Juan Macías
1585-1645
Juan naquit le 2 mars 1585 à Ribera del Fresno, en Extremadure, au diocèse de Plasencia. Son père s’appelait Pedro de Arcas et sa mère Juana Sánchez, qu’il perdit dès l’âge de quatre ans. Son oncle l’employa à la garde des brebis.
Notre Juan aurait dû porter le nom de Arcas Sánchez, mais on l’appela bien vite comme on appelait tous les bergers de la propriété familiale les “macías”, du nom des terres de l’endroit ; ou aussi Juan Pastorcillo : Jean le petit berger.
Une nuit de Noël, à huit ans, sans doute sur quelque invitation céleste, il annonce qu’il part.
Il rejoint un marchand qu’il avait connu et travaille quelques années avec lui. Puis il s’embarque pour l’Amérique. On rejoint Carthagène (Colombie), on traverse la Nouvelle Grenade, on passe par Pasto et Quito (Equateur) et on arrive finalement au Pérou.
Le premier souci de Juan fut de s’enquérir des Dominicains présents à Lima, car, disait-il, il avait entendu une voix, à vingt ans, qui lui disait de les rejoindre au Pérou.
Formé au métier, il travaille dans les foires de la ville : il partage avec les pauvres le peu qu’il gagne, et rend des services au monastère dominicain de Sainte Marie-Magdeleine, auquel il se lie comme frère et où il est enfin admis et prend l’habit le 23 janvier 1622. Il fait les vœux solennels le 25 mars 1623, jour de l’Annonciation.
Il se lie d’amitié avec Martín de Porrés et Rosa (v. 3 novembre et 24 août) .
Désormais membre de la communauté dominicaine, Juan prit le chemin de la prière assidue, de la pénitence et de la charité.
Il dut bientôt subir une opération difficile pour soigner une grave infirmité, ce qui ne l’empêcha pas de continuer à se soucier des nécessiteux, qu’il aidait à la porte du couvent : tous les pauvres, les malades, les abandonnés de Lima venaient lui demander ses conseils.
De caractère, il préférait se retirer et éviter la conversation. Seule l’obéissance put le maintenir comme portier du couvent, pendant plus de vingt ans, charge qu’il exerça avec toute la joie et la disponibilité possibles. Il se montrait d’une humilité exemplaire envers ses semblables. A genoux il donnait à manger aux pauvres. Jamais il ne regardait les femmes en face, dirigeant son regard vers le sol pour éviter toute tentation.
Juan fut favorisé de grâces extraordinaires. Ainsi, lors d’un tremblement de terre à Lima, tandis que tous les religieux sortirent dans le jardin, Juan affirma qu’une voix le retenait là, la voix de la Vierge Marie, qui le protégeait : en effet, ni le couvent ni l’église ne furent détruits.
A soixante ans, Juan comprit qu’il allait enfin partir pour rejoindre au Ciel son cher ami, saint Jean l’Évangéliste, qu’il avait vu plusieurs fois en vision. Il raconta lui-même, plein de reconnaissance à Dieu, toutes les grâces qu’il avait reçues depuis sa jeunesse, en particulier de la vision de la gloire qu’il aurait reçue au ciel.
A Juan de la Torre, son ami, qui le suppliait de “ne pas l’abandonner”, il répondit : Je vous en donne ma parole, je vous serai plus ami là-bas que je ne l’ai été ici.
Quand vint “l’heure”, Juan en avertit ses Confrères, qui vinrent lui apporter le Saint Viatique dans sa cellule. Après quelques instants, le Prieur lui administra le Sacrement des Malades, qu’on appelait alors l’Extrême Onction, tandis que la Communauté priait et chantait. Juan s’éteignit au chant du Salve Regina, au matin du 16 septembre 1645.
Quand, trente-six ans plus tard, on voulut transférer les restes de Juan dans un cercueil de cèdre, ceux-ci étaient intacts.
Plus tard, en 1678, un jeune novice qui souffrait déjà d’une hernie inguinale, fit malencontreusement un effort physique en travaillant, de sorte que les médecins ne pouvaient le sauver que par une intervention qu’on ne savait pas faire à l’époque. Le novice reçut les derniers sacrements, mais le Prieur lui mit entre les mains une petite image de Juan, qui était mort une trentaine d’années plus tôt. Quand les religieux revinrent visiter le malade, il était debout et ne souffrait plus.
Un autre miracle attesté, fut la multiplication du riz dans le grenier, quand une religieuse invoqua Juan pour donner à manger aux pauvres.
Juan fut béatifié en 1837, et canonisé en 1975.
Le Martyrologe le mentionne le 16 septembre.
1 Saint Martín de Porrès est fêté le 3 novembre ; sainte Rose de Lima a son dies natalis le 24 août, et est fêtée le 23 août.
(1) Saint Martín de Porrès est fêté le 3 novembre ; sainte Rose de Lima a son dies natalis le 24 août, et est fêtée le 23 août.