autopsie, son visage conservait ce sourire.

Lors de l’examen de ses restes, en vue du procès de béatification, son corps fut retrouvé intact et sans traces de décomposition.

Don Giuseppe fut reconnu martyr par l’Eglise et béatifié en 2013. 

Giuseppe Puglisi

1937-1993

 

Il vit le jour le 15 septembre 1937 à Palerme (Sicile, Italie), d’un cordonnier et d’une couturière.

Il fréquenta le séminaire de Palerme dès 1953 et fut ordonné prêtre en 1960.

Le petit Pino Puglisi devenait ainsi le Padre Pino Puglisi, qu’on appela aussi 3P, en italien : Tre Pi.

Dans ses diverses activités paroissiales et didactiques, il s’efforça de guider les jeunes dans la droiture et de les écarter des maillons de la Mafia. Il rencontra les populations marginales des faubourgs et réussit à réconcilier des familles déchirées par la violence.

Il fut à Settecannoli (Brancaccio), Godrano (Palerme).

En 1978, il fut nommé vice-recteur du Petit séminaire de Palerme, puis chargé du service des vocations.

De 1978 à 1993, il fut professeur de religion au lycée classique de Palerme.

En 1990, curé de Brancaccio, il s’intéressa aussi à la condition des jeunes femmes et des mères en difficulté.

Il s’entoura de laïcs groupés en associations pour revendiquer les droits civils des populations méprisées, pour dénoncer la criminalité organisée.

Don Pino savait qu’il dérangeait le milieu. Devant ses jeunes, il apporta un jour un carton sur lequel il sauta, illustrant ce qu’on disait de lui en italien : il «cassait les boîtes», c’était un casse-pied.

Plusieurs fois menacé, il fut assassiné dans son propre quartier paroissial par la Mafia, qui choisit pour ce crime le jour de son anniversaire, le 15 septembre 1993, devant sa porte.

Au moment où l’assassin lui mit le revolver sur la nuque, il dit en souriant : Je m’y attendais. A l’autopsie, son visage conservait ce sourire.

Lors de l’examen de ses restes, en vue du procès de béatification, son corps fut retrouvé intact et sans traces de décomposition.

Don Giuseppe fut reconnu martyr par l’Eglise et béatifié en 2013.

Il faut rappeler que son assassin, arrêté en 1997, a fait un chemin de conversion, s’est profondément repenti et demande chaque soir pardon à Dieu. Il a reconnu avoir assassiné une cinquantaine de personnes : il pleure et prie pour eux.

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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 23:14

Paolo Manna

1872-1936

 

Paolo naquit le 16 janvier 1872 à Avellino (Italie).

Il étudia à Avellino et Naples et entra à quinze ans chez les Salvatoriens. 

Après la lecture de revues missionnaires, il fut littéralement captivé par le problème et la situation des Missions, trop méconnues dans notre Occident. Il écrivit immédiatement aux Missions Etrangères de Lyon.

Tandis qu’il étudiait à l’Université Grégorienne de Rome, il entra au Séminaire des Missions Etrangères de Milan en 1891.

Il avait une passion : les missions ; son mot d’ordre fut toute sa vie : Toute l’Eglise pour le monde entier.

Ordonné prêtre en 1894, il fut envoyé à Toungoo (Birmanie orientale).

En 1907, malade, il revint en Italie, où il diffusa l’idéal missionnaire par ses homélies, ses conférences, ses écrits.

Directeur de Les Missions Catholiques en 1909, il fonda en 1914 un bulletin (Propagande Missionnaire), puis en 1919 Italie Missionnaire, pour les jeunes.

Puis il ouvrit à Ducenta (Caserta) le Séminaire du Sacré-Cœur pour les Missions Etrangères, toujours dans le but de sensibiliser les fidèles de la région à l’esprit missionnaire.

En 1916, il fonda l’Union Missionnaire du Clergé, pour que les prêtres fussent des agents de diffusion de l’esprit missionnaire parmi les fidèles. En 1956, cette Union serait déclarée de droit pontifical ; elle est actuellement répandue dans le monde entier.

En 1924, le père Paolo fut élu supérieur général de l’Institut des Missions étrangères de Milan. Puis, en 1926, les deux instituts missionnaires de Milan et Rome fusionnèrent pour donner naissance au PIME (Pontificio Istituto per le Missioni Estere).

En 1936, il fut une figure de premier plan dans la fondation des religieuses Missionnaires de l’Immaculée.

De 1937 à 1941, il dirigea le secrétariat international de l’Union Missionnaire du Clergé.

En 1943, il s’établit à Ducenta, comme supérieur du PIME pour l’Italie du Sud. Il fonda alors Venga il tuo Regno (Que ton Règne vienne), un périodique missionnaire pour les familles.

Le père Manna publia aussi différents ouvrages, toujours dans cet esprit missionnaire, pour susciter des vocations, appeler à la prière, travailler à l’unité des Chrétiens.

Il mourut à Naples le 15 septembre 1952 et fut béatifié en 2001.

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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 23:11

Pascual Penadés Jornet

1894-1936

 

Il vit le jour le 3 janvier 1894 à Montaverner (Valencia, Espagne), de José et Trinidad, qui le firent baptiser le lendemain de sa naissance.

Dès l’enfance, il voulut être prêtre. Après les études au séminaire de Valencia, il fut ordonné prêtre en 1921.

Il exerça le saint ministère à La Pobla del Duc, Campos de Arenoso, Sempere, Salem, Adsubia et Bélgida.

Ce fut un prêtre zélé, soucieux de son devoir pastoral et apostolique, estimé de ses paroissiens.

Lors de la persécution de l’été 1936, on condamna l’accès à l’église, on profana le lieu saint et on persécuta les fidèles. Don Pascual tenta de continuer son apostolat, mais un jour on le convoqua pour lui demander de remettre les clefs de l’église. Il déclara qu’il ne le pouvait pas ; il demanda plutôt qu’on lui laissât le temps de retirer le Saint Sacrement, ce qu’on lui accorda après de longues discussions : il put alors consommer les Saintes Hosties, et s’en trouva très réconforté. 

S’étant mis à la disposition des miliciens, il fut expulsé de sa paroisse et alla se réfugier chez ses parents à Montaverner ; un cousin lui proposa l’hospitalité, qu’il accepta quelques jours, mais il préféra s’en retirer pour ne pas compromettre toute la famille de cet homme, et retourna chez ses parents. 

Le 15 septembre vers deux heures du matin, on vint l’arrêter, sans lui laisser le temps d’embrasser ses parents. Conduit au Comité révolutionnaire il fut immédiatement condamné à mort, sous le prétexte qu’il avait organisé une procession sans leur autorité (mais il en avait demandé et obtenu la permission de l’évêché) ; en réalité, son seul délit était d’être prêtre.

Il fut assassiné, le 15 septembre 1936, vers six heures du matin.

On lui tira deux balles dans la nuque, à Llosa de Ranes (Valencia). Le cousin du Martyr eut du mal à le reconnaître, tant il était défiguré.

Don Pascual a été béatifié en 2001.

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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 23:10

Anton Maria Schwartz

1852-1929

 

Anton fut le quatrième de treize enfants et naquit à Baden (Vienne, Autriche) le 28 février 1852.

Son père était musicien au théâtre. Après l’école primaire, Anton devint petit chanteur à Heiligenkreuz et fréquenta le collège Schotten à Vienne.

En 1869, il entra chez les Piaristes à Krems, mais à cause du Kulturkampf (la politique anticléricale de la Prusse), la congrégation fut supprimée et Anton gagna le séminaire diocésain de Vienne.

Malgré sa mauvaise santé, il fut ordonné prêtre en 1875. Mais après la mort de son père, la famille était très pauvre, et Anton dut louer le nécessaire pour célébrer sa Première Messe : il n’avait pas même son calice personnel, comme en ont tant de prêtres.

Pendant quatre années, il fut aumônier à Marchegg, où il s’inquiéta principalement de la question ouvrière, et pour cela reçut le surnom de pape de Marchegg.

En 1879, il fut nommé aumônier des Filles de la Charité à l’hôpital de Vienne-Sechshaus, où il rencontra personnellement les malades, jeunes apprentis et ouvriers. Un jour, un apprenti mourant lui dit : L’Eglise a des instituts pour s’occuper de tout le monde, pour les malades, pour les prisonniers, pour les étudiants. Mais nous, les apprentis, on nous a oubliés.

Cette vérité déclencha dans le cœur de l’abbé Anton le désir de fonder pour ces apprentis une œuvre où les prêtres se dévoueraient pour eux, ainsi naquit la Congrégation des Ouvriers Chrétiens de Saint-Joseph-Calasanz, qu’on a communément appelés les Calasantiens (Kalazantiner).

Il construisit à Vienne une église «pour les ouvriers», consacrée en 1889. Avec quelques prêtres, il donna vie à une première maison ; de là partit un apostolat en faveur des apprentis, rappelant aux dirigeants leur foi chrétienne, et donc leur obligation de payer justement et régulièrement les ouvriers, de ne pas les exploiter, de ne pas les obliger à travailler les jours de fêtes.

D’autre part, il reçut les apprentis pour leur donner une instruction, intellectuelle et sociale, pour leur trouver du travail, les occuper sainement.

En 1889, il jugea opportun d’appuyer le mouvement de grève des chauffeurs de tramways ; en 1905, celui des charpentiers et des domestiques, des tailleurs, des cordonniers, contre de grandes firmes.

En 1908, fatigué, il s’abstint désormais de toute controverse publique. Des partis de droite, et même des personnalités chrétiennes l’accusaient de socialisme.

L’abbé Anton Maria Schwartz mourut le 15 septembre 1929, et fut béatifié en 1998.

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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 23:00

  

 

 

 

Juan Bautista

Jacinto de los Ángeles

1660-1700

 

Ces deux indigènes zapatèques de la Sierra Nord de Oaxaca (Mexique) pourraient être deux jumeaux parfaits, si l’on considère la trajectoire commune de leur vie.

L’unique différence fut leur mariage : Juan Bautista épousa Josefa de la Cruz et eut une fille, Rosa. Jacinto épousa Petrona et eut deux enfants, Juan et Nicolasa.

Nés tous deux en 1660 à San Francisco Cajonos, ils étaient fidèles aux enseignements des pères Dominicains et leur rendaient mille services.

Choisis déjà pour leur honnêteté à remplir diverses charges civiles (arbitres, juges, syndics, maires), ils collaborèrent fidèlement avec les Pères, pour tenir l’église, servir la messe, entretenir la sacristie.

En outre, au vu de leur irréprochable honnêteté, ils furent chargés de signaler ce qui n’allait pas dans le village, les déviations, les irrégularités (matrimoniales ou morales), les blasphèmes, etc.

Ils avaient ainsi le titre de «Procureur» (Fiscal, en mexicain).

On arriva au 14 septembre 1700, jour où nos deux amis découvrirent un petit groupe de personnes qui pratiquaient un culte païen. Ils en parlèrent immédiatement aux Pères. On vint avec le «capitaine» du lieu pour dissoudre la réunion et confisquer les offrandes des participants.

Le jour suivant, 15 septembre 1700, la population fut excitée par les «victimes» ; les gens vinrent réclamer au couvent la remise des «offrandes» ; ils voulaient aussi rencontrer les deux Procureurs.

Le peuple menaça de mettre le feu au couvent. Finalement, le capitaine accepta de livrer les deux Procureurs, avec promesse qu’on respecterait leur vie.

Les Pères tentèrent de s’opposer à cette tractation. Mais les Procureurs eux-mêmes déposèrent leurs armes, acceptèrent l’éventualité de mourir, se confessèrent et reçurent la Communion. Juan Bautista déclara : Nous allons mourir pour la loi de Dieu ; comme j’ai reçu en moi la Divine Majesté, je ne crains rien, et je n’ai pas besoin d’armes.

Une fois aux mains de leurs «bourreaux», il ajouta : Me voilà. Si vous voulez me tuer demain, faites-le dès maintenant.

Ils furent attachés sur la place publique et reçurent les moqueries des bourreaux. Le 16 septembre, on les conduisit à San Pedro, où on les ligota de nouveau en prison. On les invita à renier leur foi pour être libérés, mais ils déclarèrent qu’ils resteraient fidèles à leur baptême.

On les mena par monts et par vaux jusqu’à la montagne Xagacía, où on les jeta à terre, presque on les égorgea et on les tua à coup de machettes ; on leur arracha le cœur, qu’on donna aux chiens, mais que les bêtes ne touchèrent pas. Deux des bourreaux burent le sang des deux martyrs, comme pour en recevoir la force, mais en réalité selon une antique coutume, en signe de haine.

Les deux Martyrs furent ensevelis sur place, et la montagne prit dès lors le nom de Montagne des Saints Procureurs (Monte Fiscal Santos).

Certains ont objecté que les deux Procureurs n’avaient fait que dénoncer leurs concitoyens, en s’opposant aux coutumes ancestrales. Mais les procès tant civil qu’ecclésiastique qui se déroulèrent peu après, firent bien apparaître que les deux hommes étaient bien morts pour leur foi en Dieu.

L’Eglise a sanctionné ces jugements et a béatifié les deux Martyrs en 2002.

Ils moururent le 16 septembre 1700, mais le Martyrologe les mentionne au 15 septembre. 

Juan Bautista

Jacinto de los Ángeles

1660-1700

 

Ces deux indigènes zapatèques de la Sierra Nord de Oaxaca (Mexique) pourraient être deux jumeaux parfaits, si l’on considère la trajectoire commune de leur vie.

L’unique différence fut leur mariage : Juan Bautista épousa Josefa de la Cruz et eut une fille, Rosa. Jacinto épousa Petrona et eut deux enfants, Juan et Nicolasa.

Nés tous deux en 1660 à San Francisco Cajonos, ils étaient fidèles aux enseignements des pères Dominicains et leur rendaient mille services.

Choisis déjà pour leur honnêteté à remplir diverses charges civiles (arbitres, juges, syndics, maires), ils collaborèrent fidèlement avec les Pères, pour tenir l’église, servir la messe, entretenir la sacristie.

En outre, au vu de leur irréprochable honnêteté, ils furent chargés de signaler ce qui n’allait pas dans le village, les déviations, les irrégularités (matrimoniales ou morales), les blasphèmes, etc.

Ils avaient ainsi le titre de «Procureur» (Fiscal, en mexicain).

On arriva au 14 septembre 1700, jour où nos deux amis découvrirent un petit groupe de personnes qui pratiquaient un culte païen. Ils en parlèrent immédiatement aux Pères. On vint avec le «capitaine» du lieu pour dissoudre la réunion et confisquer les offrandes des participants.

Le jour suivant, 15 septembre 1700, la population fut excitée par les «victimes» ; les gens vinrent réclamer au couvent la remise des «offrandes» ; ils voulaient aussi rencontrer les deux Procureurs.

Le peuple menaça de mettre le feu au couvent. Finalement, le capitaine accepta de livrer les deux Procureurs, avec promesse qu’on respecterait leur vie.

Les Pères tentèrent de s’opposer à cette tractation. Mais les Procureurs eux-mêmes déposèrent leurs armes, acceptèrent l’éventualité de mourir, se confessèrent et reçurent la Communion. Juan Bautista déclara : Nous allons mourir pour la loi de Dieu ; comme j’ai reçu en moi la Divine Majesté, je ne crains rien, et je n’ai pas besoin d’armes.

Une fois aux mains de leurs «bourreaux», il ajouta : Me voilà. Si vous voulez me tuer demain, faites-le dès maintenant.

Ils furent attachés sur la place publique et reçurent les moqueries des bourreaux. Le 16 septembre, on les conduisit à San Pedro, où on les ligota de nouveau en prison. On les invita à renier leur foi pour être libérés, mais ils déclarèrent qu’ils resteraient fidèles à leur baptême.

On les mena par monts et par vaux jusqu’à la montagne Xagacía, où on les jeta à terre, presque on les égorgea et on les tua à coup de machettes ; on leur arracha le cœur, qu’on donna aux chiens, mais que les bêtes ne touchèrent pas. Deux des bourreaux burent le sang des deux martyrs, comme pour en recevoir la force, mais en réalité selon une antique coutume, en signe de haine.

Les deux Martyrs furent ensevelis sur place, et la montagne prit dès lors le nom de Montagne des Saints Procureurs (Monte Fiscal Santos).

Certains ont objecté que les deux Procureurs n’avaient fait que dénoncer leurs concitoyens, en s’opposant aux coutumes ancestrales. Mais les procès tant civil qu’ecclésiastique qui se déroulèrent peu après, firent bien apparaître que les deux hommes étaient bien morts pour leur foi en Dieu.

L’Eglise a sanctionné ces jugements et a béatifié les deux Martyrs en 2002.

Ils moururent le 16 septembre 1700, mais le Martyrologe les mentionne au 15 septembre.

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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 23:00

Mariano Alcalá Pérez

1867-1936

 

Mariano vit le jour le 11 mai 1867 en Andorre (Espagne), douzième enfant de Tomás et Vicenta, qui le firent baptiser le lendemain.

A quatorze ans, il fit partie du premier groupe de Mercédaires qui reprit le couvent de El Olivar. Il y reçut l’habit en 1881, fit la première profession en 1883, la solennelle en 1886.

Après les études de philosophie et de théologie, il passa à Lleida (1887) et, remarqué pour ses excellentes aptitudes intellectuelles, fut envoyé à l’Université Grégorienne de Rome. C’est à Rome qu’il fut ordonné prêtre, en 1889.

En même temps, on le chargeait de cours au couvent de Pontevedra. Après deux années, il revint à Lleida, où ses prédications lui valurent les appréciations de l’évêque : il fut nommé examinateur diocésain.

Il fut ensuite à San Ramón, Lleida, Guissona, Andorre, Madrid.

En 1903, il fut nommé provincial, pour huit années, résidant à Lleida puis à Barcelone.

Le Supérieur général ayant été nommé évêque, c’est le père Mariano qui fut élu à sa place, en 1911.

Il rencontra alors beaucoup de difficultés : l’ancien général avait gardé son poste pendant plus de trente ans ; des factions s’étaient créées, des contestations sourdes, au point que le père Mariano, saintement humble, renonça à sa charge dès 1913. Sur son chemin de retour en Espagne, il s’arrêta à Loreto, où il eut une vision de la Sainte Vierge (dont furent témoins quelques amis proches).

Le père Mariano était vraiment un mystique. Il prophétisa aussi à une Religieuse qu’elle serait la Supérieure de son Institut, ce qui arriva. Il fut miraculeusement sauvé d’un accident par son Ange Gardien, envers lequel il avait une grande dévotion.

Ensuite il fut alternativement à San Ramón et à Barcelone. A partir de 1915, il s’installa à Lleida, d’où il partit prêcher à Manresa, Andorre, San Ramón, Barcelone, San Hilario, Bilbao, Borges, Monzón, Jaca, Fraga, Barbastro, Saragosse. Mais son activité préférée était le confessionnal, assiégé par une foule de pénitents avides d’entendre ses bons conseils inspirés.

Une méchante calomnie l’éprouva encore davantage, quand une religieuse ex-carmélite prétendit être enceinte de lui, alors que son complice reconnut lui-même l’innocence du Père et épousa la femme en question. Devant cette situation, le Père n’eut qu’un mot : Prions pour elle.

Désormais il vécut très effacé, se déplaçant de moins en moins, sinon pour aller aux eaux de Barcelone ou Saragosse. Il devait se soigner et prendre toujours plus de médicaments. Aux chapitres, des voix se prononçaient en sa faveur pour le nommer définisseur ; il proposa la consécration de la province au Sacré-Cœur. 

En mars 1936, son cousin le prit chez lui en Andorre pour l’aider à se reprendre. Mais ce cousin étant pharmacien, beaucoup de miliciens passaient par là, de sorte qu’une autre cousine prit le Père chez elle.

Quand se déchaîna la guerre civile, il dit : Ne parlons pas, prions. Il s’attendait au martyre.

A partir du 26 juillet, il resta à la maison, par prudence. Il fut convoqué au Comité, où l’accompagnèrent ses cousins. Les miliciens ne lui adressèrent même pas la parole, le laissant partir comme il était venu, à cause de son âge et de sa santé.

Le 15 septembre, fête de Notre-Dame des Douleurs, le Comité convoqua le Père et la cousine, mais celle-ci refusa de sortir. Peu après arriva un peloton qui emmena le Père au Comité, au milieu des coups et des menaces, lui reprochant de ne pas marcher à leur rythme.

Avant de partir, il laissa sur la table sa montre, précieux cadeau de son père pour son ordination sacerdotale, et son chapelet. 

Les miliciens obligèrent un habitant à venir avec son camion pour charger de l’orge : en réalité, c’était pour prendre des prisonniers et des miliciens armés jusqu’aux dents. Le camion eut l’ordre de prendre la route d’Alcañiz, puis de s’arrêter au cimetière d’Andorre, où les miliciens firent descendre leurs victimes. Le conducteur reconnut au passage le père Mariano, dont les lèvres prononçaient de ferventes prières.

Des coups partirent. Quelqu’un cria Vive la Vierge du Pilar ! Un autre témoin assura qu’en mourant, le père Mariano souffla encore Vive le Christ Roi !

Martyrisé le 15 septembre 1936, le père Mariano fut béatifié en 2013.

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