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6 février 2020 4 06 /02 /février /2020 12:35

 

Martyrs Japonais

1603-1639

 

L’arrestation des pères Pedro de Zúñiga et Ludovic Frarijn (martyrisés le 19 août 1622) avait mis en fureur l’empereur du Japon, obligé de constater que malgré la persécution les chrétiens étaient encore nombreux. Le gouverneur de Nagasaki, Gonrocou, accusé de négligence, craignait fort d’être disgracié. C’était un païen sans fanatisme, qui aurait volontiers entretenu avec les missionnaires des rapports amicaux s’il avait pu le faire sans dommage. Mais puisque l’empereur voulait du sang et qu’il fallait éviter de se prêter aux critiques de rivaux malveillants, il ne recula pas devant les mesures extrêmes. Pour montrer son énergie et terroriser les chrétiens, il ordonna d’exécuter tous les prêtres et fidèles arrêtés sur le territoire de Nagasaki. Les uns étaient détenus dans les prisons de cette ville, d’autres en liberté sous caution habitaient chez des amis, d’autres enfin subissaient une longue et dure captivité à Ōmoura. Aucune exécution de chrétiens au Japon ne compta plus de victimes, ce qui valut à la seule journée du 10 septembre 1622 le nom de Grand Martyre.

Dès 1618, dans la nuit du 13 décembre, des perquisitions eurent lieu dans plusieurs maisons suspectes, signalées par des traîtres. Chez le Portugais Domingos Jorge, on trouva deux jésuites, le père Carlo Spinola et le frère Ambrosio Fernandes, avec deux serviteurs ; et chez le Coréen Cosmas Takeya Sozaburō, deux dominicains, les pères Angelo Orsucci et Juan de Saint-Dominique, avec un catéchiste japonais, Thomas. Ils furent tous arrêtés et conduits à Gonrocou qui les interrogea brièvement et leur rappela les lois en vigueur ; il aurait bien voulu renvoyer les serviteurs japonais, mais ils affirmèrent avec tant d’insistance qu’ils connaissaient la qualité de religieux de leurs maîtres qu’il ordonna de les conduire à la prison d’Ōmoura avec les missionnaires. Domingos Jorge, Cosmas Takeya Sozaburō et ses voisins, saisis comme complices, furent gardés à Nagasaki.

Le 14 mai 1619, un traître indiqua la cachette du père Alonso De Mena Navarrete à Nagasaki et, le lendemain, un jeune homme mis à la torture révéla celle du père Francisco Moráles Sedeño dans la même ville. Ils furent arrêtés avec les chrétiens qui leur donnaient asile et envoyés à Ōmoura.

La détention à Ōmoura était très pénible. La prison, close de bambous espacés de deux doigts, ressemblait à une cage et, comme elle était placée en haut d’une colline, le vent, la neige, la pluie ou le soleil y entraient de toutes parts. Elle était si petite que, lorsque les prisonniers furent nombreux, ils ne pouvaient trouver la place de s’étendre la nuit. On leur distribuait un peu de riz, d’herbes amères et d’anchois salés, juste assez pour qu’ils ne mourussent pas de faim ; Gonrocou fut pris de pitié pour ces malheureux et leur attribua un peu d’argent qui fut détourné par l’intendant. Mais par bonheur les prêtres ne manquèrent jamais ni d’hosties, ni de vin, ni de cierges, ni des objets nécessaires pour célébrer la messe.

A la fin d’octobre 1620, un renégat révéla la cachette de deux franciscains espagnols, le père Pedro de Ávila et le frère Vicente Ramírez de Saint-Joseph, au village d’Ocozzou (Nagasaki). Avant de se laisser emmener, ils offrirent du vin de Castille aux policiers qui les conduisirent à Ōmoura.

Quatre catéchistes japonais, exilés aux Philippines en 1614 et rentrés en 1617, furent arrêtés vers la fin de cette année 1620 et enfermés eux aussi à Ōmoura. Ils avaient bien cru être condamnés plus tôt, car ils avaient proclamé leur qualité de chrétiens et leur volonté de continuer à prêcher. Avec quelques autres Japonais, ils mirent leur captivité à profit en demandant au père Spinola de les recevoir dans la Compagnie de Jésus ; avec l’autorisation du provincial, ils commencèrent leur noviciat qu’ils achevèrent par le martyre.

Il y eut encore d’autres arrestations, avant le 28 août 1621, où un nouveau décret aggrava la persécution, selon lequel tout hôte de religieux devait être brûlé vif et ses voisins mis à mort, mais qui ne fut pas appliqué à la lettre immédiatement. Certains de ces «voisins» furent «seulement» condamnés à couper du bois dans la forêt.

La terrible captivité à Ōmoura se prolongeait. Le 25 novembre 1621, le père Spinola et quelques autres furent amenés à Nagasaki pour une confrontation avec les pères Frarijn et de Zúñiga. La conclusion de cette affaire provoqua un sursaut de fureur antichrétienne dont furent victimes les prisonniers d’Ōmoura. Huit d’entre eux, pris dans cette ville, y furent gardés et devaient être exécutés le 12 septembre 1622, tandis que ceux qui avaient été pris à Nagasaki furent emmenés le 9, d’abord en bateau, puis à cheval, par quatre cents soldats. On fit halte pendant la nuit et le lendemain, sans passer par la ville, on les conduisit directement à la Sainte colline, lieu où avaient été crucifiés les martyrs du 5 février 1597 (Paul Miki et ses Compagnons, fêtés le 6 février).

Ils se confessèrent et haranguèrent l’immense foule venue assister à leur supplice, en attendant l’arrivée de leurs compagnons détenus à Nagasaki. C’étaient trente-trois Japonais, arrêtés pour avoir logé des prêtres ou pour complicité : épouses, enfants, voisins. Une audience solennelle n’eut d’autre résultat pratique que la vérification de leur identité : ils étaient tous chrétiens et le déclaraient hautement. Les juges cependant firent une distinction en condamnant au feu les religieux, les catéchistes et quelques laïques considérés comme plus coupables, les autres à la décapitation.

Les martyrs qui devaient subir la peine du feu furent attachés aux colonnes par des liens fragiles, avec l’espoir que l’excès de la douleur les ferait fuir. Le foyer avait été placé à quelque distance pour allonger leur supplice.

Quand les condamnés au feu eurent été attachés, ceux qui devaient être décapités furent introduits et exécutés aussitôt ; leurs têtes furent placées sur une table en face du bûcher. Ils étaient trente, entre catéchistes, veuves, épouses, jeunes et enfants, dont le plus petit avait deux ans, condamnés comme complices et solidaires de leurs voisins.

Le supplice du feu dura longtemps ; le père Spinola succomba le premier au bout d’une heure, mais le dernier, le père Pedro (Jacinto) Orfanell Prades, le plus robuste de tous, ne mourut qu’à minuit.

On remarquera que deux des «complices» ne furent pas béatifiés : Jacobus Chimba et Dominicus Tamba ; on raconte que le père Spinola les avait avertis dans la prison qu’ils seraient punis de Dieu pour avoir refusé d’obéir. Effrayés par le feu et ne pouvant supporter de telles douleurs, ils coururent demander aux juges la faveur d’être décapités ; Paulus Nagaïshi les suivit pour les encourager, mais il ne put les rejoindre et traversa le brasier une seconde fois pour revenir à sa colonne. Les bourreaux refusèrent de se prêter à la demande des deux pauvres catéchistes, les jetèrent dans les flammes et les y maintinrent avec des crocs. Cette horreur du feu ne peut nullement être assimilée à une apostasie.

Pendant trois jours les chrétiens vinrent vénérer les corps des martyrs puis, sur l’ordre du gouverneur, les corps, les images, les objets saisis chez les chrétiens furent brûlés et les cendres jetées à la mer.

 

Avant le Grand Martyre du 10 septembre 1622, il y eut donc déjà des exécutions entre 1603 et 1622, dont on a retenu cent vingt-neuf Martyrs, actuellement béatifiés.

 

Après le Grand Martyre, il y eut d’autres exécutions ; les martyrs béatifiés furent deux-cent douze.

 

Voici la liste purement nominale de ces trois-cent quarante-et-un Martyrs, qui furent béatifiés partie en 1867, partie en 2008, et commémorés au Martyrologe à leurs dies natalis respectifs. Il y aura progressivement une petite notice sur chacun d’eux. Ils sont ici rangés d’après la date de leur martyre, puis par ordre alphabétique.

Dans ces prochaines notices, on trouvera les parentés entre Martyrs de même nom de famille ; il s’agit en général de familles entières, parents et enfants, parfois très jeunes. 

1603

8 décembre à Kumamoto :

Ioannes Minami Gorōzaemon

9 décembre à Yatsushiro (Kumamoto) :

Agnès Takeda

Ioanna Takeda

Ludovicus Minami

Magdalena Minami

Simon Takeda Gohyōe

1605

16 août à Hagi (Yamaguchi) :

Melchior Kumagai Motonao

19 août à Yamaguchi :

Damianus

26 août à Yatsushiro (Kumamoto) :

Ioachim Watanabe Jirōzaemon

17 novembre à Sendai (Kagoshima) :

Leo Saisho Shichiemon

1609

11 janvier à Yatsushiro (Kumamoto) :

Ioannes Hattori Jingorō

Michaël Mitsuishi Hikoemon

Petrus Hattori

Thomas Mitsuishi

14 novembre à Ikitsuki :

Gaspar Nishi Genka

Ioannes Nishi Mataishi

Ursula Nishi

1613

7 octobre à Arima (Hyōgo) :

Didacus Hayashida

Hadrianus Takahashi Mondo

Ioanna Takahashi

Leo Hayashida Sukeemon

Leo Takedomi Kant’emon

Magdalena Hayashida

Martha Hayashida

Paulus Takedomi Dan’emon

1614

5 juin à Shiki (Amakusa, Nagasaki) :

Adam Arakawa

1617

22 mai à Kōri (Ōmura, Nagasaki) :

João Baptista Machado de Távora

Pedro de l’Assomption

1er juin à Koguchi (Ōmura, Nagasaki) :

Alfonso Navarrete Benito

Hernando (ou Fernando) Ayala (de Saint-Joseph)

1er juin à Ōmura (Nagasaki) :

Leo Tanaka

1er octobre à Nagasaki :

Andreas Yoschida

Gaspar Ueda Hikojirō

1618

16 août à Kyoto :

Juan Santamarta

19 mars à Suzuta (Ōmura, Nagasaki) :

Juan Martínez Cid (de Saint-Dominique)

1619

6 octobre à Kyōto :

Agatha

Anna Kajiya

Antonius Dōmi

Benedictus

Catharina Hashimoto

Cosmas

Didacus Tsūzu

Emmanuel Kosaburō

Franciscus Shizaburo

Franciscus

Franciscus Hashimoto

Gabriel

Hieronimus Sōroku

Ioachim Ogawa

Ioannes Hashimoto Tahyōe

Ioannes Kyūsaku

Ioannes Sakurai

Leo Kyūsuke

Linus Rihyōe

Lucia

Lucia

Lucia

Ludovica Hashimoto

Ludovicus Matagorō

Magdalena

Magdalena

Mancius Kyūjirō

Maria

Maria

Maria

Maria

Maria

Maria Chūjō

Martha

Martha

Martha

Mencia

Monica

Monica

Monica

Petrus Hashimoto

Regina

Rufina

Sixtus

Thecla Hashimoto

Thomas Hashimoto

Thomas Ikegami

Thomas Kajiya Yoemon

Thomas Kian

Thomas Koshima Shinshirō

Thomas Tōemon

Ursula Sakurai

14 octobre à Kokura (Fukuoka) :

Didacus Kagayama Haito

15 octobre à Hiji (Ōita) :

Balthasar Kagayama Hanzaemon

Iacobus

18 novembre à Nishizaka (Nagasaki) :

Andreas Murayama Tokuan

Cosmas Takeya Sozaburō

Domingos Jorge

Ioannes Yoschida Shōun

Leonardus Kimura

27 novembre à Nagasaki :

Alexius Nakamura

Antonius Kimura

Bartholomæus Seki

Ioannes Iwanaga

Ioannes Motoyama

Leo Nakanishi

Matthias Kozasa

Matthias Nakano

Michaël Takeshita

Romanus Motoyama Myotarō (Matsuoka ou Miōta)

Thomas Koteda Kyūmi

1620

7 janvier à Suzuta (Ōmura, Nagasaki) :

Ambrosio Fernandes

27 mai à Nagasaki :

Matthias de Kazusagoko

17-18 août à Kokura (Fukuoka) :

Iacobus Bunzō

Magdalena

Maria

Simon Kiyota Bokusai

Thomas Gengorō

1622

10 août à Ikinoshima (Nagasaki) :

Augustinus Ōta

19 août à Nagasaki :

Antonius Yamada

Bartholomæus Mohyōe

Iacobus Matsuo Denji

Ioachim Díaz Hirayama

Ioannes Yagō

Ioannes Miyazaki Soemon

Ioannes Nagata Matashichi

Laurentius Ikegami Rokusuke

Leo Sukeemon

Ludovic Frarijn (alias Luis Flores)

Marcus Takenoschita Shin’emon

Michaël Díaz Hori

Paulus Sankichi

Pedro de Zúñiga

Thomas Koyanagi

10 septembre à Nishizaka (Nagasaki) : «Le Grand Martyre»

Agnes Takeya

Alexius Sanbashi Saburō

Alonso De Mena Navarrete

Antonius Hamanomachi, dit «Le Coréen»

Antonius Kyūni

Antonius Ono

Antonius Sanga

Apollonia

Bartholomæus Kawano Shichiemon

Carlo Spinola

Catharina

Clara

Clemens Ono

Damianus Tanda Yaichi

Dominica Ogata

Dominicus Nakano

Dominicus Yamada

Francisco Morales Sedeño

Gundisalvus Fusai Chōzō

Ignatius Jorge-Fernandes

Ioannes Chūgoku

Ioannes Hamanomachi

Ioannes Nagata Magoschichirō (Dominicus du Rosaire)

Isabel Fernandes

José Negro Maroto (de Saint-Hyacinthe Salvanés)

Lambert Trouvez (Richard de Sainte-Anne)

Leo Satsuma

Lucia de Freitas

Ludovicus Kawara Rokuemon

Magdalena

Maria

Maria de Kumamoto

Maria Murayama

Maria Yoshida

Marina (Maria) Tanaura

Michaël Satō Shunpō

Michaël Tanda

Michele Orsucci (Angelo de Saint-Vincent-Ferrer)

Paulus Nagaishi

Paulus Tanaka

Pedro d’Ávila

Pedro Orfanell Prades (Jacinto)

Petrus Hamanomachi

Petrus Nagaischi

Petrus Sanpō

Rufus Ishimoto

Sebastianus Kimura

Thecla

Thomas Akahoshi

Thomas du Rosaire

Thomas Shichirō

Vicente Ramírez de Saint-Joseph

11 septembre à Nishizaka (Nagasaki) :

Franciscus Takeya

Gaspar Koteda

Petrus Kawano

12 septembre à Ōmura (Nagasaki) :

Apolinar Franco García

Dominicus Magoschichi

Franciscus de Saint-Bonaventure

Mancius Shibata (de Saint-Thomas)

Paulus (ou Petrus ?) de Sainte Claire

Tomás de Zumárraga Lazcano (du Saint-Esprit)

15 septembre à Tabira (Nagasaki) :

Camillo Costanzo

2 octobre à Nagasaki :

Andreas Yakichi

Franciscus Yakichi

Lucia

Ludovicus Yakichi

1er novembre à Shimabara (Nagasaki) :

Clemens Kyūemon

Dionisius Fujishima Jubyōe

Petrus Onizuka Sadayū

Pietro Paolo Navarro

 

1623

4 décembre à Tokyo :

Francisco Gálvez Iranzo

Girolamo de Angelis

Ioannes Hara Mondo

Simon Enpō

1624

16 février à Hiroshima :

Franciscus Tōyama Jintarō

17 février à Hiroshima :

Matthias Shōbara Ichizaemon

22 février à Sendai (Miyagi) :

Diogo Carvalho

8 mars à Hiroshima :

Ioachim Kurōemon

25 août à Ōmura (Nagasaki) :

Ludovicus Sasada

Ludovicus Baba

Luis Cabrera Sotelo

Miguel Carvalho

Pedro Vázquez (de Sainte-Catherine)

15 novembre à Nagasaki :

Caius

1626

20 juin à Nagasaki :

Baltasar de Torrés Arias

Francisco Pacheco

Gaspar Sadamatsu

Giovanni Battista Zola

Ioannes Kisaku

Michaël Tōzō

Paulus Shinsuke

Petrus Rinsei

Vincentius Kaŭn

8 juillet à Shimabara :

Mancius Araki Kyūzaburō

12 juillet à Nagasaki :

Catharina

Ioannes Onizuka Naizen

Ioannes Tanaka

Ludovicus Onizuka

Matthias Araki Hyōzaemon

Monica

Petrus Araki Chobyōe

Susanna

1627

21 février à Shimabara :

Antonius Uchibori

Balthasar Uchibori

Ignatius Uchibori

28 février à Unzen (Nagasaki) :

Alexius Sugi Shōhachi

Damianus Ichiyata

Dionisius Saeki Zenka

Gaspar Kizaemon

Gaspar Nagai Sōhan

Ioannes Araki Kanshichi

Ioannes Heisaku

Ioannes Kisaki Kyūhachi

Leo Nakajima Sōkan

Ludovicus Saeki Kizō

Ludovicus Shinzaburō

Maria Mine

Paulus Nakajima

Paulus Uchibori Sakuemon

Thomas Kondō Hyōemon

Thomas Uzumi Shingoro

17 mai à Unzen (Nagasaki) :

Bartholomeus Baba Han’emon

Ioannes Matsutake Chōzaburō

Ioachim Mine Sukedayū

Ludovicus Furue Sukeemon

Ludovicus Hayashida Sōka

Magdalena Hayashida

Maria

Paulus Hayashida Mohyōe

Paulus Nishida Kyūhachi

Paulus Onizuka Magoemon

29 juillet à Ōmura :

Luis Exarch (Luis Bertrán)

Mancius de la Croix

Petrus de Sainte-Marie

1er août à Nagasaki :

Martinus Gómez Tōzaemon

16 août à Nagasaki :

Antonius de Saint-François

Bartolomé Díaz Laurel

Caius Akashi Jiemon

Francisca (Pinzokere)

Francisco de Sainte-Marie

Franciscus Kuhyōe

Leo (Franciscus) Kurōbyōe Nakamura

Lucas Tsuji Kyūemon

Ludovicus Matsuo Soyemon

Magdalena Kiyota

Maria

Michaël Koga Kizayemon

Thomas Satō Shin’emon (Ou Jinyemon)

Tsuji Shōbyōe (Gaspar Vaz)

7 septembre à Nagasaki :

Ioannes Maki Jizaemon

Ludovicus Maki Soetsu

Thomas Tsūji

1628

8 septembre à Nagasaki :

Antonio de Saint-Bonaventure

Antonius de Saint-Dominique

Dominicus de Saint-François

Dominicus Nihachi

Dominicus Tomachi

Francisco Castellet Vinale (Domingo)

Franciscus Nihachi

Ioannes Imamura

Ioannes Tomachi

Laurentius Yamada

Leo Aibara

Lucia Ludovica

Ludovicus Nihachi

Matthæus Alvarez Anjin

Michaël Tomachi

Michaël Yamada Kasahashi

Paulus Aibara Sandayū

Paulus Tomachi

Romanus Aibara

Thomas de Saint-Hyacinthe

Thomas Tomachi

10 septembre à Nagasaki :

Iacobus Hayashida

16 septembre à Nishizaka (Nagasaki) :

Dominicus Shobyōye

Michaël Himonoya

Paulus Himonoya

25 décembre à Unzen (Nagasaki) :

Michaël Nakashima Saburōemon

 

1629

12 janvier à Okusanbara (Yonezawa, Yamagata) :

Alexius Satō Seisuke

Andreas Yamamoto Shichiemon

Anna

Antonius Anazawa Han’emon

Antonius Banzai Orusu

Aurea Banzai

Dominica Amagasu

Elisabeth Satō

Ignatius Iida Soemon

Ioachim Saburōbyōe

Ioannes Arie Kiemon

Ioannes Banzai Kazue

Ioannes Gorōbyōe

Iulia Yoshino

Iusta Amagasu

Lucia Kurogane

Lucia Ōbasama

Lucia Satō

Ludovicus Amagasu Iemon

Ludovicus Jin’emon

Magdalena (ép. Shichizaemon et deux filles)

Mancius Yoshino Han’emon

Maria Itō

Marina Itō Chōbo

Martha

Matthias Itō Hikosuke

Michaël Amagasu Tayemon

N. Shichizaemon ?

Paulus

Paulus Anazawa Juzaburō

Paulus Nishihori Shikibu

Paulus Sanjūrō

Paulus Satō Matagorō

Petrus Arie Jinzō

Petrus Itō Yahyōe

Rufina Banzai

Simon Takahashi Seizaemon

Thecla Kurogane

Thecla Takahashi

Timotheus Ōbasama Jirōbyōe

Vincentius Kurogane Ichibiyōe

12 janvier à Nukayama (Yonezawa, Yamagata) :

Crescentia Anazawa

Lucia Iida

Magdalena Arie

Maria Yamamoto

Michaël Anazawa Osamu

Romanus Anazawa Matsujiro

Ursula Yamamoto

12 janvier à Hanazawa (Yonezawa, Yamagata) :

Alexis Choemon

Candidus «Bōzu»

Ignatius (mais à Okusanbara)

1630

28 octobre à Ōmura (Nagasaki) :

Ioannes Mukunō Chōzaburō

Laurentius Kaida Hachizō

Mancius Yukimoto Ichizaemon

Michaël Ichinose Sukezaemon

Petrus Sawaguchi Kuhyōe

Thomas Terai Kahyōe

1632

3 septembre à Nishizaka (Nagasaki) :

Antonius Ishida Kyūtaku

Bartolomé Gutiérrez Rodríguez

Francisco Terrero de Ortega Pérez (de Jésus)

Gabriel Tarazona Rodríguez (de Sainte-Madeleine)

Hieronymus Iyo (de la Croix)

Vicente Simões de Carvalho (de Saint-Antoine)

1633

28 juillet à Nishizaka (Nagasaki) :

Michaël Kusuriya

31 juillet à Nishizaka (Nagasaki) :

Nicolaus Fukunaga Keian

21 octobre à Nishizaka (Nagasaki) :

Iulianus Nakaura

1636

30 janvier à Kumamoto :

Ogasawara Yosaburō Gen’ya

Ogasawara Miya Luisa

Ogasawara Genpachi

Ogasawara Mari

Ogasawara Kuri

Ogasawara Sasaemon

Ogasawara Sayuemon

Ogasawara Shiro

Ogasawara Goro

Ogasawara Tsuchi

Ogasawara Gonnosuke

4 Domestiques (chez Ogasawara)

25 février à Ōsaka :

Didacus Yūki Ryōsetsu

1637

6 novembre à Nishizaka (Nagasaki) :

Thomas Ochia (Kintsuba) Jihyōe

 

1639

4 juillet à Tokyo :

Petrus Kibe Kasui

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5 février 2020 3 05 /02 /février /2020 18:22

Ananias, Azarias, Misaël

6e siècle avant Jésus-Christ

 

Comme on peut le lire dans le livre du prophète Daniel (Dn 1-3), Nabuchodonosor ordonna la déportation des Juifs à Babylone vers 600 avant Jésus-Christ. Parmi eux se trouvaient trois compagnons de Daniel : Ananias, Azarias et Misaël.

Le roi babylonien voulut former de jeunes gens dans la science et les langues, et nos quatre héros furent les élus.

Ils reçurent respectivement les noms de Baltassar, Shadrac, Meshac et Abed Nego.

Ils commencèrent par conserver leur régime végétarien, sans manger ce qui venait de la table du roi, et on leur vit une meilleure mine que les autres.

David fut ensuite appelé à interpréter un songe du roi : après avoir prié, il le lui expliqua,  ce qui lui valut d’être très considéré à la cour, ainsi que ses amis.

Puis Nabuchodonosor voulut faire adorer une grande statue païenne : les trois jeunes gens s’y refusèrent obstinément et, dénoncés, furent condamnés à brûler dans une fosse ardente : tandis que les hommes qui y menaient les trois condamnés, furent brûlés à mort par les flammes, les trois jeunes gens ne reçurent aucun mal, même pas l’odeur de feu, car un ange vint rafraîchir la fosse.

C’est dans cette fosse qu’Azarias, alias Abed Nego, chanta un long psaume de pénitence, implorant la miséricorde de Dieu sur les péchés de son peuple. Puis, rafraîchis par la présence de l’ange, ils chantèrent ce cantique de bénédiction au Seigneur, repris au bréviaire pendant les Laudes du dimanche et des fêtes.

Ces deux cantiques se trouvent seulement dans la version grecque de la Bible, dite «des Septante». Le livre de Daniel poursuit ensuite l’action prophétique de Daniel, sans plus nommer ses trois amis, Ananias, Azarias et Misaël.

Les Trois jeunes gens avaient été inscrits au Martyrologe romain le 16 décembre, mais n’y ont pas été maintenus dans la dernière édition. Ils sont aussi invoqués dans la Recommandation de l’âme, pour avoir été libérés du feu, et on leur recommande de libérer l’âme du défunt des «flammes» éternelles.

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5 février 2020 3 05 /02 /février /2020 17:36

Agatha de Palerme

† 251

 

On sera frappé de la parfaite conformité des lignes suivantes avec ce qu’on dit habituellement sur sainte Agathe.

Ces lignes proviennent des Visions d’Anna Katharina Emmerick, une illustre stigmatisée allemande, qui était parfaitement illettrée (v. 9 février).

Je vis qu’Agathe avait été martyrisée dans une autre ville, à Catane. Ses parents habitaient Palerme, sa mère était chrétienne en secret. Son père était païen. Je vis que sa mère l’avait, dès son enfance, instruite secrètement dans la religion chrétienne. Elle avait deux suivantes. Dès ses premières années, elle avait des rapports familiers avec Jésus. Je la vis souvent assise dans le jardin, ayant auprès d’elle un bel enfant resplendissant de lumière qui lui parlait souvent et jouait avec elle…

Je crois qu’elle le voyait aussi, car je la vis faire divers arrangements qui supposaient sa présence. Je l’ai vue grandir merveilleusement en pureté et en force intérieure… Je vis aussi avec quelle fidélité extraordinaire elle coopérait à la grâce, comment elle ne cessait de repousser ou de punir sur elle-même la moindre tache, la moindre imperfection. Quand elle voulait se coucher le soir, son ange gardien se tenait souvent sous une forme visible près d’elle et lui rappelait quelque chose qu’elle avait oublié : alors elle se hâtait de le faire…

Je l’ai vue souvent, dans son enfance, se glisser furtivement loin de sa mère avec des aumônes et des aliments… Je la vis souvent se pincer et se frapper pour des désirs et pour les moindres fautes…

Je vis que, vers sa huitième année, elle fut conduite à Catane dans une voiture avec plusieurs autres jeunes filles. Cela se faisait par l’ordre de son père qui voulait qu’elle fût élevée dans toute la liberté d’une éducation païenne…

Elle avait des cheveux foncés, de grands yeux noirs, un beau nez, une figure ronde, quelque chose de très doux et de très ferme en même temps et une physionomie où se manifestait une force d’âme extraordinaire. Je vis sa mère mourir de chagrin loin d’elle.

On la mena chez une femme à l’air hardi qui avait cinq filles… La femme et ses cinq filles se donnaient toute la peine imaginable pour former Agathe à la vertu entendue à leur manière, mais elle restait indifférente à tout cela.

Je vis dans la maison de cette femme, Agathe combattre ses penchants naturels avec une constance et un courage remarquables et lutter contre toutes les séductions. Quintianus, qui plus tard la fit martyriser, y venait souvent. Il était marié, mais il ne pouvait pas souffrir sa femme. C’était un homme désagréable, d’un caractère bas et orgueilleux : il rôdait dans la ville, espionnant tout ce qui se faisait et il vexait et tourmentait tout le monde.

Je le vis chez cette femme : il regardait souvent Agathe comme on regarde un bel enfant : il ne se permettait rien d’inconvenant avec elle…

Plus tard, je vis (Agathe) de nouveau dans sa ville natale : son père ne vivait plus. Elle avait environ treize ans.  Elle confessait publiquement la foi chrétienne et avait près d’elle des gens de bien. Je la vis enlevée de sa maison par des personnes que Quintianus avait envoyées de Catane ; je vis comment, en sortant de la ville, elle s’aperçut que tous ses amis l’abandonnaient et retournaient à la ville. Elle pria Dieu de faire paraître un signe de cette ingratitude, et un olivier stérile sortit de terre à cet endroit.

Je vis ensuite Agathe jetée en prison, interrogée et frappée. On lui coupa les mamelles : un homme la tenait pendant qu’un autre lui enlevait le sein avec un instrument qui ressemblait à une tête de pavot. Il s’étendait sur trois tiges, formant comme une bouche et détachait comme d’une morsure la mamelle qui le remplissait tout entier. Les bourreaux eurent encore la cruauté révoltante de lui mettre sous les yeux avec des moqueries ses mamelles coupées ; puis ils les jetèrent à ses pieds comme sur une planche.

Pendant son supplice, Agathe dit à Quintianus : «Peux-tu, sans frémir d’horreur, arracher à une femme cette partie du corps qui, chez ta mère, t’a nourri autrefois ?»

Elle était pleine de fermeté et de calme et dit : «Mon âme a de plus nobles mamelles, que tu ne peux pas m’enlever.» La blessure était parfaitement ronde ; il n’y avait pas de déchirure , le sang jaillissait en plusieurs petits jets.

J’ai vu souvent ce même instrument employé pour les supplices des martyrs : on enlevait ainsi du corps des saints des morceaux de chair tout entiers.

Je vis ensuite Agathe dans la prison, où un saint vieillard lui apparut et lui dit qu’il guérirait ses blessures… Je vis le vieillard sourire et dire : «Je suis (le) serviteur (de Jésus), Pierre : vois ! ton sein est déjà guéri», puis il disparut. Elle avait ses deux seins parfaitement remis.

Je vis Agathe conduite de nouveau au martyre. Dans un caveau étaient des âtres sous lesquels on avait allumé du feu : ils étaient profonds comme des coffres et garnis à l’intérieur de toutes sortes d’objets pointus et anguleux. Lorsque Agathe eut été jetée dans une de ces caisses, la terre trembla, un mur s’écroula et écrasa les deux amis de Quintianus. Il y eut un soulèvement dans le peuple, si bien que Quintianus s’enfuit. La vierge fut ramenée en prison, où elle mourut.

Je vis Quintianus se noyer misérablement dans une rivière, comme il était en route pour aller confisquer les biens de sainte Agathe. J’ai vu comment, plus tard, une montagne ayant vomi des flammes, le peuple s’enfuit devant le fleuve de feu qui en coulait auprès du tombeau d’Agathe, dont il opposa le couvercle au feu qui s’éteignit.

Les dernières expressions font évidemment allusion à une éruption du volcan proche de Catane, l’Etna, qui se produisit le 5 février 252.

Sainte Agathe est justement commémorée et fêtée le 5 février.

Son nom est aussi mentionné dans la prière du Nobis quoque, peccatoribus du Canon romain de la Messe.

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7 septembre 2019 6 07 /09 /septembre /2019 23:00

José Castaño Galera
1870-1936

Né le 8 novembre 1870 à Bédar (Almería) et baptisé le lendemain, José était le fils d’un mineur, chef de chantier. 

Intelligent, il aurait pu faire l’Ecole Normale ou suivre la carrière de son père, mais il entendit l’appel de Dieu et entra au séminaire d’Almería.

Ordonné prêtre en 1896, il exerça son apostolat à Turre, Antas, Tabernas, Carboneras, Sierra Alhamilla (1925-1935), enfin Bédar, son pays d’origine.

Il vivait si pauvrement qu’il allait ramasser les olives tombées à terre au moment de la récolte et en faisait de l’huile pour la lampe du sanctuaire et pour sa cuisine.

Au moment du soulèvement révolutionnaire de l’été 1936, il refusa d’abandonner le sacerdoce et mit le Saint-Sacrement en sûreté. Arrêté parce qu’il était prêtre, il fut envoyé au camp de travaux forcés. Le 8 septembre, il fit une chute, éreinté ; on le releva en le menaçant, mais il retomba en suppliant : Ho, tuez-moi, je n’en peux plus ; et je vous pardonne. 

C’était le 8 septembre 1936, fête de la nativité de Marie, à Higuera Ureña (Bédar).

Béatifié en 2017, José Castaño Galera sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 8 septembre.

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3 août 2019 6 03 /08 /août /2019 08:21

Francisco Romero Ortega

1872-1936

 

Né le 30 mars 1872  à Almería, fils d’un honorable tailleur, Francisco fréquenta le séminaire de cette ville et fut ordonné prêtre en 1895.

On verra que son jeune frère, José, le suivrait de près, et dans la vie, et dans la mort.

D’abord vicaire dans deux paroisses d’Almería, il le fut ensuite à Benizalón. En 1910, il revint dans sa ville natale, où il fut aumônier et vicaire ; en 1926, il fut aumônier des Servantes de Marie ; en 1931, il desservit Araoz.

Le 27 août 1936, quand la persécution religieuse faisait fureur, Francisco et son frère José furent arrêtés dans la maison où ils habitaient. On les emmena au poste et, de là, on les emmena sur la grand-route. Au lieu-dit Fuensanta, on les débarqua. Les deux frères se dirent : Voilà qu’on va Le voir… Face à face.

Seul José mourut sur le coup. Francisco eut une fin horrible : cruellement blessé, se traînant comme il pouvait pour s’abriter sous un pont, il fut repéré par les miliciens qui repassaient par là, avec leur charrette pleine de poissons qu’ils avaient pêchés entre temps et qu’ils allaient vendre au marché. Se rendant compte que leur victime respirait encore, ils plantèrent dans les yeux du prêtre un vieux parapluie, ils imbibèrent d’essence un épi de maïs qu’ils allumèrent et lui fourrèrent dans la bouche.

Puis ils chargèrent les deux cadavres sur la charrette, pour aller montrer leurs «proies». On s’acharna encore sur leurs pauvres cadavres tout au long des rues du pays et on les brûla avant de les jeter dans l’Andarax.

Martyrisés le 28 août 1936 et béatifiés en 2017, Francisco et José Romero Ortega seront mentionnés dans le Martyrologe Romain au 28 août.

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3 août 2019 6 03 /08 /août /2019 08:18

José Romero Ortega

1875-1936

 

Né le 2 avril 1875 à Almería, fils d’un honorable tailleur, José fréquenta comme son frère Francisco les séminaires de cette ville à partir de 1888 et fut ordonné prêtre en 1899.

Il fut d’abord aumônier de l’asile psychiatrique, tenu par les Filles de la Charité. En 1911, il fut à la paroisse de San José, en 1912 à Gérgal puis revint à San José en 1916 ; en 1919, il fut vicaire à la paroisse Santiago, dont le curé était, lui aussi, un futur martyr, Carmelo Coronel Jiménez (v. 31 août).

Le 27 août 1936, quand la persécution religieuse faisait fureur, Francisco et son frère José furent arrêtés dans la maison où ils habitaient. On les emmena au poste et, de là, on les emmena sur la grand-route au niveau de Huercál de Almería. Au lieu-dit Fuensanta, on les débarqua. Les deux frères se dirent : Voilà qu’on va Le voir… Face à face.

On ne va pas ici redire ce qui a été dit de si pénible à propos du martyre des deux frères (v. plus haut Francisco Romero Ortega).

Martyrisés le 28 août 1936 et béatifiés en 2017, Francisco et José Romero Ortega seront mentionnés dans le Martyrologe Romain au 28 août.

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2 août 2019 5 02 /08 /août /2019 20:59

Tomàs Planas Aguilera

1909-1936

 

Né le 17 avril 1909 à Barcelone, Tomàs fut baptisé et confirmé à des dates qu’on n’a pu retrouver, les registres ayant disparu dans les incendies des révolutionnaires.

Il entra chez les Clarétains de Vic pour faire ses Humanités et y obtint des notes si bonnes en toutes les matières qu’on lui décerna du Meritissimus Maior.

Il fit le noviciat à Cervera, la profession en 1926, passa à Solsona pour la philosophie, de nouveau à Cervera pour la théologie et y fut ordonné prêtre en 1934.

Homme aux talents multiples, Tomàs était aussi l’auteur d’un des chants les plus populaires en Catalogne en l’honneur d’Antonio María Claret (v. 24 octobre).

Il fut envoyé à Vic, puis Solsona comme professeur et, en 1936, avait été désigné pour aller compléter ses études à Rome. Il était parti, et s’était arrêté à Barcelone pour attendre un autre étudiant et voyager avec lui.

C’est alors que s’est déchaînée la fureur révolutionnaire. Le 19 juillet, il se réfugia chez son frère Juan. Le 26 août, à trois heures du matin, arrivèrent des miliciens pour un contrôle. On l’emmena, lui et tous ses papiers. On s’arrêta près du Cynodrome, où Tomàs rencontra son parent, Jaime Queralt, lui aussi prisonnier, avec lequel il s’entretint quelques minutes. Il était trois heures et demie.

Pendant toute la journée, les miliciens demandèrent à Tomàs des explications sur ses nombreux papiers ; Tomàs ne dissimula pas un instant qu’il était prêtre - l’unique raison de sa condamnation à mort. Vers dix-huit heures, le p.Tomàs se mit par-terre, vaincu par la fatigue. On l’appela vers vingt-et-une heures.

On ignore la suite, mais on la devine. On a supposé qu’il fut assassiné dans la nuit du 26 au 27, près de Sabadell, mais on n’a pas retrouvé son cadavre.

Son parent, lui, fut relâché le lendemain.

Martyrisé le 27 août 1936 et béatifié en 2017, Tomàs Planas Aguilera sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 27 août.

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2 août 2019 5 02 /08 /août /2019 12:41

Juan Soler García

1904-1936

 

Né le 1. décembre 1904 à Chirivel (Almería), Juan fut baptisé deux jours plus tard. Ses bons parents s’appelaient Miguel et Catalina.

En 1917, il commença le séminaire et fit de si bonnes études qu’on lui confia vite l’enseignement dans le même séminaire pendant neuf ans, et que l’Evêque le prit comme secrétaire particulier dès 1926.

Juan fut ordonné prêtre en 1928 et, tout en conservant sa place auprès de l’Evêque, il fut toujours chargé d’enseigner ; pastoralement, il prêta son concours à l’Alquián puis, en 1933, à la cathédrale.

En 1936, il assuma la responsabilité de Conseiller de l’Union des Femmes Catholiques, ainsi que celle de secrétaire pour l’Enseignement diocésain.

Lors de l’insurrection de juillet 1936, ses parents le prirent chez eux. Le 23 août, il marchait dans la rue avec un cousin, lorsque des miliciens le reconnurent. Ils foncèrent vers lui ; la santé de Juan ne lui permettait pas de s’enfuir, les miliciens l’attrapèrent et l’abattirent sur place.

L’émotion fut telle dans le pays pour la mort de ce jeune prêtre de trente-deux ans, que même les assassins prirent peur et libérèrent un parent du prêtre, qu’ils tenaient prisonnier.

Martyrisé le 23 août 1936, béatifié en 2017, Juan Soler García sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 23 août.

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31 juillet 2019 3 31 /07 /juillet /2019 21:12

Antoni Casany Vilarassa

1895-1936

 

Né le 4 décembre 1895 à Riudeperas (Barcelone) et baptisé le lendemain, Antoni était le quatrième des sept enfants de Juan et Antonia, de simples ouvriers.

En 1918, il entra chez les Clarétains de Cervera comme Frère convers. Au terme du noviciat il fit la profession en 1920.

Il fut chargé de tous les humbles travaux de la communauté, et l’on apprécia beaucoup son esprit serviable et sa bonté : on le surnomma même gentiment Frère Giunipero (Fray Junípero), du nom de ce saint frère de la première communauté franciscaine, tant estimé de s.François d’Assise.

Dès le début de la révolutiion espagnole de juillet 1936, la communauté de Cervera se dispersa, d’abord à Solsona, puis Antoni fut à San Ramón, et à Mas Claret, le 24 juillet. Le 26 il passa à Mas Rosich, conduisant avec lui deux vaches. Tout en travaillant, il maintenait son rythme de prière, disant le chapelet avec la famille. On lui déconseillait de sortir, de repartir à Mas Claret, de faire son signe de croix avant chaque travail, mais il répondait : Si on ne peut même pas faire ça, c’est mieux qu’ils nous tuent !

Le 10 août, il y eut une perquisition à Mas Rosich ; le père de famille tenta d’emmener Antoni en voiture à Cervera. Les miliciens partirent avec eux, mais après avoir bu une bonne dose de vin. A un passage à niveau, le train accrocha leur voiture et les tira sur trois cents mètres, mais il n’y eut aucun blessé. Ils montèrent dans le train et arrivèrent ainsi à Cervera.

Avec deux voitures, les miliciens revinrent à Mas Rosich avec Antoni et un autre prêtre. De nouveau ils burent une grande quantité de vin et forcèrent le fils de la maison à les accompagner, à neuf heures du soir. Durant le déplacement, ils ne firent qu’insulter et frapper leurs prisonniers. Arrivés à une carrière, ils dévêtirent leurs victimes et voulurent leur faire chanter des immoralités.

Arrivés au Mas de l’Alán à San Pedro des Arquels (Lleida), ils firent descendre tout le monde, renvoyèrent le garçon de Mas Rosich. Antoni s’agenouilla aux pieds du prêtre, lui demandant son absolution. On ne le leur en laissa pas le temps : on leur tira dessus, puis on fit brûler leurs cadavres.

Martyrisé le 11 août 1936 et béatifié en 2017, Antoni Casany Vilarassa sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 11 août.

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24 juillet 2019 3 24 /07 /juillet /2019 23:00

José Amargant Boada
1916-1936

Il naquit le 25 septembre 1916 à Sant Feliu de Pallarols (Girona), de Miguel et Dolores, qui le firent baptiser une semaine plus tard et confirmer en 1929. Le père était manœuvre.

José fit ses Humanités à Barbastro puis Cervera de 1926 à 1931 ; il reçut l’habit le lendemain de ses quinze ans (26 septembre 1931) et, après le noviciat à Vic, fit la profession (1932) et partit à Solsona pour la philosophie. En 1935, il rejoignit Cervera pour la théologie.

Ses études furent dramatiquement interrompues par les événements politiques de 1936.

Pour les détails connus sur le martyre des quatorze Postulants de Cervera, se référer à la notice de Manuel Jové Bonet

A moins de vingt ans, il fut martyrisé le 26 juillet 1936 à Lleida. Béatifié en 2017, le bienheureux José Amargant Boada sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 26 juillet.

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