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8 novembre 2014 6 08 /11 /novembre /2014 00:00

Mactinô Thọ

1787-1840

 

Mactinô (Martin) était né à Kẻ Báng (Nam Ɖịnh, Hà Nội, Tonkin) en 1787.

Marié, collecteur d’impôts, Mactinô était président de conseil paroissial. Il était le domestique personnel du père Mactinô Thịnh (voir la notice), qui l’avait sans doute baptisé et dont il avait reçu le prénom.

Il fut arrêté avec trois prêtres, tonkinois eux aussi, dont le père Mactinô Thịnh, et un autre laïc, le 31 mai 1840, sur une dénonciation.

C’est grâce à sa fille qu’on a recueilli maints détails sur la captivité et le martyre de ces cinq héros du Christ.

Après un mois de détention dans la capitale Nam-Ɖịnh, tous furent soumis à des interrogatoires, pour leur faire avouer l’identité et la cachette d’autres prêtres. Puis on les invita à apostasier, sous la torture. 

Une de ses réponses au mandarin fut la suivante : 

La vie de ma femme et de mes enfants ne serait pas une raison suffisante d’apostasier, et je ne voudrais pas, même à ce prix, me priver du bonheur du ciel qui m’est promis.

Le ciel ! ah ! c’est pour en jouir que je reste fidèle à ma religion ; quand ma tête tombera sous le fer du bourreau, mon âme s’envolera vers cette patrie du chrétien.

Et à ses enfants qui avaient pu s’approcher de lui à l’insu du mandarin, il les exhortait encore à la fidélité et à l’espérance éternelle : 

Temporellement, je ne puis plus rien faire pour vous, je ne dois plus m’occuper qu’à bien souffrir.

N’ayant rien obtenu de ces fidèles serviteurs du Christ, le gouverneur prononça la sentence de mort, qui devait être confirmée par le roi.

La confirmation arriva seulement le 6 novembre.

Il y eut une dernière sommation à apostasier. Mais les cinq «accusés» répondirent : 

Grand mandarin, nos résolutions sont immuables ; elles ne sauraient changer. 

Martinô fut exécuté à Bảy Mẫu (Tonkin), le 8 novembre 1840.

Béatifié en 1900, il fut canonisé en 1988.

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8 novembre 2014 6 08 /11 /novembre /2014 00:00

Gioan Baotixita Cỏn

1805-1840

 

Gioan Baotixita (Jean-Baptiste) était né à Kẻ Báng (Nam Ɖịnh, Hà Nội, Tonkin) en 1805.

Marié, Gioan Baotixita ne passait pas pour être, dans son village, parmi les «piliers de l’église»,  mais il était entièrement dévoué à la cause des missionnaires et les aidait de toutes ses forces. iIl était même devenu catéchiste.

Il fut arrêté avec trois prêtres, tonkinois eux aussi, et un autre laïc, le 31 mai 1840, sur une dénonciation.

Après un mois de détention dans la capitale Nam-Ɖịnh, tous furent soumis à des interrogatoires, pour leur faire avouer l’identité et la cachette d’autres prêtres. Puis on les invita à apostasier, sous la torture. 

Une de ses réponses au mandarin fut la suivante : 

Grand mandarin, nous ne sommes nullement repentants, c’est une bonne œuvre que nous avons faite. Le seul moyen de nous corriger, c’est de nous mettre à mort ; car si vous nous renvoyez, le premier prêtre que nous rencontrerons, fût-il Européen, nous le cacherons encore. Les prêtres nous enseignent le bien, ils sont nos pères, comment pourrions-nous les abandonner ?

N’ayant rien obtenu de ces fidèles serviteurs du Christ, le gouverneur prononça la sentence de mort, qui devait être confirmée par le roi.

La confirmation arriva seulement le 6 novembre.

Il y eut une dernière sommation à apostasier. Mais les cinq «accusés» répondirent : 

Grand mandarin, nos résolutions sont immuables ; elles ne sauraient changer. 

Apprenant qu’il allait être exécuté avec les prêtres, Gioan Baotixita s’exclama avec joie : Aujourd’hui nous retournerons chez nous (cf. Ps 121). Et à un ami qui venait en larmes lui rendre visite : Quoi ! Notre âme est dans la joie, et toi, au lieu de te réjouir, tu verses des larmes !

Gioan Baotixita fut exécuté à Bảy Mẫu (Tonkin), le 8 novembre 1840.

Béatifié en 1900, il fut canonisé en 1988.

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8 novembre 2014 6 08 /11 /novembre /2014 00:00

Mactinô Tạ Ɖức Thịnh

1760-1840

 

Mactinô (ou Martinô, Martin) naquit à Kẻ Sặt (Hà Nội, Tonkin), en 1760.

Prêtre, membre des Missions Etrangères de Paris (MEP), il travailla pendant des dizaines d’années comme pasteur de son peuple.

Désormais octogénaire, il fut arrêté avec deux autres prêtres, tonkinois eux aussi, et deux laïcs, dont son propre domestique, Mactinô Thọ, le 31 mai 1840, sur une dénonciation.

Après un mois de détention dans la capitale Nam-Ɖịnh, ils furent soumis à des interrogatoires, pour leur faire avouer l’identité et la cachette d’autres prêtres. Puis on les invita à apostasier, sous la torture. N’ayant rien obtenu de ces fidèles serviteurs du Christ, le gouverneur prononça la sentence de mort, qui devait être confirmée par le roi.

La confirmation arriva seulement le 6 novembre.

Il y eut une dernière sommation à apostasier. Mais les cinq «accusés» répondirent : 

Grand mandarin, nos résolutions sont immuables ; elles ne sauraient changer. 

Pour se rendre au lieu du supplice, on dut transporter le père Mactinô en filet, car il ne pouvait plus marcher, après cette longue détention de cinq mois.

Le père Mactinô fut exécuté à Bảy Mẫu (Tonkin), le 8 novembre 1840.

Béatifié en 1900, il fut canonisé en 1988.

On rappellera que tous les Martyrs vietnamiens sont fêtés liturgiquement ensemble, le 24 novembre.

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7 novembre 2014 5 07 /11 /novembre /2014 00:00

José Vega Riaño

1904-1936

 

José vit le jour à Siero de la Reina (León, Espagne) le 19 mars 1904, le jour de la fête de saint Joseph, dont il porta le nom. Les parents étaient d’humbles paysans.

Il entra chez les Oblats de Marie Immaculée (OMI) et fit la profession à Urnieta (Guipúzcoa) en 1922, puis commença les études de philosophie.

Il fut envoyé à Rome pour compléter ses études, et il fut reçu docteur en philosophie, en théologie et en droit canonique. C’est aussi à Rome qu’il fut ordonné prêtre en 1927.

En 1930, il pouvait ainsi assumer l’enseignement de théologie dogmatique à Pozuelo de Alarcón. On appréciait ses cours, qui étaient de réelles lectures spirituelles.

Au moment de la révolution de 1936, le 22 juillet, toute la communauté fut arrêtée. Deux jours après, on conduisit José à la Direction Générale de Sécurité (Madrid). Remis en liberté le lendemain, il se réfugia chez une famille amie avec d’autres jeunes religieux.

Le 10 octobre, il fut à nouveau arrêté.

A partir du 7 novembre, les prisonniers furent exécutés ; le premier groupe comprenait le père José avec, entre autres, les pères dominicains Alfredo Fanjul, Juan Mendibelzúa, Vicente Rodríguez, Isabelino Carmona (voir leurs notices), qui furent donc emmenés aux environs de Madrid, à Paracuellos de Jarama, où ils furent fusillés.

C’était au matin du 7 novembre 1936 : le père José avait trente-deux ans. 

José Vega Riaño fut béatifié en 2011.

 
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7 novembre 2014 5 07 /11 /novembre /2014 00:00

Vinh-Sơn Lê Quang Liêm

1732-1773

 

Vinh Sơn (Vincent) était né vers 1732, à Trà Lũ (Nam Định, Vietnam), de Antôn et Monica.

Il entra au séminaire à douze ans en 1744. Ses bons résultats encouragèrent le père Espinosa, un dominicain, à l’envoyer faire des études solides à Manille, au collège Saint-Jean-de-Latran.

Reçu dans l’Ordre dominicain, il fit la profession avec le nom de Vincent de la Paix et fut ordonné prêtre en 1759.

Il enseigna d’abord au séminaire, puis fut en paroisse à Quất Lâm, Lục Thủy, Trung Lễ, Trung Lao.

Il fut arrêté en même temps que le père Jacinto Castañeda Puchasóns (voir la notice)

Il allait être le premier prêtre dominicain vietnamien à subir le martyre.

Etant vietnamien, il n’aurait pas dû être condamné à la décapitation, réservée aux étrangers, mais il insista pour mourir de la même façon que le père Jacinto. Tous deux marchèrent ensemble vers leur supplice, alternant les versets du Credo et du Salve Regina et furent décapités à Ɖồng Mơ (Ha Tay, Vietnam), le 7 novembre 1773.

Le père Vinh-Sơn été béatifié en 1908, et canonisé en 1988.

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7 novembre 2014 5 07 /11 /novembre /2014 00:00

Manuel Sanz Domínguez

1887-1936

 

Manuel vit le jour le 31 décembre 1887 à Sotodosos (Guadalajara, Espagne). A la confirmation, il reçut le nom de Silvestre.

Après ses études, il travailla comme cheminot à Madrid, Saragosse et Alicante et fut chef de gare à Coscurita (Soria), puis passa à la Banque Rurale, dont il devint directeur.

Cet homme avait une grande piété : déjà à la gare d’Astocha de Madrid, il lui arrivait de parler de l’Evangile à qui voulait bien l’entendre, sans s’occuper des moqueries des camarades anarchistes, qui l’appelaient Saint Manuel.

En plus, Manuel avait une vie personnelle très engagée, comme membre de l’Adoration Nocturne, comme participant aux retraites ; il pensa entrer chez les Jésuites, mais son père était très malade et ses sœurs dépendaient économiquement de lui. Il assistait assidûment à l’office des Moniales Hiéronymites. Ces dernières avaient un grand souci : la branche masculine de leur Ordre s’était éteinte depuis presque un siècle ; des monastères étaient vides depuis 1835 : un siècle après, l’Ordre serait canoniquement éteint.

Les moniales en parlèrent un jour au parloir à Manuel, qui s’emballa littéralement pour ce projet : il partit pour Rome et rencontra le Pape pour parler de son idée de restaurer la branche masculine de l’Ordre Hiéronymite. Non seulement le Pape lui donna sa bénédiction, mais il lui exprima son fervent désir de voir à nouveau de pieux moines remplir les monastères vides.

En 1925, un groupe de jeunes s’établit dans l’ancien monastère de Santa María del Parral (Ségovie), qui était presque en ruines. La vie monastique s’organisa.

Manuel, lui, se prépara au sacerdoce et fut ordonné prêtre en 1928, avec le nom de Manuel de la Sainte Famille.

Les difficultés s’abattirent : des tensions internes, mais surtout les événements politico-sociaux avec leurs conséquences anti-religieuses en 1931 avec la proclamation de la République, et en juillet 1936 avec la révolution espagnole.

Le 5 octobre 1936, Frère Manuel fut arrêté à Madrid et mis à la Cárcel Modelo. Il put dire à ses proches : Ne soyez pas en peine pour moi. Si je reste en vie, je verrai l’Ordre de Saint Jérôme restauré ; si je meurs, je serai martyr du Christ, ce qui est beaucoup plus que ce que j’aurais pu rêver.

Il employa son temps à continuer d’évangéliser ses compagnons de prison, en attendant «l’heure».

Il fut assassiné à Paracuellos del Jarama (Madrid) entre le 6 et le 8 novembre 1936, et béatifié en 2013. 

Actuellement, les moines hiéronymites continuent leur vie contemplative dans deux monastères espagnols.

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7 novembre 2014 5 07 /11 /novembre /2014 00:00

Vicente Rodríguez Fernández

1897-1936

 

Né à Bárcena (Navelgas, Asturies) le 22 octobre 1897, Vicente fut baptisé le lendemain. Il avait (au moins) un frère.

Entré chez les Dominicains, il professa en 1915 à Corias (Asturies), fit la théologie à Salamanque et fut ordonné prêtre en 1922.

Dominicain accompli, il se préparait avec ardeur à la prédication, avec cette inspiration poétique qu’il avait en lui.

On l’envoya bientôt prêcher à Chihuahua et Tampico (Mexique), d’où la persécution l’expulsa.

Il passa alors aux Etats-Unis, dans l’état du Texas, où il exerça l’apostolat au milieu d’une population pauvre, dont il partagea volontiers la condition.

De retour en Espagne, il fut à Valladolid, puis au couvent de l’Olivar de Madrid.

Le couvent fut pris d’assaut le 20 juillet 1936, et le père Vicente se réfugia chez son frère. Son inquiétude était d’autant plus grande qu’il avait reçu un billet anonyme l’avertissant qu’il mourrait bientôt, au moment où il s’y attendait le moins.

Arrêté le 12 octobre, il se retrouva aux côtés du père Mendibelzúa (voir la notice), qui l’aida beaucoup fraternellement à surmonter ces moments d’angoisse.

Les deux prêtres furent conduits, avec beaucoup d’autres, à Paracuellos del Jarama, aux environs de Madrid, où ils furent fusillés, le 7 novembre 1936.

Ils furent tous deux béatifiés en 2007.

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7 novembre 2014 5 07 /11 /novembre /2014 00:00

Félix Jacinto Castañeda Puchasóns

1743-1773

 

Il naquit à Játiva (Valencia, Espagne) le 13 novembre 1743 (ou peut-être le 13 janvier ?), de José et de Josefa María. Il fut baptisé en réalité avec les noms de Félix, Tomás, Joaquín, Tadeo.

Entré au couvent dominicain de cette ville, c’est là qu’il prit le nom de Jacinto, par dévotion à saint Hyacinthe de Pologne, un autre Dominicain (v. 17 août).

En 1761, les provinces dominicaines européennes reçurent une demande des Philippines, où l’on avait besoin de jeunes recrues disposées à donner leur vie pour l’Evangile. Jacinto fut de ceux qui y répondirent, quoique pas encore ordonné prêtre.

Il fut envoyé à Manille en 1762 et y acheva ses études avant d’être ordonné prêtre, en 1765. Très intelligent, doué de grandes qualités et vertus, il fut envoyé en Chine.

Il commença par apprendre le chinois à Macao, et se lança dans l’apostolat, volant au secours des pauvres et des malades.

En juillet 1769, selon son propre récit, il fut arrêté de nuit sur dénonciation d’un chrétien apostat, et conduit en prison avec son confrère, le père Lavilla. Ils subirent quatorze interrogatoires devant dix mandarins, en même temps que d’autres chrétiens, dont certains apostasièrent (ou feignirent de le faire) ; on essaya de les incriminer pour viols ou autres délits de ce genre, mais personne ne put avancer la moindre preuve, évidemment. Ils finirent pas être condamnés à l’exil, avec menace de la peine de mort s’ils osaient rentrer dans la région, tandis que ceux qui les avaient hébergés étaient condamnés à quarante coups de fouet et deux mois de cangue. On les libéra le 3 octobre et ils purent rejoindre Macao. Pour tous ces «bienfaits», commentait le père Jacinto, bénie soit la divine Majesté.

Un missionnaire dans l’âme, comme l’était le père Jacinto, ne peut rester inactif. La porte de la Chine se fermait : il entrait par celle du Vietnam, où il arriva en février 1770.

Là il œuvra encore très activement pendant trois années, malgré les fatigues et la maladie.

En juillet 1773, il voulut porter le sacrement des malades à un infirme, malgré sa très mauvaise santé. Au retour, sa barque fut espionnée et suivie par une autre de soldats. Jacinto jeta les saintes huiles dans l’eau, gagna la rive et chercha à fuir, mais il tomba plusieurs fois, vaincu par la fièvre. Un peu plus loin il fut arrêté avec son Collègue, le père Vinh-sơn Lê Quang Liêm et le catéchiste qui les accompagnait. 

On les mit dans des cabanes où ils ne pouvaient pas se tenir debout, pendant plus de trois mois. Le 4 novembre, on les condamna à la décapitation. Au catéchiste qui lui apportait la nouvelle, le père Jacinto répondit : Le Seigneur m’accorde aujourd’hui une grande joie.

Il fut martyrisé avec l’autre prêtre à Ɖồng Mơ (Ha Tay, Vietnam) le 7 novembre 1773.

On conservait le corps du Martyr, mais un bombardement a détruit ces reliques durant la Deuxième guerre mondiale.

Le père Jacinto a été béatifié en 1908, et canonisé en 1988.

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7 novembre 2014 5 07 /11 /novembre /2014 00:00

Juan Mendibelzúa Ocerín

1878-1936

 

Né le 23 novembre 1878, baptisé le lendemain, il fut tout petit en contact avec les moniales dominicaines, grâce auxquelles il entendit bientôt l’appel de Dieu

Entré à son tour chez les Dominicains, il fit la profession à Corias (Asturies) en 1894 ; après la philosophie, il fit la théologie à Salamanque et fut ordonné prêtre en 1902.

Particulièrement doué pour la musique, il fut chantre dans les couvents où il passa ; il jouait de l’orgue et composait.

Destiné au couvent de Madrid (Olivar), ce fut un religieux remarquable, qui eut l’occasion de célébrer la Messe dans l’oratoire privé du président de la République, M. Zamora.

Lors de l’assaut du couvent de l’Olivar, le 20 juillet 1936, il reçut l’hospitalité dans des familles accueillantes, mais fut arrêté à la mi-octobre.

Mis en prison, avec une centaine d’autres personnes arrêtées, dans un endroit très étroit, puis dans la prison Modelo, ce Religieux à la santé robuste souffrit beaucoup des mauvais traitements qu’il reçut.

Il se retrouva avec le père Vicente Rodríguez, qu’il soutint dans l’épreuve et qui allait être martyrisé avec lui.

Le 15 août, fête de l’Assomption, arrivèrent là quatre étudiants dominicains, qui devaient être martyrisés eux aussi.

Cette détention prit fin au matin du 7 novembre 1936, quand on fit sortir tout le monde pour les fusiller à Paracuellos del Jarama (environs de Madrid).

Le père Juan Mendibelzúa, avec ses Compagnons, fut béatifié en 2007.

 
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7 novembre 2014 5 07 /11 /novembre /2014 00:00

Willibrord d’Utrecht

658-739

 

Les parents de Willibrord lui donnèrent un nom d’assonance païenne, Willibrord signifiant : que le dieu Willi te protège. Mais ce furent d’excellents chrétiens. Le père, Wilgils, noble de Northumbrie, distribua à la fin de sa vie tous ses biens aux pauvres et alla se retirer dans un ermitage qu’il s’était construit. Ce fut le début d’une vie monastique où d’autres compagnons le rejoignirent.

Willibrord, lui, naquit le 6 novembre 658, et fut bientôt mis sous la tutelle d’un grand saint, l’abbé Wilfrid de Ripon. Quand Wilfrid, tout en restant abbé à Ripon fut chargé du siège épiscopal de York, ce fut le prieur du monastère, Ceolfrid, qui s’occupa de Willibrord.

En 678, Wilfrid dut partir pour Rome, et Willibrord partit pour l’Irlande, à Rathmelsigi, où il se mit sous la direction de l’abbé Egbert. Après douze années, il reçut le sacerdoce.

En 690, l’abbé Egbert choisit douze de ses moines, Willibrord en tête, pour aller évangéliser les Frisons. Une fois arrivés dans la région des Pays-Bas, Willibrord voulut aller demander au pape l’approbation de sa mission. Ce que fit Serge 1er avec grande joie.

Willibrord s’établit à Anvers. Dès 695, le même Serge 1er consacra évêque Willibrord comme archevêque des Frisons. A l’occasion, il ajoutait à son nom celui de Clément (Clément 1er pape), qui se fêtait le 23 novembre, lendemain du sacre.

Le siège du nouvel archevêque fut alors à Utrecht.

Puis Willibrord étendit les bâtiments du monastère d’Echternach (région du Luxembourg), où il se rendait volontiers entre ses courses apostoliques.

En 699, Willibrord essaya de pousser l’apostolat en direction du Danemark, mais rencontra une certaine résistance du roi Ongend ; il profita tout de même de son voyage pour acheter trente jeunes esclaves indigènes qu’il fit embarquer avec lui pour les instruire et les baptiser. Il n’y eut pas d’autres missions au Danemark pendant tout un siècle.

Une des méthodes qu’utilisait Willibrord pour convaincre les païens, était de détruire leurs idoles en leur démontrant qu’ils n’en recevaient aucun maléfice, car 

Les idoles des païens sont or et argent, une œuvre de mains d’hommes ; elles ont une bouche et ne parlent pas, elles ont des yeux et ne voient pas. Elles ont des oreilles et n’entendent pas, par le moindre souffle en leur bouche (Ps 135:15-17).

En 703, Willibrord eut la joie de recevoir Wilfrid d’York qui l’honorait d’une visite pour lui montrer l’intérêt qu’il portait à ces missions en Frise. Willibrord organisa méthodiquement son grand diocèse. Malheureusement, le prince Radbod, dans un de ses accès de colère, détruisit tout le travail de Willibrord à Utrecht. Il fallut patiemment tout reconstruire à partir de 719, quand Charles Martel eut soumis les Saxons puis les Frisons. Saint Boniface vint l’aider aussi pendant quelque temps.

Les années passant, et le travail augmentant, Willibrord eut l’idée de consacrer des évêques auxiliaires, qui eurent le titre de Chorévêques, pouvant circuler librement, sans être attachés à un territoire particulier. 

Willibrord fonda encore d’autres monastères : Susteren (Limbourg, 714), Murbach (Alsace, 728).

Il mourut le 7 novembre 739 à Echternach, au lendemain de son quatre-vingt-unième anniversaire en ce monde.

Saint Willibrord a été vénéré dès après sa mort, et inscrit au Martyrologe le 7 novembre. 

En 1940, il a été proclamé Patron de la province ecclésiastique d’Utrecht.

 
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